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                      vava
                      Huatu
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                      La forêt était calme, une délicate brise rafraîchissait l'air autour du loup qui observait l'horizon.

                      Huatu saisit du bout des doigts le cristal qu'il avait récupéré lors de ce fameux jour. Cela faisait déjà un long moment qu'il avait quitté sa meute, il avait perdu le compte des jours, semaines et mois qui avaient passés depuis cette confrontation et il n'avait jamais eu l'occasion de la rencontrer de nouveau. Ce n'était pas vraiment un soucis pour lui, il était parti pour une raison, mais il ne pouvait ignorer le goût amer de la solitude qui l'accompagnait au quotidien.

                      Le nefyrien s'était donc mis à la recherche d'une nouvelle meute, espérant trouver mieux dans les contrées vertes de la planète. Il savait que d'autres groupes existaient, mais les trouver n'allait pas être facile, et les rencontres sauvages dans la nature ne cessaient de lui rappeler la dure réalité de la vie à Nefyria.

                      Huatu admirait alors le soleil lentement se coucher en colorant le ciel de douces teintes roses et orangées lorsqu'un cri lointain se fit entendre.

                      Le Loup se redressa, resserrant la sacoche primitive qui passait par-dessus son épaule et la poigne autour de sa lance avant d'observer silencieusement la direction d'où venait le bruit. Il était prêt à fuir ou à se battre, cependant quelque chose n'allait pas. Le son ne ressemblait pas à un rugissement de menace ou bien à tout autre cri animal habituelle, mais bien à un couinement humain.

                      Le jeune garçon hésita. C'était peut-être un piège, ou bien quelqu'un qui se faisait attaquer par une créature bien trop puissante pour lui. S'approcher du cri était tout sauf sûr.

                      Mais Huatu ne pouvait pas rester là sans rien faire.

                      Le Loup vérifia ses affaires rapidement avant d'avancer non sans précautions en direction de la source de ce couinement. La végétation dans cette région était abondante et traitre, dissimulant moult dangers naturels, avancer sans regarder autour de soi était hors de question. Et le garçon alla même jusqu'à escalader les imposants troncs de la forêts afin de continuer son voyage de branches en branches pour lui offrir un point de vue plus global sur l'origine de tous ces doutes.
                      vava
                      Mylo
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                      Si proche du but

                      Un souffle dans mes cheveux qui les agite. Je remue, tirant la couette jusqu’à mon front. Un nouveau souffle suivi d’un doux hennissement. Je gronde. La couette se retire, je fais pour la retenir mais sa mâchoire à trop de force. Je la lâche, il pouffe, je m’agace, il pouffe encore plus, je me redresse et le fusille du regard, et là, il relâche le tissus pour venir frotter son chanfrein contre mon visage. Je ris, doucement, le caresse et me redresse. À peine une respiration et Kelpie et moi ne faisons plus qu’un. Son humidité rafraîchit notre peau encore pleine de sommeil. Un coup d’oeil vers l’extérieur me confirme que le soleil ne va pas tarder à se coucher, et l’odeur qui s’échappe des quelques rayons lumineux sur la végétation entourante annonce une belle fin journée.

                      — Tu ne pouvais pas me laisser un peu plus de sommeil ? demandé-je à mon compagnon de corps.
                      — Et rater une journée que tu m’avais promise ? Jamais. Ta sieste est finie. Une journée à la mer, ce n’est pas rien, et tu m’as promis qu’on irait la veille pour dormir sur place pour profiter entièrement du moment. Depuis le temps que je l’attends… Ensemble en plus. Profiter de l’eau sans toi, j’ai peine à l’avouer mais… Ce n’est plus si bien depuis la première fois où nous avons fusionné.

                      Je soupire et souris à la fois de la candeur toute bestiale de Kelpie. Sachant que je finirais sûrement dans l’eau, pour une fois, j’enfile juste une simple robe, et emporte un sac avec une grande serviette, une couverture chaude ainsi que quelques effets. Je compte trouver de quoi nous nourrir sur place, lorsque le besoin s’en sentira. Massant ma nuque, je baille et réprimande à nouveau gentiment mon fusionné et prend la route sans attendre. Ce n’est pas comme si Drinan était à la porte à côté, sûrement pour ça que l’équidé m’a réveillée d’ailleurs.

                      Traverser la forêt, longue et poussive, éviter les traces de carnivores même si Kelpie saurait nous défendre, chaque pas nous rapproche de notre lieu de repos. Les lianes longues et vertes sombres caressent mes épaules alors que j’avance difficilement. Plus haut, le soleil peine à percer la chape sombre des arbres, surtout que ses rayons se font de plus en plus rare. Si je suis déjà aller à Drinan, aujourd’hui, je peine à retrouver le chemin pourtant si facile que m’avait alors fait découvrir un membre de ma meute. Alors, lorsque je comprend que si proche - à l’odeur, l’air iodé à porter de main- mais complètement perdue, j’accélère le pas, presque fière de m’en sortir pas si mal, finalement !

                      Un pas de plus et je sens sous mes pieds le sol se dérober. Une feuille, glissante, un sol, pentu, toute la gravité se rappelle à moi et je pars en arrière. Je tombe lourdement sur mes fesses mais loin de s’arrêter ma chute s’accélère ! Mon corps part en arrière, roule sur la pente raide, et si j’essaie de me rattraper aux branchages, ces derniers lâchent aussitôt. Ma hanche heurte une pierre et je replie les bras, main derrière ma nuque et avant-bras devant mon visage, tout en lâchant un cri perçant. La douleur se fait encore plus lancinante lorsque, deux mètres plus bas, enfin sur du plat, je suis accueillie par un buisson aux ronces affûtées. Ma peau a beau être un peu plus dure lorsque je suis fusionnée, je geins de douleurs en me recroquevillant pour échapper aux accroches de la plante. Je suis un peu sonnée, je le sens, un peu comme un engourdissement général. Meörow !  Elle ressent ma douleur, mais elle est loin, si loin que je sais qu’il faudra que je me sorte seule de cet endroit. Et lorsque je regarde à travers les ronces, je vois, là, à quelques mètres encore, la plage. Un rire m’échappe, jaune, et même Kelpie se fait tout petit. Je ne lui en veux pas, j’aurais dû faire plus attention. Mais je n’avais rien pour m’extraire ! Ma dague, dans mon sac, mon sac, un peu plus haut, accroché à l’un des branchages : je l’ai perdu pendant ma chute. Me redressant difficilement, je passe ma main sur ma hanche et apprécie la tiédeur du sang qui s’y échappe doucement. J’appuie ma peau doucement et laisse mon don opérer, me guérissant lentement mais sûrement. Rester ici ne m’aidera pas, le moindre de mes mouvements m’égratigne contre les épines rageuses de la plante. Lorsqu’une feuille tombe des arbres, bien plus haut, à l’endroit de ma chute, je relève les yeux :

                      — Il y a quelqu’un ?

                      Ma voix est fluette : je ne vais pas signaler à quelque animal voulant se mettre une Mylo sous la dent où je me trouve ! Mais si jamais quelqu’un pouvait m’aider… Je ne dirais pas non, clairement.




                      Dernière édition par Mylo le Mar 17 Mar 2020 - 22:47, édité 2 fois
                      vava
                      Huatu
                      groupe
                      - Il y a quelqu'un ?

                      Sautillant, grimpant et trottinant sur la cime des arbres, je continuai de me rapprocher de la source de l'appel à l'aide. Je restais inquiète à l'idée de tomber dans un piège, mais il semblait définitivement être sincère. Néanmoins mes doutes s'effacèrent très vite lorsque j’aperçus une humaine plongée dans un nuage de ronce. Elle était immobile, sa robe tachée de quelques perles de sang témoignait de sa situation, elle ne semblait pas vraiment être là de son plein gré. J'hésitai une seconde, c'était dangereux, mais je ne pouvais pas laisser quelqu'un dans cette situation. À quoi cela servait de fuir et de se cacher si au final je ne suis pas capable de venir en aide à ne serait-ce qu'une personne.

                      Je pris un instant pour respirer, vidant mes poumons de mes doutes pour les remplir d'une inspiration de courage. J'ai une idée.

                      Je posai mon sac sur une large branche, en sortis une paire de cordes faites de liane souple et vins me positionner au dessus de l'aventurière malchanceuse. Elle n'avait pas vraiment d’échappatoire, étant encerclée par un océan d'épines, même fuir par le haut était hors de question, mais il y avait bien une solution pour lui ouvrir un chemin. J'attachai les cordes à une branche large et bien solide avant d'en enrouler une autour de ma taille. Je repérai un trio de branches visiblement déjà abîmée et qui pouvait être assez lourdes pour faire remuer les buissons plus bas, les faire tomber aller tirer les ronces sur les côtés et ouvrir un petit passage, mais il allait falloir être rapide. Il y avait plus d'une dizaine de mètres entre elle et moi, c'était beaucoup, mais ce n'était pas ma première fois. Je laissai le temps à mon cœur de s'apaiser et de se préparer un peu. Accroupi au dessus de ma cible, je saisis ma fronde, pris un instant pour viser, et tirai à la base des branches. Libérées de leur fébrile attache avec leur arbres, ces dernières plongèrent dans la masse à pointe en dessous, laissant une ouverture se former au dessus de la femme à la manière d'une fleur qui ouvrait ses pétales. Je me laissai basculer dans le vide, et me jetai vers elle.

                      Mon abdomen se souleva un peu durant la chute en paniquant légèrement, mais j'avais l'habitude. Je souris tandis que l'air venait faire virevolter ma chevelure et ma queue. C'était toujours un plaisir de s'élancer dans les airs ainsi, de frôler le danger.

                      Ce fut à quelques mètres de la demoiselle que l'élasticité de la corde commença à freiner ma course, ralentissant la chute libre jusqu'à me laisser suspendre au niveau de l'humaine. Tout s'était passé comme prévu, mais maintenant que j'étais face à elle, je restais silencieux. Mon regard se perdit dans ses yeux rubis tandis que je cherchais quelque chose à dire. Qu'est-ce qu'on est sensé dire dans un moment comme cela ? N'allait-elle pas avoir peur ? Et si elle m'attaquait ? Je lui fis un hésitant signe de la main pour la saluer, lui offrant un petit sourire timide, les oreilles couchées sur la tête, et lui dis :

                      - Bonjour ?

                      Mais je sentis déjà la tension revenir dans la corde et endentai les ronces revenir, il n'y avait pas de temps à perdre, et je risquais de la blesser encore plus si je n'arrivais pas à l'extirper maintenant. Avec rapidité et précision, je glissai l'autre corde derrière la femme, à peu près au niveau de sa taille, avant que les lianes ne décident de me faire faire le chemin retour à toute vitesse.
                      C'était une manœuvre acrobatique à laquelle j'étais habituée, mais cela n’était peut-être pas le cas pour elle. Craignant qu'elle glisse ou bien qu'elle soit catapulter au loin, je laissai mes mains agripper les siennes avec juste assez de force pour la diriger et éviter qu'elle ne bascule ou se dirige là où il ne fallait pas. Je me sentais rougir et paniquer encore plus tandis que je touchais une inconnue sans même lui avoir dit deux mots - j'en avais dit qu'un seul jusque-là - mais ce n'était pas la politesse qui allait la sauver.

                      Le retour en hauteur se fit en un instant et une fois arrivé au niveau des branchages, je me précipita d'y grimper et d'amener avec moi mon invitée. Il y avait assez de place pour plusieurs sur ces épaisses branches qui dominaient le ciel et elle ne risquaient de casser avant plusieurs dizaines de kilos en plus. Ce n'est qu'une fois posé sur une plateforme stable que je me rendis compte des griffures qui ornaient maintenant mes bras et de la douleur que j'avais jusque-là ignorer et qui me fit couiner longuement. À vouloir jouer avec les épines, je m'y était frotter moi aussi.

                      - Aïeuh...

                      L'adrénaline commençait à redescendre et je m'écartai de le jeune femme, inquiet qu'elle ne réagisse de façon violente tout en venant récupérer mon petit sac. Si j'étais déjà craintif lors de notre premier face à face, cela ne s'était absolument pas amélioré avec le sauvetage et je vins même me réfugier derrière ma large queue timidement en priant pour qu'elle ne se mette pas à crier, prêt à déguerpir à toute vitesse face au premier signe d'agression.

                      - Hum... Bonjour... Je m'appelle Huatu...

                      Mon cœur battait la chamade. C'était la première humaine que je rencontrai hors de mon ancienne meute. Je ne savais pas ce qu'il pouvait se passer.

                      J'avais peur...


                      Dernière édition par Huatu le Lun 30 Mar 2020 - 21:07, édité 1 fois
                      vava
                      Mylo
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                      Perdue dans cet amoncellement de ronces, je cherche comment je peux m’en extraire sans me blesser encore plus, mains sur mes blessures qui se résorbent lentement sous mon don. M’envoler de là est visiblement impossible et aucun passage assez grand ne se laisse entrevoir. Et si nous nous séparions ? propose Kelpie, Tu pourras nous extirper par la place que mon corps prendra, non ? Un instant, je le conçois et l’idée me semble faisable. Sa peau est épaisse ! Puis je comprends. J’ose imaginer les conséquences d’une séparation au milieu d’épines aussi agressives et présentes. Et tes yeux ! Si jamais je te crève un oeil au passage ? Je ne prendrais pas le risque de te blesser, je sais que je peux te soigner, mais… Et si tu te retrouvais à me piétiner car ce qui nous entoure est trop solide ? Rien ne dit que tu sauras tout faire ployer sans danger pour nous deux… Aucune réponse, visiblement l’idée de perdre un oeil ou de me laisser en morceaux sous ses sabots lui déplait autant qu’à moi. Voilà, j’ai soigné le maximum songé-je soulagée de ne plus sentir la douleur vive de mes coupures, certaines étant profondes. Je m’en sens revigorée et je regarde le ciel pour estimer la couche de végétaux au dessus de nous. Me recroquevillant pour prendre le moins de place possible - essayer de compresser deux mètres ! - j’effleure le sol de mes doigts à la recherche de quoi que ce soit qui puisse faire un genre de levier efficace contre ce buisson bien coriace. Je vais abandonner lorsque ma main bute sur une branche lisse : je m’en saisis aussitôt et la ramène vers moi pour…

                      — AHHH !!!

                      Je lâche aussitôt l’os que je tiens et que je prenais pour… tout sauf ça ! Reprenant mon souffle et mes esprits, je me rappelle de mes cours de botanique - longs et fastidieux, à l’un des Oxford dans lequel j’avais étudié, ainsi que de l'apprentissage transmis par mes soeurs. Certaines plantes, à l’instar des carnivores connues, ont un fonctionnement piège : ainsi incapable de fuir, leurs proies finissent par dépérir de faim, de soif ou d’épuisement et leurs cadavres servent de nutriments pour leur croissance perpétuelle. Ainsi, Nefyria se montre à nouveau hostile et au combien dangereuse. Je récupère l’os, un tibia de ce que je reconnais, mettant de côté mon mal être à l’idée de l’utiliser lorsqu’un bruit soudain me fait me redresser vivement, m’égratignant à nouveau au passage. Mes doigts se resserrent autour de ma “branche” de fortune alors que les frondaisons qui me font face s’écartent subrepticement. Comment ? Mes pensées balbutient à ce que je ne comprends pas, alors que la chute du Nefyrien qui vient d’apparaître s’arrête. Dans le regard améthyste qui me fait face, le temps se fige. Je me rend compte que je retiens mon souffle et que dans mes mains se trouve toujours l’os que je lâche aussitôt, comme prise en faute. Je ne ressens aucune animosité dans le visage doux et apeuré de l’être venu du ciel. Il faudra beaucoup plus que cette crevette pour nous manger ! ricane moqueur Kelpie télépathiquement. Mais je pense à autre chose. Et si les épines qui nous ont abîmé étaient empoisonnées ? Et si cette créature qui me fait face n’est autre qu’un délire ? Je souffle, cherchant à nouveau du regard part où je pourrais fuir mais c’est toujours la même chose. Sauf que maintenant la voie du haut est ouverte. Le temps que je me décide à savoir s’iel est bon ou mauvais-e que déjà une corde se retrouve autour de ma taille et mes mains saisies. Je les serre aussitôt, et ne songe même pas à les lâcher alors que je me sens attirée vers le haut ! Je n’ai pas peur de tomber, mais la vitesse m’en coupe le souffle et je sens à nouveau les aiguilles fines écharpées ma peau, je lâche un petit cri mais déjà, je finis sur une branche, heureusement assez large pour nous recevoir tous les deux. Mes ongles s’enfoncent dans l’écorce et la chair tendre de l’arbre plein de vie. Tout va bien fredonne Kelpie dans mon esprit, sans que je ne saisisse pourtant ses mots. Je souffle doucement et sursaute lorsque j’entends la plainte de la personne qui vient tout juste de me sauver. Je me redresse et me dirige lentement vers lui -ou elle ? je n’arrive pas à savoir- et lève doucement mes mains en signe universel de paix. En faisant, je remarque mes propres blessures, mais c’est comme-ci, maintenant que je suis sortie de là, je ne les avais pas de suite remarquée. Pourtant, il doit vraiment être effrayé car aussitôt il se recroqueville plus loin de moi, se cachant derrière sa queue. Il finit par se présenter et reposant mes bras le long de mon corps, je soupire doucement. Il est venu me sauver alors même qu’il éprouve cette peur farouche ? J’admire le courage qu’il a dû prendre pour agir. Un fin sourire s’étire à mes lèvres alors que j’essaie de paraître la moins menaçante possible. Sur Nefyria, on peut être d’une espèce proie ou dominante. Et parfois même chez les dominants, les rôles peuvent se montrer bien changeant., murmure en moi mon fusionné. Kelpie a donc eu un passé agité ? Pourtant, je sens bien dans cet étalon que pour rien au monde il n’avait plié par le passé devant qui que ce soit. Et puis tu m’as rencontré me moqué-je doucement, avec pourtant beaucoup d’amitié pour lui. Mais là, ce n’est pas de lui que je me soucis mais bien de Huatu, vu qu’il se présente sous ce nom, très beau au demeurant.

                      Je recule légèrement, pour qu’il n’ait encore moins à craindre de moi :

                      — Bonjour Huatu, je suis Mylo. Merci, merci de m’avoir sauvée… Je ne sais pas ce que j’aurais fait si tu ne m’avais pas tirée de là...  

                      Puis d’ajouter, à ses blessures évidentes :

                      — Laisse-moi au moins te soigner pour te remercier ?

                      Je reste toujours à distance raisonnable, je ne prendrais pas le risque qu’il se blesse encore plus voir qu’il chute par peur. Même si je pourrais toujours le rattraper. mes doigts caressent machinalement mon pendentif, geste qui me rassure quand au fait que là, je peux tomber oui, mais certainement plus chuter.

                      vava
                      Huatu
                      groupe
                      Je restai silencieuse un long instant en me demandant qu’est-ce que je pouvais bien dire. Je n’avais pas prévu de discuter avec une autre humaine aussi tôt que cela, moi qui passais mes jours à voyager et à survivre plutôt qu’à me projeter dans l’avenir. Avec le temps, l’étiquette était devenu un concept flou. Je cherchai en moi un peu d’inspiration et de courage, quelque chose qui allait m’aider à répondre avant de m’avancer un peu. Cela n’était pas si difficile que cela normalement.

                      - Oh, de rien, tout le plaisir est pour moi, c’est naturel…

                      Voilà, ce n’était pas si dur que cela. J’offris un petit sourire un peu forcé à l'imposante humaine en laissant ma couverture au poil blanc glisser sur le côté en remuant un peu. Je n'étais pas aller jusqu’à plonger dans un océan d’épines afin de sauver cette femme pour au final la fuir comme si elle allait me manger. Prenant un bref instant pour respirer, je vérifierai du coup de l’oeil l'état de mes plaies qui se réveillait lentement à coup de picotements aigus et de perles rouges sur la peau.

                      - Je… Je veux bien...

                      Mon instinct continuait d’hurler de s’enfuir en moi, résonnant en une désagréable sensation dans mes entrailles comme si je chutais dans le vide. S’avancer vers Mylo semblait être une chose contre nature sur le moment. Je ne savais pas si c’était le stress ou la solitude qui me rendait aussi angoissée, mais au fond j’essayais de rester calme, me focalisant sur la douleur qui griffait mes bras pour me retenir de trembler ou de sursauter face au premier geste qui n’était pas excessivement innocent.
                      Je m’assis à un bon mètre à côté de l’humaine, laissant une petite distance de sécurité entre elle et moi afin de ne pas envahir son espace personnelle à elle. Je tirai mes manches, exhibant l’étendu de mes fines blessures. Elles étaient peu profondes et innocentes, mais nombreuses, et si je ne risquais pas l'exsanguination, cela était une toute autre histoire pour les infections.

                      - Ça va, je… Ça ne fait pas si mal...

                      C’était un mensonge, et mes oreilles qui se couchèrent timidement sur mon crâne en trahissaient un peu le secret. Je ne voulais pas qu’elle s’inquiète tant que cela pour moi, je pouvais aller me bander et me soigner par moi-même en soi, si seulement j’avais le matériel pour. Restant immobile pour laisser faire l’humaine sans la déranger, je continuais de tenter de garder mon calme autant que possible, retenant ma large queue de s’agiter un peu partout, tout en cherchant un petit sujet de conversation décent et innocent.

                      - Dites, madame Mylo, vous faites partie d’une meute, vous ?


                      Dernière édition par Huatu le Dim 12 Avr 2020 - 22:15, édité 1 fois
                      vava
                      Mylo
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                      Si proche du but

                      Je ressens sa douleur autant que je la fois. C’est comme une fuite pour la Poussière. Meörow se rapproche, je la sens qui se dirige droit vers nous. Je lui envoie des ondes rassurantes. Ma daemon se rassure, et quand bien même sa dernière chasse est infructueuse, elle refuse de faire demi-tour. Je la sens qui maudit Kelpie. Kelpie qui s’est fait petit, si petit en moi que ça en devient ridicule. Ma conscience effleure la sienne pour le rassurer alors que sa culpabilité m’envahit.

                      Ce n’est pas de ta faute… C’est un malheureux concours de circonstances, et tout va mieux. Nous irons à la plage, nous nagerons, tu te nourriras alors que nous ne sommes qu’un, comme tu le désirais.

                      Une pointe de joie, d’appréhension matinée d’impatience. Je reporte mon attention sur Huatu. Iel a l’air tellement effrayé·e que je me sens mal pour iel. Alors je respire, doucement, et essaie de lui faire ressentir le calme qui s’installe. Je voulais soigner ma nouvelle connaissance, pas la faire fuir. Surtout quand iel accepte, provoquant chez moi un large sourire chaleureux. Le·a natif·ve s’approcha de moi et je laissais faire sans bouger, comprenant que cela devait lui coûter beaucoup. Sur Nefyria, il y avait les chasseurs, les proies, et tout le spectre entre deux. Iel était rapide, souple et agile. J’aurais pu l’envier, en d’autre circonstance, mais mon monde m’a offert d’autres dons que je ne peux renier. Ses blessures sont peu profondes mais nombreuses. Cette fois, nous nous en voulons tous les deux et il pointe à l’orée de ma conscience pour me prêter sa force. Je souris et lève doucement mes mains, paumes vers le bas, pour les rapprocher des ses blessures avec lenteur. Puis, en espérant ne pas le blesser, j’appose mes paumes aux blessures, laissant mon don les imprégner.

                      — La douleur n’est pas un signe de faiblesse, tu m’as sauvé la vie…

                      Je lui souris à cette assertion. Je sens ma magie jouer avec ses plaies. Elle s’agite, caresse, chauffe légèrement et refroidit par endroit, mais partout où elle passe les plaies se pansent, laissant place à de fines cicatrices à peine visibles. J’entends sa peur et désire achever de dissiper tout malentendu.

                      — Je fais partie d’une meute non loin, dans le village de Cirr Tyly. C’est ma seconde famille, je ne viens pas de ce monde. Mon fusionné m’aide à survivre ici, quand je ne suis pas aidée par d’adorable natif comme toi. Je te remercie de t’être arrêté·e… Tu étais venu·e pour la plage ?

                      Je désigne en contrebas cette dernière, et le ressac des vagues qui s’écrasent contre le sable fin.

                      — Qui aurait cru que cette endroit paradisiaque était entourée d’une véritable forteresse de ronces carnivores…

                      Un rire dans ma voix, qui s’échappe alors que je finis mes soins, effleurant ses bras.

                      — Tes jambes ? Ta queue ? demandé-je en observant son visage, m’attardant un peu à son regard superbe
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