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                      Tenter le Diable

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                      vava
                      Tractatus de Monstrum
                      groupe
                      « Tractatus de Monstrum. Bonjour. Veuillez me suivre s’il vous plait, nous avons … Nous … Oh … »

                      L’agent Birdland, guide et personne responsable de l’artefact vivant d’Akerys, venant d’ouvrir la porte qui menait à la chambre qu’on avait attribué au livre. Après tout, il était un livre mais l’âme contenue en lui semblait réclamer un minimum de confort lui aussi. Cependant, en entrant dans cette chambre, qui était déjà vaste et sur deux étages, un environnement ouvert, orné de bien des bibliothèques, d’un plan de travail équipé de tout ce qu’il fallait pour modifier et sculpter ses pantins… L’homme à la peau mate tomba sur une scène qui l’arrêta net dans son élan.

                      La première chose qu’il vit fut le pantin représentant la femme du Tractatus, dos à l’agent, en train de clairement tenir le haut de sa tenue pour la tenir levée de telle façon à exposer son torse et … sa poitrine face à un autre pantin, assit sur un tabouret, qui était partiellement dissimulé par le corps du pantin féminin. Quelques secondes après avoir intervenu, le pantin en face de la femme se pencha sur le coté pour voir l’agent Birdland qui était derrière et par instinct, tout les pantins partageant un part de l’âme du Tractatus, le mannequin féminin tourna aussi sa tête pour regarder par-dessus son épaule. Celui assit avait des instruments de soudure en mains et … Et le livre en lui-même … Était attaché sur le visage de la marionnette assise, tenant grâce à des bandes adhésives enroulée autour de la tête de bois et de la couverture du grimoire.

                      Le livre, ainsi attaché, eut l’étrange réflexe de regarder Birdland dans les yeux … et de joyeusement lui faire un petit signe de la main. Alors que celui-ci était clairement perturbé par cet autre mannequin exposant ses formes féminines et le regardant en même temps.

                      « Uhm … Je dérange, peut-être ? »

                      Ce n’est qu’à ses mots que le Tractatus sembla confus, ne comprenant pas pourquoi il disait cela.. Jusqu’à réaliser de quoi tout ça avait l’air d’un point de vue extérieur. Mon dieu, oui, cela devait être gênant et il devait encore avoir l’air de quelqu’un à l’esprit tordu alors que pas du tout ! Il travaillait depuis plusieurs jours à un moyen de mieux communiquer et il était simplement en train de rafistoler la marionnette de sa femme pour peut-être, à terme, lui donner des cordes vocales !

                      Durant un court instant, le livre paniqua, sa pupille tremblait alors que le pantin lâcha complètement les outils qu’il avait en mains, ceux-ci tombant avec fracas au sol alors que d’un geste vif, il refermait le clapet qu’il y avait sur le torse de sa femme et tira lui-même sur le tissu de son haut pour l’habiller convenablement à nouveau. Après chose faite, et toujours en une fraction de seconde, il retira la magie du pantin qu’il utilisait, celui-ci reprenant une forme simple et pas plus grand qu’une main alors que sa « femme » reprenait le livre pour le porter dans ses bras … Finalement, la femme se tourna vers l’agent Birdland, le livre entre ses bras, quand bien même celui-ci était recouvert de ruban adhésif de partout … Et que le pantin qu’il utilisait, devenu petit, pendant dans l’air puisqu’il était encore accroché aux ruban. Et sur le visage de la couverture …

                      Poker face.

                      Rien de gênant ne s’était passé, non. Ses rubans et ce bout de bois attaché à lui n’en étaient aucune preuve du contraire. Ce qu’il faisait était simplement à titre personnel et il ne devait pas en avoir honte … Quand bien même il mourrait d’embarras à l’intérieur !

                      Dans tout les cas, l’agent soupira un peu en secouant la tête, un peu déconcerté. « Bon … Venez avec moi. Vous avez une audience avec un autre Jeweler aujourd’hui. La direction souhaite qu’il vous examine. Je pense que vous le connaissez déjà, en réalité. » Il se retourna ensuite pour s’engager dans les couloirs… Mais s’arrêta pour lui demander. « Mais … Retirez ces rubans adhésif avant. Je ne pense pas qu’ils sont des plus charmeurs. Ahah … »

                      Quelques temps après l’incident et après avoir oublié l’embarras, Birdland le guida vers une grande salle où de nombreuses tables étaient orienté de façon à faire un grand « U » et à l’ouverture de ce « U », sur le mur, un grand tableau noir où diverses inscriptions magique étaient encore partiellement visible. Si cet endroit n’était pas utilisé comme salle de classe, il était très certainement utilisé pour les réunions de diverses natures. Ce n’était pas une salle de classe comme les autres après tout. La pièce était grande, haute, les vitres des fenêtres étaient décorées et la vue prouvait à tout les spectateurs qu’ils étaient dans les hautes strates du Headmaster’s Office, voyant l’étendue de Sapphire’s plus bas…

                      Le Tractatus de Monstrum était au centre de la salle, sur un pupitre servant à tenir les livres, le pantin de sa femme se tenant derrière celui-ci. Il semblait attiré par ce genre de meuble désormais, comme un oiseau cherchant un perchoir. Pas qu’il en était particulièrement fier mais c’était désormais, simplement, là où il reposait. Même sans sa chambre, il en avait un. Lui et Birdland, regardant par la fenêtre, attendaient l’arrivé des autres personnes concernées par ce rendez-vous. L’homme n’avait pas grand-chose d’autre à dire, et ce qu’il avait à dire allait sans doute déboucher sur beaucoup de chose alors il ne préférait pas commencer une discussion (ou plutôt un monologue) alors que l’opération allait bientôt commencer. Quand au livre ? Il était dans l’expectation la plus totale. On allait l’examiner ? Comment ? Cela fait des siècles et des siècles que tout le monde essai de percer les mystères de ce grimoire et personne ne pouvait le faire alors qu’est-ce qui avait changé aujourd’hui ? Il devait avouer qu’il en était même un peu stressé. Après tout, le livre était devenu … Lui. Le feuilleter aller lui faire quelque chose et il doutait que ça allait être une entrevue de tout repos si, comme à l’époque, on essayait de le déchiffrer à coups de sorts. Quel nouvel enfer allait lui tomber dessus, encore ?
                      vava
                      Nashar
                      groupe

                      Tenter le diable

                      image nash


                      Quand tu veux on remet ça, patron !


                      Finna cracha une dent dans un flot de sang. Il se releva lourdement avant de boiter jusqu'à son poste de Chef de la sécurité du Cabaret Demon’s Empire, dirigé par Nashar. L’identité de son tortionnaire ? Nashar lui-même, qui s’en allait pour Le Headmaster’s Office. Les raisons de son état ? Finn lui-même ; déjà parce qu’il était incroyablement faible pour avoir perdu au corps à corps contre le mage, mais aussi parce qu’il avait attaqué l’Empereur, sans justification, dès que ce dernier était sorti du cabaret.

                      Gros taré.


                      Le bleuté quitta donc les Sapphire’s via une voiture mise à disposition par les Jewelers. C’était normal après tout, c’était à cause d’eux qu’il devait laisser le Cabaret aux bons soins de Favaro. Ce qui le chagrinait le plus, c’était de devoir abandonner sa paperasse. Non pas que cela le rendait heureux, mais elle allait s’accumuler à celle de demain, lui donnant une journée trop remplie. Foutus Akers et leurs demandes surprises, pensait-il.

                      Les rues de Wisdom Heart’s étaient impeccables, comme toujours. Nashar s’était d'ailleurs demandé si cela était dû à de la magie, ou simplement à l'inexistence de poussière. Dans tous les cas, cela contrastait beaucoup avec les rues de Valice, son Empire. Là-bas, il y faisait sale, constamment. Il avait bien tenté de faire nettoyer la capitale, les habitudes de ses sujets avaient vite repris le dessus, ne laissant que boue et autres liquides peu attirants sur son oeuvre. Évidemment, la situation devint plus gérable quand l’annihilation nocturne des bidonvilles fut décidée, mais rien de comparable à Akerys.

                      Le Headmaster’s Office n’était plus très loin. Il était tellement grand que Nashar jurerait l’apercevoir depuis les frontières de Wisdom’s Heart. Quelles pouvaient bien être les véritables raisons de sa convocation ? Il ne croyait pas trop les mots de la lettre qu’il avait reçue : “Examiner un livre”. Qui diable ferait venir un Empereur pour examiner un vulgaire bouquin ? À moins qu’il soit très spécial. Un grimoire de sort ? Dans ce cas, pourquoi avoir besoin de son expertise ? Les Akers ne se gênaient pas pour rappeler -constamment- leur supériorité dans les arts mystiques. Pourquoi s’ennuyaient-ils, ces mages si supérieurs, à lui demander son avis, vulgaire mage d'un autre monde ?

                      La voiture s’arrêta devant une des entrées du bâtiment. Devant lui, une femme, physique passable, qui l’attendait.

                      Vous êtes pile à l’heure, Jeweler Nashar.


                      Le susnommé soupira intérieurement. Il voulait arriver en avance pour montrer son sérieux et son implication dans la vie Akers ; Finn en avait décidé autrement.

                      Veuillez me suivre, je vais vous conduire au lieu de l’observation.


                      Observation ? C’était donc bien “Examiner un livre” l’ordre du jour ? Les Jewelers avaient-ils décidé de lui voler gratuitement une journée de travail ? Non sans rouspéter en son for intérieur, Nashar emboîta le pas de la dame. Il passa sur l’architecture, prétendue novatrice, de l’intérieur du bâtiment pour plutôt se concentrer sur un examen des environs avec ses sens magiques. La dernière fois qu’il était venu ici, il n’avait pas pu le faire ; trop pressé de s’enregistrer en tant que gérant du Demon’s Empire. Mais maintenant qu’il avait plus de temps - et qu’il en aurait surement toute la journée -, il pouvait s’essayer à un repérage des faiblesses de la zone. Après tout, cela lui servirait, tôt ou tard.

                      Est-ce vrai que des mineures fréquentent votre établissement ?


                      La guide posa cette question sans crier gare. Nashar avait l’habitude : certains Akers étaient tellement obnubilés par leurs interrogations qu’ils en oubliaient tout aspect social.

                      Non. Dès l’ouverture, nous avons mis en place les protocoles de sécurité obligatoire à toutes nos entrées. Ce sont des rumeurs de nos concurrents pour nous discréditer.


                      Répéta le bleuté, machinalement. Certes, il omit de dire qu’une ou deux entrées secrètes n’étaient pas concernées par le dispositif, mais cela ne changeait rien : absolument tous les clients avaient juré être majeurs. Certains avaient même payé un peu plus, en guise de bonne foi.

                      Bien. Nous y sommes. Prenez cet ascenseur, il vous mènera au bon étage. Ça sera la première porte à droite.


                      L’Empereur s'exécuta, laissant l’étrange dame retourner à ses occupations.

                      Arrivée au bon étage, le bleuté reprit son analyse de l'environnement. Rien. Pas "rien d’intéressant", mais rien de décelable à part l’étage où il se trouvait, comme si le reste du bâtiment entier n’existait pas pour ses sens magiques. Cela lui avait fait pareil au rez-de-chaussée : seul l’endroit lui était détectable. Une protection, très certainement. Il allait réfléchir à contourner cela lorsqu’une énergie familière, mais pas immédiatement reconnue attira son attention. Il allait de toute façon être fixé : elle provenait de la salle qui lui avait été indiquée.

                      Nashar ouvrit donc la porte. Une autre femme s’y trouvait en son centre, derrière un pupitre sur lequel siégeait un livre. L’énergie en question provenait de l’amas ordonné de feuilles et… Cette femme. L’Empereur ne fut aucunement attiré par elle, malgré sa beauté. Quelque chose n’allait pas… Elle n’était pas humaine… Pas Akers… Enfin… Pas Humanoïde. Le bleuté hésitait même à la qualifier de vivante. L’information lui revient alors : il avait déjà croisé ce… Ce truc et ce livre lors du sauvetage de la Professeur Rheel.

                      Jeweler Nashar. Que puis-je ?


                      Lâcha-t-il, en essayant d’avoir l’air le plus impliqué possible, malgré son désintérêt.



                      Dernière édition par Nashar le Mer 19 Juin 2019 - 23:30, édité 1 fois
                      vava
                      Scarlett Oxton
                      groupe
                      Devil May Cry
                      Feat Nashar et Tractie


                      Vie de merde...

                      Tu venais à écraser ta cigarette dans ton cendrier alors que t'appuyais sur le bord de ta fenêtre t'offrant la ruelle en contrebas pour seule vision. Tu étais performante dans ton travail, et comme tout bon élément, tu ne manquais pas de travail. Cela faisait des années déjà, que tu te retrouvais dans ce mécanisme infernal sans te plaindre, en faisant simplement ton boulot comme tu savais si bien le faire. Néanmoins, les dernières missions qui t'avaient été confié ne t'avait pas laissé de temps pour toi, pour tes recherches. Tu avais beau être un soldat, une guerrière dotée de savoir et de magie, tu étais aussi une scientifique qui avait besoin de mettre à l'épreuve son intellect dans des domaines encore inexplorée. Aussi traumatisée que tu étais, tu ne pouvais échapper à ta nature profonde d'Akers.

                      Mais voilà que sur ton ordinateur, tu recevais un message de la part de tes supérieurs pour t'indiquer un lieu et une heure. Encore une fois, tu allais devoir surveiller ce fameux livre qui attirait bien trop l'attention des hautes pontes à ton humble avis. Ce n'était pas comme si tu étais limitée dans ta compréhension de celui-ci. Tu avais participé à un cursus réservé à l'élite de l'élite après tout. Tu étais bien capable de t'imaginer l'ampleur des dégâts que pouvaient provoquer ce livre. Et pourtant... L'esprit qui s'y trouvait semblait à lui seul brider tout le potentiel de cet ouvrage. Être une sorte de sécurité dissuasive à quiconque oserait tenter percer ses secrets. Tu l'avais déjà vu à l’œuvre... Et il n'était clairement pas la créature la plus dangereuse que tu avais pu voir à l'oeuvre.

                      Mais tu le savais... On ne jugeait pas un livre à sa couverture. Et c'était en allumant une seconde clope et en la coinçant au bec que tu pris ton manteau avant de descendre les étages de ton immeuble.

                      D'une démarche régulière, tu longeais les murs t'épargnant la peine de traverser la foule à plusieurs reprises. Telle un ombre qui ne faisait qu'errer dans ces lieux plutôt qui vivre, tu venais à te diriger vers le fameux lieu de rendez-vous. Plus d'une fois tu y avais été, pour différents sujets évidemment, mais cette fois-ci, c'était bel et bien pour ce fameux livre qu'on préparait toute cette cérémonie.

                      Et voilà que tu débarquais une heure après, tandis que l'ouvrage était déjà sur son piédestal, prompt à se livrer au premier venu. A coté de lui, un homme, que tu connaissais déjà ou du moins que tu avais déjà croisé. Son aura était particulière, il maitrisait bien la magie mais on ne pouvait pas parler de similitude avec un Akers lambda. Tu étais limitée dans ton interprétation et tes capacités à creuser plus loin, mais tu comprenais pourquoi il avait été choisi aujourd'hui pour se tester à la lecture du livre.

                      Levant le menton, tu fixais les deux individus, ne te présentant pas et te contentant de t'adosser contre le mur. Tu n'avais pipé aucun mot tandis que ta présence avait clairement été perçue. Ton rôle devait être clair aux yeux de tous, tu n'étais pas là pour guider qui que ce soit ou fraterniser avec eux. Tu les surveillais purement et simplement. Tu étais un chien de garde prompt à faire son devoir au moindre faux pas.

                      C'était ce que tu faisais le mieux aux yeux de ta nation. Et tirant alors une ultime, tu venais à écraser ta clope dans une petite boite métallique que tu refermas pour la ranger dans ta poche. Hors de question de souiller un lieu pareil.

                      vava
                      Tractatus de Monstrum
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                      Le livre et son guide attendaient la suite des événements. L’œil du Tractatus de Monstrum se baladait de gauche à droite, observant dans le calme les alentours, tenant le mannequin sagement derrière le pupitre, bras légèrement croisés sur le meuble de bois. Il n’était pas spécialement impatient. Il avait l’habitude d’attendre … Encore plus en étant aujourd’hui un livre. Du peu qu’il se souvenait, il avait été si souvent mit à l’écart que même de son vivant, son quotidien était … Calme. Il embrassait cette sérénité quand bien même il savait que ce qui allait suivre risquait de ne pas être de tout repos.

                      Birdland lui, restait impassible, regardant par la fenêtre, se concentrant sur le role qu’il allait jouer dans tout ça … A commencer par simplement introduire le problème aux principaux concerné de la journée. Et parlant de cela, il se retourna lorsqu’il entendit la porte s’ouvrir, le pantin du livre bougeant simplement sa tête de son coté par réflexe, quand bien même celui qui le manipulait ne pouvait voir à travers ses yeux pour l’instant. Le livre reconnaissait bien l’homme qui venait d’entrer, il avait directement capté son attention lors de sa première mission ! Certes, il … N’avait rien fait de réellement extraordinaire au final, mais il était un Akers !  Ou du moins un Jeweler, et cette pensée l’avait marqué lors de la mission, simplement pour se rassurer dans ces temps de stress et d’anticipation. Il pouvait compter sur quelqu’un si ça allait mal, pensait-il naïvement. L’union fait la force, entre-aide entre Jewelers, tout ça, tout ça …

                      Il fit agir le mannequin à sa place, puisqu’il ne pouvait faire les choses autrement mais, inconsciemment, il répliqua les petites mimiques et attitudes de sa femme. Un étrange réflexe, au départ, que de choisir cette forme pour être son porteur, sa défunte épouse … Mais plus étrange encore d’incarner le personnage pleinement ! Dans ce cas là, c’était peut-être un maigre réconfort, une illusion qu’elle était encore là, bien présente, vivante en ce monde. Ce livre avait très certainement bon nombres de problèmes, mais ça, l’assemblée ne pouvait pas le remarquer pour l’instant. Donc, le mannequin leva simplement une main pour faire signe au nouveau venu, remuant légèrement ses doigts de manière charmeuse dans sa direction.

                      Son guide, d’un autre coté, s’approcha du fameux Nashar avec un sourire accueillant. « Bienvenu, Sir Nashar. » Bien entendu, le Tractatus écoutait et s’étonnait. Sir ? Est-ce que cet homme était plus important qu’il ne le pensait ? Birdland semblait avoir fait ses recherches, dans tout les cas. « Ben Birdland, agent spécial des Jewelers. Un titre un peu pompeux pour simplement dire que je dois m’occuper d’un peu de tout en temps voulu, ahah. » Jovial, du moins en apparence, l’homme imposant à la peau mâte tendit une main pour ponctuer cette introduction.

                      En même temps, les deux personnes présente avant tout le monde ont pu remarquer l’entrée de Scarlett, un membre des Jewelers que les deux connaissaient. L’expression dans l’œil du livre s’illumina d’ailleurs. La copine Scarlett ! Sa sauveuse ! Quel joie de la retrouver mais même son enthousiasme avait des limites. Il avait remarqué que Birdland avait échangé un court regard avec elle, comme si ils échangeaient un commun accord  silencieux et comme si ils savaient tout les deux pourquoi ils étaient là. Voyant cette étrange froideur, le livre vint simplement faire un léger signe avec son pantin également vers elle et … Un petit … Pouce vers le haut discret. Il n’avait AUCUNE IDEE de pourquoi ils étaient tous là mais cette référence à leur mission passée ferait presque croire que le Tractatus était de mèche pour on ne sait quoi avec Scarlett et qu’il était juste très maladroit dans ses façons de faire.

                      Dans tout les cas, Ben continua ses explications. « Comme vous devez déjà le savoir, le livre derrière moi n’est pas un simple grimoire. Il me semble que vous ayez participé à la même mission. Ce que vous ne devez pas savoir, cependant, c’est que ce même livre est l’objet de biens des mythes et légendes ici, en Akerys. » Encore une fois, les mots de son guide indiquait au Tractatus que Nashar ne devait donc pas venir d’ici, s’il ne le connaissait pas. Ou du moins, le livre. « Pour vous faire un court résumé de ce que l’on croit être vrai … Il y a de ça fort longtemps, un portail vers un monde inconnu s’est ouvert en Akerys et le seul survivant qui revint fut prit d’une pulsion incontrôlable … Celle d’écrire un livre. Le Tractatus de Monstrum. » Le Jeweler se retourna alors et fit quelques pas dans la salle tout en regardant le livre. « Comme vous pourrez le constater, les pages de ce livre sont noire et donc illisible … Et de tout temps, aucune magie Akers n’a su percer ses mystères. L’auteur mort après l’avoir écrit, nous avons accepté depuis longtemps que cet ouvrage resterait simplement dans les contes et légendes mais quelque chose a changé … Nous avons récupérer le Tractatus des mains d’une sorcière qui l’avait volé et depuis, ce livre est doté d’une âme. »

                      On se tourna vers lui et … Et le pantin haussa un peu les épaules, le bouquin prenant un air ennuyé. Que pouvait-il ajouter de plus ? Il doutait lui-même qu’il fut vivant un jour, son savoir sur Akerys et des souvenirs sporadique étant les seules preuves qu’il n’était pas juste un livre avec un œil et un sourire étrange. Il n’avait pas encore finit ses prototype pour être capable de parler alors c’est tout ce qu’il ajouterait pour l’instant.

                      « C’est pourquoi, pour des raisons de sécurité, nous ouvrons à nouveau les investigations sur ce livre et nous désirons que vous l'étudiez. Aucun Akers n’a réussit l’exploit de le déchiffrer, imperméable à nos sorts pour lever son voile de secret. Mais nous savons que vous êtes un puissant mage venu d’ailleurs. Nous savons également que l’essence de votre magie est différente de la notre … » Le grand homme prit une chaise pour la tirer, s’asseyant à l’un des bureaux, venant simplement se frotter le menton. « Peut-être que vous, vous pourriez faire l’impensable ? »

                      Le Tractatus ne connaissait pas assez bien Birdland pour savoir s’il avait une certaine estime pour l’homme aux cheveux bleu ou s’il essayait de le brosser dans le sens du poil mais il était convainquant, ça, c’était certain ! Cependant, cela voulait dire qu’il avait ouvert les hostilités sur ses pages. C’était le moment qu’il redoutait le plus. L’expérience qu’il s’était lui-même infligé durant la mission l’avait tellement marqué que rien que l’idée qu’on le feuillette lui donnait désormais des frissons et pas les bons ! Cela pouvait se voir au fait que le mannequin utilisa une de ses main pour se masser le front, entre trois doigts, comme si elle craignait quelque chose à venir … Mais qu’importe ! Qui sait ? Peut-être que Nashar pourra fouiller dans ses secrets, découvrir ses origines, découvrir un moyen de le sortir de ce fichu livre ? Si cela pouvait aider d’une manière ou d’une autre, il serrera les dents !

                      Qu’il n’a pas, d’ailleurs.
                      vava
                      Nashar
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                      Tenter le diable

                      image nash


                      À cette heure, Nashar serait en train de prendre sa pause déjeuner. C’était peut-être une heure atypique pour manger, mais avec son emploi du temps, il ne pouvait pas faire autrement. Le pire là-dedans, c’est qu’il le faisait toujours en remplissant sa paperasse ou en lisant un des nombreux manuels scolaires Akers. La science du monde des mages était poussée, pour ne pas dire velue. Pour le bleuté, qui venait d’un monde qui doutait encore de la ronditude de sa planète, toutes ses connaissances étaient déroutantes… Et enivrante. Il comprenait un peu mieux Geleerde, qui souffrait d’un appétit de savoir semblable au peuple d’Akerys. Là où, par contre, il différait d’eux, c’était dans l’usage qu’il voulait en faire. Pourquoi étudier l’art des explosions pour les consigner dans un livre ? Pourquoi ne pas s’en servir pour conquérir ces voisins ? Une question que le bleuté se posait encore maintenant, malgré ses cours de science sociale et sociétale.

                      L’Empereur de Valice se fit accueillir par un grand homme, qui le nomma immédiatement par son titre préféré. Le noble acquiesça de la tête et lui serra la main. S’il cherchait à le brosser dans le sens du poil, il venait de réussir avec brio. Il retourna aussi la salutation du pantin en arrière-plan. Maintenant que toute l’attention de Nashar était sur lui, le dénommé Birdland entama la conversation, qui dura jusqu’à l’arrivée d’une autre tête familière. Starlette Norton, si les souvenirs du bleuté étaient corrects. Elle les avait accompagnés durant la mission de sauvetage de la Professeur Rheel. Sans dire un mot, l’Akers se contenta d’un salut par sa présence. Birdland se lança ensuite dans les explications de leurs présences ici.


                      ***


                      Alors c’était vraiment une histoire d’effeuillage de bouquin. Ce n’était pas le type d’effeuillage que Nashar préférait, mais il se fit rapidement une raison : déjà parce qu’il n’avait pas le choix de toute façon, il avait été convoqué, et pas non invité ; mais en plus, sa curiosité commençait à être piquée. Un grimoire indéchiffrable, vraisemblablement venu d’ailleurs, qui renferme des connaissances et/ou un pouvoir inconnu ? Cela lui rappela les événements qui lui permirent de mettre la main sur le démon qui siégeait maintenant en son âme et qui lui octroyait tous ses pouvoirs. Se pourrait-il que celui-ci possède le moyen de s’en débarrasser… Ou d’en avoir un autre ? L’Empereur fut plus qu’intéressé.

                      Malgré tout, la partie “le livre a une âme” laissa le bleuté perplexe. Comment un objet pouvait-il être doté de sentiment ? Même les Androids, hors HZ, de HOPE n’arrivaient pas émuler des émotions, ce n’était que des réactions préprogrammées de ce qu’avait compris Nashar. Comment être certain que ce livre n’était pas un simple amas de réactions ? C’était simple : il fallait le mettre dans une situation impossible à gérer par un faux intellect. Paradoxe, expression personnelle, trait d’esprit, réaction illogique. Le bleuté se promit d’essayer tout cela, discrètement. En effet, à en croire Birdland, le fait même qu’il possède une âme semblait accepter par les Akers. Pourquoi donc ? Des tests ont-ils été menés ? Si oui, sont-ils accessibles ? Naturellement, Nashar s’en fichait un peu : il avait déjà dans l’idée de tester tout cela par lui même. Ainsi, lorsque l’Akers en charge du Tractatus de Monstrum posa sa question, le bleuté lui répondit :

                      “L’impensable”, je ne sais pas. Ma magie ne provient pas de moi, ce qui explique qu’elle diffère de vous autres, qui la maîtrisait depuis l’enfance. Néanmoins, j’ai déjà eu affaire à un livre aux origines inconnues, cela s’est plutôt bien passé.


                      Si l’on omettait la possession par un démon dévoreur de monde, son appétit de destruction si violent qu’il influençait régulièrement Nashar, le pacte que ce dernier avait dû conclure avec une faucheuse décadente pour abuser de ses pouvoirs sans le libérer, la division périodique en deux êtres pendant qu'il était techniquement mort pour arriver à le contenir et évidemment, le lent, mais certain retour de la bête mettant en péril nombre de personnes.

                      Extrêmement bien passé.


                      L’Empereur avança jusqu’au pupitre où reposait le livre. Il y concentra alors tous ses sens extrasensoriels, dans l’espoir d’y déceler quelque chose. Il en tira deux conclusions : ce livre avait une énergie très désagréable et malsaine. Comme si le bleuté avait planté son nez et sa bouche grande ouverte dans un amas de chair putréfié qui se décomposait continuellement. La deuxième, c’était qu’il était protégé. Il ne savait pas par quel sort, mais il était certain que la magie ne provenait pas d’Akerys… Ou du moins, elle différait de la magie actuelle des Akers. Difficile exactement de se prononcer.

                      Ce livre est assuré ? J’aimerais tester les limites de ses protections.


                      Lança Nashar à Birdland. C’était une question importante : vu l'intérêt des Akers à son sujet, il ne s’imaginait pas pouvoir l'abîmer en toute impunité. Il ne tenait pas à devoir rembourser un seul centime, surtout pour une mission imposée. Il adapterait ses tests en fonction de la réponse. Quelle que soit la réponse du Jewelers, le bleuté se tourna vers Starlette Norton.

                      Vous allez tenter quelque chose ? L’avis d’un Akers est toujours bon à prendre. Votre peuple est érudit, après tout.


                      Léchage de botte à part, le bleuté tenait vraiment à réussir sa mission. S’il parvenait à percer le secret de cet artéfact, cela ne pourrait lui être que bénéfique. Il pourrait, en remerciement, demander la nationalité Akers, ou au moins le droit de pouvoir passer l’examen de citoyenneté. Cela serait un énorme pas en avant dans son plan de conquête universelle, et il était prêt à tout pour y arriver, même si cela voulait dire qu’il devait interagir avec cette femme antipathique, qui, pour couronner le tout, empestait la cigarette.


                      vava
                      Scarlett Oxton
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                      Devil May Cry
                      Feat Nashar et Tractie


                      Méfiante...

                      Tu fronçais les sourcils lorsque l'homme aux cheveux bleus vint t'adresser la parole. Tu n'avais que peu d'information sur lui, mais tu te méfiais des autres comme de la peste par défaut. Et étrangement, tu n'aimais pas son ton. Néanmoins, tu te contentas de te redresser, te détachant du mur sur lequel tu t'étais adossée avant de te diriger vers lui et le livre. D'un pas calme mais assurée, tu arrivas à son niveau, le fixant droit dans les yeux avant de détourner ton regard sur le livre.

                      - Je n'ai jamais essayée de le lire.


                      Et étonnamment, tu pourrais certainement être la personne non livre apte à le comprendre le plus. Tu ne recherchais rien dans ce livre. Si pour la plupart des hommes et des femmes, ils étaient une opportunité d'accéder à des pouvoirs et des savoirs insoupçonnés, toi tu te fichais bien de tout ça. Ton propre pouvoir t'étais suffisant pour remplir ton rôle... Car au final tu n'étais que ça, une individue se contentant d'appliquer son rôle. Tout le reste n'était que du superflu.

                      - Mais Akerys a déjà essayé des milliers d'options... Et nous pouvons confirmer qu'il ressent la douleur.


                      A la fin de cette phrase tu t'arrêtas quelques instants avant de pointer de nouveau ton regard sur l'homme en bleu. Il était évident que ce livre était d'une certaine manière sous ta surveillance. Même si on lui avait donné carte blanche pour tenter de décrypter cet ouvrage, tu n'en restais pas moins une garde fou. Tu devais éviter les dérives autant du point de vue du livre que de l'homme qui le manipulait.

                      C'est toi qui allait décider où iraient les limites de ses tentatives, qu'importe ce que pouvait en dire l'agent Birdland. Ce livre était dangereux, mais tant qu'il n'avait commit aucun impair, il restait prompt à recevoir ta protection plutôt que ton jugement. A la différence de cet homme bleu qui n'était qu'une personne tolérée au sein des murs de la citée. Tant que tu n'avais pas vu sa bonne volonté à l’œuvre, tu n'aurais aucun regret à le faire taire...

                      Reculant alors un peu, tu t'appuyas de nouveau mais contre une table cette fois-ci. Les yeux rivés sur la principale scène qui allait se dérouler... Techniquement, même si tu avais voulu véritablement l'aider, tu n'aurais eu aucune foutue idée pour lire cet ouvrage.

                      - Faites ce que vous avez à faire...


                      Mais n'oubliez jamais que vous n'êtes pas chez vous... C'était ce que tu pensais à cet instant et tu ne le cachais même pas.

                      vava
                      Tractatus de Monstrum
                      groupe
                      Cela ne serait pas la première fois que Nashar touche à un livre suspect ? Et avec de bons résultats ? L’espoir se fit d’autant plus grand, désormais. Il ne s’agissait pas simplement d’un mage, mais d’un connaisseur ! Ou, au pire, d’un homme qui a plus d’expérience que quiconque ici, quand bien même il ne savait pas la nature de sa dernière examinassions sur un quelconque livre. Mais il n’avait pas la tête à penser à ça. La crainte de souffrir était toujours là mais le mannequin reprit une pose normale, toujours appuyée sur le pupitre, observant avec intérêt l’homme aux cheveux bleu.

                      L’expert, comme il allait sans doute aimer l’appeler, s’approcha alors du pupitre pour faire face au bouquin qui l’observait de son unique œil et de son sourire figé. De même, le mannequin à l’effigie de sa femme était pour ainsi dire directement face à son visage, l’observant pareillement sans détour, se tenant lascivement la tête dans une main appuyée au pupitre. Cependant, le nouveau venu avait raison de ne pas forcement s’intéresser à elle car désormais si proche, il pouvait sans doute voir les traits sur son visage et ses articulations, son expression figée qui mettait toutes les gestuelles charmeuse du pantin à mal. Le Tractatus de Monstrum vivait un mix d’impatience et d’anxiété … Qui se changea rapidement en uniquement de l’anxiété. Comment ça, tester les limites de ses protections ? Cela ne voulait pas dire ce qu’il pensait que ça voulait dire, si ?! Les deux êtres magiques semblaient désormais figés dans la stupeur alors qu’à un des bureaux, le Jeweler Birdland se frottait le menton d’un air dubitatif. Celui-ci attendit que Scarlett ait finit de dire ce qu’elle avait à dire avant de rajouter lui aussi un élément que l’ont semblait oublier en cet instant présent.

                      « Faites ce que vous avez à faire mais n’oubliez pas qu’il s’agit ici d’un … précieux ... Artefact … » Il semblait hésiter sur ces mots, pour la simple raison qu’il ne savait pas pleinement s’il devait considérer le livre ou visiblement, l’âme qui l’habitait. « Si vous le détruisez, il s’agira simplement d’un mythe qui disparait pour beaucoup mais pour les Jewelers, cela représenterait possiblement une énorme perte de potentiel. De ce fait, si vous pouviez … »

                      Il marqua une petite pause, l’agent remarquant le pantin du Tractatus qui se tournait lentement vers lui, les deux mains crispées sur le bois du meuble où reposait le grimoire, produisant des petits clics comme si on remontait un réveil jusqu’à ce que son regard dénué d’émotion ne se plonge dans celui de son guide. Le vrai œil du Tractatus ne pouvait que partiellement voir l’homme à la peau mâte au coin de son champs de vision mais la gestuelle du mannequin semblait démontrer un certain mécontentement et pour une raison valable ! Au diable ce fichu livre ! Que faire de cet artefact de malheur ! Il avait lui-même de l’intérêt à déchiffrer cette énigme de plusieurs siècles mais la priorité était de ne pas mourir ! … Une deuxième fois ! Parce que oui, il avait la forte impression que c’était la mort qui l’avait mené là. Il était un être vivant ! Il n’avait pas l’impression d’être grand-chose dans sa vie passée mais cela ne changeait pas qu’il était un individu et un individu est normalement plus haut placé qu’un livre. Il l’espérait, du moins.

                      Dans tout les cas, Birdland croisa les bras, tentant de reformuler. « Oui, bien sur, si vous pouviez ne pas le détruire. Pour avoir chaperonné le livre jusqu’ici, je peux dire que ses comportements ont l’air bien humain. Alors gardez cela en tête. »

                      Ce n’est pas réellement ce à quoi le livre s’attendait … Ou du moins, pas avec l’insistance qu’il aurait voulu. « Oui, petite astérisque, il est vivant », non ! Il aurait voulu entendre un « Faite lui le moins de mal possible, c’est un être vivant, on lui doit le respect, il a des droits » mais c’était visiblement trop demandé.

                      L’œil du grimoire tout comme le mannequin avait l’air vaincu. Bon. Il n’aura pas droit à plus de considération que cela, visiblement. Il fallait s’y résigner. Le grimoire prit alors son courage à deux mains et fit tapoter les doigts du mannequin sur le pupitre pour attirer l’attention de son libérateur ou de son bourreau. La femme vint alors ouvrir le tome devant lui, dévoilant d’innombrables pages noires, les feuilletant un peu, comme pour lui montrer que toutes étaient dans le même état, quand bien même ce n’était pas l’objectif premier de la manœuvre. Le mannequin vint saisir une des pages entre deux doigts et tira dessus pour la retirer du tome sans effort, magiquement il semblerait. Cette feuille noir lui échappa des doigts pour flotter et rapidement venir se coller au torse du mannequin, une énergie sombre recouvrant alors la peau de bois de la femme qui en quelques secondes se transforma en homme, réapparaissant dans une tenue complètement différente, une arbalète à la hanche et sans le chapeau de sorcière rouge qu’arborait d’habitude sa femme.

                      Cela n’avait rien d’extraordinaire pour lui. Il venait simplement de changer son mannequin en Rapace Fou grâce au pacte du même nom, une des formes de base de ses soldats qui servaient de support aux autres pactes de puissances que détenaient ses pages. Les plus perspicaces pouvaient deviner pourquoi il avait fait cela. L’homme devant eux ressemblait toujours à un pantin mais cette fois, ses yeux bougeaient, fermant et ouvrant même ses paupières. A l’heure actuel, c’était le seul type de mannequin qui lui permettait de partager sa vision, les Rapaces Fous étant sensés être l’équivalent des tireurs d’élites de son « armée. » Le rapace vint alors croiser les bras après avoir fait signe vers le livre, comme si celui-ci était tout à lui, l’observant des pieds à la tête.

                      Do your worst, comme on dit.


                      Dernière édition par Tractatus de Monstrum le Mar 9 Juil 2019 - 19:02, édité 1 fois
                      vava
                      Nashar
                      groupe

                      Tenter le diable

                      image nash


                      L’Akers apporta quelques éléments à Nashar, malgré son hostilité, surement habituelle vue son apparence. Elle n’avait elle-même pas encore essayer de feuilleter les pages du livre. Le fait qu’elles soient recouvertes de noir devait y être pour quelque chose. Mais le plus intéressant était que le livre pouvait ressentir la douleur. Encore un détail qui éloignait l’objet d’un Android de HOPE. Mais cela sema les germes d’une idée dans l’esprit du bleuté.

                      Ne pas endommager le livre, qui semble avoir un comportement humain. C’était une consigne des plus dérangeantes, qui coupèrent court aux projets de Nashar. Jusqu’à présent, il avait toujours usé de la force pour outrepasser les protections magiques. Se basant sur les grandes réserves de magie que lui fournissait son aide démoniaque, sa méthode de prédilection était de saturer les capacités de défense d'un sort de protection pour en révéler une faille, où il ne restait plus qu’à s’y engouffrer. Une fois la coquille fêlée, l’oeuf se brisait bien rapidement. Mais ceci n’était donc pas une option ici : une attaque brute mènerait sûrement à la détérioration du Tractatus de Monstrum.

                      Le bleuté n’eut cependant pas le temps de s’en plaindre, l’espèce de pantin qui trônait proche du livre venait de se transformer pour une forme qui semblait adaptée à sa précédente question. Il voulait en découdre ? En voilà un livre bien belliqueux. L’analyse du nouveau venu prouva que, comme l’ancienne apparence, il était lié au grimoire. C’était peut-être inutile de le confirmer, compte tenu des circonstances de sa transformation, mais Nashar avait appris à noter le moindre détail.

                      Comment procéder ? L’attaque de force brute était proscrite et, même si le bouquin ressentait la douleur, il ne pouvait pas risquer de l’abîmer. Bien sûr, confiance en soi exacerbée oblige, la question dangerosité du nouveau pantin ne se posa pas. Ce poids plume ne ferait pas long feu face à une bourrasque ou n’importe quel mini cataclysme que pouvait déclencher l’Empereur. Encore un livre maléfique difficile d'accès. Cela qui rappela au bleuté ses jeunes années. Et pas les meilleurs.

                      Varsan, le Livre des Maléfices. Derrière ce sous-titre des plus courants se cachait un ouvrage interdit par l’Empire de Valice… Le précédent, pas celui sous la coupe de Nashar. Ce livre concentrait des sorts et malédictions écrits en langue inconnue. Il était bien sûr inutile de préciser que son origine était tout aussi claire que celle du Tractatus de Monstrum. Il était néanmoins lisible via l’utilisation de divers sceaux de traduction. En sa condition de domestique, de jeune apprenti et d’homme de joie de sa vieille propriétaire, le jeune bleuté n’avait aucunement le droit de le consulter. Évidemment, il le faisait très souvent et en décrypta une bonne partie. Notamment le sort lui permettant de se lier au démon - bien que ce n’était pas le but du sort à l’origine. L’idée semée par la Jeweler Oxton finit enfin par bourgeonner.

                      Le regard froid, Nashar stoppa son étreinte des pulsions démoniaques qui émanaient de lui. Constantes, le bleuté s’était toujours évertué à les dissimuler, avec habilité. Évidemment, il les relâchait en plein combat ou, comme pour ici, lorsqu’il voulait prévenir de l'imminent carnage à un malheureux adversaire. Les réactions face à l’apparition de ce soudain danger étaient variées : si quasiment tout le monde remarquait l'avertissement, les plus forts d’esprits ne vacillaient pas. Certains étaient paralysés de peur, tandis que d’autres prenaient instinctivement leurs jambes à leur cou. Si, de par sa simple aura, on pouvait le confondre avec un animal enragé, le parfait calme de l’Empereur laissait entrevoir qu’il préparait de sombres desseins.

                      Nashar s’approcha lentement du livre. L’air autour de lui devint glacial et ne fut réchauffé que par les éclairs qui commençaient à parcourir son corps. Le mage élémentaliste vit ses cheveux se dresser sur son crâne, preuve qu’un nombre important de joules traversait l'entièreté de son être. Une fois à distance raisonnable du livre, si ce dernier, Birdland ou Scarlett lui en avait laissé l’occasion, il approcha sa main en direction de l’épaisse couverture. Il n’attendait qu’une chose : une réaction.

                      Prêt ?


                      vava
                      Scarlett Oxton
                      groupe
                      Devil May Cry
                      Feat Nashar et Tractie


                      Concentrée...

                      Tu ne manquais pas de fixer le livre ainsi que l'autre protagoniste de cette scène. Ta présence ici ne servait que de garde fou et tu n'avais aucune raison d'intervenir outre mesure. Alors tu ne pipais plus un mot une fois tes indications formulées. T'appuyant sur l'un des bureaux, les bras croisés, tu venais à te faire petite jusqu'à ce qu'on arrive même à occulter ta présence de l'esprit de chacun. Il fallait que tu observes attentivement sans être vue outre mesure.

                      Et alors que les préparatifs semblaient être terminés, que le livre avait réagit de tel sorte à recevoir les tests étrange du bleuté, tu vins à ouvrir l’œil que tu tenais jusqu'ici fermé depuis un bout de temps. Celui-ci était le plus meurtri par tes cicatrices mais il n'en était pas pourtant incapacité, loin de là... Ton étude des runes n'étaient pas très bien vue, surtout car tes supérieurs n'y trouvaient que peu d’intérêt. A quoi bon se renforcer physiquement lorsqu'on pouvait déplacer des montagnes à son simple vouloir ?

                      Ainsi ton principal cobaye dans tes expériences n'était autre que toi même et cela pouvait se remarquer très vite si tu venais à te mettre à nue. Ton corps recouvert de cicatrice était aussi submergé de divers symboles éparse. Chacun concentrant de la magie de manière passive pour un objectif donné. Et dans tes recherches folles, tu étais allée jusqu'à risquer la perte d'un œil pour te graver une des runes expérimentales que tu théorisais depuis des années déjà. Ce livre maléfique avait même été la raison qui t'avait fait franchir le pas entre la théorie et la pratique. En effet, tu étais bien inutile face à des choses que tu ne pouvais sentir ou comprendre et tu faisais en sorte que cela n'arrive plus.

                      Ainsi, ton œil laissa s'échapper un motif bien particulier inséré dans ta rétine. La douleur fut immédiate, les nerfs autour de ton œil se gonflèrent et la torture pouvait alors commencer. Cette rune te permettait de percevoir tout ce qu'il y avait à percevoir. Et un cerveau humain même bien rempli n'était pas calibré pour recevoir ce genre d'information. Résistant à l'affliction, tu vins à porter ton regard sur les deux protagonistes. Tu avais déjà fait face à ce monde une ou deux fois dans des conditions de tests, mais jamais de manière concrète.

                      Le bleuté transpirait d'une aura que tu n'avais retrouvé chez aucun individu auparavant. Tu arrivais à te tracer l'afflux d'énergie dans son corps sans pour autant en saisir les fondements. C'était sans doute à cause de sa signature magique aux antipodes de ce que tu connaissais que tu te retrouvais incapable d'en décrypter quoi que ce soit. Bien ou mal ? Tu n'avais pas la réponse par manque de vécu plus qu'autre chose. Quant au livre, tu discernais deux auras bien différentes. La première appartenait forcément à l'ouvrage en lui même quant à la seconde, elle prenait l'apparence d'un homme à l'allure nonchalante. Sans doute l'âme qui résidait dans ce qui n'était autrefois qu'un recueil de savoir bien étrange inanimé de toute volonté. Il n'était pas de ton goût mais il n'en restait pas moins un homme agréable à l’œil... Enfin... Si ton œil ne menaçait pas de te faire exploser la caboche à chaque instant.

                      Les doigts presque enfoncés dans la table en bois sur laquelle tu t'étais adossée, tu fixais donc cette scène de la manière la plus alerte possible. Contrairement à Birdland, ton œil te permettait certainement de réagir avant que les conséquences sur le monde physique ne venaient à apparaitre.


                      vava
                      Nashar
                      groupe

                      Tenter le diable

                      image nash


                      Lecture intensive. C’était une pratique que Nashar avait lu et tester à Akerys. Cela consistait à se mettre dans des conditions physiques et/ou psychologiques extrêmes pour lire un livre. En plus de décupler les capacités de déconcentration, cela permettait d’enregistrer plus rapidement des informations. En tout cas, c’était ce que les adeptes de ce sport racontaient. Le bleuté n’avait remarqué aucune amélioration, tout au contraire. Il était plus du genre à s’enfoncer dans son confortable fauteuil, avec un air d’opéra et une tasse de thé infiniment tiède. Un plaisir simple, que la lecture intensive gâchait. Mais pourquoi diable Nashar pensait à cela maintenant ? Eh bien pour l’ironie de la situation. La lecture intensive éprouvait toujours le lecteur, jamais le livre. C’était sur le point de changer.

                      L’Empereur libéra continuellement nombre d’éclaires qui allèrent se fracasser sur le sol, sur le plafond, contre les murs en laissant une trace brûlante et calcinée derrière eux. Bien sûr, il prit soin de ne toucher personne. En somme, tout ceci n’avait qu’un seul et même objectif : apeurer le Tractatus de Monstrum et le forcer à se mettre sur la défensive. Après tout, une feuille de papier sous tension se rompait plus facilement.

                      Une fois le spectacle lancé Nashar réduit la force de l’électricité qui parcourait son corps, le but n’étant pas d’abimer le grimoire maudit. Il approcha sa main de la couverture, puis l’ouvrit. Les yeux braqués sur sa cible, ignorant totalement la marionnette non loin, mais conscients de sa présence, il laissa l’équivalent de la décharge de petite anguille électrique traverser le livre. Le voltage n’était pas assez puissant pour l’enflammer, s’il était inflammable, mais était immédiatement pris pour de la douleur par tout être doté d’un système nerveux.

                      L’Empereur posa sa paume sur une des feuilles, puis parcourut une partie de la reliure intérieure de son pouce, avant de tourner la page. Il répéta ce procédé et, à chaque nouveau mouvement et en absence de réaction, il montait légèrement un peu plus la force du courant. Il finirait bien par craquer, n’est-ce pas ?

                      vava
                      Tractatus de Monstrum
                      groupe
                      Prêt ? Non, mais il fallait bien y passer, alors … Il allait s’y tenir. Cependant, lorsque Nashar se mit à pratiquer sa magie, le grimoire ne fit plus autant le fier. Certes, son pantin ne bougea pas d’un pouce, croisant toujours les bras derrière le pupitre en se tenant droit … Mais le livre en lui-même ? Il se demandait surtout en quoi tout ça était nécessaire ! Lancer un sort sur lui, passe encore, c’était le but ! Mais pourquoi devait-il faire virevolter des éclaires partout dans la pièce, au point même que ça grille des trucs ici et là ? Après tout, de là où il se tenait, il pouvait voir les arcs électrique créer des zones brulées sur les murs ici et là.

                      Et Birdland était okay avec ça ? Il allait le laisser faire ?! On dirait … Il regardait avec consternation les éclaires autour de lui mais il semblait assez confiant pour laisser continuer l’empereur. Ah, c’était facile pour lui. Il maitrisait sa magie, lui. Et si la foudre devait s’abattre à travers ce bâtiment, cela ne serait pas lui la cible ! Et Scarlett, elle était cool avec ça, aussi ? Il ne la voyait pas mais c’était le même problème.  Ce n’était pas elle qui allait se recevoir un éclaire sur la tête ! POURQUOI IL FAISAIT CA ?!

                      Et finalement, ça commençait. Le mage ouvrait le livre et ce livre en question avait un nœud dans les boyaux, déjà. Certes, il n’avait plus de corps, mais c’était la sensation à laquelle il pouvait le plus comparer son état. Et bientôt, ses boyaux allaient recevoir un choc. Oh, il l’avait ressentit. Ça, oui. Lors de la mission, a peine avait-il appuyé une pointe de bois dans ses feuilles qu’il hurlait le martyr alors un choc électrique ? Bien entendu que ça faisait mal ! Et ce n’était pas le seul… Il tentait de se concentrer, de vraiment mettre toute sa volonté pour résister à cette douleur. Que ça soit pour son bien ou non, désormais, il ne pouvait plus vraiment reculer alors il ne pouvait qu’endurer.

                      Le pantin ne bougeait pas alors que Nashar passait de feuille en feuille et finissait toujours par augmenter le voltage à chaque page. La douleur commençait à rendre son esprit brumeux, son œil invisible puisque la couverture était contre le pupitre mais sa pupille orangée commençait à avoir un air de plus en plus mort à chaque choc. Le mage avait du tourner dix pages mais cela semblait être une éternité qui passait au ralentit pour le livre. Il n’avait pas de voix et pourtant, il devait hurler comme un damné. Il était inconscient cependant de ce qui lui arrivait, autre que se faire électrifié. Le pantin commença a balancer de la tête, lâcher ses bras, perdre petit à petit de ses caractéristique « humaine » et finit par tomber au sol, redevenant une marionnette de la taille d’une main … Au sol gisant simplement désormais une ceinture avec X pantins accrochés dont un au centre.

                      Les pages commencèrent à prendre feu mais … Pas comme si l’électricité allait simplement roussir puis embrasser du papier, non. Un symbole commença à être chauffé à blanc sur les pages qu’il parcourait et à chaque pulsions, ce n’était plus le désire de résister et de faire ça pour son bien ou celui des Jewelers qui l’animait. Il voulait que ça s’arrête. Il commençait à le vouloir avec une telle intensité … Une telle … Haine ? Une transe, le changeant en qui il n’était pas … Que la magie du grimoire commença à se manifester, faisant trembler l’ouvrage dans les mains du mage qui, au final, ne put l’empêcher de se refermer de lui-même.

                      Durant un court instant, la pupille sur la couverture du livre, fixant Nashar, devint rougeâtre, rétrécissant avec une intention meurtrière. Peu importe ce qu’il y avait dans ce libre désormais, ce n’était pas le benêt maladroit de d’habitude. Quelques microsecondes plus tard, le livre s’ouvrit à nouveau, un sceau magique flottant juste au dessus de ses pages, le symbole incandescent gravé sur le papier noir. Dans sa conscience relative, le livre ne pu entendre qu’une seule chose, dans son esprit. « Donum : Aries Ignis ». De ce sceau magique bondit subitement … Ce qui semblait être un bélier. Ce qui ressemblait le plus à un bélier du point de vue des habitants de ce monde … A la différence que ses énormes cornes étaient parcourues de fissures de feu et que sa laine n’était qu’un brasier ardent. Une créature ne venant pas d’ici, clairement, et qui bondit dans la pièce, sans vraiment se soucier si Nashar était sur son chemin ou non, si il lui avait donné un bon coup de boule ou non.

                      Lorsque la créature naquit dans cette réalité, le livre se referma et son œil se ferma, inconscient ou simplement épuisé par l’effort. Si cet acte était intentionnel ou non, on ne pouvait réellement le savoir mais une chose était certaine. Cette pièce allait rapidement prendre feu si cette bête, plus puissante qu’elle n’y parait, continuait de se débattre, de bêler et… Possiblement, continuait d’essayer de faire voler les bureaux ici et là pour défoncer un mur.
                      vava
                      Scarlett Oxton
                      groupe
                      Devil May Cry
                      Feat Nashar et Tractie


                      - Merde... Nous y revoilà...

                      Tu avais tout vu... Ta nouvelle vision te permettant de voir un plan au delà du physique, tu avais constaté avec une grande perplexité ce qui venait de se dérouler. Le livre et l'âme qui y habitait semblaient l'espace d'un instant avoir perdu cette symbiose si étrange, pour ne laisser place qu'à un flot de magie que tu connaissais par contre très bien. Une magie invoquée par la haine, la douleur et le ressentiment. La magie dans ce monde était une déformation de la réalité, un concept sortant de l'esprit du mage venant s'imposer sur le monde autour de lui. Et il n'y avait pas plus fort sortilège que celui nourrit par une intense émotion, bonne comme mauvaise...

                      Ainsi tu n'avais pas perdu de temps, fixant la créature qui avait émergé du bouquin, tu concentrais déjà ton énergie dans le sol de la pièce avant de le faire se déformer vers les sabots de la créature pour les emprisonner le plus fermement possible. En premier temps, il fallait l'immobiliser si vous vouliez espérer la révoquer aussi rapidement qu'elle était venue dans ce monde. Luttant contre la douleur provoquée par les visions de ton œil marqué, tu fixas le bouquin ainsi que la créature pour constater le type d'invocation qu'elle était.

                      - C'est une invocation maintenue... Tant que le lien entre l'invocateur et l'invocation existe, elle continuera de vivre.

                      Le bleuté avait beau être un utilisateur de magie, tu ne savais pas si vous faisiez preuve des mêmes préceptes. Néanmoins, il ne faisait aucun doute qu'il avait ce qu'il fallait pour mettre au moins hors d'état de nuire le livre ainsi que la créature par extension. Néanmoins Birdland avait été clair, si vous pouviez éviter d'endommager celui-ci, alors il était une obligation de le faire.

                      - Vous, arrêtez les flammes aux alentours...


                      Tu fixais évidemment Birdland, tandis que ton œil s'était finalement refermé, ne laissant place qu'à une cicatrice et des paupières immuables. La créature quant à elle luttait désespérément pour sortir de ton étreinte. Tu n'étais pas une mage spécialiste de la terre ou quoi que ce soit. Tu connaissais l'application de base mais sans plus, ainsi, tu menaçais de céder à chaque instant.

                      - Nashar... Si vous êtes en mesure de révoquer cette créature sans blesser le livre, faites le...

                      Tu n'aimais pas ça, d'autant que tu ne connaissais pas non plus les limites du bleuté. En temps normal, tu aurais géré cela toute seule. Mais il y avait bien trop de chose à protéger autour de toi pour te permettre le loisir d’exécuter un quelconque plan à ta guise. Inspirant alors encore une nouvelle fois, tu activas une rune sur ton épaule droite. Ainsi, des étreintes qui paralysaient la créature vint alors à sortir des germes d'eau venant renforcer l'emprise déjà existante. Tu n'allais tenir que quelques minutes comme ça, mais cela allait être sans doute suffisant pour au moins sécuriser les lieux.

                      Fixant le bleuté, c'était à lui d'agir en conséquence.

                      vava
                      Nashar
                      groupe

                      Tenter le diable

                      image nash


                      Les pages défilaient une à une au fur et à mesure que Nashar montait le voltage. Était-ce vraiment un livre ? Par définition, il devait contenir des mots, écrits en une ou plusieurs langues. Mais là, rien n’était visible, aussi bien avec les sens qu’avec la magie. Il n’y avait que du noir. Un noir profond et intense. Un noir qui promettait à quiconque qui le fixait trop longtemps une démence éternelle. Le noir du néant, vide entre les mondes.

                      Pourtant, Nashar ne pouvait s’empêcher d’y plonger les yeux. Comme si, inconsciemment, il était convaincu que quelque chose allait apparaître. Était-ce le livre qui déclenchait une telle fascination ? Que se passait-il si l’on y succombait ? La chose dans le livre prendrait son contrôle ? Son corps serait alors une simple… Marionnette. Un pantin, comme celui venant de s’effondrer.

                      L’abîme devant lui n’effrayait pas l’Empereur. Il avait affronté pire, et à sa mort, il plongerait dans pire. Geleerde lui avait montré l’au-delà et sa brume de constante errance et depuis lors, rien ne lui semblait plus menaçant que cela.

                      Soudain, le livre prit feu. Comment ? Nashar était persuadé de ne pas y avoir mis autant de puissance. Le grimoire aurait-il une intolérance prononcée face à l’électricité ? La question ne trouva pas de réponse, un étrange sceau commença à s’inscrire sur les pages, quand le livre se referma soudainement. Le bleuté put alors sentir une aura des plus meurtrières émaner de l’objet animé. Quelques secondes plus tard, une créature enflammée fit son apparition. Nashar, qui s’attendait plus à être repoussé par une onde de choc que par un coup de bélier, fut alors pris au dépourvu.

                      Violemment et chaudement propulsé à quelques mètres, l’Empereur se releva immédiatement. Juste à temps pour écouter les conseils de la Jewelers éborgnée et pour être témoin de ses actions. Invocation maintenue ? Révoquer ? Lien entre invocation et invocateur ? D’où sortait-elle tout ça ? Le bleuté n’avait pas encore abordé ce sujet d’étude, et il ne connaissait lui-même pas de sort permettant de faire apparaître… Des créatures autonomes ? Ses golems de glace ? Étaient-elles des invocations ? Si oui, comment étaient-ils vaincus sur les champs de bataille ? Compte tenu de la très faible présence de mage à Valice, les Golems de Glace de l'Empereur étaient considérés comme les armes les plus destructrices, après l'Empereur lui-même. Il n'y avait eu que très peu de cas où ils avaient été détruit -sans que cela ne fasse partie d'un des plans de Nashar. Sauf durant...

                      Je m’en occupe !


                      Le Massacre de Gacendre, à Valice. Les Golems avaient marché sur cette ville hébergeant nombre de rebelles. Si l’acte avait été jugé nécessaire, le génocide des derniers Sudiens s’y trouvant aurait pu être évité. Normalement pacifique, cette ethnie, dont était issu Nashar, s’était montrée particulièrement féroce et belliqueuse. Plusieurs rapports faisaient état de comportement anormal, comme s’ils étaient manipulés par quelqu’un, ou quelque chose. Ses mêmes rapports partageaient un fait intéressant : un des Sudiens avait détruit la tête d’un des golems de Glace de l’Empereur, le rendant immédiatement inopérant. Était-ce là la clé de la victoire ?

                      Concentrant le pouvoir de la foudre dans sa main, Nashar se positionna face à la créature, alors étreinte par le sort de Scarlett si ce dernier avait atteint sa cible. Déchaînant la force d’un éclair via un chemin lumineux entre sa main et la tête de l’invocation, le bleuté fit en sorte qu’il dure le plus longtemps possible. Qu'allait être le résultat de cette coopération improvisée ?

                      vava
                      Tractatus de Monstrum
                      groupe
                      Scarlett était là pour la sécurité et encore une fois, pour l’ordre des Jewelers, elle semblait prouver qu’elle était à sa place. Lorsque le bélier sortit des pages du livre et bouscula Nashar sur son passage, elle prit immédiatement les choses en mains. Certes, le bélier eut le temps de renverser quelques bureaux, des gerbes de flamme sortant de sa laine pour démarrer des feux ici et là, mais il n’eut pas le temps de se focaliser sur un être vivant ici pour y déchainer sa colère. Il ne fut donc pas si difficile pour l’agent de l’emprisonner partiellement dans la roche du sol, la créature ne pouvant plus que se débattre et bêler de manière sauvage en agitant sa laine enflammée.

                      Bien entendu, dans ce chaos soudain, Birdland se releva de sa chaise, alerté, la main sur le torse pour tirer ses pouvoirs magique de l’orbe artificielle placée sur son torse. Mais avant qu’il ne puisse faire quoi que se soit, Oxton lui indiqua quoi faire et dans un soucis d’unité dans cette équipe montée pour maitriser, justement, les débordements du livre, il s’exécuta sans questionner, utilisant l’énergie magique engrangé dans sa main pour la brandir et aspirer les flammes en une boule de feu unique, les flammes disparaissant des bureaux, étagèrent et murs de la pièce. Une fois son sort lancé, il tint l’orbe rougeâtre en l’air et marcha vers le pupitre du livre pour s’inquiéter de son état. Fermé, œil fermé, visiblement inconscient d’une certaine manière, ou pire ? Il l’ouvrit de sa seule main libre et commença à le feuilleté, ayant lui-même remarqué l’étrange phénomène que Nashar avait expérimenté avec cet étrange symbole de feu.

                      Pendant ce temps, lorsque Nashar concentra la foudre pour la diriger vers la tête du bélier clairement affaiblit par les liens aqueux qu’avait apposés Scarlett, il se figea et trembla comme toute créature vivante ferait sous le contacte d’un choc électrique, les cris tressaillant de la bête emplissant la pièce … Et finalement, le corps de celle-ci se mit à se briser. Comme si la chair était roche et le sang lave, les plaies que commençaient à subir la créature se résumaient à des fissures solides qui commencèrent à faire perdre pied la le bélier et finalement, petit à petit … La laine de la créature s’estompa pour laisser un bélier nu qui d’effrita et tomba au sol en se craquelant, ne laissant au sol que des braises, des charbons ardents qui n’avaient plus du tout la forme d’un quelconque mouton. Simplement des cailloux rougeoyant dans un tas assez conséquent tout de même.

                      Et c’est là que l’expérience aurait du s’arrêter … Mais alors que Birdland se retournait pour constater que, à première vue, le danger était stoppé … Les braises commencèrent à sauter. Une petite explosion, minuscule … Puis une autre … Comme du bois qui craquait sous la chaleur. Mais finalement, les braises se mirent très lentement à bouger. Finalement, bouger assez pour que cela soit évident qu’elles reprenaient une forme bien spécifique à nouveau. Voyant cela, le Jeweler se retourna vers le livre à nouveau et feuilleta d’autant plus jusqu’à trouver la page qui était marquée d’un symbole incandescent. Son instinct lui disait que c’était la source de tout les maux comme maintenant et, appuyant sur son torse de son autre main, il l’entoura d’une fine pellicule magique et se mit à frotter la page, essayant d’étouffer la marque de feu et finalement, il réussit à la faire disparaitre, certainement affaiblie par la « mort » de l’invocation.

                      Les braises retombèrent au sol sans avoir finit de reprendre leur forme d’origine et après quelques secondes de silences … Chaque morceau de charbon se dissous en une mélasse sombre, au même titre que le feu dans la main de Birdland qui s’en étonna et la dirigea vers le sol pour ne pas avoir cette chose qui coule sur lui. Le liquide rampa au sol en direction du Tractatus de Monstrum. Ce qui semblait, par la suite, être de l’encre finit par grimper sur les pages du livres mais au lieu de noircir ses pages déjà noires, le liquide fit apparaitre une seule et unique page blanche qui vint finalement s’écrire d’elle-même de nombreux mots, paragraphes, de l’illustration du bélier et de nombreux croquis décoratifs. Ceux qui prendront la peine de lire la page ne verra qu’un pavé de lettre alien et méconnu de tout Akers. Mais au plus l’œil scrute les mots, au plus les mots apparaissent dans une langue connue du lecteur.

                      Page de l'Aries Ignis :

                      Se tenant à coté du pupitre et lisant en diagonale, l’imposant homme basané finit par soupirer en se frottant le visage. « J’ai connu des lectures plus relaxantes …  Mais nous avons fait un grand pas en avant concernant le Tractatus de Monstrum … Les pages peuvent êtres reconstituées et rien que celle-ci … Nous donne beaucoup à déchiffrer. » Il croisa les bras d’un air pensif. « Je ne sais pas, cependant, s’il serait sage de continuer d’expérimenter ainsi. Je pense que nous avons été chanceux qu’un simple mouton soit sortit du livre. Quelque chose me dit que cela aurait pu être bien pire… N’est-ce pas ? » Il posa la question comme pour sonder l’avis des personnes présente.

                      Après que l’on ait examiné le livre, si les deux autres s’étaient rapprochés pour le voir, l’agent spécial vint fermer le livre pour faire face à sa couverture. Le Tractatus semblait toujours dormir, ou c’est ce qui s’emblait. C’est pour cela que l’agent toqua sur la couverture d’un doigt.

                      « Tractatus de Monstrum, toujours avec nous ? »

                      Cela prit quelques longues secondes avant que l’œil de Tractatus ne papillonne doucement et ne s’ouvrent complétement à nouveau, la lueur jaune, orangée de son œil revenant à la surface comme si de rien n’était. Il semblait perdu et pour cause … Que s’était-il passé ? Il avait très mal et subitement, il ne ressentait plus rien et il s’était endormit.

                      Constatant que le livre ne semblait plus dangereux pour l’instant, Ben se tourna vers le mage étranger. « Dans tout les cas, cette découverte n’aurait jamais pu voir le jour sans vous, Sir Nashar. Avez-vous fait quelque chose de particulier ou … ? »
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