Un mois de plus s'était achevé il y a peu, un an d'une lente mort ou la demoiselle pouvait s'admirer s'éteindre : esclavagée, dans un pays de brutes et de barbares sans fois ni lois sinon une notion très approximative de l'honneur, passant par le sang des natifs recevant des cadeaux de leur dieu, une statue de parjure et par l'honneur dans le combat. Celui-ci ne semblait pas concerner les esclaves, dont faisait partis l'albinos à la peau maintenant bien mordorée. Enchaînant les combats d'exhibition, Aêla avait su survivre à la mort plus d'une fois, mieux encore, sa maîtrise d'un certain sens du spectacle dans le barbare et l'ultra violence lui avaient permis jusqu'alors de ne pas être de ses autres esclaves que l'on envoyait sur le peloton d’exécution lors de jeux encore plus immondes. Ici, la vie ne lui semblait pas être respectée, on glorifiait le mort, sous de prétextes lamentables, probablement un trop long séjour sous se soleil de plomb qui avait fait fumer leurs cerveaux de sauvages, même les machines ne surchauffe pas au point d'en devenir aussi absurdes et franchement, la blanche commençait à en avoir plus que son compte de vivre ainsi, un soupire, puis un floc...
L'eau venait d'éclabousser son visage... L'eau ? Non,... Plus carmin... C'était du sang, si la guerre offre une formation complète au combat mais aussi une certaine forme de préparation psychologique a subit l'horreur et l’atrocité, Aëla ne c'était jamais vraiment préparée à devoir affronter de pauvres gens traités comme des objets jusqu'à la mort et, souvent, à devoir les abattes avec assez de violence pour rassasier quelques barbares en manque de brutalité et de ce qu'ils nommaient avec maladresse « honneur »... Quel honneur fait-il à regarder des gens sous-évalués s’entre tuer et à ensuite s’amuser à finir les survivants qui n'auraient pas fait preuve d'assez de barbarie ? Il faut dire qu'ayant été obtenu par un organisateur de combats d'esclaves : la femme aux cheveux blancs n'avait pas vus grand chose d'autre de cette nation en un an, mais, maintenant, ses a priori étaient forts envers eux. Le corps d'un type s'effondre devant elle, tout est flou...
S'essuyant le front, Aëla s'aperçoit qu'elle n'est pas dans une quelconque arène, non, elle est au Colisée. Son soi-disant propriétaire ne la fais pas combattre aujourd'hui, non, tous les esclaves contribuent à quelques travaux de rénovations du grand Colisée de Kor, là ou, bientôt, elle sera peut-être envoyée pour l'un des jeux favori et annuel des Valïens, rituel cruel ou l'on fait se réunir 88esclaves dont 8 sont des cibles, une pluie de javelots ornés de l'identité des joueurs dans les gradins sont alors envoyé en pluie tant il y en as et le jeu continue tant que tous les 8esclaves désignés ne sont pas morts : s'il en reste donc un d'encore vivant permis les huit et que les 80 non ciblés sont aussi morts, alors de nouveaux 80 esclaves sont envoyés au banc d’exécution. Et c'est en participant a ce genre de rituels que les gens de Val se sentent remplis d'honneur et de gloire... À cette pensée, elle cracha par terre, plus que par sécheresse, bien qu'elle avait terriblement soif.
Les yeux cernés de noir pour éviter de subir une sécheresse oculaire à rester sous le cagnard, au sien de cette immonde ville puante, les pieds liés par une chaîne trop courte et les poignets aussi, Aëla contribue donc aux travaux extérieurs du Colisée, pouvant voir les gens mener leur vie alentours, se demandant un instant s'il ne serait pas venu le bon moment de fuir, pour une fois qu'elle n’a que des chaînes et pas des murs ou des barreaux voir carrément un publique. Mais comment.. Son regard se portait principalement vers les mâts des navires, peut-être aurait-elle une chance là-bas, si elle avait un moyen d'y parvenir... Conduire ses engins flottant ne devait pas être plus compliqué qu'un avion ou un trois roues de course... Non ? Tout en faisant son ciment pour colmater des brèches et solidifier quelques nouveaux blocs venus en remplacer d'anciens, son plan se mettait en place, l'air de rien... Son regard se porta sur un vieux morceau de toile de Jute non trop loin qui pourrait l'aider a cacher les fers. Enfin, enfin sa situation semblait promise à une évolution!
Son visage restait cependant neutre, pas besoin de se forcer, elle était assez satisfaite de son plan qui serait probablement tendu. De là à s'en réjouir inutilement avant sa réalisation. Même si après un an, le seul fait d’avoir une chance aurait probablement pu la faire sauter au plafond.
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