Invocation Contrôlée

Dahlia sortait tout juste de l’appartement de Jason, les mains dans les poches, elle frissonna à cause de la fraîcheur tout en se rendant lentement à son véhicule volant. Avant même qu’elle ne l’atteigne, un nouveau frisson l’a parcouru, cette fois de dégoût. La brune porta sa main à sa tête, chaque fois, c’était des picotements à l’intérieur même de son crâne, comme si quelque chose y grouillait. Rien que l’image était répugnante.

« Tu penses vraiment pouvoir trouver de l’aide du côté de ton petit ami aux crises existentielles ? » Résonna la voix grave d’Anubis dans ses pensées, le ton dédaigneux.

« Tu ne pouvais vraiment pas attendre que j’arrive chez moi, hein. C’est parce que je te manque que tu te donne autant de mal ? » Répliqua Dahlia d’un ton acerbe.

« Bien bien je veux bien t’accorder cela. » Ricana le dieu canin avant de se volatiliser.

« J’en ai de la chance ! » Maugréa-t-elle.

Lui accorder, et puis quoi encore ? Depuis quand sa tête était devenue la sienne ?! Dahlia entra dans l’habitacle et claqua la porte avec rage. Sa conduite nerveuse traduit sans mal la colère qui l’habitait et la Zephyrienne frôla quelques carrosserie de près sans même sans soucier et ce, jusqu’à arriver chez elle.

24h plus tard

Dahlia observait l’impressionnant mur de six mètres séparant la ville de Volfied de Wall Town, véritable niche militaire de la planète Akerys. Cela faisait un bon moment qu’elle avait avait le tour de la forteresse gardée, comme souhaitant prendre connaissance des lieux. Dahlia, ou plutôt, son enveloppe corporelle. La jeune femme n’avait aucun intérêt à se trouver ici, non. Oh sa présence n’étonna personne, Akerys si fière de ses systèmes de défense ensorcelés, ne se formalisait pas de quelques regards curieux tant qu’aucun acte d’intrusion n’était commis. Alors c’était ici que les forces armées de ce monde siégeait... Il voulait en savoir plus, mais pas tout de suite, pas tant que les rouages de ce nouveau monde lui échappait encore trop à son goût.

La soldat s’en alla en direction de Bundle Street, puis trouva un coin tranquille et puis, s’effondra lentement contre le mur d’une bâtisse à l’abri des regards. Le sien, demeura vide pendant plusieurs secondes, avant de soudainement s’animer, comme si la vie y était à nouveau insufflée. Désorientée, la Zephyrienne regarda autour d’elle à l’image d’un animal perdu, encore... Elle ne dit rien, se contenta de laisser tomber sa tête contre le mur qui la soutenait, combien de fois maintenant avait-elle été submergée par l’esprit d’Anubis, bien trop puissant par rapport au sien, Dahlia ne comptait plus.

14h plus tard

Trente-huit heures depuis que la brune avait quitté Jason, ses heures de sommeil pouvaient se compter sur les doigts de la main. Ses rêves étaient bien trop pollués par des visions cauchemardesques pour que la combattante ne recharge ses batteries. Plus le temps passait moins Dahlia se sentait apte à se charger des missions qui lui incombaient. Elle se mit en arrêt tout en ignorant avec habilité les questions incessantes de Carter qui n’y comprenait rien. La jeune femme n’était simplement plus que l’ombre d’elle-même, pour le plus grand plaisir de son bourreau dont la durée de possession ne faisait que s’allonger de jour en jour. Doucement, le dieu égyptien préparait son ascension dans ce nouveau terrain de jeu. Oh cela lui prendrait du temps, beaucoup, mais qu’était-ce le temps lorsqu’on détenait l’immortalité ?

« Qu’est-ce-que tu cherches à la fin, là d’où je viens ne te suffit pas ?! » Fini par craquer Dahlia en se retrouvant une nouvelle fois dans un lieu inconnu.

« Ne sais-tu pas qu’un Dieu ne se satisfait jamais ? Tu m’offres une opportunité incommensurable et dont moi seul a l’accès, je ne peux fermer les yeux. Je ne devrais pas être étonné, après tout tu es l’un de mes meilleurs éléments depuis ces cinq derniers siècles... Ne t’en fais pas je n’oublies pas les tiens, j’en ai encore cinq autres à admirer avant que votre punition ne prenne fin. »

Mille ans, rien que ça, seulement la moitié du chemin avait été parcouru et personne n’avait jamais trouvé un moyen de défaire leur autorité. Dahlia avait cru pouvoir trouver l’espoir en arrivant ici, mais celui-ci tombait en miettes à présent. Jusqu’ici, elle continuerait d’être son objet, son pion, son esclave.

9h plus tard

Son sort semblait être à jamais scellé, mais celui de Mei tenait encore à un fil. En tout cas, c’était ce que le duo s’évertuait de penser, ne pas abandonner l’idée que la jeune femme soit encore vivante. Même si Dahlia avait trouvé étrange que Jason affirme avoir trouvé une piste de son amie à Sky Archipelago, lorsqu’il lui avait envoyé le message, elle s’était résigné à s’y rendre malgré sa crainte de se retrouver encore ailleurs. Pourquoi la jeune femme serait passée par ici, la raison lui échappait mais elle en saurait plus un fois sur place.

Une heure plus tard, elle retrouva le corbeau sur un promontoire. Pourquoi ici ? C’était vraiment étrange, d’autant plus il n’y avait rien tout autour. Les sourcils froncés d’incompréhension et la mine fatiguée, la brune leva la tête vers une énorme statut avant de se contrer sur le brun plus loin, de dos. Il se retourna et la remercia d’être venue... Depuis quand lui disait-il merci pour ce genre de chose et puis pourquoi de cette voix aussi faible, ça ne lui ressemblait vraiment pas... Qu’est-ce qu’elle faisait ici exactement, Jason n’avait absolument pas le comportement de quelqu’un venant de trouver une piste sur son amie perdu, il était bien trop serein à son goût. La Zephyrienne se rapprocha tout de même de lui.

« T’es sûr que ça va ? Tu as l’air... Bizarre... T’as vraiment trouvé quelque chose sur Mei ici ? »

Aucun autre adjectif ne lui venait en tête. C’était la première fois qu’elle ressentait un petit malaise à être seul avec lui ainsi, à n’y rien comprendre, mais peut-être que leur fatigue jouait...

Dahlia ne parvint pas à sourire à sa réplique, elle se contenta de faire la moue. Son moral était en berne, son répondant tout autant. La brune ne rêvait que d’une chose, pouvoir dormir en faisant le tour de l’horloge sans se réveiller en sursaut et en nage. Ne pas comprendre pourquoi Jason lui avait demandé de venir ici précisément commençait donc à la frustrer, sa patience n’était pas au beau fixe non plus. Surtout que le corbeau n’avait pas pour habitude de tourner autant autour du pot.

La Zephyrienne ouvrit légèrement les yeux en l’entendant parler du paysage. D’accord, il y avait vraiment quelque chose de louche. Est-ce qu’il avait trouvé quelque chose qui lui faisait perdre espoir au point de se comporter aussi bizarrement ? Pourtant, Jason semblait, presque apaisé, Dahlia était un peu perdue.

« O-...Oui, c’est beau... » Répondit-elle peu assurée.

Son regard s’accrocha à ce sourire qu’elle ne connaissait pas. Maintenant la jeune femme commençait à s’inquiéter pour son ami. Qu’est-ce qui lui prenait, et surtout, qu’est-ce qu’il avait à lui dire, car il était à présent évident que le brun semblait avoir quelque chose à lui révéler. Et plus les secondes s’écoulaient, plus Dahlia se demandait si cela avait un rapport avec Mei. Oh... Combien de temps... Pourquoi si soudainement... Epuisée, la combattante tenta de calculer les derniers mois écoulés.

« Hmm ça fait un peu plus de 9 mois il me semble, où tu veux en venir ? »

Le temps passait vite, et il était vrai qu’avec tous ces événements, Dahlia avait l’impression que cela faisait plus longtemps qu’elle côtoyait le Terranien. Les difficultés rapprochaient après tout. Un peu trop même ! Qu’est-ce qu’il faisait ? Dahlia esquissa un mouvement de recul, plus par réflexe que par réelle aversion.

« Jason.. Qu’est-ce qui.. Te prends ? T’as pas besoin, de me remercier... C’est... normal, ‘fin je crois, je n’ai jamais eu d’ami, alors j’imagine... »

Voilà qu’elle perdait ses mots maintenant. D’un coup son cœur s’était mit à battre plus vite. Dahlia n’était pas habituée à ce genre de contact et encore moins venant de lui. Elle était à la fois touchée qu’il s’ouvre un peu et mal à l’aise devant cette facette qui lui était inconnue. Pour la première fois la jeune femme peinait à le regarder dans les yeux, est-ce qu’il devait se rapprocher autant ? Et tenir ses mains comme ça ? Qu’était-elle censée répondre ? Malgré toutes ces questions, elle restait là sans bouger, quelque part comme si elle craignait de... Tout gâcher ? Mais gâcher quoi au juste ? Ou peut-être juste éviter qu’il ne se braque. Ça devait lui demander beaucoup d’efforts de lui parler de cette façon.

Jason fit encore un pas et Dahlia en esquissa un en arrière, c’était plus fort qu’elle bien qu’elle parvienne à se raviser. Ce n’est qu’à ce moment là que la Zephyrienne se risqua à relever la tête et elle l’avait déjà pensé quelques fois ça lui revenait là maintenant, il avait vraiment un beau sourire quand il n’était pas tordu par son cynisme habituel. Davantage quand il était doux ainsi. Il se pourrait qu’elle n’ait aucun mal à apprécier cette facette de lui en fin de compte. Dahlia tressaillit lorsque ses doigts effleurèrent son oreille en y replaçant une mèche derrière. Il allait un peu, loin tout de même... Est-ce que c’était encore amical tout ça ?

« Je ne suis pas un... Cadeau non plus alors tu n’as pas à t’excuser... J’imagine qu’on s’est bien trouvé.. Enfin, je veux dire, comme duo... Toi aussi tu me supportes et c’est plus rassurant que d’être, livrée à soi-même... »

Dahlia lui sourit mais détourna les yeux aussitôt. Comment pouvait-il être aussi à l’aise dans cette situation inédite. La question qu’elle se posait lui brûlait les lèvres, elle avait besoin de savoir la réelle raison de sa présence ici. Sa voix passa ses lèvres comme un murmure.

« Pourquoi tu me dis tout ça... ? »

Evidemment, Dahlia s’attendait à une réponse, mais la bulle fut percée à la seconde où Jason s’éloigna d’elle et appela Reid. Reid ? Que faisait-il là, et pourquoi ne l’avait-elle pas remarqué plus tôt ?

« Qu’est-ce que vous faites ?! Jason, explique-moi ! »

La brune était complètement désorientée, il s’était joué d’elle ? Sur le coup et n’y comprenant rien, Dahlia ressentit tout de même un pincement. A quoi tout cela rimait, et surtout qu’est-ce qui l’attendait ?! Jason s’excusa et assura qu’il veillerait sur elle. Absente ? Pourquoi serait-elle... C’était en rapport avec Anubis ?! Dahlia n’eut pas le temps d’y penser davantage. Une onde de choc la traversa et elle demeura immobile. Immobile, mais le regard vide tout d’un coup.

Puis une lueur y passa, d’abord troublée, rappelant sans mal la Zephyrienne, puis prédatrice, elle alterna encore une fois avec un regard cette fois véritablement effrayé. Non, elle ne voulait pas, elle ne pouvait pas le laisser faire, le laisser prendre le contrôle une nouvelle fois ! Dahlia entendit la voix lointaine du corbeau lui dire de lâcher de prise, qu’il savait ce qu’il faisait, de lui faire confiance, mais il n’avait aucune idée de la sensation horrible, qu’était celle de sentir que son corps n’était plus le sien, qu’elle s’en détachait complètement. Pour la première fois, la Zephyrienne en avait pleinement conscience, parce que son esprit était perturbé par une force extérieur au dieu égyptien. Lui-même semblait se débattre contre ce pouvoir qui voulait le dompter et lui faire quitter sa zone de confort. Les deux êtres se livraient une vraie bataille à l’intérieur de sa boîte crânienne, aucun ne voulait laisser l’autre prendre le contrôle.

Dahlia se tenait la tête, les doigts crispés sur son crâne et les larmes dévalaient ses joues, c’était atrocement douloureux et elle se mit à presque regretter les fois où elle ne sentait pas cette intrusion. Ses cris restaient coincés dans sa gorge, la brune avait le sentiment d’étouffer. L’égyptienne essayait tant bien que mal d’aller contre son instinct primaire qui lui dictait de repousser Anubis de toutes ses forces, mais la seule chose qui la fit défaillir, fut la fatigue déjà accumulée, tant physique que psychologique. La soldat n’avait simplement plus la force de lutter.

« Le laisse pas... »

Elle murmura, avant de s’effondrer au sol, face contre terre. Les minutes passèrent, cinq, puis dix. Parfois, le corps de la combattante était pris d’un soubresauts avant de s’endormir de nouveau. Au bout d’une quinzaine de minutes, un peu plus, le corps de Dahlia lentement, sa respiration était lente. Elle se mit à genoux et sans crier garde leva sa paume droite d’où y brillait un sceau semblable à un hiéroglyphe. Ce dernier visait sans aucune hésitation Jason avec une seule intention, le réduire en cendres. Mais par une force inconnue, son sort rencontra une résistance et les filament rouges censés s’abattre sur le corbeau demeurèrent en suspens.

Dahlia, possédée par Anubis, tourna lentement la tête vers le jeune mage, un rictus mauvais aux lèvres. Ce sale gamin, osait se dresser devant lui, Anubis, Dieu craint et respecté ! La voix traversant les lèvres pleines était une superposition de celle de la brune et du son guttural de la divinité canine.

« Oser invoquer un Dieu par d’aussi piètres moyens... Vous n’avez que la chance et le temps de votre côté... Eh bien mortels, que pensez-vous pouvoir faire à présent ? Tâchez de ne pas oublier, quelle vie je tiens entre mes mains... »

Car s’il ne pouvait rien leur faire, il en était tout autre pour son hôte. Et Anubis, avait bien d’autres moyens que la mort pour méthode.

Le regard que lançait Anubis à travers Dahlia transpirait la condescendance, un air qui ne craignait rien ni personne et ce quelle que soit la situation. Jamais le dieu canin ne prendrait une quelconque menace au sérieux, peu importe celui qui en était l’auteur et encore moins ce petit impertinent qui se pensait en droit de le «convoquer» comme bon lui semblait. Plaît-il, il n’était pas à l’origine de sa venue.

« Notre ? Je crains que tu ne surestimes ta participation à ce petit tour de magie, mortel. Rend au moins son mérite à cet enfant au demeurant plus utile que ta personne insignifiante. »

Qu’un être aussi inutile puisse parler avec autant d’arrogance avait le don d’agacer la divinité. Dahlia au moins, au travers de son mauvais caractère, était un soldat des plus talentueux, raison pour laquelle il préférait s’amuser de leurs petites joutes verbales. Mais l’insecte face à lui, méritait de finir écraser sous son pied et cela ne saurait tarder, la patience était mère de vertu.

Anubis cru bon de rappeler qu’il demeurait en position de force et bien sûr, quelle voix vint encore chatouiller ses oreilles... Ah Jason, Jason... Le dieu de la mort ricana, le rire était rocailleux, se mêlant à la voix de la Zephyrienne, déformant ses traits fins en un rictus mauvais.

« Pas le mien dis-tu... Je suis le Dieu de la mort, Jason.... Alors explique-moi, comment puis-je faire ceci, si ce corps ne m’appartient pas ? »

Il leva le bras de Dahlia et le duo pu voir le membre vieillir à vu d’oeil, devenir aussi décharné qu’une vieille femme ayant bien vécu. Puis, les pouvoirs d’Anubis s’inversèrent et le bras se mit à rétrécir jusqu’à prendre l’apparence de celui d’un nourrisson. Anubis toisa Jason d’un air supérieur, avait-il compris qu’il jouait avec un feu éternel ? Il rendit ensuite au bras son apparence normale.

« Toute vie qui naît est entre mes mains. Sers toi de tes sens pour bien m’écouter mortel, aucune de tes menaces n’aura d’effet, vous n’êtes que des pions, des petites choses créées pour me divertir. Alors je veux bien t’écouter à mon tour, donne-moi une seule bonne raison pour ne pas «convoquer» cette chère Dahlia, de l’autre côté. Réfléchis bien cette fois avant de prendre la parole. »

S’il ne convainquait pas le dieu mortuaire d’épargner la combattante, Anubis n’aurait certainement aucune pitié, l’Egyptienne bien que douée, était parfaitement substituable et l’immortel aurait tôt fait de se trouver un autre terrain de jeu.

Un bluffeur, hm... Anubis ne perdit pas son sourire et se contenta de lever les yeux au ciel, presque amusé par tant d’assurance couplé à tant d’ignorance. Le Dieu canin avait horreur d’une chose bien précise, qu’on ne le prenne pas au sérieux lorsqu’il donnait une unique chance à son interlocuteur. Visiblement, le mortel n’avait pas très bien compris sur quelle pente glissante il était en train de jouer.

Anubis ne répondit rien et laissa le Terranien déblatérer ses théories, rebaissant la tête pour le regarder de son éternel air supérieur. Besoin de Dahlia, c’était un raccourci. Il avait besoin d’elle pour rester dans ce monde oui, il avait besoin d’elle pour continuer à s’amuser, bien évidemment. Mais avait-il besoin d’elle pour autre chose que son plaisir sadique ? Fatalement, non. Ce qu’ignorait Jason, était que sa soif de conquête n’était pas plus puissante que son égo surdimensionné. Qu’un pauvre mortel comme lui ose lui tenir tête plus d’une minute, était tout bonnement inadmissible ! Comment pourrait-il laisser passer une chose pareille. C’était simple, il ne le fera pas !

A cette pensée, Anubis jubilait déjà, rien qu’en imaginant bientôt son visage déformé par la désillusion. Lorsqu’il l’entendit menacer de tuer Dahlia, les épaules de la jeune femme se mirent à trembler, un son sortie de sa gorge, pour se révéler être un éclat de rire à la limite de la démence.

« Parfait, parfait Jason ! Tu risques de devoir dire adieu à un bien encore plus précieux à tes yeux ! »

Les mains de Dahlia se levèrent, formant un angle droit devant elle et la jeune femme se mit à murmurer dans une langue inconnue des deux agents mais qui s’avérait être un égyptien très ancien que même la Zephyrienne ne connaissait pas. Puis ses cheveux se dressèrent sur sa tête, cheveux qui, commencèrent à blanchir. En à peine quelques secondes, tout le corps de la jeune femme fut frappée d’une vieillesse à faire peur, on pourrait lui donner cent ans. Anubis l’aurait tué sur le champ, s’il n’avait pas été stoppé par ce sale gamin à lunettes ! Bah, tant pis, c’en serait bien assez pour faire regretter à cet impertinent son trop plein de confiance. Il n’eut qu’un dernier mot avant de se volatiliser pour une durée indéterminée.

« Je te laisse un petit présent pour te récompenser... »

Puis la voix s’éteignit et le corps inerte de Dahlia s’effondra au sol. Il faudrait se rapprocher d’elle pour être capable de voir qu’elle respirait toujours, péniblement, mais elle était vivante, uniquement grâce à Reid. Restait à savoir si le mage serait capable d’inverser le processus avant qu’il ne soit trop tard...

HRP :