Telle mère ...
La tête du pantin tomba subitement en avant, dépité d’entendre ça de la part de Dahlia. Ses premiers mots à son égard étaient pour lui rappeller de l’atroce sensation de tourner un couteau dans son estomac alors qu’il écrivait sur ses propres feuilles. C’était un temps révolu qu’il ne souhaitait pas ressasser. Maintenant, entre le langage des signes ou simplement ses mots distordues, il y avait bien meilleurs options que se scarifier en publique pour se faire comprendre. Cependant, il n’en tint pas rigueur, bien entendu, et continua de s’excuser de la manière la plus habile du monde. Ou peut-être pas. Lorsqu’il eut finit cependant, il répondit du tac-o-tac sans réaliser qu’elle avait plus à dire.
« De rien. » Il l’avait complimenté à un moment, après tout. Cela fut suivit par un petit penchement de tête sur le coté.
« Oh. » Et une longue fixation sur le sol.
« D’accord. » Ainsi, lui et son mannequin se retrouvèrent tout penaud avant de se retourner pour appercevoir le signe de tête de l'autre déchu de Hope qui avait participé à la mission précéndente. Cela lui fit chaud au coeur que quelqu'un lui fasse un petit signe ainsi et encore une fois, sans réfléchir, il leva la main vers l'homme un peu maladroitement.
«Bonjour ... ...» Quel était son nom déja ? Pourquoi il n'avait pas écouter ? Vite, une formule pour dévier son hésitation et pas se faire griller.
« ... Toi !» Voila. Grillé. Parfait.
Il retourna donc s’excuser nerveusement auprès de la grande Jeweler et lui poser ses questions. Cette interaction avec Dahlia était très positive malgré tout. Après tout, la dernière fois, son mannequin avait finit par être empalé à travers l’œil et à l’heure actuelle, il avait encore tout ses morceaux de bois. Le progrès est toujours quelque chose dont il faut se réjouir ! Cependant, avec tout cela, il avait un peu zappé la conversation qui se déroulait entre les trois autres membres de la mission… De plus, il ne voulait pas manquer de respect plus qu’il ne l’avait déjà fait à la Stone Carver donc après avoir posé ses questions, il se tût simplement et attendit que tout le monde se calme pour qu’elle puisse répondre aux questions, dans sa grande bonté. Car oui, ce ne sont pas des natifs d’Akers qui parleraient de tout et n’importe quoi comme ça devant un supérieur qui attend le calme, non. Enfin … Il pensait cela mais il était techniquement de ce monde … Alors … Euh …
…
Dans tout les cas, les réponses qu’elle apporta étaient toutes d’une grande utilité. Sauf celle sur la magie noire. Bien entendu, tout le monde savait ce qu’était la magie noire. Même lui qui n’a jamais vécu une vie de mage le savait, mais encore une fois, c’était un savoir basique sur Akerys. Sa place n’était pas de juger cependant. Il n’oserait jamais. Il avait apprit à être humble, peut-être même trop humble. Puisque de son vivant, il n’était pas un mage, il a souvent été traité comme un moins que rien alors ouvrir sa grande bouche ? Jamais il n’aurait osé. Il était même tenté de commenter sur certains points de la grande Jeweler mais par respect, il ne le fit pas. Il était le Tractatus de Monstrum, une légende, un mythe, il n’était cependant pas l’égale d’une telle personne. Mais cela ne lui empêcha pas de penser que s’il n’y a vraiment aucun point de corrélation entre chaque cas de naissance, cela voulait dire qu’une main extérieur était mêlée à tout cela. Cela ne pouvait pas être une pathologie ou même un hasard de la magie : même celle-ci possède une certaine logique. Quelqu’un devait sans doute insuffler une telle affinité chez les femmes enceintes d’Akerys. Peut-être trouveront-ils des indices dans cette maison ?
Elle répondit ensuite à sa question et la jeune femme qui lui servait de pantin se maintint le menton de manière pensive, même si son visage n’exprimait pas plus qu’une poupée ne pouvait le faire. Cela faisait beaucoup de monde, dans cette maison et connaissant la nature de la magie noir, il se pourrait très bien que les parents, les jewelers et les militaires ne soient pas mort ou captif … Mais bel et bien contrôlés mentalement. De même que les employés … Vingt-sept personnes possiblement hostile là dedans, si on comptait les enfants ? Bien que le livre connaisse quasiment tout le monde ici, il ne les avait jamais vu à l’œuvre sur le terrain. Est-ce que cinq allaient être suffisant ? La louve aussi était avec eux et il la savait compétente … A lui seul, il pouvait faire gonfler leur rang de trois ou quatre personnes en la personne de ses pantins mais même ainsi … Geleerde avait sans doute raison. Une femme est sans doute prête à tout pour son enfant. Si la diplomatie n’est pas une option, cette maison va devenir le terrain d’un champ de batail catastrophique. Dans quoi il s’était encore fourré, lui ? Est-ce qu’il, n’aurait pas été mieux sur une étagère ?
Everlast leur confièrent ensuite de l’équipement soit disant adapté à leur personne, ce qui était … Curieux ? Attentionné mais curieux : comment allaient-ils adapter le sien, lui qui était une si grande énigme pour tout akers, même les plus sages et les plus instruits ? Le mannequin de sa femme tendit sa main libre vers l’avant pour réceptionner cet orbe qui flotta vers lui … Mais lorsque cette bulle éclata pour laisser tomber l’équipement dans sa main, il paniqua un peu. Pourquoi ? Car ce n’était pas une bague, un collier, quelque chose de ce genre, non … C’était un tas de feuille. Un tas de feuille qui tomba dans sa main et qui, bien entendu, ne se contenta pas de rester là. Une bonne grosse vingtaine de feuille venaient de virevolté vers le sol, faisant sursauter le pantin qui s’empressa maladroitement de poser le livre sur le sol, debout, de façon à ce que son œil puisse voir les pages, et de se laisser tomber à genoux pour récolter les feuilles, comme une écolière distraite qui venait de rentrer dans quelqu’un à un tournant de couloir.
« Misère … » Souffa-t-il simplement avec une gêne évidente.
Bien entendu, elle continuait ses explications pendant ce temps et Tractie finit par rassembler les feuilles, les tasser plus ou moins correctement et, comprenant bien quoi en faire, ouvrit le grimoire qu’il était pour y glisser les pages dedans. Celle-ci vinrent se lier magiquement à lui, comme si ses feuilles pourtant blanche faisaient partie intégrante de son corps… Le résultat fut qu’il comprit instinctivement comment ses pages allaient fonctionner. Un bon gros coup de poing dans le ventre pour indiquer qu’un mage noire n’est pas loin ! Ah, les joies d’être un livre, c’est tellement … Sympathique ! Et pour les capturer, comme il le faisait avec ses pantins : application papier/peau !
Ils étaient donc prêt à partir, sauf pour l’autre gars là … Oui, le gars dont il avait oublié le prénom et qu’il n’avait toujours pas attrapé puisqu’il ne s’était pas vraiment focalisé sur la discussion précédente, trop enfouit dans sa gêne avec Dahlia ou la honte d’agacer Aurora. Il sembla émettre une inquiétude sur une magie dimensionnelle ? … Etrange. Enfin, plus farfelue qu’étrange. C’était une drole d’inquiétude car tout utilisateur de magie noir préférerait utiliser tout ceux entrant que de les faire disparaitre. Lorsque l’ont tient un tel pouvoir entre ses mains, on l’utilise et on se met à réfléchir de la manière dont ses pouvoirs fonctionnent. C’était un peu comme lui, qui n’avait jamais réussit à toucher à la magie. Maintenant qu’il détenait les pouvoirs du Tractatus de Monstrum, ses réflexes ont évolué autour de cela. Il réfléchissait avec ses pantins et ses créatures pour régler un problème. Un mage noir va plus rapidement manipuler l’âme de ses ennemis qu’il ne va penser à invoquer un sort de dimension. Après, ce n’était qu’un mage novice qui parlait et réfléchissait ici. Peut-être avait-il tout faux. Cependant, il était confiant en ses capacités.
Il vint cependant s’approcher de celui qui semblait s’inquiéter de tout cela et le mannequin féminin vint lui donner une tape sur l’épaule se voulait réconfortante et sympathique.
« Mon ami … Vos sens sont … Trompé par la magie … Tout simplement. Madame Everlast … A dit que la maison … était protégée … magiquement de l’intérieur. » Le pantin s’avança ensuite vers l’entrée et passa un peu devant tout le monde avec une certaine nonchalance.
« Il suffit de tester … Cette théorie … Qu’est la votre, alors … »Son mannequin prit alors une autre marionnette de sa ceinture, ceinture elle-même décorée d’une myriade de marionnette tout autour, et la jeta négligemment sur le sol devant la porte. Au même moment, une page noir s’envola du bouquin et fut guidée magiquement vers le bout de bois au sol, l’enroula autour et fusionna avec celui-ci pour le faire grandir et prendre la forme d’un
Chevalier d'Aster. Un pantin classique, la base de sa force de frappe. Qu’importe sa puissance ou ses pouvoirs, une chose que le Tractatus avait apprit à faire pour s’avantager était d’envoyer des éléments dont il pouvait disposer au front afin de collecter des informations. Si ce pantin allait se faire happer par un portail ou quoi ou qu’est-ce, le livre serait directement au courant et tout ce qu’il aura perdu sera un de ses pantins. Il tint d’ailleurs à l’expliquer au groupe.
« Je … Ne suis pas … Le plus téméraire … Mais votre vie … Importe plus que … Celle de mes pantins. Si … Si vous le voulez bien … Je … Je vais passer devant. »Et à moins qu’on ne l’arrête, le chevalier se dirigea vers la porte pour aller l’ouvrir et entrer, se jeter à corps perdu dans la gueule du loup dans l’intérêt de récolter une quelconque information… En espérant que passer la porte n’allait pas simplement couper le lien entre son pantin et lui. Mais encore, cela voudrait alors dire que toute magie est coupée entre l’intérieur et extérieur. Cela ne rendrait-il pas leurs équipements inutiles pour transférer les coupables directement chez la gardienne ? Il n’y a qu’à essayer !