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                      Euh... Salut?

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                      vava
                      Aaliyah
                      groupe
                      Aaliyah avait ouvert les yeux dans un coin de ruelle. L’homme qu’elle avait vue devant elle n’était qu’un mirage ? Adam ? Elle se releva d’un bon en grognant, la louve s’éveilla en elle comme un torrent qui se déverse sur un village. Qu’est-ce qu’il se passait ? Où est-ce qu’elle était ? Bordel, c’était quoi ça. Elle était seule c’était déjà un bon point, et il faisait nuit. Bon, il fallait qu’elle comprenne où elle avait atterrit en premier lieu. Elle s’examina rapidement, consciente qu’elle était trop faible pour contrôler sa louve, il fallait qu’elle se nourrisse, mais aucune odeur autour d’elle ne lui était familière, Elle leva les yeux vers le ciel et resta un peu béate le soleil qui se couchait la laissa muette. Elle ne savait plus depuis combien de temps elle n’avait pas vu le soleil. Elle en eut les larmes aux yeux. Il fallait reprendre les choses dans l’ordre reprendre des force, trouver des vêtements autre que cette blouse immonde et retrouver son frère de meute. Elle gronda. Elle sentait sa louve s’agiter, comme si elle avait perçu quelques chose qu’elle même n’avait pas encore compris. Son corps était toujours couverts de petites équimoses et coupures en tous genre, il fallait qu’elle se reprenne. Il n’était pas le temps de songer à comment elle avait débarquer ici.

                      Elle se rendit compte un peu tardivement qu’elle tenait toujours ce drôle de cristal dans la main. Vêtements.

                      Elle tenta tant bien que mal d’empêcher ses yeux de trahir sa nature en passant d’un bleu clair à un bleu glaciale et brillant. Son instinct de conservation la pousse à ne pas bouger de la ruelle où elle était avant que les bruits des passants s’amenuisent et que le soleil soit plus bas. Lorsqu’elle sortit de la ruelle avec toute la dignité dont elle était capable dans l’état minable où elle se trouvait, toutes ses bonnes résolutions et les efforts qu’elle avait mis pour calmer sa louve s’évaporèrent comme une marre au milieu du désert. Si elle avait pu vomir, elle l’aurait fait.

                      Une voiture volante la rasa de prêt et elle grogna. Soit elle avait fait un bon dans le futur soit elle n’était plus sur Terre. Dans un cas comme dans l’autre cela ne lui plus pas, mais alors pas du tout. Elle se mit à courir, pas tant pour échapper à cette réalité qui la dépassait complètement et ce malgré qu’elle se transforme en louve, mais plutôt pour essayer de trouver une odeur, un bruit, une sensation qui lui serait familière. Dans sa course effrénée, elle dû effrayer quelques personnes, honnêtement elle s’en carrait complètement, mais une femme qui court à moitié nue dans cette ville ça devait se remarquer. Elle s’en fichait elle devait fuir, trouver de quoi se nourrir et partir. Alors en passant devant une table couverte de nourriture, laissé sans surveillance sans doute l’espace d’un battement de coeur, elle s’arrêta utilisa sa blouse comme panier et y jeta tout ce qu’elle put avant de repartir à la recherche d’un coin tranquille. Elle se faufila dans une nouvelle ruelle qui devait être l’arrière d’un magasin et se mit à engloutir toute la nourriture qu’elle avait sur elle. Avide et affamée. Un problème à la fois on a dit.

                      Quand elle eut finit son repas, dont elle ne se souvenait même pas le goût elle eut l’impression de revivre et de mourir une fois de plus. Où est-ce qu’elle était bordel ? Elle était toute seule, effrayée, roulée en boule, et elle avait trop peur de se transformer, car le temps que son corps se métamorphose elle serait sans défense.

                      Elle se mit à pleurer tapis dans le recoin le plus sombre et le plus froid de ce qui semblait être un futur très bizarre, pour la première fois en une année, ses nerfs lachèrent. Sans meute pour l’aider à rester saine d’esprit sans repère pour l’aider à garder l’esprit clair. Elle devait se méfier de tout le monde, après tout, elle ne savait pas, peut-être que les gens qui l’avaient enfermé la cherchait encore. Si elle retrouvait les gens qui leur avait fait ça…. Elle les tuerait tous, un pas un, après leur avoir arracher les membre un par un en commençant par leurs ongles de pieds et en terminant par leurs globes oculaires. Et si elle était d’humeur joueuse, elle ferait pareil avec chacun de leurs organes. Ou alors elle les mordrait, et les laisserait se tordre de douleur sous leur première mutation et s’ils y survivaient elle les déchiquetterait et les viderait de leur sang comme des cochons pendu à un crochet et cette simple perspective lui remit du baume au cœur.

                      Les jours qui suivirent elle profita du lever ou du coucher du soleil pour aller piquer ce dont elle avait besoin, elle prit des vêtements, mais la seule chose qu’elle trouva ce fut une robe blanche pas très discrète elle fit l’impasse sur des chaussures elle ne voulait pas trop s’exposer. Elle était toujours aussi sale mais commençait à sentir que son corps cicatrisait, l’apport énergétique qu’elle avait avec toute la nourriture qu’elle volait commençait à faire son œuvre, elle restait tapie et terrée à la recherche d’un quelconque signe qu’elle n’était pas en train de faire un mauvais rêve en vain. Elle ne savait pas pourquoi mais elle avait garder ce cristal sur elle. C’était à cause de lui qu’elle était dans cette merde et elle n’avait aucune idée de ce qu’elle était sensée faire.

                      - Sérieux il m’arrive que des merdes…

                      Elle observait de différents points qu’elle avait trouver pendant les 9 jours qui s’étaient écoulés, les gens ne semblaient pas si bizarres, à part que certain semblait faire des trucs plus que bizarre. Elle avait déjà vu des sorcières faire des trucs de sorcière mais ça ça n’avait juste, rien à voir. Même leurs vêtements étaient différents, elle vivait avec une angoisse perpétuelle, elle suivait le rythme de la lune, elle serait pleine dans une semaine, il fallait qu’elle sorte de là. Ok mais pour aller où ? Tout son corps lui criait de fuir, mais elle n’avait aucune idée d’où fuir, et elle n’avait pas envie de prendre de risques inutiles après l’année qu’elle venait de passer. Elle réalisa à cette instant, percher sur le rebord d’un immeuble, qu’elle avait fêter ses 24 ans et qu’elle n’en avait même pas eu conscience. Quelle vie de merde.

                      Ce qu’elle put remarquer de cet endroit, c’est que si elle était sur Terre alors elle devait devenir complètement folle parce rien ne semblait Terrien ici. Il ne restait plus qu’à trouver comment rentrer. Elle continuerait ses larcins en attendant, c’était tout ce qu’elle pouvait faire, et pour une fois sa louve était d’accord, bouffe gratuite, estomac ravi.
                      vava
                      Jason
                      groupe

                      MYSTÈRE À LIVINGO

                      feat.Aaliyah & Jason



                      QG des Jewelers, 11:12.

                      Lorsque Carter vit finalement entrer Rock sans frapper dans son bureau, comme à son habitude, il posa le dossier qu'il était en train de parcourir et s'enfonça dans son dossier avant d'entremêler ses doigts, tout en observant attentivement le brun:
                      - Tiens, tiens... Notre agent vedette nous fait enfin l'honneur de nous rendre visite, à ce que je vois ! Lui lança t'il en guise de prélude d'un ton cynique.
                      Plus leur supérieur traînait avec Ashfield et Gardilho, et plus leurs personnalités... particulières... déteignaient sur lui.

                      Jason s'assit dans le siège, le visage fermé et la clope à la bouche, avant de rétorquer d'une voix cassante:
                      - Me fais pas chier, Carter ! Je ne suis pas d'humeur ! Pourquoi j'ai été convoqué ?!
                      Après pratiquement deux semaines sans être venu au QG suite à ses ennuis personnels, le brun ne revenait qu'aujourd'hui. Il avait été couvert par Dahlia, naturellement. Mais il ne pouvait pas espérer s'en tirer sans une sanction pour abandon de poste, et il le savait parfaitement. De son côté, Carter savait très bien que le Corbeau venait de vivre quelque chose de très dur, même s'il ne connaissait pas les détails. Aussi, il n'en rajouta pas davantage et se contenta de soupirer longuement avant de lui transmettre le dossier, en version papier, pour une fois. Ce qui étonna le Traqueur.

                      Il s'en saisit malgré tout, avant de le parcourir pendant que son officier lui expliquait les grandes lignes:
                      - Celle ci nous vient directement des Jewelers. Il semblerait qu'il y ait des ennuis du côté de Livingo. Vols à répétition, depuis un peu plus d'une semaine.
                      - Qu'est ce que tu veux que ça me fasse ? Rétorqua aussitôt Jason, toujours aussi agréable avec son responsable. J'ai l'air d'un surveillant de cour de récré ? Si les gosses du quartier volent des provisions, je ne vois pas bien en quoi ça nous regarde. On a mieux à faire, il me semble...
                      - Tourne la page ! Se contenta de répondre son supérieur en soupirant.

                      Rock s'exécuta, et son regard se plissa légèrement, signe que quelque chose avait attiré son attention.
                      - Une sorte de "Banshee" a été aperçue à plusieurs reprises aux heures creuses et les commerçants ont peur, à présent. On soupçonne un phénomène magique, ou même un mage noir.
                      - Un mage noir volant sur les marchés ? Vous êtes sérieux les mecs ?
                      - Ecoute, Ash'... Je ne te demande pas ton avis ! Vas enquêter sur la place concernée et découvre ce qui se passe ! C'est un ordre !
                      - Et si j'refuse ? Lança le brun de manière abrupte.
                      - Tu n'as pas le choix ! C'est là ta sanction pour avoir abandonné ton poste ces derniers jours !

                      Le Corbeau plissa des yeux et se leva brusquement avant de lâcher le dossier sur le bureau, et fit volte face pour se diriger vers la porte. Mais soudain, Carter l'interpela une dernière fois:
                      - Jason ! Tu retrouveras les dossiers intéressants après ça, je te le garantis !
                      - Quelle chance... répliqua le brun avec cynisme avant de quitter la pièce et de claquer la porte derrière lui.


                      Livingo, 13:42.

                      Après un bref interrogatoire de quelques marchands ayant été témoins du "phénomène" de la Banshee, comme ils commençaient à l'appeler ici, les histoires semblaient corroborer sur plusieurs points: la créature apparaissait soit très tôt, soit très tard, à l'ouverture ou à la fermeture, donc. Et c'était à priori surtout des provisions qui avaient été volées.
                      Jason usa donc de l'autorité des Jewelers pour faire fermer une bonne partie du marché plus tôt que prévu ce soir là. Environ trente minutes plus tôt, seulement. Seule une partie du marché, un peu plus isolée, dans un coin plus difficile d'accès, et où il était plus facile de se cacher, resta ouverte.

                      De cette manière, le brun jetait un appât au clochard qui le forçait à bosser sur cette affaire misérable. Il espérait pouvoir facilement coincer le responsable de ces vols de nourriture en agissant de cette manière. Mais avant, il devait se dissimuler lui même. Dans la journée, il avait fait un aller retour au QG pour récupérer son fusil longue portée, et lorsque le soleil déclina, le Corbeau prit place sur un toit offrant une vue imprenable sur la partie du marché qui resterait ouverte jusqu'à la nuit tombée. Ainsi armé de son fusil, et surtout de sa lunette à longue portée, il commença à surveiller les allées du marché, à la recherche de sa cible. Cigarette aux lèvres, il patienta, espérant que sa stratégie fonctionnerait...

                      vava
                      Aaliyah
                      groupe
                      Aaliyah attendait que le jour baisse, posée sur sa corniche, en hauteur, à l’abri des regard, à grignoter ce qui s’approchait d’une pomme. Peut-être que c’était une pomme, mais les humains ici n’étaient pas vraiment des humains, alors elle préférait rester méfiante. Cela faisait huit jours qu’elle était là à observer son nouvel environnement, à accepter sa condition tant bien que mal, ce n’était pas gagné. Elle observa le ciel. Il y avait des trucs étranges qui se baladaient dans le ciel, elle ne parlait pas des oiseaux mais de tout le reste, ces choses qu’elle n’arrivait ni à intégrer ni à comprendre. Elle vit une échoppe où elle avait prévu d’aller fermer, trop tôt ? Elle n’avait pas de montre mais elle aurait pu jurer qu’elle restait ouverte plus longtemps que ça habituellement. Peut-être que c’était un jour spécial ? Après tout, tout le marché semblait s’endormir plus tôt ce soir là, sauf dans un petit coin, qu’elle voyait assez mal puisqu’il était dans son angle mort, elle se rongea les ongles un peu inquiète. Ce qui n’était pas régulier dans une ville comme celle-ci n’était pas forcément anormale mais cela la fit se méfier un peu plus. C’était tout de même bizarre qu’il ne reste que quelques échoppes d’ouverte là où habituellement elle pouvait faire son choix.

                      Après avoir trop longtemps hésité elle décida qu’elle devait manger, et que plus jamais elle ne serait affamée si elle pouvait choisir, alors descendit prudemment de son perchoir ses yeux luisaient du bleu loup elle était anxieuse, et sa louve était la première sur ses gardes.

                      Elle avait pu remarquer que son arrivée avait inquiétée les marchands, elle en avait entendu certains parler, elle ne voulait pas couler leur business et avait un peu de peine pour eux, mais vous la voyez aller voir les autorités locales et dire « eh salut, je sais pas où je suis, je suis une créature surnaturelle, vous avez pas l’air d’en avoir quoique ce soit à faire puisque de toute façon vous avez des putains de bagnoles volantes mais je viens d’un autre monde, vous avez à manger ? » très peu pour elle, il était hors de question qu’on l’enferme à nouveau. Cette simple idée fit monter un grondement dans sa poitrine.

                      Elle avait commencer à très bien se repérer dans les coins les moins fréquentés de la ville alors elle se faufila pour aller observer d’un angle le coin du marché qui était toujours ouvert et qui surtout avait été hors de sa portée visuelle jusqu’alors. Elle renifla l’air et se figea. Il y avait comme un odeur d’angoisse, âcre et visquese qui se glissa dans sa gorge. Elle avait bien compris que sa présence ne rassurait pas les marchands, mais elle leur faisait peur à ce point ? Est-ce qu’on l’avait vu ? Elle, elle s’était vu, elle s’était fait peur, ses cheveux était d’un blanc crasseux et sa peau plus vraiment blanche, même la robe ample qu’elle avait volée commençait à être sale pas étonnant qu’elle fasse peur à tout le monde. Elle gronda. Et si il e passait autre chose qui angoissait tant les commerçants ? Elle tapa son pied nu contre le sol et décida d’y aller.

                      Elle ne prit ce soir là que le strict minimum pour passer la nuit tranquillement. Elle avait prévu ce jour là de prendre une couverture, pas qu’elle en ait besoin, mais elle n’avait pas eu quoique ce soit de douillet et réconfortant depuis un bon bout de temps, mais elle se décida à ne prendre que le minimum nécessaire en nourriture.

                      Après cela, elle s’esquiva aussi vite qu’elle put cette ambiance ne lui plaisait pas du tout. Elle avait utiliser son ancienne blouse pour se faire un sac, dans lequel elle rangea, une fois dissimulée ses trouvailles, et alla rejoindre le coin qu’elle avait adopter pour dormir. Il était sombre mais ses yeux s’adaptait mieux à la nuit que ceux des humains et puis elle avait moins de chance d’avoir de la visite. Lorsqu’elle s’assit par terre, elle soupira, attrapa un bout de viande séché et se figea. Des pas, très légers, presque inexistants, elle eut l’impression d’avoir rêvé, jusqu’à voir une silhouette se découper. Elle se releva instantanément, accroupie dans une posture plus animale qu’humaine, regroupée, prête à bondir. Son adversaire était discret, et il portait une arme. Et merde. La louve prit le contrôle trop vite pour qu’elle réagisse et une grondement gutturale qui n’avait rien à faire dans une gorge humaine monta de sa poitrine. Elle ne laisserait personne l’enfermer, plus jamais. Elle montrait les dents comme une bête sauvage et n'avait pas attendu de voir son visage pour se préparer, s'il l'approchait de trop près, elle lui sauterait à la gorge, ce n'est pas que ça l'enchantait, mais jamais plus elle ne vivrait l'enfer qu'elle avait vécu.
                      vava
                      Jason
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                      MYSTÈRE À LIVINGO

                      feat.Aaliyah & Jason



                      Les heures défilères, et le Traqueur se retrouva bientôt à faire ce pour quoi il avait été formé à l'origine: patienter, et guetter. Un jeu auquel il n'était pas mauvais, même si son caractère impulsif pouvait faire penser le contraire, Jason avait une capacité naturelle à demeurer immobile, et attendre, lorsqu'il s'agissait d'enquêter ou de mener à bien un objectif personnel. Une sorte de force intérieure lui permettant de faire taire ses instincts primaires dans le but d'atteindre les objectifs qu'il se fixait parfois. La maîtrise mentale était une arme puissante. Une arme que le Corbeau contrôlait à la perfection...

                      Après une longue attente, le soleil s'apprêta à disparaître à l'horizon, et par réflexe, le brun écrasa sa cigarette, conscient que le moment critique approchait à grands pas. Utilisant tour à tour ses yeux aiguisés pour avoir une vision globale du marché et la lunette du fusil pour pouvoir zoomer en cas de doute, le Jeweler guetta dans l'attente de sa proie. Il avait déjà exécuté ces gestes des centaines de fois par le passé, sur Terra. Il était un chasseur accompli. Un traqueur inébranlable.

                      Soudain, une silhouette furtive attira son regard. Une silhouette étrange et blanchâtre qui prenait grand soin de ne pas être repérée. Il zooma avec la lunette, et repéra sa cible sans plus de doute: c'était forcément elle ! Il continua à l'observer et la vit quitter les lieux avec des marchandises en direction d'une ruelle toute proche. Un sourire carnassier ourla les lèvres du brun, et il mit son fusil en bandoulière dans son dos avant de quitter sa position.

                      Rapidement, il descendit du toit à l'aide d'une série de sauts particulièrement surprenants sur le côté du bâtiment et atterrit dans une ruelle. adjacente à la grand place. Il gagna ensuite le marché qu'il traversa rapidement, puis s'engagea dans la ruelle où il avait vu disparaître l'intruse. C'était apparemment une impasse. A moins de posséder des capacités surnaturelles, elle était donc là, quelque part...

                      Prudent, Jason s'avança à l'aide de petits pas en scannant la zone, tous sens aux aguets. C'est alors qu'il la vit surgir devant lui: elle semblait dans un état second, presque animal. Par réflexe, le Traqueur posa sa main droite dans sa veste, et ses doigts se refermèrent autour de la crosse de son arme. Pourtant, il ne la dégaina pas pour autant, se contentant d'une approche neutre. Il leva la main gauche en signe d'apaisement, avant de s'adresser à elle:
                      - Du calme... Murmura t'il d'une voix tranquille, presque aussi élevée qu'un murmure.

                      Il avait l'impression d'avoir un loup défendant son territoire en face de lui, et il ne comprenait pas bien ce qui se passait. Mais il avait bien conscience que le moindre de ses gestes pouvait briser le fragile équilibre sur lequel il reposait. Il était sur une corde raide...
                      - Je ne te veux aucun mal, d'accord ? J'aimerais simplement comprendre qui tu es, ce que tu fais ici, et comment tu es arrivée là ?
                      Aucune note de cynisme dans la voix. Aucune agressivité non plus. De toute évidence, Jason avait bien compris que la situation était délicate et faisait de gros efforts pour éviter que les choses ne dégénèrent, ce qui était à marquer d'une pierre blanche...

                      vava
                      Aaliyah
                      groupe
                      Aaliyah s’était ramassée sur elle-même. Elle garda son centre de gravité baissé. La louve observait, il ne semblait pas agressif, mais il avait une arme sur lui. Elle commença à se déplacer dans une position plus animale qu’humaine, rôdant autour de lui en le reniflant, gardant une distance de sécurité qui lui permettrait de fuir au besoin. Cigarette. Il sentait la cigarette. Elle n’aimait pas cette odeur intrusive, mais elle se mêlait à sa propre odeur, il fumait depuis suffisamment longtemps pour que cette odeur se mêle à la sienne et ne reste plus en surface.

                      Elle ferma les yeux pour s’imprégner de son odeur, le temps d’un battement de cil, odeur d’eau douce, de cèdre toute masculine et un relent métallique. Elle apprécia cette odeur, parce qu’elle trahissait un homme pas assez superficiel pour se couvrir de parfums et autres artifices. Il sentait comme un bunker dans une forêt. Calme, paisible, sur la corde cependant. Il y avait ce fond d’odeur de sueur, comme s’il était habitué à un niveau de stress constant et minimum. Ce n’était pas une odeur dérangeante pour une louve qui appréciait les odeurs naturelles.

                      Elle pencha la tête sur le côté. Alors qu’elle s’était déplacer il avait dû juger qu’il ne fallait pas bouger. Il était intelligent.

                      « Prouve-le. Pose ton arme. »

                      Demanda-t-elle d’une voix grave et profonde, la voix de la louve. Elle n’était pas dans son état normal, mais il était suffisamment calme pour la laisser reprendre son calme elle-même. Elle n’avait pas parler avec une personne normale depuis très, très longtemps. Elle en avait perdue l’habitude sans doute, mais les dernière personnes qui lui avaient parler lui avait fait du mal. Encore et encore. Elle gronda à ce souvenir et recula d’un pas.

                      «Et toi, t’es qui ? »

                      Toujours cette voix, pas très humaine, pas vraiment animale non plus. Mélange douteux d’instincts de protections et de peur, mélange détonnant elle ne pouvait pas le nier, mais la louve avait pris le dessus, et ce gars là était suffisamment intelligent pour avoir compris que quelques choses avait cloché. Elle se retrouva de nouveau face à lui.

                      Elle s’était légèrement redressée par rapport à avant et sil y prêtait attention il pourrait voir ses yeux briller d’un bleu glacial, signe annonciateur de la bête sous la surface. Elle en profita pour l’observer, son regard s’adaptait mieux à cette pénombre que celle d’un humain, elle pouvait distinguer sans grande peine les traits ciselés de son visage. Il avait des cheveux noirs, ou peut-être bruns foncés, et possédait une sorte de calme sur la face. La jeune femme pu l’observer de la tête aux pieds, il la dépassait de plus d’une vingtaines de centimètres et semblait plutôt athlétique, quoiqu’elle ne pouvait que le deviner sous ses vêtements.

                      Cela aurait pu la faire se mettre sur ses gardes, mais son instinct lui criait que plus ils sont grands de plus hauts ils tombent. Elle leva le menton et posa son regard dans le sien. Le fixant sans ciller, attendant des réponses. Elle avait l’air plus détendue mais était prête à lui sauter dessus au moins signe d’agression. Après tout, il sentait l’honnêteté, même si elle ne pouvait pas lui faire confiance sur une impression. Une semaine qu’elle rôdait dans le coin, peut-être qu’on avait envoyer quelqu’un qui pourrait la neutraliser.

                      La louve et l’humaine étaient d’accord sur ce point, il fallait restée prudente.
                      vava
                      Jason
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                      MYSTÈRE À LIVINGO

                      feat.Aaliyah & Jason



                      Lentement, tous sens aux aguets, le Corbeau s'était approché de l'inconnue avant de s'immobiliser à un peu moins d'une dizaine de mètres d'elle. Tout en contrôlant son souffle, et en se préparant au pire, il tentait de comprendre qui elle était et de quoi elle était "atteinte". D'où lui venaient ces tics étranges. Ces grognements répétés lui faisant penser à une bête féroce mise dos au mur, et prête à défendre chèrement sa vie.

                      Et puis soudain, la jeune femme se ressaisit suite aux paroles du Jeweler, et elle lui donna un ordre. Du moins, ce fut comme ça qu'il le perçut. Mauvais calcul. Très mauvais calcul...
                      Aussitôt, Jason plissa les yeux en observant l'intruse avec une lueur soudainement plus hostile flottant dans son regard azuré. Comme si... Comme s'il essayait de la jauger, de la tester. De séparer le vrai du faux.

                      Il se redressa alors lentement de toute sa hauteur, et ses bras retombèrent le long du corps. Et lorsqu'il le fit, sa main droite avait dégainé son Dominator...
                      - Je ne te veux peut être aucun mal, mais je ne suis pas stupide pour autant, princesse ! Répliqua t'il alors d'une voix soudain plus froide et plus tranchante. Tu es de toute évidence une voleuse fugitive, et tu es couverte de sang. Je n'ai pas l'intention de prendre le risque de poser mon arme alors que je ne sais encore rien sur toi ! Conclut il alors d'un ton sans réplique.

                      Il n'avait pas aimé la tentative d'Aaliyah. Et surtout, il n'avait pas aimé le ton qu'elle avait employé. Jason était quelqu'un de fier et de paranoïaque. Une telle tentative compte tenu des circonstances n'avait aucune chance de fonctionner sur lui...

                      Mais la situation empira encore davantage lorsqu'elle lui demanda son identité sur ce même ton agressif. Le brun conserva les bras le long du corps, mais ses yeux se plissèrent encore davantage, signe qu'il n'appréciait vraiment pas cette façon de s'adresser à lui et que son taux d'agacement grimpait, lentement, mais sûrement...
                      Malgré tout, il inspira profondément afin de prendre sur lui, et répondit d'un ton calme, mais toujours aussi froid:
                      - On m'a envoyé pour comprendre ce qui se passait ici. Tes vols à la sauvette au fil des jours et tes "apparitions de fantôme" ont fini par attirer l'attention sur toi. Mais c'est à moi de te poser la question: Qui es tu ? Et d'où vient tout ce sang ?

                      Il attrapa alors son mégot de cigarette avec son bras gauche tandis que son bras droit, armé, restait toujours le long de son corps.
                      - Je ne te veux aucun mal, certes... Mais je me dois de m'assurer que tu n'es pas une menace pour Akerys... Et ton apparence actuelle ne t'aide pas à gagner beaucoup de points, ajouta t'il d'un ton légèrement cynique alors qu'un très léger sourire furtif ourlait ses lèvres l'espace d'une seconde.

                      vava
                      Aaliyah
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                      Aaliyah se ramassa sur elle même en sentant son interlocuteur devenir plus agressif. Sur la défensive plutôt. Elle recula d’un pas de plus. Il l’appela princesse et lui dit qu’il n’était pas stupide. Elle eut un sourire cynique. Est-ce qu’elle avait l’air d’une princesse ? Il lui confirma que ce n’était pas le cas. Elle faisait peur ? Comme un fantôme. Certes. Elle ne s’était pas encore acclimater à sa nouvelle apparence de fantôme, elle avait des cheveux blancs crasseux qui n’avaient pas été naturel. Il se remit un peu plus sur la défensive.

                      Elle renifla l’air, contrariée par l’odeur de la cigarette qui camouflait l’odeur de ses émotions. Visiblement ses question n’avaient pas fait bon impression. Elle ne pouvait pas lui en vouloir même elle n’était pas sûr qu’elle se serait fait confiance si elle s’était croisée. Et pourtant, elle n’avait qu’entre aperçu son propre reflet et avait été surprise.

                      Elle gronda. Elle dû prendre sur elle grandement pour se relever, reprendre une carrure plus humaine, calmer sa part de louve inquiète, qu’elle ne put, cependant, effacer de ses iris, qui avaient garder cette teinte d’un bleu irréel.

                      Elle s’approcha doucement de lui, toujours un peu sur ses gardes. Il n’avaient pas conscience qu’elle aurait pu bondir, avec ou sans arme. Mais elle ne reconnaissait pas du tout l’arme qu’il possédait. Elle garda ses distances mais sortit de l’ombre, le laissa observer son visage, sa carrure fine. Il l’avait laisser l’analyser, elle lui devait de l’autoriser à faire la même chose avec sa carcasse fatiguée.

                      Elle n’aima pas trop son regard sur son corps, il n’était pas envahissant, mais elle ne voulait pas qu’il voit toute ses plaies, cicatrices, les vestiges qui ne disparaîtraient vraisemblablement jamais, de l’endroit où elle aurait dû mourir. Sa robe blanche salie par sa vie dehors, ample volait autour de ses chevilles, elle avait la tête légèrement penchée sur le côté, toujours aux aguets, prenant sur elle pour faire un pas devant l’autre, s’approchant assez de lui pour qu’il puisse la voir nettement. Il pourrait remarquer cette fois ses yeux, ceux de la louve.

                      « Je m’appelle Aaliyah, et ce sang m’appartient. »


                      Elle ne disait ni plus ni moins que la vérité. Et elle avait réussi à récupérer un voix plus humaine. Elle n’avait cependant pas récupérer son tact.

                      « Tu ne me veux pas de mal mais tu viens quand même avec une arme. Et tu m’insultes. Je n’ai pas voulu leur faire peur, je n’ai pas décider d’être ici, je devais me nourrir. Ça aurait été pire sinon. »

                      Il n’allait certainement pas comprendre le sous-entendu. Mais elle disait encore une fois la vérité, ça aurait été bien pire si elle ne s’était pas nourrit. Un loup retranché effrayé et affamé est bien plus dangereux pour les humains autour que si elle se nourrissait. Surtout qu’elle était arrivée particulièrement affaiblis. Ça avait déjà été à ses yeux un miracle qu’elle ne blesse personne. Elle ne se nourrissait pas d’humain, mais elle aurait pu au besoin. Elle se mit à fouiller dans son sac qu’elle tenait autour d’elle. Et sortit son crystal en lui tendant pour qu’il le voit distinctement, il faisait moins de la taille de sa paume et était d’une transparence totale.

                      « C’est lui qui m’a sauver. J’aurai dû tuer, encore. »

                      Ce n’était peut-être pas très malin de dire « encore » mais elle ne pouvait pas ne pas être franche. Peut-être que lui, il pourrait l’aider à rentrer chez elle et à sauver son frère. Une larme perla au coin de son œil, elle ne s’en occupa, la laissant couler le long de sa joue, seul signe de faiblesse qu’elle montrerait. Elle ne pouvait pas se montrer faible alors qu’elle ne savait pas si sa meute ne subissait pas la même chose qu’elle même avait subit.

                      « Et toi. Tu es qui ? Tu peux m’aider à rentrer chez moi ?»

                      Elle gardait un œil méfiant sur l’arme. Elle n’aimait pas l’idée d’une arme porté par un homme qui s’angoissait aussi vite que lui. Dans son monde on empêchait ce genre de personnes d’utiliser des armes dans la plupart des pays. Mais dans un sens, aussi surprenant que cela lui paraisse à elle même, il avait l’air de savoir ce qu’il faisait. Il avait un tempérament avec paranoïaque. S’il brandissait son arme, si il jugeait qu’elle était une menace, elle ne le laisserait pas dégainer. Après, elle était mal placée pour dire ça, elle avait voulu lui sauter à la gorge avant même de le voir, juste au son de ses pas. Ils étaient partis du mauvais pied et la jeune louve en avait conscience. Elle exerçait une pression incroyable sur la partie la plus bestiale de son être pour la réduire au silence.

                      Elle avait certainement l’air plus calme, crasseuse, poisseuse, elle ne devait pas sentir la rose non plus, elle devait avoir son drôle de regard lupin, mais elle essayait de ne pas le faire paniquer plus que de raison. On lui avait toujours dit que ce n’était pas une bonne idée de provoquer un homme armé. Et s’il avait su qu’elle l’était sans en avoir l’air, il ne lui aurait peut-être pas parler sur ce ton, il avait l’air intelligent après tout. Mais elle avait tendance à oublier que les humains n'avaient pas l'habitude de voir un loup-garou perdre le contrôle face à son loup ni entendre la voix de l'animal dans le corps de l'humain.
                      vava
                      Jason
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                      MYSTÈRE À LIVINGO

                      feat.Aaliyah & Jason



                      Lorsqu'il la vit approcher doucement et sortir de l'ombre, Jason sentit ses doigts se resserrer autour de la crosse de son arme. Il la laissa encore avancer de quelques pas, jusqu'à ce que finalement, il se sente agressé jusque dans son espace vital, et lève son Dominator vers elle, d'un geste vif, rapide, précis. Particulièrement rapide. Il n'avait pas des réflexes ordinaires. Aaliyah put en juger dès qu'il leva son arme vers elle...
                      - Doucement, Princesse ! N'avance pas plus... Je ne sais toujours pas qui tu es !

                      Aussitôt, la Louve répondit à son interrogation, et à ses précédentes, concernant le sang qui ornait ses vêtements et son corps. Le brun la jaugea quelques instants avec attention: c'était une très belle femme, avec des cheveux superbes, lorsqu'ils devaient être propres...
                      Elle ne le laissa néanmoins pas l'observer très longtemps avant de contre attaquer, et le brun riposta d'une voix un peu moins agressive qu'auparavant. Toujours froide, et neutre. Mais moins tranchante, depuis qu'il savait que c'était son sang. Du moins, il espérait qu'elle disait la vérité...
                      - Les flics portent souvent une arme, Aaliyah ! Dans ce monde, ou dans un autre. Ca n'en fait pas une insulte pour autant. Nous nous devons de protéger nos arrières contre toute menace connue ou inconnue lorsque nous faisons notre job, se contenta t'il de répondre avant d'attraper sa cigarette à l'aide de son bras gauche et d'exhaler la fumée, puis de remettre son mégot aux lèvres.

                      Malgré tout, un détail attira l'attention du Traqueur. Elle venait de dire ne pas avoir choisi d'être ici. Que voulait elle dire par là ? Et qu'entendait elle par "pire, sinon" ?

                      Il y avait encore trop de questions sans réponse. Le Corbeau hésitait à baisser son arme, mais pour le moment, son bras resta tendu vers la Louve. Le risque était trop grand. Il la vit alors fouiller dans son sac, et une lueur de surprise traversa son regard azuré lorsqu'elle lui montra son cristal. Ses yeux se posèrent sur le petit objet pendant quelques secondes, et il sembla réfléchir très vite, avant de finalement baisser son arme, et la rengainer.
                      - Je vois... Je commence à comprendre, maintenant...

                      Il commença lentement à déboutonner les premiers boutons de sa chemise sous l'oeil probablement interloqué de l'hybride, et en tira son propre cristal, attaché en pendentif à l'aide d'une ficelle noire.
                      - Tu n'es pas la seule à posséder l'un de ces objets, Aaliyah.
                      Il rangea ensuite son cristal sous sa chemise, puis nota la larme, signe de faiblesse de l'intruse.

                      Il soupira légèrement, avant de lui répondre enfin:
                      - Je m'appelle Jason. Je suis un Jeweler ! Autrement dit, je fais partie de la "police" de cette planète sur laquelle tu as atterri. Car oui, tu as atterri sur une planète qui n'est "probablement" pas la tienne d'après ce que je vois.
                      Il la jaugea un instant, avant d'ajouter d'un ton sincère mais un peu dur:
                      - Je ne peux pas t'aider à rentrer chez toi ! Tu es coincée ici !
                      Mais après une courte pause, il ajouta:
                      - Mais je peux t'aider à contacter l'organisation qui pourra peut être tous nous aider un jour à regagner nos mondes respectifs...

                      vava
                      Aaliyah
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                      La jeune femme gardait la tête un peu penchée sur le côté, c’était assez canin comme réaction d’attention aux paroles de quelqu’un alors qu’elle devait se concentrer. On ne lui avait pas parler normalement depuis très longtemps. Lorsqu’elle le vit déboutonné sa chemise elle leva un sourcil, mais lorsqu’il sortit son crystal, elle eut une lueur d’espoir. Il se calma presque aussitôt après avoir vu le petit objet qu’elle lui avait tendu. Elle le rangea et l’écouta patiemment.

                      Le problème ne fut pas tant son comportement. Mais quand il lui annonça, après lui avoir dit qu’elle n’était pas seule, qu’il ne pouvait pas l’aider à rentrer chez elle parce qu’elle était probablement bloquée ici, son sang ne fit qu’un tour. Un grondement monta dans sa poitrine. Est-ce qu’elle allait devoir s’habituer à cette situation ? Est-ce qu’au moins il y avait d’autres meutes de loups-garous dans ce monde-ci ? Allait-elle devoir rester seule ? Ces questions se bousculèrent à un vitesse incroyable dans sa tête. Elle recula d’un pas, réalisant qu’elle ne reverrait plus jamais son père, si tant est qu’il était toujours en vie.

                      Elle se mit très visiblement à cogiter et elle sentait ses émotions recommencées à la submerger.

                      Contrôle…
                      Calme…
                      Garde-la en toi...


                      Son poing alla s’écraser de toute sa force dans le mur le plus proche, il pourrait entendre distinctement les os de son poignet se briser à l’intérieur de son corps, ainsi que la pierre se fendiller. La douleur eut le mérite de lui faire reprendre le contrôle. Elle ferma les yeux un instant et se retourna vers lui.

                      « Pardon. Ce n’était sans doute pas ce que tu voulais voir. Mais j’ai des personnes… Que j’aurai voulu retrouver, dans mon monde »

                      Ce mot lui semblait encore sonner un peu bizarrement dans sa bouche, elle le prononça sans doute de manière tout aussi étrange. Elle se mit à réfléchir quelques instant. S’il était bien policier, alors il ne devait pas lui mentir. Elle lui tendit sa main valide, alors que l’autre commençait déjà à guérir d’elle-même, il lui faudrait quelques heures pour retrouver sa mobilité complète mais d’ici là, elle pourrait compter sur cette douleur sourde pour lui garder les pieds sur terre. Elle recula sa main en hâte. Elle ne voulait pas qu’il pense qu’elle cherchait à l’agresser une fois de plus.

                      « Enchantée Jason. J’apprécierai grandement ton aide. »

                      Elle avait retrouver un regard normal, une position humaine. Elle pouvait dire sans vraiment se tromper, que c’était la première fois depuis très longtemps qu’elle était aussi calme, et aussi humaine. Et pourtant elle n’avait jamais été aussi perdue, elle ne savait pas comment se comporter. Et n’était même plus sûre de pouvoir avoir l’air autre chose que louche dans l’état dans lequel elle se trouvait.

                      « Je suis désolée, pour l’accueil que je t’ai fait. J’ai des circonstances atténuantes cependant, enfin je suppose. »

                      Elle ne savait même pas si c’était vraiment anormal pour lui de devoir accueillir des nouveaux venus. Il avait l’air relativement à l’aise avec la situation, sans doute parce que lui-même ne venait pas d’ici. Il avait aussi dû passer par là alors. Peut-être que c’était un peu plus simple pour lui de compatir à sa situation. Elle avait honte de ne pas avoir réussi à garder son calme. Mais elle ne pouvait pas flancher maintenant. Si c’était pour geindre et se plaindre, elle aurait mieux fait de mourir dans cette arène, sous les crocs de son frère de meute, aveuglé par ce que ces gens, ces scientifiques leur aurait injecter. Elle avait pu voir son visage. Elle ferma les yeux et soupira.

                      « Je suis désolée de me présenter à toi dans cet état. En fait… Je crois que j’ai besoin de me laver. Ça fait, vraiment très longtemps que je n’ai pas pu profiter de ce luxe. »

                      Bien plus longtemps que le temps qu’elle avait passer ici, dans cette ruelle. Et puis, si elle devait s’habituer à vivre ici, autant commencer par ne plus effrayer les habitants, ni à se faire traiter de fantôme par la population locale. Elle ne lui demandait pas de lui fournir ce luxe. Elle était contente de pouvoir envisager de se laver, tout simplement. Son état d’esprit était contradictoire elle ne pouvait pas le nier. A la fois soulagée de trouver en cet inconnu un far dans la nuit, et complètement perdue, sur une planète qu’elle ne connaissait pas.



                      vava
                      Jason
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                      MYSTÈRE À LIVINGO

                      feat.Aaliyah & Jason



                      Le brun resta un peu interloqué quand la jeune femme eût une soudaine montée de colère. Si son visage resta de marbre, il eût mal pour elle, car son ouïe perçut mieux que personne à quel point elle venait de briser son poignet. Lorsqu'elle s'excusa, il mit ses mains dans ses poches, signe qu'il se décontractait, avant de répondre:
                      - Y a pas de mal... Pour moi, en tout cas... C'est à toi que tu fais du mal en agissant de la sorte... A toi, et au mur, bien sûr... ajouta t'il pour tenter de détendre l'atmosphère.

                      Jason n'était pas stupide. Si lui avait choisi de suivre son recruteur jusqu'au Vaisseau Monde à l'origine, de nombreux possesseurs de cristal traversaient la même chose qu'Aaliyah, comprenant d'une seconde à l'autre qu'ils étaient coincés dans un univers qu'ils ne connaissaient pas, sur un groupe de planètes qu'ils ne comprenaient pas. La nouvelle était dure à encaisser. Le Corbeau en savait quelque chose, et pourtant, il avait eu un peu de temps pour absorber la nouvelle, en son temps.

                      Avec un léger sourire ourlant ses lèvres, le Corbeau serra la main de la Louve, qui s'excusa pour l'accueil. Il passa sur ses excuses, estimant qu'elles n'étaient pas forcément justifiées, et qu'effectivement, elle possédait des circonstances atténuantes. Aussi, il se contenta de hocher la tête avec un léger sourire, puis lorsqu'elle lui parla de son état, il prit à nouveau la parole:
                      - Ne t'en fais pas pour ça. On va s'occuper de te refaire une beauté. Au QG, tu pourras prendre une douche chaude aussi longue que tu le voudras ! Annonça t'il en levant son pouce droit, pointant derrière lui, par dessus son épaule. Allez, viens ! Ne traînons pas ici. Tu as assez joué les fantômes pour le moment...


                      QG des Jewelers, une heure plus tard.

                      Lorsque le duo étrange pénétra dans le grand hall, très vite, de nombreux regards traînèrent sur eux. Mains dans les poches, cigarette aux lèvres, le Corbeau parvint à les faire regarder ailleurs en fixant simplement ceux qui étaient trop insistant, mais d'autres ne se gênaient tout simplement pas. Après tout, Jason n'était pas aimé. Il était un non natif, non sensible à la magie, qui plus est, et c'était un agent misanthrope qui avait une réputation d'homme dangereux, et incontrôlable...

                      Pourtant, au bout de quelques dizaines de secondes, un jeune homme très jeune s'approcha du duo. Un adolescent, en fait. Il se planta devant Jason, le regard fier, provocateur, posa ses mains sur ses hanches, avant de pointer son doigt sur vers le nez de Jason qui s'immobilisa brusquement pour ne pas être touché par son doigt, surpris. Et il s'exclama alors, avec un grand sourire:
                      - Reine, en E5 ! Echec et Mat, grand chef ! Héhé !
                      Mais là dessus, le jeune inconnu aux cheveux longs et aux lunettes remarqua l'inconnue derrière Ashfield, et ajouta:
                      - Oh, tu es en mission ? Bon, j'te vois plus tard, alors...
                      Il s'excusa maladroitement, et s'éloigna sans se faire prier.

                      De plus en plus surpris, le Corbeau pianota, sur sa HopeWatch, et fit apparaître un échiquier devant Aaliyah et lui en 3D. De toute évidence, Jason faisait des parties d'échecs avec cet inconnu. Il appliqua le move annoncé, et l'écran annonça "Echec et Mat". Un sourire surpris mais amusé ourla alors les lèvres du Corbeau, avant qu'il ne souffle pour lui même:
                      - Le p'tit salopard...
                      Il se ressaisit alors, fit disparaître l'échiquier, et se tourna vers la Louve:
                      - Excuse moi. C'était Reid, c'est un ami. Allez viens, suis moi ! C'est par ici ! Annonça le brun en prenant la direction des gymnases.

                      vava
                      Aaliyah
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                      Aaliyah fut assez surprise de sa réaction, elle gardait sa main blessée dans le dos, et le suivit. Il réagissait relativement bien à la louve, elle trouvait ça étonnant. Elle avançait à tatton. Elle était pied nus, sale, effrayante, et si elle avait éviter la foule ce n’était pas pour rien, et le quartier commençait à se vider avec la nuit tombée, mais en fait, il y avait toujours assez de gens pour les regarder de travers. Elle grogna un peu. Contrariée elle ne voulait faire peur à personne, à vrai dire elle était plus effrayée qu’eux, par tout ce qu’il lui avait dit et ce que cela signifiait.

                      Ce fut pire encore lorsqu’ils entrèrent dans un grand bâtiment, elle renifla l’air, gardant un peu la tête baissée. Elle avait du sang partout, y compris sur le visage, et ces gens ne semblaient déjà pas beaucoup apprécier Jason. Elle le sentait, et le voyait sur les quelques visages qu’ils croisaient. Pourquoi ? Aucun idée, il avait l’air sympa, en tous cas, à part qu’il avait l’air un peu nerveux rapidement, il ne lui avait pas fait une mauvaise impression.

                      Elle fut surprise par l’apparition d’un très jeune garçon qui ne semblait pas vraiment à sa place ici. Elle renifla l’air il avait l’odeur d’un jeune adulte mais semblait à ses yeux ressembler à un adolescent. Elle pencha la tête sur le côté. Ils jouaient aux échecs ici aussi ? Elle observa le bracelet de Jason, qui se mit à fulminer affectueusement alors que le courant d’air qu’était le garçon s’était déjà envolé, de peur visiblement de le déranger pendant une mission. Elle tendit la main par réflexe, curieuse de cet échiquier qui était apparu sous ses yeux. L’homme aurait pu s’il y avait fait attention remarquer que son poignet était presque guérit, mais il avait l’air concentré sur sa partie.

                      « Pas de soucis. Mais tu es un policier c’est ça… ? Il n’est pas un peu jeune… ? »

                      Elle secoua la tête, c’était peut-être mal venu de lui parler comme ça. En plus elle ne connaissait pas ce dénommé Reid. Elle glissa de nouveau son poignet dans son dos. Il valait mieux garder pour elle quelques capacités qu’elle possédait. Lui n’avait pas l’air hostile, mais elle ne savait pas où elle était. Et elle ne voulait pas qu’on l’enferme de nouveau pour quelques capacités que ce soit. Et elle n’avait aucune idée de ce qu’elle ferait aux personnes qui tenteraient une fois plus de le faire. Elle soupira, tordit son poignet violemment, pour réveiller la douleur et calmer son pouls qui avait commencer à s’emballer.

                      Il la traîna, elle le suivait d’un pas léger, presque insonore si ses pieds nus n’avaient pas claqués sur le carrelage. Elle savait que les gens dans cet endroit la regardaient, mais elle ne pouvait toujours pas leur en vouloir, et ce même si ça avait tendance à l’irriter un peu. Lorsqu’ils arrivèrent devant un endroit qui sentait le sueur et dont on entendait le bruit de gens qui s’entraînaient, il lui dit qu’elle pouvait utiliser la salle de bain, et qu’il lui ramènerait des vêtements et une serviette. Il lui dit même de prendre tout le temps qu’elle voudrait. Elle entra timidement dans le vestiaire. Timidement parce qu’il était particulièrement propre.

                      Il n’y avait personnes, mais elle voyait des affaires. Donc il y avait des gens qui utilisaient les lieux, même s’ils n’étaient pas présents. Elle renifla l’air, la pièce était pour les femmes. Elle retira la robe crasseuse qu’elle portait, la posa dans un coin, pas du tout intimidée à l’idée de se retrouver nue, et entra dans une cabine de douche.

                      Elle se retrouva face à un distributeur de savon, du shampoing et même des produits pour les cheveux, c’était le grand luxe. C’était un système de douche en hauteur qui semblait assez technologique. Elle resta quelques secondes idiote face à la situation. Elle avait toujours pris des douches quotidiennement avant son enfermement, et là elle se retrouvait bête. A ne plus savoir la sensation que ça ferait sur sa peau. Lorsqu’elle alluma l’eau, elle lâcha un petit cris de surprise et faillit glisser, l’eau qui coulait sur sa peau était presque douloureuse. Elle recula, glissa un jambe s’habituant de nouveau à cette sensation, elle avait à peine passer la jambe sous l’eau que l’eau commença à couler noire. Elle régla la température, elle aimait la chaleur, et lorsqu’elle réussit enfin après de longues minutes douloureuses à se glisser intégralement sous l’eau, elle se retrouva dans un état d’hébétude. Elle laissa l’eau glissée sur sa peau, puis se décida à utiliser du savon. Habituellement elle n’aurait pas apprécier une odeur aussi florale, elle préférait les nuances neutres qui ne saturaient pas son odorat, mais cette fois-ci, elle apprécia ça. Vraiment. Il ne semblait pas y avoir de produits chimiques dans ces produits, rien pour lui agresser les narines quand cela semblait sentir bon aux humains. Elle dû frotter sa peau pendant plusieurs très longues minutes pour la débarrasser de sa couleur rouille, due au sang. Elle découvrit sous toute cette crasse que sa peau resterait marquée à vie de dizaines de cicatrices plus ou moins visibles. Elle s’en était doutée mais pas à ce point. Lorsqu’elle s’attaqua aux cheveux ce fut plus délicat, ils étaient très sales, et très emmêlés, elle due utiliser beaucoup des produits à disposition, mais elle découvrit pour la première fois une couleur immaculée qui ornait sa tête. Elle resta encore quelques minutes, le visage levée vers le jet d’eau, parfaitement propre.

                      C’est à ce moment là qu’elle décida de sortir, elle essora ses cheveux et réalisa un peu bêtement, qu’elle était trempée, n’avait pas de serviette, ni de vêtements. Elle s’en fichait pas mal de se trimballer à poil, mais elle doutait que ça plaise. Elle se laissa goutter sur le sol et sortit de la cabine en même temps qu’un gros nuage de vapeur.

                      "Et merde. Je fais comment maintenant..."

                      Elle regarda autour d'elle, son corps entièrement nue, à la recherche d'un moyen de se sécher, et accessoirement de se couvrir.
                      vava
                      Jason
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                      MYSTÈRE À LIVINGO

                      feat.Aaliyah & Jason



                      Aussitôt qu'Arcturus s'éloignait d'eux, la Louve interrogea Jason sur le jeune mage, et sur son âge... Le brun l'observa alors, de ses yeux azurés, comme il le faisait toujours quand ses petits protégés étaient au centre des sujets de conversation, mais il en déduisit aussitôt que sa question était légitime, et répondit alors d'un ton décontracté:
                      - Reid est un cas un peu à part... C'est un mage surdoué... Il n'a que 17 ans. Il devrait encore être en cours, à son âge, mais il maîtrise déjà la magie qu'il utilise pour se battre. Alors étant donné le talent inné qu'il possède depuis sa naissance, il a fini chez les Jewelers...

                      Le Corbeau fit un signe à la jeune femme, et ils reprirent leur marche, avant qu'il ne poursuive son histoire:
                      - Il est un peu comme moi, dans le sens où il est rejetté par les autres mages. Sauf que lui, c'est à cause de son talent. Ils ont peur de lui. Pas tous, évidemment. Mais les Akers sont pour beaucoup assez étroits d'esprit, malheureusement.
                      A cet instant, et comme pour illustrer les propos du Terranien, une femme d'une cinquantaine d'années croisa le duo dans un couloir en plissant méchamment les yeux tout en les observant, particulièrement Ashfield. Il n'était pas apprécié par les autres Jewelers, de toute évidence.

                      Mais Jason ne s'en formalisa pas, contrairement à ce qu'Aaliyah aurait pu croire. Un sourire ourla ses lèvres, et il ajouta quelques secondes plus tard, alors que l'Akers s'était éloignée:
                      - Tu vois... Une fois que tu es dans la ligne de mire de ces gens, il est difficile d'en sortir. Il y a un côté très... sectaire dans la société Akers... Et pour les gens comme moi, les gens insensibles à la magie, et étrangers, les choses sont pires encore.
                      Il fit une légère pause, avant de continuer, toujours les mains dans les poches, mégot aux lèvres:
                      - Mais Reid, lui, est un vrai mage de souche. Et un Akers, aussi. Il a été mis de côté par les autres parce que ses capacités leur faisaient peur. C'est un génie, si tu préfères... Conclut il avant de tourner et d'entrer dans une grande salle ou quelques personnes s'entraînaient.

                      Toutefois, ils n'y restèrent pas longtemps, se contentant de gagner une double porte, non loin de là. Soudain, Jason s'immobilisa devant deux portes: l'une indiquait les vestiaires féminins, l'autre ceux des hommes.
                      - Te voilà arrivée à bon port. Je vais tâcher de te trouver des vêtements et une serviette propres pendant que tu seras sous la douche. Traverse les vestiaires, les douches seront de l'autre côté. Tu trouveras facilement, t'en fais pas, assura t'il avec un sourire confiant.

                      Là dessus, le duo se sépara, et Jason s'approcha d'une Akers marchant en direction des vestiaires, qu'il connaissait pour être gentille. Il lui expliqua rapidement la situation, et elle lui répondit que certains vêtements étaient disponibles à l'intérieur des vestiaires pour les cas d'urgence. Il lui demanda si elle pouvait lui fournir lorsqu'elle sortirait de la douche, et la mage accepta. Le Corbeau la remercia alors, et s'apprêtait à simplement s'assoir sur des bancs adossés au mur jouxtant l'entrée des vestiaires, lorsque soudain, il sentit sa main gauche trembler légèrement, et fronça les sourcils.

                      Il s'éloigna alors en direction d'un distributeur de boissons qu'il trouva sans trop de difficultés, et s'acheta, comme il le faisait souvent, une petite bouteille de lait. Il resta planté quelques secondes devant le distributeur, se demandant quel genre de boissons Aaliyah pourrait apprécier, puis se contenta de lui prendre un thé glacé. Assez classique. Après quoi il retourna vers les vestiaires, et s'assit sur le banc tout en buvant rapidement sa bouteille de lait dans le but d'éviter que d'autres tremblements ne commencent à survenir.

                      Le genou droit replié contre sa poitrine, appuyé contre le mur, le coude droit posé sur son genou, il fumait en étant perdu dans ses pensées lorsque la Louve ressurgit des vestiaires. Il ne leva la tête que lorsqu'elle s'adressa à lui, trop occupé à ruminer pour la remarquer plus tôt. Il redressa alors la tête et lui lança la petite bouteille d'Ice Tea qu'il lui avait achetée.
                      - Tiens ! Je ne savais pas ce que tu aimais... J'espère que ça ira...
                      Il l'observa un instant avant d'ajouter en vidant le contenu de sa bouteille de lait:
                      - Ca va mieux ? La douche t'a fait du bien ?

                      vava
                      Aaliyah
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                      La jeune femme goûtait sur le sol comme une mauvaise, son corps abîmé à nu. Elle soupira et chercha du coin de l’oeil de quoi se couvrir. Une femme entra dans la pièce. Elle la toisa d’un œil curieux, presque gênée à ce que la louve pouvait sentir à l’odeur.

                      « Tu dois être la demoiselle qui a besoin de vêtements. Et d’une serviette visiblement. »

                      Aaliyah acquiesça silencieusement et laissa le petit bout de femme énergique fouiller. Elle lui tendit une serviette blanche dans laquelle elle s’enroula, arrêtant le ruissellement d’eau le long de sa chair. La femme s’affaira, elle lui trouver une chemise blanche, et un short dans un tissu comme du cuir qui n’en était pas. Elle trouva même des chaussettes et des chaussures qui étaient à sa taille. Malheureusement elle ne trouva pas de sous vêtements, la jeune femme ne s’en formalisa pas, car de toute façon elle n’était pas sûre de supporter un tissu aussi serré sur sa peau nouvellement propre. Elle enfila les vêtements, remercia la femme qui ne demande pas son reste.

                      Aaliyah se regarda pour la première fois dans la glace. Ces derniers temps elle ne s’était pas vraiment demander à quoi elle ressemblait, elle se retrouvait pale dans son reflet. Elle ne fit pas vraiment attention à ses cheveux trempés qui goûtaient sur le chemisier blanc, le rendant partiellement transparent, elle touchait son visage propre. Elle n’avait pas eu les cheveux blancs de naissances, ils avaient été noirs et c’était la première fois qu’elle pouvait observer aussi distinctement la décoloration qu’avait causé les scientifiques qui s’étaient amusés à la garder dans leur enfer.

                      Elle cligna plusieurs fois des yeux, récupéra ses effets personnels, notamment le petit crystal qui l’avait amené ici et le glissa dans sa poche. Et sortit. Elle trouva Jason assis sur un banc, il lui lança sans préliminaire la bouteille de thé glacé qu’elle réceptionna par réflexe avec sa main supposément invalide. Elle haussa les épaules. Ils allaient forcément la questionner pour tout un tas de raisons, et sans doute lui faire passer des tests puisqu’elle était sur une planète de magie.

                      « Oui c’est bon, j’aurai préférer un petit verre mais j’imagine que c’est déjà pas mal. »

                      Elle plaisantait, mais elle n’aurait pas franchement été contre. Elle s’assit à côté de lui et s’appuya contre le mur en soupirant, elle allongea ses jambes devant elle. Elle resta silencieuse un petit moment. Si c’était une planète de magie, alors elle supposait qu’elle pourrait parler avec eux à coeur ouvert. Mais si ils n’avaient jamais vu de gens comme elle. Est-ce qu’ils chercheraient à l’examiner ? Elle grogna à cette idée. Elle soupira de plus belle et vida un trait de son thé glacé.

                      « Pour ce que tu disais tout à l’heure. Je suppose que je doi être en quelques sorte sensible à la magie. »

                      Elle tendit son poignet devant le nez du policier et fit rouler l’articulation réparée. Elle soupira et se remit à siroter lentement son thé glacé. Puis elle glissa un regard au policier.

                      « C’est… Du lait ? »

                      Elle explosa d’un rire sonore qui fit sursauter un gars qui passait devant eux, visiblement, il se dirigeait vers le gymnase pour s’entraîner. Aaliyah n’avait pas l’heure mais elle trouvait tout de même que c’était une drôle d’heure pour que perdurent autant de bruits d’acharnements dans ce qui semblait être un gymnase. Ce qui la fit cependant la plus tiquer ce fut ce rire qui sortait de sa gorge comme rouillé. Elle n’en avait plus l’habitude, elle ne se souvenait plus de la dernière fois qu’elle avait ris. C’était plutôt agréable, alors elle prit un ton plus léger.

                      « Je t’aurai plutôt vu au whisky… Tu sais comme dans les vieux polard américains... »

                      Sa phrase mourut dans sa bouche. Il ne devait avoir absolument aucune idée de quoi elle parlait. Elle ne venait pas de ce monde. Elle l’avait oublier pendant un instant. Elle avait compris pourquoi les gens le snobaient, mais elle elle l’aimait bien. Il était sympa, un peu paranoïaque mais sympa. Elle sourit à cette idée. Paranoïaque ? Non prudent. Et il avait des raisons de se méfier d’elle. Elle l’aimait bien, il était intelligent.

                      Elle finit la petite bouteille de liquide sucré, et s’étira comme un chat.

                      « Je ne sais pas très bien pourquoi on ne t’aime pas, je trouve que tu es quelqu’un de sympa, très personnellement. Je suppose que ça ne me regarde pas en un sens, mais je sais ce que c’est de ne pas être… Hum… Comme les autres. Alors je pense qu’ils ne m’aimeront pas non plus. Est-ce qu’il y a un pass VIP ou quelques choses, pour les parias je veux dire. »

                      Elle rit, heureuse de pouvoir plaisanter. Mais elle redevînt sérieuse en peu de temps, se leva, et se mit face à lui les poignets tendus vers le haut. Pour qu’il lui passe les menottes.

                      « Dans tous les cas je suppose que tu ne m’as pas emmener ici pour m’offrir une douche et du thé glacé. Finissons-en, si je dois passer d’une manière ou d’une autre par la case attachée, profite que je sois calme. »

                      Ce n’était pas un avertissement, juste la pure vérité. Et ses iris palissaient à vu de nez. Il ne lui passa pas les menottes à son grand étonnement, mais la conduisit dans une pièce. Elle avait entendu, tendue l’oreille sur le chemin, elle était curieuse de l’idée que se faisaient les autres de cet homme. Alors quand il l’installa dans une pièce avec une simple table en métal et deux chaises faces à faces. Elle s’installa, déplia ses jambes. Elle ne devait pas être considéré comme une menace, cette simple idée la fit sourire. Quand elle se rendit compte que Jason ne s’installait pas en face d’elle, et qu’un homme franchissait la porte, elle fit une petite moue. Elle l’aimait bien.

                      « Ah, je suppose que je ne suis pas assez intéressante monsieur le corbeau. A bientôt je suppose qu’on ne se reverra pas de si tôt... Au plaisir»

                      Elle se tapota l’oreille. Peut-être qu’il comprendrait son allusion discrète à ses capacités. Elle le trouvait marrant, elle s’en fichait pas mal que lui sache ce qu’elle pouvait faire. Il était droit dans ses bottes et puis, il ne savait rien de bien intéressant en soit. Elle lui lâcha un sourire large dévoilant ses canines très légèrement proéminente et se tourna vers l’homme chauve qui était entrer, lui glissant un regard coulant. Il avait l’air dur, mais sentait les bonbons et le chocolat chaud.
                      vava
                      Jason
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                      Un sourire discret ourla les lèvres du Corbeau lorsque la louve mentionna un petit verre. Son affection pour l'alcool, un peu exagéré parfois, le poussait à se retrouver dans des états pas franchement enviables.
                      - Oui, j'imagine... se contenta t'il de répliquer.
                      Soudain, Aaliyah posa une question au traqueur qui le prit un peu de court:
                      - hé bien... Je t'avoue que je n'en sais rien, répondit il honnêtement, non sans fixer malgré tout son poignet miraculeusement soigné en plissant légèrement les yeux. Je ne suis pas un mage, moi même, comme je te l'ai déjà dit. Il te faudra poser la question à des natifs si tu veux de vraies réponses sur la question...

                      Là dessus, le brun but une gorgée de sa petite bouteille de lait, avant que la louve ne lui demande évidemment s'il s'agissait de lait:
                      - A ton avis, ça ressemble à quoi ?
                      Aaliyah explosa de rire tandis que Jason soupirait, visiblement habitué à ce qu'on se moque de lui sur ce point de sa personnalité. Il aurait pu lui expliquer qu'il s'agissait moins de goûts personnels que de nécessité, que s'il n'en buvait pas régulièrement, il aurait de sérieux problèmes, que c'était un défaut génétique chez lui, mais ce n'était pas son genre. Au lieu de ça, il conserva le silence tandis qu'elle s'exclafait joyeusement.

                      Mais soudain, elle mentionna quelque chose qui attira l'attention du brun, quelque chose qu'il connaissait, et il la fixa de son oeil le plus vif: les polars américains ? Oui, il connaissait... Mais comment était ce possible ? Elle ne venait pas de Terra, pourtant... Il préféra éviter de trop en dire.
                      - Qui te dit que ce n'est pas du lait au whisky ? Répondit il alors d'un ton amusé.

                      Le duo termina tranquillement de boire, jusqu'à ce que la louve n'en vienne à complimenter le Traqueur. Et s'il y avait bien une chose à laquelle Jason était très mauvais, c'était accepter des compliments... Il tenta de dissimuler sa gêne avec un léger sourire, et lui répondit simplement:
                      - J'ai mauvais caractère, je ne respecte pas les règles, et je ne suis ni un Akers, ni un mage. Ca fait beaucoup de points négatifs sur Akerys... Heureusement, je me rattrape par mes résultats sur le terrain, sinon... Quant à toi, je ne sais pas trop... Je dirais que pour être aimé ici, il faut être "dans la norme" des érudits. Quand tu aimes être un élève modèle, passer ta vie dans une bibliothèque et avoir un balai dans le cul, tout va bien. Le problème, c'est que ce n'est pas mon cas ! Conclut le brun avant de se relever.

                      Il se tourna à nouveau vers la jeune femme, avant d'ajouter:
                      - Bah, tu verras bien ! Ne te prends pas la tête avec tout ça alors que tu viens d'arriver !
                      Aaliyah recentra alors les choses, et le brun sourît avant de faire demi tour, et de commencer à marcher tout doucement:
                      - Bien sûr que non... Je nous ai aussi réservé une chambre, qu'est ce que tu crois ? Lança t'il avec cynisme. Le thé glacé n'est pas gratuit...
                      Il se tourna au bout de quelques secondes vers la jeune femme avec un air amusé pour lui faire comprendre qu'il plaisantait.
                      - Allez, viens ! Finissons-en, comme tu l'as si bien dit... Je n'ai pas l'intention de t'attacher. Je ne fais pas dans le SM !

                      Mains dans les poches, cigarette aux lèvres, le brun escorta la louve à travers les couloirs tandis que régulièrement, autour d'eux, certains Akers chuchotaient et murmuraient à propos du Corbeau en pensant qu'il n'entendait pas. Leurs paroles n'étaient pas tendres. La plupart du temps, il s'agissait de rumeurs concernant des accès de folie lors d'entraînements, déformés et amplifiés, si bien que Jason en devenait un véritable serial killer. Parfaitement habitué à ces rumeurs, le brun restait parfaitement de marbre à tout cela. Il parcourait les couloirs sans que l'expression de son visage n'en soit modifiée un seul instant.

                      Finalement, il s'arrêta devant une salle d'interrogatoire, et ouvrit la porte avant de céder le passage à la jeune femme:
                      - Après toi, Princesse, marmonna t'il.
                      Il patienta un instant, tandis qu'Aaliyah s'installait sur la chaise, puis dès que celui qui allait le remplacer entra à son tour dans la pièce, le brun échangea quelques mots avec lui, puis fit un signe d'au revoir à la louve avant de faire demi tour.

                      Mais celle ci l'interpela alors qu'il allait franchir le pas de la porte, et il s'immobilisa, surpris, avant de se tourner, un air narquois affiché sur le visage:
                      - C'était un thé glacé, pas une bague, Princesse ! Je sais que je vais te manquer, mais j'ai fini mon boulot ! A présent, tu vas avoir à faire à un type rasoir !
                      - Hey ! Protesta l'Akers qui se sentit attaqué, à juste titre.
                      - A plus, Princesse ! Conclut Jason avant de lui lancer un baiser de la main et de quitter la pièce.

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