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                      Premières débâcles

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                      vava
                      Zari Shajarian
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                      Premières débâcles
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                      La fraîcheur de la nuit caressait le corps, guère vêtu pour ce genre de lieu, de Zari qui commençait à frissonner. La température avait dégringolé de manière catastrophique, passant de plus d'une cinquantaine de degrés à moins d'une vingtaine en l'espace d'un instant. Ses mains tremblotèrent, rapidement suivit par ses jambes. Ses genoux s'entrechoquèrent tandis que ses dents se mirent à claquer d'une manière incontrôlable. Dans le firmament, des milliers d'étoiles brillaient d'une vive lumière, à une distance inimaginable. Au fil des années, elle avait étudié les étoiles. L'enfant des sables ne connaissait pas leurs noms, ni leurs utilités, mais elle avait compris que certaines ne bougeaient pas vraiment, des constellations aisé à retrouver. Pourtant, elle n'en reconnaissait aucune actuellement.
                      Autour d'elle régnait un calme plat, trop tranquille à son goût pour un environnement qui lui était inédit. Le calme du désert n'avait rien d'effrayant, tout était visible des lieux à la ronde, sauf lorsqu'il fallait franchir des dunes s'élevant tel des montagnes de sables fins. Certes, il était important de se méfier d'où l'on posait ses pieds, marcher sur un scorpion, scarabée ou serpent venimeux était affaire courante, mais les plus gros dangers étaient aisément repérable. Mur de sable, marche d'homme ou ver géant... Elle savait comment agir. Ici, il en était tout autrement.

                      Les mains sous les aisselles, elle se mit en route vers la seule destination qui lui semblait viable, quand bien même elle ignorait si cela était une bonne idée. Au loin, elle apercevait de la fumée s'élevait dans les cieux, en provenance de la leur de feux. J'espère que ce n'est pas encore un pillage. Néanmoins, le choix qui se présentait à elle ne présentait que peu d'option. Affronter le froid de la nuit en risquant plus qu'un gros rhume ou risquer de guerroyer dans le village lointain. Elle préférait être recouverte de sang que de glaire.

                      Aussi se mit-elle en route, d'un pied ferme bien que frigorifiée, en direction du bastion inconnu. À plusieurs reprises, elle éternua et ragea. Si nombreuses étaient les maladies en Simsirie, le rhume et les maladies du froid n'en faisaient clairement pas parties. Et voilà qu'elle devait en affronter un, une fois de plus comme lorsqu'elle avait suivi Vilnart dans le Rekland, terre bien plus fraîche que les déserts arides. Il était bien plus facile d'affronter un adversaire pleinement visible qu'une maladie microbienne. Depuis sa bouche claquante, elle laissa un juron s'échapper.

                      Au loin derrière elle, un puissant rugissement brisa le silence nocturne. D'un mouvement bien trop lent à son goût, elle tourna la tête et observa d'où ce son terrifiant provenait. Une épaisse forêt, qui se répandait un peu partout, à la végétation plus que luxuriante et aux arbres dépassant des hauteurs qu'elle ne soupçonnait pas possible. Depuis l'intérieur de cette dernière, une créature aux proportions effroyables devait s'être mise en chasse, car le cri n'avait rien d'apeuré ou de douloureux. Il s'agissait là d'un hurlement primale, féroce. Sauvage.
                      Même si elle en était bien éloignée, Zari n'avait aucune envie pour le moment de voir ce dont il s'agissait. En meilleure forme, elle aurait sans doute rassasié sa curiosité naturelle et aurait foncé, prudemment, observer l'animal. Sans doute, se serait-elle cachée pour l'étudier, comprendre sa manière d'agir, ses points faibles et les failles dans ses mouvements. Nul doute qu'elle aurait ensuite chercher à savoir si l'animal était réellement dangereux ou si la vente de certaines parties de son corps pouvaient rendre riche, même dans une moindre mesure, auquel cas elle se serait préparer à le traquer et le tuer. Aussi ardu cela soit-il.
                      Mais pour l'heure, elle était malade, claquait des dents comme des genoux tandis que le froid s'insinuait au plus profond de son être, léchait ses os. Déjà qu'elle avait de la peine à avancer à son rythme habituel. C'était de la folie, du suicide. Pourtant, elle s'y connaissait dans ce domaine, mais là, c'était trop.

                      Pressant le pas, elle approcha des torches indiquant l'entrée de la lourde palissade de bois, de pierre et d'acier.
                      vava
                      Zari Shajarian
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                      Aux abords de la ville, elle se sentait telle une fourmi. Animal insignifiant face à l'écrasante taille immensément grande qu'était la palissade de fortune. Lotie sur l'amas rocheux, le bastion n'en était que plus impressionnant encore. Plus Zari s'en approchait, plus elle se sentait infime, minuscule. Le pis fut lorsqu'elle se retrouva devant les deux gigantesques portes la dépassant aisément de plusieurs mètres. Elle dépassait à peine le mètre cinquante. Certes, elle n'avait pas fini de grandir, mais même dans quelques années, tout au plus, mesurerait-elle dix ou quinze centimètres de plus. Alors que cette porte, démesurément haute, dépasser largement les cinq mètres de haut. Qu'était le titan à vivre ici pour avoir besoin d'une entrée aussi. . . Impressionnante.   Un frisson lui parcourut le corps et, depuis son arrivée ici, celui-ci n'était pas dû au froid.

                      Par un malheureux réflexe, afin de se donner le courage nécessaire pour franchir le piteux portail de bois renforcé grossièrement d'acier, elle inspira une profonde bouffée d'air qui lui glaça les poumons. Lui coupant d'avantage le souffle qu'autre chose. Elle toussa. Éternua. Attira ainsi l'attention d'un garde pataud qui ne l'avait sans doute pas entendu arriver jusqu'ici. Normal, pour un menu fretin comme elle, déjà fort discrète naturellement et d'autant plus grâce à ses babouches. Même le bruit de son corps tremblant n'était guère aisé à discerner.
                      Un grognement, le plus caverneux qu'elle n'ai jamais entendu, surgit depuis l'arrière de la porte tandis que cette dernière se mit à grincer. Le natif gigantesque l'ouvrait suffisamment pour que l'adolescente ne se retrouve face à lui, bien que cinq bons métres les séparaient. Depuis ses orteils fort peu protégés du froids, jusqu'à la crinière de cheveux nullement entretenus coiffées en diverses tresses, Zari observa le natif de ce monde nouveau.
                      Un géant. Que dire ! Un titan à côté d'elle. L'enfant des sables était obligé de lever la tête à s'en faire mal à la nuque pour parvenir à décortiquer les traits de son visage. Des traits simples, ridées par une vie de dur labeur dans des conditions fort peu enviable, un visage sauvage et féroce. Un regard pourtant bovin. Une montagne de muscle sans intelligence.
                      Le barbare eut une réaction presque similaire, mais inversée. Il commença par regarder à sa hauteur, s'attendant à faire face à l'un des siens, puis ses yeux se baissèrent progressivement jusqu'à voir le minuscule et chétif gamin qui le dérangeait à une heure pareille. Il grogna dans sa barbe touffue à nouveau, puis, termina d'ouvrir la porte et avança d'un pas lourd dans la direction de Zari. Son unique pas réduit la distance qui les séparait de quasiment moitié, la mettant mal à l'aise. Allait-il attaquer ?
                      "Kröll, viens voir s'qu'on a la. Trop marrant." Beugla-t-il en détournant le regard vers ce qui se trouvait derrière la porte. Probablement, l'un de ses collègues garde qui, justement, vint passer le haut de son corps pour observer ce qu'il y avait de si amusant.
                      "Oh, haha, bordel, c'est qu'il est p'tit celui là.
                      - J'te l'fais pas dire. Il se remit enfin à regarder Zari. Qu'est ce tu viens faire ici nabot ?
                      - Cher... Chercher un peu... peu... peu de chaleur... bégaya-t-elle à cause du froid.
                      - Qu'il est drôle. Paye s'tu veux passer. Il tendit la main pour recevoir la monnaie. C'est la loi ici."

                      Merde. C'était pourtant fort envisageable, pourquoi n'y avait-elle pas pensé. Ça aurait été plus simple de s'infiltrer, la barrière est simple à gravir pour quelqu'un d'aussi petit qu'elle, nombreuses sont les prises accessibles. Bien évidemment, Zari ne pouvait s’acquitter de cette somme, elle ne possédait pas l'argent locale, pas sur que la Simsirienne suffise. Néanmoins, ils n'avaient pas l'air fort malin, elle pourrait peut-être les arnaquer facilement. Et puis flûte, elle n'allait pas s'arrêter contre eux, elle sortirait sa lame s'il le fallait, même si elle préférait l'éviter à cause de son état.
                      D'une main tremblante, elle vint farfouiller sous l'une de ces ceintures de tissu et y attrapa sa bourse qu'elle sortit immédiatement. Elle sortit ensuite quelques pièces d'or qu'elle vint placer, après une avancée méthodiquement minutieuse, dans la main du géant. Un nouveau frisson la parcourut alors qu'elle était proche de cette patte gigantesque, plus grande que sa tête. D'un simple revers, si la force de l'homme était ce à quoi elle s'attendait, Zari se ferait propulser de quelques mètres. Les piécettes teintèrent en tombant dans la paluche qui se referma aussitôt.
                      Le garde amena sa main à ses yeux et observa l'argent. Flûte, plus rusé qu'elle espérait. Il l'observa longuement. "Quoi ça ? De l'or ?
                      - Ou... Oui, des pi... piè... pièces.
                      - Nous pas vouloir pièce, mais truc utile. Comme arme que tu as dans l'dos."

                      L'espace d'un instant, moment aussi fugace qu'impulsif, Zari eut l'envie de dégainer son arme et de le trancher sans plus tarder. Il était en position de faiblesse, désarmé, même si c'était une montagne de muscle, il devait bien pouvoir être découpé. Néanmoins, le dénommé Kröll derrière s'était avancé et avait quitté l'embrasure de la porte. De plus, elle doutait quant à la vitesse à laquelle elle parviendrait à exécuter cette action. Sans doute trop lentement. Si elle avait survécu en chassant et traquant des bandits et créatures fantastiques, c'était bien parce qu'elle se préparait pour cela, elle étudiait sa cible. Or, présentement, elle n'avait aucune idée de qui elle s’apprêter à affronter.
                      "Pas po... possible. Finit-elle par répondre.
                      - Alors tu passes pas.
                      - O... Ok, je vais repartir." Accepta-t-elle. Zari n'avait guère d'autres choix pour l'heure que de rebrousser chemin et tenter sa chance en escaladant. Aussi fit-elle quelques pas en retrait, ne désirant pas leur tourner le dos immédiatement. Qui sait de quoi les natifs étaient capable pour cette arme qu'ils venaient de repérer. Mais à peine recula-t-elle de quatre pas en arrière que le premier à être sorti fit à nouveau un pas, recouvrant la surface qu'elle venait de parcourir. "Pas si vite. Ton arme, on la garde, que tu rentres ou non. Aller, donne la !"

                      C'est le moment de courir ma fille, moque toi du froid et tu survivras. Sans tarder et avant que le colosse ne prenne l'initiative, elle fit volt-face et détala tel un lapin dans la pente qui permettait de quitter la plaine pour atteindre le point culminant du bastion. Bien qu'il lui fallait deux pas pour couvrir la surface d'un seul des leurs, elle fut bien plus rapide qu'eux, commençant à les distancer à vue d’œil. Ils beuglèrent des jurons qu'elle ne comprit guère et dont elle se moquait bien, fallait-il dire. En contrebas, elle apercevait des amas de buissons et de fourrés bien plus grand qu'elle. Il lui serait aisé de se cacher au milieu d'eux. Aussi changea-t-elle légèrement de direction pour s'y diriger. Sauta de monticules rocheux en bosses d'herbes jusqu'à les atteindre.
                      Tout en reprenant son souffle, elle rampa à travers les herbes qui la recouvraient intégralement. Une véritable fourmi au milieu de cette nature dense. Puis, une fois le sentiment de danger dissipé, elle prit la peine de se relever et d'observer si ses assaillants la poursuivaient toujours. Ce n'était pas le cas. Ouf, elle l'avait échappé belle. Bon sang, qu'est ce qui t'a pris ? Maintenant, t'es encore plus mal en point. Elle frotta ses vêtements en pestant, jurant qu'elle devrait les laver avec vigueur pour faire partir les taches vertes nouvellement acquises, puis jeta le dévolu de son regard vers la palissade qu'elle serait contrainte d'escalader.

                      T'es pas au bout de tes peines !
                      vava
                      Zari Shajarian
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                      Il y avait au moins une chose positive à sortir de cette première rencontre. Cette course lui avait réchauffé le corps, elle ne tremblait plus. Mais pour combien de temps encore ? Surement pas assez pour passer la nuit, pas plus de quelques minutes. Ce n'était clairement pas le moment de perdre du temps. Un nuage de vapeur s'élevait de sa bouche à chacune de ses respirations tandis qu'elle se dirigeait, toujours à couvert des gardes derrière les herbes hautes, vers l'énorme mur protecteur.
                      Diantre qu'il était grand. Qu'il s'élevait haut. Dépassant de deux bons mètres l'encadrement de la porte. De plus, le bastion étant construit sur un pic rocheux, elle avait encore d'avantage de distance à escalader. Mais rien d'insurmontable, du moins c'est ce qu'elle espérait.
                      Zari n'était clairement pas une bonne grimpeuse. Dans les terres Simsiriennes, rares sont les surfaces à escalader, aussi n'avait-elle qu'un entraînement sommaire appris principalement durant ses années au Rekland et dans quelques rares fissures de granit dans sa terre natale. Néanmoins, comme le lui avait appris Vilnart, elle devait procéder avec autant de minutie que possible. Combattre l'engelure de ses doigts pour gravir, mètre après mètre, cette palissade. Pour commencer, elle scruta le pan de bois renforcé qui lui faisait face, cherchant les meilleurs itinéraires à prendre. Ceux qui lui assureraient le plus de prise et l'ascension la plus rapide. Le problème, c'est qu'il y en avait beaucoup envisageable, lequel choisir en particulier lui restait un mystère.
                      Tant pis.

                      Elle fit craquer ses doigts, mordillant sa langue qui dépassait d'entre ses lèvres, et démarra l'ascension délicate. Le froid avait déjà recommencé à transpercer sa peau hâlée, glaçant ses os de toute part. Il fallait faire vite, elle le savait et n'aimait pas ça. Se presser n'amenait que trop rarement de bonnes choses. Tant pis, elle attrapa un bout de roche qui dépassait de la paroi et démarra la montée.
                      Il lui fallut moins d'une vingtaine de secondes pour terminer de grimper le bloc de pierre noire, qui finalement n'avait pas été si difficile à gravir, nombreuses étaient les prises accessibles pour ses petites mains. Maintenant, elle devait continuer en agrippant des morceaux de bois, des bouts d'acier mal cloué et des morceaux d'armes dépassant négligemment. Le but de tout cela était bien entendu d'empêcher les gens d'escalader, mais cette défense était prévu pour les géants locaux, dépassant aisément les deux mètres de haut. Pas pour stopper une jeune femme mesurant presque un mètre de moins. Aussi, pour elle, la défense mise en place ressembler d'avantage à une échelle toute tracée qu'à un piège mortel.
                      Sept mètres de haut gravis plus tard, quelques échardes dans les mains et une plaie saignant légèrement à son bras gauche, elle franchissait le point le plus élevée de la barricade. Un dernier effort lui permit de se hisser sur un léger semblant de surface plate. Elle s'y assit et expira, repris son souffle tout en observant le paysage devant elle. Qu'avait bien à cacher ces hautes murailles ?

                      Quelle surprise cela fut-il pour Zari qui ne s'attendait clairement pas à ça. Certes, elle imaginait un lieu primitif, des huttes en vrac aux allures précaires. Mais là, c'était à la fois bien mieux et bien pire que ce qu'elle avait imaginée. Un agglomérat d'habitations tenant à peine debout. Certaines en bois dur, peinant à se maintenir debout et en partie détruite, d'autres en tissus tendus à l'extrême et dans lesquelles le froid devait s'infiltrer à sa guise. De nombreuses haies de bois pointus encadrant ces dernières tandis qu'une odeur de sang et de mort régnait en maîtresse. Quelques rares brasiers flambés encore malgré l'heure tardive, dont les flammes vacillantes au grès du vent risquaient à tout moment d'embraser le toit de paille des maisons de bois. Quelques bannières, aux couleurs et sigles variés, flottaient tranquillement, reprenant du poil de la bête à chaque bourrasque cinglante. Était-ce des tribus différentes ? Ou juste des familles ? Sa curiosité la suppliait d'aller voir, d'en découvrir davantage.
                      Maintenant que t'es ici, va trouver la chaleur d'un feu.
                      Elle faillit descendre d'un bond, avant de se rappeler la hauteur vertigineuse de laquelle elle tomberait, tout ça pour s'écraser lamentablement en contrebas. Stupide idée trop risquée. Aussi tourna-t-elle le dos au village et entrepris de descendre méthodiquement l'installation. Etape qui fut plus complexe que la grimper, car, à l'intérieur, il n'y avait pas autant de renfort permettant d'empêcher les autres d'entrer, et par la même occasion, moins de prises pour elle.
                      Arrivée à mi-hauteur, elle se laissa tomber et atterrit avec lourdeur sur le sol gelé. Le son fut étouffé par ses babouches, heureusement, car elle entendait des voix grasses et caverneuses entre deux maisons un peu plus loin. Et bien, elle savait quoi esquivait en premier lieu.

                      Les maisons la dépassaient largement, comme tout le reste ici, l'impression d'être minuscule n'avait pas disparut et n'était pas prêt de le faire. Elle ne voyait plus le village devant elle, mais elle en avait mémoriser le plus possible depuis la hauteur où elle était perchée. Ainsi, elle était presque sûre d'avoir un itinéraire en tête lui permettant d'accéder au feu le plus proche. Pour s'y rendre, elle userait de discrétion et de patience. Après tout, Zari n'était plus à deux minutes prés.

                      vava
                      Zari Shajarian
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                      Zari se glissa précipitamment derrière une vieille roue de bois pourrie, cette dernière grinça légèrement, mais fut suffisante pour offrir une couverture le temps du passage de quelques hommes. La pénombre ambiante, malgré le ciel dégagé et la lune éclairant amplement tout le village, suffit à la rendre invisible. D'autant plus que les barbares, dans un état d'ivresse avancé, n'avait que faire d'observer leurs pieds. Ils rigolaient à grand cœur dans un dialecte qui, maintenant que l'enfant des sables avait du temps pour y penser, lui était parfaitement compréhensible. Les deux cultures n'avaient pourtant absolument rien à voir, tout comme la Simsirie n'avait rien à voir avec le Rekland, pourtant, là bas, elle ne comprenait pas un traître mot de la langue locale, il lui avait fallut apprendre. Tandis qu'aujourd'hui, sur cette terre nouvelle, devant des êtres clairement à l'aube de la technologie, elle comprenait parfaitement ce qu'ils se disaient.
                      Les types s'échangèrent quelques coups, tout en plaisantant. L'un d'entre eux, le plus silencieux, était gigantesques même à côté des autres. Aux yeux de l'adolescente, il ressemblait à un géant dépassant largement les trois mètres de haut et, pourtant, elle n'était pas du genre à être facilement impressionnée. Mais là, c'était différent. Merde, va falloir t'y habituer s'ils sont tous comme ça ici.
                      La voie enfin libre, elle quitta l'ombre de sa cachette improvisée et reprit sa route dans les ruelles délabrées recouvertes de boue. Pis que ça, il n'y avait tout simplement pas de route, les chemins étaient tracés par le sillon du passage incessant des hommes dans la terre gelée.
                      Observant autour d'elle, Zari ne parvenait pas à voir de charrette, ni même d'animaux en fait. Pourtant, des roues traînaient ci et là, toutes dans de piteux états. Tout au plus, entendait-elle des chiens aboyaient au loin, sans doute en train de se battre pour un os ou des restes de nourritures. Pourvu qu'aucun ne la flaire, dans quelle panade serait-elle sinon ? Elle préférait ne pas y penser. Son avancé était déjà assez laborieuse comme ça, lui prenant toute la concentration qu'elle pouvait se permettre d'user à l'heure actuelle, restant d'une extrême vigilance quant à chacun de ses mouvements. En aucun cas, elle ne devait attirer l'attention.

                      Enfin, un feu gisait devant elle. Les faibles flammes vacillaient mollement sous l'influence du vent tandis que les braises crépitaient sans grande vigueur. Cet ancien foyer n'allait pas tarder à s'éteindre, abandonné de ses occupants depuis bien une dizaine de minutes. Peut-être était-ce l'ivrogne qu'elle avait vu passer ? Cela coïncider en termes de temps, il lui avait bien fallu dix minutes depuis qu'elle avait quitté l'abri insolite de la roue.
                      Un regard vers la droite, suivi d'un autre à gauche tout en observant le panorama devant elle. Personne. Tant mieux, le champ semblait libre, aussi prit-elle une grande inspiration qui, cette fois-ci, ne lui gela pas les poumons. Elle commençait à s'habituer au froid, ce qui n'empêcherait pas un rhume de pointer son nez. Quelques pas discrets lui permirent de couvrir la distance restante entre ses doigts gelés et la chaleur des braises.
                      Elle s'installa sur une bûche de bois et fit cramer ses mains à l'intérieur des flammes persistantes. Douce sensation de bonheur qui l'envahit, elle en frissonna de plaisir. Cela avait été bien plus laborieux qu'elle pensait, mais elle y était parvenu. Au milieu de l'agglomérat de masures décharnées et d'odeur sanglante.
                      L'impression d'une maigre sécurité commença à faire surface, elle se laissa tenter bêtement. Ferma les yeux et, s'en sans apercevoir, s'allongea sur la bûche. La pointe de son arme pencha vers le sol avant de s'y enfoncer, l'entraînant dans un angle improbable.
                      Un peu de repos ne lui ferait pas de mal. L'endroit était calme, presque plus personne ne parlait, la nuit était avancée, les gens dormaient. Zari pouvait en profiter un peu, non ?



                      Dernière édition par Zari Shajarian le Sam 4 Jan 2020 - 19:15, édité 1 fois
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                      *Schling*
                      Le son d'une arme fendant les airs depuis les cieux vers le sol, jusqu'à s'écraser dans la terre boueuse, laissant à la pointe de la lame le plaisir de s'y engouffrer. Zari sursauta, se redressa instantanément, put voir une mèche de cheveux violets planait délicatement en direction du sol. L'une de ses mèches. Les enflures ! Aussitôt redressée, elle fit demi-tour pour observer ceux qui avaient osé faire ça !
                      Quatre natifs de cette planète, tous la dépassant d'au moins une soixantaine de centimètres, la regardaient amuser. Un soleil matinal éclairait timidement leurs corps tout en muscle, à peine vêtu de quelques peaux et ceintures. Attaché à ces dernières, des armes dans leurs fourreaux pour certains, des haches ballantes pour deux autres. De la vapeur s'échappait de leurs bouches tandis qu'ils affichaient des rictus effrayants, de véritables pillards prêt à tout pour un peu de violence à laquelle ils participeraient.

                      "On s'est perdu l'nabot ?!" Beugla celui qui avait fait virevolter sa claymore pour réveiller Zari. Dans son épaisse barbe rouquine, un large sourire carnassier prit place, dévoilant une rangée de dents pourries. Il s'était légèrement baissé, rapprochant son visage de celui du gamin qu'il menaçait sans pour autant être à la même hauteur. "Dois être trop lourde pour toi, ton arme. Alors que dans mes mains ça serait bien. Qu'est ce t'en dis ?
                      - Non, peina-t-elle à dire sans sourciller." Face à ce genre de brut, il ne fallait surtout pas montrer sa peur. C'était comme avec les créatures sauvages, leur laisser prendre l'avantage était synonyme d'une mort assurée. Aussi plaça-t-elle déjà sa main sur la garde de son cimeterre, prête à dégainer si cela s'avérait nécessaire.
                      Néanmoins, à peine réveillée, elle n'était pas encore suffisamment aux aguets et se laisser encercler sans s'en rendre compte. Les trois autres types bloquaient tout replis stratégique possible. Elle ne pourrait pas fuir ce matin.
                      "Alors tu vas crever !" Le géant reprit son arme d'une main et la dégagea du sol comme si elle ne pesait rien pour lui. D'un mouvement ample, il vint poser le plat sur son épaule tandis qu'il reculait d'un pas, ce qui équivalait toujours à trois pour Zari.

                      Vite, réagis où tu vas crever ici !

                      "Alors battons nous en duel." Scanda-t-elle instinctivement. Elle ne connaissait pas encore ce peuple ni ses coutumes, cependant elle avait entendu de nombreuses légendes quant aux peuplades barbares dans ce genre. Il n'y avait que deux possibilités, soit ils étaient juste assoiffés de sang, auquel cas elle devrait se battre à un contre quatre, soit ils possédaient une sorte d'honneur propre aux clans martiaux. Si le second cas était juste, il accepterait le duel et elle aurait déjà plus de chance de gagner.
                      Pour qu'il accepte, il fallait un gain intéressant pour lui comme pour elle, plus pour lui d'ailleurs. Si elle le caressait dans le sens du poil, il accepterait plus aisément. Zari devait le manipuler pour survivre. Facile. "Si tu gagnes, tu auras mon arme et tout ce que je possède. Si je l'emporte, tu me laisses tranquille et me donnes de quoi manger ce matin. Ça te va ?
                      - Ta mort si je gagne ! Dit-il après un instant de réflexion.
                      - Soit." Zari n'était pas en position de négocier d'avantage les termes du combat.

                      Ainsi, ce serait un affrontement à mort si elle perdait. Dans quelle merde tu t'es foutue ? Pourquoi tu t'es endormis ici ? Elle se haïssait d'avoir été aussi stupide, si imprudente. L'enfant des sables faisait toujours attention à ses actions, prenant le moins de risque possible pour survivre face à l'adversité. Et voilà qu'elle s'était relâchée. En terre inconnue qui plus est.
                      Crétine ! T'as pas intérêt à perdre.
                      D'une main puissante, qui eut le mérite d'impressionner intérieurement les barbares, elle dégaina son arme et vint écraser la pointe de celle-ci devant elle. Le fracas fit trembler le tapis grisâtre de centre derrière elle, laissant un fin nuage s'élever. L'autre recula à nouveau d'un pas. Pas par crainte, mais uniquement pour pouvoir prendre de l'élan et exécuter des mouvements plus amples, comme il aimait à le faire. La claymore droite devant lui, il se maintenait prêt à se battre.

                      Zari se mit en garde haute, les deux mains sur le manche de son cimeterre, prête à faire tinter l'acier.


                      vava
                      Zari Shajarian
                      groupe
                        
                      Premières débâcles
                      Solo


                      Le métal des lames tintait avec fracas à chaque fois que les armes se rencontraient, lorsqu'elles ne virevoltaient pas dans les airs ou finissaient leurs violents mouvements dans le sol boueux et froid de ce début de matinée. À l'horizon, le soleil continuait à croître, illuminant à chaque instant de plus en plus la scène guerrière.
                      La danse mortelle qui avait débuté il y a près d'une minute n'était guère prête à s'arrêter, les deux virtuoses de l'acier commençaient à haleter, chaque action puisant encore et toujours dans des réserves qui n'étaient guère illimitées. Malgré la fraîcheur, la température avait grimpé de manière impressionnante pour les combattants et, sous les aisselles, il y a encore quelques minutes, gelées de Zari se trouvait à présent le début d'une tâche de sueur. Sans doute, le barbare devait-il s'approcher de ce même état. Durant les esquisses martiales, il leur arrivait de s'arrêter quelques instants. Une pause courte mais salvatrice permettant de reprendre un souffle bienvenu, mais également de s'observer mutuellement. Dans ces instants-là, l'enfant des sables observait avec minutie son adversaire, cherchant les moindres failles qu'elle pourrait exploiter pour la joute suivante. Elle revisionner mentalement chacune des attaques du barbare, chacun de ses mouvements essayant d'y trouver son point faible. Et pour en avoir, il en avait. Pourtant, Zari ne parvenait pas vraiment à prendre l'avantage.

                      L'assaut venait de reprendre rage. Ils s'étaient séparés de quelques mètres, mais le géant couvrit rapidement cette infime distance, déployant au passage à nouveau toute sa force dans une attaque circulaire dévastatrice. Ce n'était pas la première qu'il lançait, et si la dernière Zari l'avait paré de justesse, cette fois elle était prête à recevoir l'impact. Elle s'ancra dans le sol fermement, ses talons s’enfoncèrent dans la gadoue et d'un geste vivace laissa la pointe de son cimeterre pourfendre les airs jusqu'à se bloquer dans la terre, juste devant elle. D'une main ferme, elle maintenant le manche tandis qu'elle vint placer son épaule contre le plat de son arme.
                      Lorsque l'impact arriva, elle recula de quelques centimètres dans le sol, malgré toutes ses précautions. Quelle force et brutalité. Zari avait du mal à s'en remettre, c'était la première fois qu'elle rencontrait un individu doté d'une telle puissance. Et dire qu'il ne semblait même pas être le plus musclé d'entre eux. Dès les premières passes d'armes, elle avait compris qu'il cherchait à la tuer, c'était un vrai duel à mort dans lequel elle était rentrée.

                      L'élan du géant stoppé, le besoin de retrouver la maniabilité de son arme pour un nouveau coup le rendait vulnérable. L'enfant des sables en profita instantanément. Elle ne pouvait pas se permettre de fanfaronner ou tester d'avantage son opposant, il fallait en finir. Et vite !
                      Aussi contourna-t-elle son cimeterre, se mettant l'espace d'une seconde dans une position vulnérable. Le barbare n'eut guère le temps d'en profiter. Une fois l'arme dans son dos, elle tira dessus de toutes ses forces, le fit passer au-dessus de sa tête sans changer sa position. Elle n'avait pas signé pour tuer le barbare, mais pour obtenir à bouffer, aussi se contenterait-elle de le mettre K.O., ou au moins suffisamment mal pour qu'il ne puisse plus combattre. Le poids de l'arme combiné à la vitesse du mouvement développa une énergie cinétique incroyable qui s'abattit sur l'épaule du gaillard. Un craquement sinistre retentit au sein du campement de fortune. Bientôt suivi par un râle de douleur morbide.
                      L'épée longue du natif chut au sol tandis qu'il perdait l'équilibre, incapable de se maintenir debout. Sa main gauche vint agripper son épaule fracturée, entre ses doigts du sang commençait à jaillir. Il s'écroula sur ses genoux, ses yeux étaient rongés par un mélange de souffrance et de haine viscérale. Oh, s'il était prompt à se lever à nouveau, pour sûr qu'il assénerait à celui qui venait de le battre une déculottée monumentale.
                      Mais pour l'heure, il avait perdu. Et malgré qu'il avait du mal à le concevoir, surtout face à un gringalet, il s'avouait vaincu. Son regard quitta Zari, occupée à rengainer son arme, et sa tête se baissa. Il gardait sa fierté.
                      En retrait, sa bande était maussade. Ils n'applaudissaient pas, pas plus qu'ils n'allaient aider leur camarade tombé. Ils ne bougeaient pas d'un pouce, attendant sans doute la suite des événements. Allaient-ils vraiment offrir un repas au nabot qui les avait importunées ? Diantre que non.

                      D'une voix basse, le déchu finit par accepter de donner une maigre ration. Un quignon de pain et un peu de viande froide provenant d'une sacoche accrochée à sa ceinture. Merde. L'enfant des sables était plus que déçu. Avoir lutté avec tant d'acharnement pour si peu, c'était presque honteux. Ses poings se serrèrent, ses phalanges blanchirent, elle hésita à l'achever pour oser se moquer d'elle ainsi. "Tu te moques de moi, j'espère ? C'est ça un repas qui nourrit pour toi ?
                      - Prends le et casses toi avant qu'on te butte. Parvint-il à dire en contenant la douleur. N'est ce pas les gars ?!"

                      Zari détourna le regard du barbare au sol. Les autres s'étaient effectivement avancés, l'air plus menaçant que jamais. Bordel, c'était quoi cet honneur mal placé. Elle n'en revenait pas, après avoir gagné légalement, voilà qu'ils n'étaient pas satisfaits. Merde. En fait, si elle en revenait parfaitement. C'était logique et à attendre de la part de barbare pareil. Ce monde nouveau n'était pas si différent du sien, le comportement de ces gens était prévisible. Ils allaient la tabasser si elle ne déguerpissait pas vite.
                      Elle avait déjà eu du mal en un contre un, à cause du froid et de son manque de force actuelle, alors face à ces cinq types, elle n'avait aucune chance. L'étrangère s'en doutait, elle tendit une main pour prendre le peu qu'on lui proposait lorsqu'une voix nouvelle, plus douce et amicale que les leurs, parvint depuis une ruelle adjacente.
                      "Et bien, n'avez donc pas honte les gros débiles ? Cassez-vous avant que je vous démolisse !"
                      Ils partirent sans demander leur reste.
                      vava
                      Zari Shajarian
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                      Assis dans la pénombre autour d'une table bancale, Zari avait suivi l'étranger qui l'avait extirpé de cette mauvaise posture. En un rien de temps, les barbares étaient partis dans une direction, l'enfant des sables dans l'autre, suivant silencieusement son bienfaiteur. Elle aurait pu s'en sortir même sans lui, certes, mais elle n'était pas contre une main tendue durant ses premiers jours sur cette terre inconnue.
                      Il déposa deux gobelets métalliques sur la table qu'il remplit dans la foulée d'un liquide brun opaque, à l'apparence un peu trop visqueuse au goût de l'étrangère. Néanmoins, lorsqu'il lui tendit l'un des verres, elle l'accepta sans rechigner. Sa première gorgée fut délicate, elle ne savait pas à quoi s'attendre et en fut surprise. Il lui était difficile de décrire le nectar qu'elle engloutit rapidement, ce dernier coulait bien plus vite qu'elle ne s'y attendait dans sa gorge, puis bientôt dans son estomac. Appliquant un baume réconfortant sur son passage, un goût d'amertume se répandait en premier lieu jusqu'à ce qu'il ne reste qu'un arrière-goût sucré agréable. Que cela était bon. Zari le but d'une traite. Elle complimenta son hôte pour le breuvage.
                      Le bougre n'avait pas l'air bien méchant. Contrairement à ceux qu'elle avait croisé ou aperçut jusqu'à présent, et quand bien même était-il doté d'une musculature prodigieuse, celui qui s'était présentait sous le nom de Tormoid n'affichait pas une mine barbare ou sauvage. Derrière son épaisse barbe et ses cheveux longs d'un noir profond, seulement brisé par quelques mèches blanches, ses traits étaient amicaux, il souriait agréablement depuis que les Skjüll, un clan rival, était partis. Face à eux, il montrait les dents et fronçait les sourcils.
                      Si Zari s'était montré réticente dans un premier lieu à le suivre, après tout elle ne le connaissait pas et avait de quoi manger maintenant, elle avait finalement accepté lorsqu'il lui proposa le réconfort d'une maison, d'un feu et surtout de d'avantage de nourriture. Elle n'y disait pas non. Ils avaient marché à peine quelques minutes pour s'y rendre. Tormoid lui avait ouvert chaleureusement sa porte, celle d'une petite bicoque aux planches aussi pourris que toutes les autres demeures présentes dans ce quartier de guerrier.

                      "Ainsi donc, t'es pas d'ici ? Finit-il par demander après que le premier verre soit bu. Durant sa question, il servit une seconde tournée.
                      - Non, facile à deviner.
                      - Clairement, ça s'voit rien qu'à ta tête, et puis tes vêtements, et puis ton arme. Fin bref, tout. Rien n'est d'ici. Pourtant, j'ai voyagé sur Val, et y a pas beaucoup d'monde comme toi.
                      - Ce monde s'appelle Val alors ?" Cette information n'avait pas vraiment d'importance à ses yeux, en fin de compte. Peu importait le nom de ce monde, elle y était coincée. Du moins, jusqu'à ce qu'elle trouve un moyen de partir. Mais s'y intéressait permettrait de soulever d'autres conversations dans une discussion qui devenait plus qu'intéressante, elle.
                      "Tout à fait. Et on est à Mid'Hem, une des rares villes de s'monde. Pas la meilleure, c'la dit. T'es arrivée quand ?
                      - Durant la nuit, j'ai du escalader pour rentrer et me suis endormie proche d'un feu. La suite, tu la connais, je crois.
                      - Ça a été un plaisir d'voir ça, un de ces cons se faire rétamer. Beau combat, j'ai cru que t'allais perdre, mais... Bon sang, impressionnant p'tit. Tu manies bien ton arme, indéniable.
                      - Merci." Zari ne savait pas vraiment comment prendre ce compliment. La nature humaine, dès qu'elle sortait du côté pourri et mauvais des gens, l'enfant des sables ne savait plus trop comment la comprendre. En l'occurrence, était-elle vraiment douée comparé aux gens de Val ou non ? Cette question, qui était bien plus importante que savoir qu'elle était sur Val, devait trouver réponse au plus vite.
                      Tormoid quitta le confort de sa chaise pour se diriger vers un coin de la pièce où du bois brûlait dans un poêle métallique. Un morceau de viande, bien plus gros que celui que le Skjüll avait pu donner, grillait paisiblement. Son odeur se répandant dans la petite salle et la quittait bien vite par l'unique fenêtre du lieu. Ça attirerait peut-être du monde, l'avait-il prévenu, faut s'attendre à tout par ici. Des crèves la dale y'en a autant que des gens qui veulent se battre, et ça ce compte par légion dans Mid'Hem comprit-elle.

                      "J'vais avoir pleins de trucs à t'expliquer vu que t'es nouveau, mais ça s'fera pas gratos. Ça t'va ?
                      - Naturellement.
                      - Alors tant mieux. Tiens mange ça pour reprendre des forces. Tu vas m'aider aujourd'hui, du boulot qui nous attends."
                      Zari observa avec avidité, comme si elle n'avait rien avalé depuis des jours, le morceau de viande sur la plaque de fer qui fut déposé devant elle. Tormoid accompagna le morceau d'un service de couvert primitif et se rassit à sa place. Il resservit le verre vide de l'enfant des sables et la regarda dévorer son repas avec amusement.
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