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                      Murphy's law

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                      vava
                      Geleerde
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                      Murphy's Law
                      Murphy's law Gel1210





                      « S’il existe au moins deux façons de faire quelque chose et qu’au moins l’une d'elles peut entraîner une catastrophe, il se trouvera forcément quelqu’un, quelque part, pour emprunter cette voie... »

                      À l'intérieur de cette pièce faiblement éclairée par les néons et dispersés aux quatre coins, la silhouette de la louve se dessine. Éveillée depuis quelques secondes à peine, elle se relève difficilement, la vue encore troublée par ce sommeil non désiré. Que faisait-elle ici ? Vêtue de sa tenue officielle d'Agent de HOPE, elle se surprit à ne pas souvenir pour quelle raison la portait-elle maintenant. D'après ce qu'elle pouvait se rappeler, elle était actuellement à Solarii, en pleine mission de reconnaissance. Faire preuve d'une telle négligence en affichant ouvertement les couleurs de l'Organisation ne lui ressemblait pas : mieux que personne, elle savait combien certains Solarkiens pouvaient se montrer dissident envers HOPE. Lorsque ses sens revinrent à la normale, une soudaine démangeaison s'empara d'elle dans le creux de sa main. Constatant de ses propres yeux la présence d'un étrange code barre dessiné à même sa peau, elle n'avait pas non plus le moindre souvenir le concernant.

                      Prenant par la suite le temps d'observer ce qui l'entourait, l'hybride pu émettre un constat simple pour elle-même : sur chaque mur se trouvait une porte, ne permettant de s'y engouffrer qu'en y rampant. Le plafond, ainsi que le sol, étaient également pourvus de la même trappe, toutes verrouillées en apparence. Un regard vers sa droite lui permet de distinguer les traits d'un homme cherchant à canaliser la blessure partielle qui se situait derrière son crâne, tandis qu'à l'autre bout de la pièce, un cinquantenaire effectuait les cent pas autour de l'une des portes, visiblement concentré à sa tâche.

                      Durant une seconde à peine, il vint croiser le regard de l'indomptable avant de reprendre son affaire. Sa présence ne semblait pas le perturber et encore moins de l'intriguer. Soudain, alors que Geleerde tentait de se remémorer les conséquences qui avaient pu la mener dans un tel lieu, le déclic de l'une des portes alerta ses sens. Se positionnant juste en dessous, elle attendit le moment opportun pour attraper le nouvel invité, le bloquant à même le sol avec violence.        

                      — AH ! Qu'est... Qu'est-ce que vous me voulez ? Vous êtes qui ?


                      La jeune fille, tout juste âgé de dix-sept ans, fixait Geleerde avec inquiétude, mains relevées devant sa tête pour se protéger, dévoilant par la même occasion qu'elle possédait également un code barre similaire à la louve. Décidant de la lâcher, l'hybride se releva tout en claquant sa langue contre son palais en signe de frustration. Allons bon, voilà qu'elle se retrouvait avec un groupe dont elle ignorait l'existence jusqu'à aujourd'hui. Passant sous détails les présentations et autres formes de politesse, la tempétueuse brune brisa ce silence pesant :   

                      — Quelqu'un se souvient de quelque chose avant son arrivée ici ?


                      — J'ai... J'étais simplement partie me coucher et...


                      Tremblotante, la jeune fille se tenait les bras pour se réconforter vainement. L'angoisse et la peur furent plus fortes que sa témérité, au point que sa propre voix vint mourir dans sa gorge, l'empêchant de parler plus longtemps.   

                      — J'sortais avec des potes, au bar du coin. J'me souviens d'm'être battu avec un espèce d'gros lard, mais à part ça, rien de plus.


                      L'homme d'âge mûr prit également à son tour la parole, s'invitant à la discussion avec prestance et sérénité. Contrairement à l'adolescente et son homologue masculin, il ne jugea pas nécessaire de répondre à Geleerde. À la place, il se contenta de poser une simple question :  

                      — Qui a pu nous enfermer ici ? Le gouvernement ?


                      — Il faudrait déjà savoir si nous sommes toujours à Solarii.


                      Jetant un rapide coup d'œil en direction de sa HOPEWatch, elle ordonna à son I.A de la localiser. Au même instant, le jeune bagarreur cru bon de détendre l'atmosphère en ricanant :

                      — On s'est peut-être fait enlever par des extraterrestres ou qu'on est en train de participer à un genre d'escape game. Hey, elle est où la caméra cachée ?


                      — Tu en as encore des bonnes comme celle-là niveau théorie ? Encore un commentaire stupide du genre et la prochaine thèse que tu vas exposer, ça sera qu'entre mon poing ou mon pied, lequel sera le plus rapide pour te faire fermer ta gueule.


                      Avec ce genre d'énergumène, Geleerde ne prenait aucun risque : mieux valait assurer sa position d'alpha avec ce gamin dans les parages et qu'il reste à sa place. Le fusillant du regard et les bras croisés pendant que le concerné haussa les sourcils de dédain en soupirant, la Trompeuse de Mort s'attarda par la suite vers celle qui n'avait pas encore dit un mot.

                      — Et toi ? Tu te souviens de quelque chose ?





                      Note :
                      vava
                      Negev
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                      feat. Gel !
                      Murphys' law


                      Comment ?

                      C'était la question que je me posais actuellement. "Comment". Comment j'avais pu tomber ici ? D'après mes souvenirs, j'étais tranquillement partie me changer avant de m'allonger sur le lit, en compagnie de RO, à Akerys. Mais là... Je me trouvais aux côtés de personnes qui m'étaient totalement inconnues, dans une pièce quelque peu étroite, envahie de portes (si l'on pouvait qualifier cela de "portes") étranges. Situées de façon étrange. Tout ceci n'avait aucun sens... Je n'avais même plus mon fusil assigné ! Je n'arrivais pas à y croire, pourtant tout ceci semblait réel...
                      J'avais donc ouvert mes yeux, au départ, dans cette pièce carrée, et là se trouvaient deux hommes, un vieillard et un jeunot plutôt loubard aux premiers abords. En remarquant rapidement qu'ils avaient l'air aussi perdus que moi, je n'avais pas prononcé un seul mot, sur mes gardes, éloignée d'eux, et ne cherchant pas le moindre contact. Ils ne s'étaient pas rapprochés de moi, l'un s'étant contenté de tourner devant une de ces portes intrigantes, et l'autre à se frotter douloureusement le crâne. Le temps avait passé dans un silence troublant, et j'espérais qu'il se passe quelque chose pour faire avancer les événements, histoire que je puisse retrouver ce qui était mien, et reprendre ma "vie normale", ou du moins ma "vie quotidienne dans cet univers".

                      Les bras croisés sous la poitrine et le dos contre un mur, je patientais en jouant avec mes doigts qui tapaient nerveusement mon bras pour montrer mon mécontentement en voyant que rien de spécial ne se passait encore. Mais alors que j'étais proche de lever la voix pour chercher désespérément des informations de la part de ces deux autres personnes, une femme arriva, sortant d'une de ces portes dans une tenue... Atypique, c'était peu dire. C'était assez troublant, ce style vestimentaire était tellement- eh, particulier ? Ce n'était pas vulgaire mais... Je n'étais clairement pas le genre à être capable de porter ça. J'avais un minimum de pudeur après tout. Et puis ça ne semblait pas fonctionner comme une bonne armure... Autant être nue, non ? Après, cela devait être un costume qui allait parfaitement avec sa façon de se battre- si elle se battait, bien entendu. Je ne faisais que des suppositions au premier regard.

                      En tout cas, je pus noter que nous étions visiblement tous venus par ces entrées, à en juger par l'arrivée de la femme aux cheveux noirs. Ce fut le cas, par ailleurs, d'une nouvelle femme- ou plutôt jeune fille, qui fut rapidement plaquée au sol par la première. Je plissai des yeux en observant curieusement, n'agissant guère, mais étant assez étonnée par le comportement de l'inconnue peu commode. Remarquant que la plus jeune ne semblait pas dangereuse, elle se releva et commença les questions, ce que je m'apprêtais à faire tout à l'heure par manque de patience, d'un ton assez sévère. J'haussai un sourcil, écoutant chacun d'entre eux, et comme je le doutais bien, ils ne savaient pas grand chose, et ne se souvenaient de rien de bien intéressant. Poussant un soupir de déception, je fus surtout intriguée par le fait que la sombre femme prononça le nom de "Solarii". Solarii ? Mais n'était-ce pas... Un autre monde ? Si c'était le cas, comment avais-je pu passer d'un monde à un autre ? Je n'avais pourtant pas utilisé mon cristal... Mon cristal ! Mais bien sûr ! Je n'avais qu'à l'utiliser pour m'évader, n'est-ce pas ?

                      Mais avant même que je ne fasse quoi que ce soit, celle qui savait attirer l'attention vers elle et gérer un peu près les choses se tourna vers moi. Croisant son regard, je la fixai froidement.

                      Je ne me souviens de rien non plus., je plongeai ma main dans une de mes sacoches, à savoir celle où je rangeais habituellement mon cristal, Veuillez m'excuser, mais je n'ai pas le temps pour ces conneries., dis-je sèchement en espérant utiliser cet objet pour partir tranquillement, sans perdre plus de temps pour rien. Surtout que je devais retrouver Greed et RO, et ce très vite. Après tout, c'était la première qui possédait le brassard d'or, ce que désirait mon nouveau chef que je n'avais plus revu depuis un moment…

                      La pierre en main, je pensai aux rues d'Akerys, de toutes mes forces. Et puis… Rien.
                      Rien. Il n'y avait absolument rien ! J'étais encore coincée ici ! Pourquoi cette maudite chose ne marchait plus au mauvais moment ?! Prise de colère, je la secouai :

                      Mais putain, ça va marcher oui ?!


                      Je retentai en fermant les yeux, grognant même de concentration… Mais toujours rien.

                      BORDEL DE MERDE !!


                      M'exclamai-je en remettant le cristal dans ma sacoche, avant de m'approcher de la femme aux cheveux noirs, les poings serrés, et les yeux rouges brillant de rage.

                      J'AI BESOIN DE MON FUSIL, IMMÉDIATEMENT ! JE DOIS TERMINER MA MISSION, ALORS IL FAUT QUE JE SORTE DE CE MERDIER, TU COMPRENDS ?!


                      Je me tournai vers les autres. Mon Digimind était fragile, alors… Quand je me sentais vulnérable et dans une position de faiblesse…

                      VOUS COMPRENEZ ?! JE DOIS SORTIR D'ICI !


                         




                      Dernière édition par Negev le Lun 23 Déc 2019 - 13:09, édité 2 fois
                      vava
                      Geleerde
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                      Murphy's Law
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                      La réaction de la Spécialiste fit arquer d'un sourcil la louve. Pas le temps pour ces conneries ? La bonne blague. Comme ci Geleerde avait du temps à perdre ici elle aussi. Passant sous détail ce commentaire quelque peu déplaisant, l'idée d'utiliser les cristaux s'avérait être une bonne idée; bien que le résultat ne fut hélas pas celui espéré... L'hybride ne s'étonna d'ailleurs pas réellement du fait que Negev possédait un cristal, ni même le fait que les autres membres de ce groupe pouvait éventuellement en avoir un eux aussi. Après tout, depuis la disparition du Vaisseau-Monde, quasiment tout le monde semblait en avoir. Les raisons ? Troubles. Difficile encore de savoir pourquoi ils étaient apparus, mais le fait qu'ils se soient tous activés au même instant n'était clairement pas le fruit du hasard. Derrière cet événement étrange se cachait sans doute une clé de voûte qui permettrait de découvrir des vérités encore voilées.

                      Tournant négativement de la tête en voyant à quel point Negev pouvait s'époumoner afin de faire fonctionner son cristal avait de quoi être désespérant : eh bien, en voilà une qui perdait rapidement de son sang froid. Lorsque la Spécialiste vint la rejoindre pour lui expliquer qu'elle devait retrouver son fusil afin de terminer sa mission, l'indomptable la fixait toujours, non sans un certain jugement. Un caprice ne marchant jamais sur Geleerde, l'hystérie de la demoiselle ne lui faisait donc ni chaud ni froid. Extirpant une cigarette de son veston, elle haussa brièvement des épaules tout en fermant les yeux un court instant :

                      — Du calme Cendrillon : on va te le retrouver ton soulier de verre pour que tu ne sois pas en retard au bal.


                      Inspirant une longue bouffée de cigarette à l'odeur de cendre et de mort, son regard s'attarda sur sa HOPEWatch qui venait de terminer l'analyse qu'elle lui avait demandée quelques instants plus tôt.

                      — Présence du Matricule HO-0765 détectée à Solarii. Zone inconnue. Données manquantes.


                      Levant les yeux au ciel devant cette affirmation de la part de son I.A, elle ne s'étonna même plus que sa HOPEWatch n'était plus capable de faire correctement son travail. Au moins, ils étaient sûrs d'être toujours à Solarii, c'était toujours ça de pris.

                      — Mesdames, nous sommes tous enfermés ici ensemble et si nous voulons nous en sortir, nous devons collaborer.


                      Calmement, le vieil Akers leva la voix pour se faire entendre, gardant malgré tout un profond respect pour ses compères sans paraître hautain. Il n'avait nullement l'intention de froisser qui que ce soit et encore moins de semer la zizanie. Levant une seconde les bras en signe de capitulation, l'hybride reporta son attention vers Negev.

                      — Grand-père a raison. Si tu veux mener à bien ta mission, il te faudra faire preuve de beaucoup plus de sang-froid que ça. La colère reste un moteur de motivation, mais on ne gagne pas un combat avec un état d'esprit embrumé par la rage.


                      Sur ces mots, la louve fut surprise par un bruit parasite annonçant qu'un micro venait d'être activé. Restant sur ses gardes, elle scruta les environs pour détecter la moindre présence, mais ne remarqua rien. Seul la voix robotisée d'une femme venait briser ce lourd silence :

                      — Bienvenue dans le programme XGR-748. Nous vous remercions pour votre collaboration.


                      Programme ? Collaboration ? C'était quoi ces conneries encore ?

                      — Wow, wow, wow. De quel programme tu parles ? Et z'êtes qui au juste ? J'ai jamais accepté quoi que c'soit !


                      Le Solarkien à l'allure patibulaire fut le premier à se manifester. A sa réponse, un écran apparu à leur gauche, scindé en cinq parties et affichant respectivement les candidats ici présent. Fixant la partie la concernant, Geleerde fronça les sourcils d'incompréhension, bras croisés contre sa poitrine et cigarette en bouche. Elle n'avait aucun souvenir de s'être retrouvée assise sur cette chaise et encore moins d'avoir mis les pieds ici auparavant. De quand cet enregistrement pouvait-il bien dater ?

                      — Vous avez tous accepté de participer en tant que sujet expérimental de notre programme.


                      Sonnant telle une réponse qui ne pouvait être remise en question, le doute se lisait dans leur regard. Durant le visionnage, ils constatèrent qu'ils avaient tous reçus le même dilemme à résoudre :

                      — Un train a perdu le contrôle. Il est sur le point de percuter cinq personnes. Ils seront tués à coup sûr au moment de l'impact. Vous avez la possibilité de ré-orienter les rails afin de changer la direction du train, mais dans ce cas le train roulera sur un homme seul. Quel groupe épargneriez-vous ?


                      Sans surprise, les participants choisissèrent tous de sauver le plus grand nombre. Simple calcul mathématique, entre un homme seul et cinq personnes, le choix était tout trouvé.

                      — Vous avez tous pris la décision de sauver les cinq personnes en sacrifiant celui qui était seul.



                      Face à cela, l'hybride fit claquer sa langue en signe de protestation. Elle n'avait pas le moindre souvenir d'avoir vécu un pareil moment. Toutefois, ce dont elle pouvait être certaine, c'était sa réponse face à ce dilemme : se connaissant, la louve avait certainement demandé au prélalable des détails supplémentaires concernant les personnes que le train toucherait. Statut, profession, antécédents, tout ce qui lui permettrait de juger comme il se doit ce dilemme. Evidemment, bien que l'indomptable ne s'en rappelait pas, elle n'avait obtenu aucune réponse concrète. Il s'agissait, apparemment, de simples individus, sans casier judiciaire et dont même le sexe avait été mis sous silence.

                      — Et en quoi ça nous avance ?


                      — Vous êtes sur le point de permettre à la science d'avancer. Par vos décisions, vos choix, nous serons en mesure de mieux comprendre la nature humaine et sa soumission face à l'autorité.


                      Cette affaire puait à plein nez.

                      — Vous aurez quinze minutes pour répondre au dilemme. Si l'un de vous refuse de répondre avant la fin du temps imparti, vous subirez tous une décharge électrique par le biais de votre code barre situé dans la paume de votre main. Nous commencerons par quinze volts. À chaque refus de votre part de coopérer, vous subirez une décharge plus importante que la précédente. Le hasard décidera qui parmi vous prendra la décision finale. Les autres participants au programme sont autorisés à l'aider avant la fin du délai.


                      Subitement, un vitrage sans tain vint apparaître devant le groupe, laissant ainsi entrevoir deux hommes attachés à même le mur. Pendant que l'un tente de se débattre vivement en manifestant son désir de sortir d'ici, le second semble avoir abandonné tout espoir et se résigne à son triste sort.

                      — Voici les deux premiers participants. Grant et Emmett. Grant est l'heureux père de famille d'une jeune fille de quatorze ans. Divorcé de sa femme depuis huit ans, il a obtenu la garde exclusive de leur enfant. Emmett, leur voisin, âgé de cinquante-six ans et veuf, est un employé de la société C & V : son travail consiste à extraire du charbon dans les montagnes de Kyrenes à Nielik. Ils sont les protagonistes de votre prochain dilemme à résoudre et que vous allez pouvoir visionner sur l'écran à votre droite.


                      Rapidement, l'écran en question tressaute, jusqu'à finalement faire le point sur une pièce ressemblant à un tribunal. Grant s'époumone devant le juge, des larmes fraiches glissantes sur sa peau abimée et ses cernes rosés. Sa souffrance n'est pourtant rien face à celle de sa propre fille dont l'innocence a été volée par leur voisin, Emmett. Malheureusement, les preuves du viol sont inexistantes et le suspect retrouve rapidement sa liberté.

                      Les mois passent et le père cherche toujours le moindre indice permettant de donner gain de gause à son enfant. Hélas, il ne trouvera jamais rien. Seule la parole de sa fille reste l'unique preuve de ce délit. Un soir, le père croise Emmett se promenant dans une rue déserte. Pour une raison encore inconnue, il décide de le suivre discrètement, constatant qu'il offre de bon coeur les quelques pièces de monnaie trainantes dans sa poche à un sans-abris. Si la scène n'arrive pas à l'émouvoir, sa rage reste quant à elle toujours aussi intensive. Grant ne le sait que trop bien : la justice ne fera rien pour sa fille... Alors, quoi de plus normal pour lui que de prononcer la sentence lui-même ?  

                      Soudain, l'écran se fige, jusqu'à s'éteindre subitement. La voix robotisée résonne une nouvelle fois, annonçant les prémisses de ce premier dilemme moral :

                       
                      — Laisserez-vous le père commettre son crime afin de venger sa fille ? 





                      Avec l'accord de Negev pour dire que tous les participants avaient donnés la même réponse au premier dilemme avec le train. Murphy's law 3485523179

                      Note pour Negev :
                      vava
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                      Cendrillon ?! Soulier de verre ? EN RETARD AU BAL ?! Était-elle en train de se ficher de ma gueule ?! Grimaçant face à ces remarques plus qu'insolentes, je serrai le poing, me retenant terriblement de la frapper, alors qu'elle prenait une bouffée de cigarette, l'air peu impressionnée. C'est alors qu'une voix robotique se fit entendre, me sortant brutalement de ma concentration sur la brune. Solarii ? On se trouvait donc sur Solarii ? Comment avais-je pu finir ici ? Je ne me souvenais de rien... Fronçant des sourcils, je me contentai de marmonner lorsque le vieil homme du groupe nous proposa de collaborer pour une meilleure efficacité (sans oublier les remarques justes qui suivirent, de la femme). Je reculai en passant une main dans mes cheveux roses, essayant de reprendre mon calme. La faiblesse était quelque chose que je ne supportais pas ressentir, voire tout simplement imaginer ressentir. Ne pas avoir mon arme assignée sur moi me perdait, et je ne savais même pas où je me trouvais... Ni comment j'avais bien pu atterrir ici. Tout cela était perturbant, trop pour moi.

                      Puis soudainement, un bruit de micro qui s'allumait. Relevant les yeux vers le plafond par réflexe, je ne vis rien, mais une voix féminine et brouillée suivit, et là... Ce fut la déchéance.
                      Je ne disais plus rien, je ne faisais qu'écouter et regarder en tremblant nerveusement. Programme. Collaboration.
                      Un écran apparut sur le côté, nous dévoilant tous les cinq, assis sur une chaise. On avait soi-disant accepté d'être "sujet experimental" d'un programme dont je ne me rappelais de rien. Je ne me souvenais même pas d'avoir accepté tout ça. Était-ce une blague ? Était-ce un vulgaire mensonge ? De fausses images ? Je gardais toujours le silence, bouillant intérieurement, le stress grimpant à vitesse folle. Un dilemme commun... Auquel nous avions tous donné la même réponse.

                      ...Lè’h timkor kéra’h... ("va te faire foutre" en hébreu), grondai-je si faiblement qu'on pourrait croire que je parlais uniquement à moi-même.

                      Les bras croisés, adossée contre un mur, je serrai les dents. Les événements continuèrent de s'enchaîner... Nous allions, pour cette mystérieuse femme, faire "avancer la science".

                      COMPRENDRE LA NATURE HUMAINE...

                      ...

                      Ma gorge se nouait. J'hésitais à le hurler. A hurler que je n'étais pas humaine. Mais... J'étais bloquée. Bloquée, comme si je croyais... Comme si j'avais réussi à me persuader que...
                      ...
                      Un nouveau dilemme. Si nous ne répondions pas, si nous osions refuser de collaborer, nous aurions chacun une décharge électrique plus ou moins violente au fur et à mesure que nous en abusions. Je fermai les yeux un instant pour respirer bruyamment... Non, ce n'était pas possible... Je n'aurais jamais accepté de suivre ces conneries ! Je n'avais pas le temps pour ça, ni l'envie ! Dans quelle merde j'étais tombée, bordel ?!

                      Sur l'écran, plusieurs choses : tout d'abord deux hommes attachés, l'un cherchant désespérément à fuir, l'autre ayant déjà perdu tout espoir.
                      Puis...
                      Puis une histoire entre deux hommes, notamment ceux que nous avions pu voir tout à l'heure, et une fille. Un père qui souhaitait vengeance, suivant les paroles de sa fille qui disait avoir été violée, sans preuve contre l'accusé, qui ne semblait pas être une "mauvaise personne" en allant offrir de l'argent à un démuni...
                      ...Ouais. Ils jouaient sur notre "humanité"...


                      Je poussai un soupir.

                      Très bien, très bien...

                      Je me tournai vers le groupe qui devait malheureusement suivre les ordres, tout comme moi. Il fallait discuter, désormais. Et pousser à une réponse qui me plaisait, surtout. Car j'étais probablement bien plus intelligente que tous ces gens... J'étais une spécialiste !
                      Le faciès sérieux et froid, je me lançai :

                      Je ne vais pas tourner autour du pot : à mes yeux, non. Je ne laisserais pas ce "Grant" se venger. Car on ne sait même pas si cet homme est réellement le violeur. On n'a aucune preuve, c'est simple. On doit penser correctement, si nous laissions cette personne agir ainsi, nous devrions accepter que d'autres en fassent de même pour d'autres situations. C'est pour cela que la loi est là. Ce serait le chaos si nous devions accepter seulement la parole en Justice. Je me fiche de ce qu'ils font derrière, de leur relation, si cela n'a aucun lien avec ce qui s'est passé. Que l'accusé vienne aider un sans-abris, que le père fasse confiance en sa fille en larmes, je m'en fiche. Et je pense que vous êtes d'accord avec moi là dessus.

                      Marquant une pause, je posai une main sur une hanche.

                      Nous devons penser objectif dans ce genre de dilemme. C'est ce qu'il y a de plus correct à l'heure actuelle.

                      Terminai-je donc, confiante.
                      Il serait mentir de dire que je ne savais pas grand chose de la gravité du "viol". Je ne savais même pas ce que c'était, en soi. Je savais simplement que dans mon monde, cela était interdit, et gravement puni. Et c'était l'important.

                         


                      vava
                      Geleerde
                      groupe



                      Murphy's Law
                      Murphy's law Gel1210



                      Aussitôt après le dilemme exposé, l'un des écrans de la pièce clignota, laissant ainsi défiler à grande vitesse cinq symboles tous différents des uns et des autres. Lorsque l'écran s'arrêta enfin sur l'un d'eux, la voix robotisée demanda aux participants de regarder la paume de leur main où se trouvait leur code barre respectif. Le symbole qui avait été choisi au hasard fut celui de l'Akers portant le nom de Benson, le désignant comme celui qui prendrait la décision finale à ce premier dilemme.

                      Sans réelle surprise, Negev fut la première à argumenter la décision qu'ils devraient prendre. Si certains auraient pu considérer les propos de la Spécialiste comme étant inhumain, la louve approuvait entièrement ses dires ou du moins, dans les grandes lignes. Dans les faits, l'hybride ne prenait pas en compte les lois et la justice humaine. Si elle devait juger quelqu'un, elle le ferait à sa manière. Après tout, en tant que louve, le fait de tuer pour se nourrir ou se défendre n'était pas un crime.

                      — Je suis de votre avis. Nous ne pouvons accuser quelqu'un avec simplement des suppositions et des ont-dits. Si aucune preuve concrète n'a vu le jour, il est fort probable que sa fille — qu'importe pourquoi — ment au sujet de ce viol.


                      Si l'Akers était du même avis que Negev, Mary, quant à elle, resta sans voix, n'osant dire quoi que ce soit. De son côté, Ezekiel le Solarkien haussa les épaules avant de faire dos au groupe, prononçant un faible, mais audible : C'est des conneries. Très peu concerné par ce qu'il se déroulait ici même, il n'avait clairement aucune envie de participer à une telle expérience. Suite à cela, l'Akers porta son regard en direction de Negev, penchant la tête légèrement en avant vers elle en signe d'approbation, il s'avança vers l'écran principal et sur lequel les deux hommes attendaient le jugement.  

                      — Notre décision est prise : nous ne laisserons pas Grant commettre son crime.



                      Un lourd silence s'installa subitement aussitôt après ses mots. Désignant le choix collectif du groupe, une ampoule couleur rougeâtre clignota au-dessus de la tête de Grant. Aussitôt, l'homme hurla de terreur, vomissant insultes et reproches auprès de ceux qui avait pris la décision de ne pas mener à bien son projet. Devant une telle réaction plus qu'excessive, la louve fronça des sourcils, bras toujours croisés contre sa poitrine : pourquoi avait-elle le sentiment que quelque chose venait de leur échapper ?

                      Soudain, les liens qui emprisonnaient le vieil Emmett lâchèrent, laissant l'homme accusé de viol à retrouver sa liberté, tandis que Grant s'époumonait toujours. Tel un pantin désarticulé, ses membres arpentaient les angles les plus improbables qu'un humain ne devrait jamais avoir à faire. Enragé comme jamais, de la bave coulait le long de ses commissures, hurlant à qui voulait l'entendre qu'il ne méritait pas ce sort.

                      — POURQUOI ?! BANDE D'ENFOIRÉ ! POURQU-


                      Jusqu'à ce que...

                      La tête de Grant lâcha subitement, roulant au pied du vieillard qui recula d'effroi face à cela. Décapité, du sang jailli de la gorge du père de famille tandis que Mary poussa un cri de terreur en se cachant instinctivement les yeux.  

                      — C'est quoi ce bordel ?!


                      — Vous avez choisi de laisser la vie sauve à Emmett en ne laissant pas Grant le tuer. Votre décision a été respectée.


                      — Il n'a jamais été dit que notre choix le tuerait !


                      — Un dilemme demande toujours un sacrifice. Vous sauvez une vie, au détriment d'une autre. Tel est le sujet même de l'expérience.


                      Serrant le poing de rage, Ezekiel frappa contre l'un des murs de la pièce avant de reprendre :

                      — J'ai jamais demandé à participer à votre putain d'expérience ! Je refuse de rester là plus longtemps !


                      — Dois-je comprendre que vous vous retirez de la course ?


                      — Évidemment !


                      — C'est regrettable... Mais ne pouvons accepter votre demande.


                      Subitement, la salle fut bercée dans le noir le plus total avant d'être tout aussi rapidement éclairé par un grand faisceau de lumière aveuglante. À la place de Grant et Emmett, se trouvait désormais deux autres personnes : une jeune femme d'environ trente-cinq ans et un homme d'une vingtaine d'année.

                      — ... Dorothy ?


                      — D'après nos expériences précédentes, nous avons pu constater qu'il est plus aisé de prendre une décision lorsque les sujets n'ont aucun lien de parenté, amical ou amoureux.


                      Le cœur du Solarkien se serra aussitôt lorsque son regard vint croiser celui de la demoiselle.

                      — Cette jeune femme est la grande sœur d'Ezekiel, votre partenaire ici présent. Elle a récemment commis une faute professionnelle en tant que médecin : prononçant un mauvais diagnostic à l'un de ses patients, elle a condamnée par inadvertance le malheureux. Pour ne pas perdre sa place, elle a la possibilité d'accusé son second, un jeune interne qui tente de faire ses preuves dans le domaine. Selon vous, devrait-elle le faire ?


                      Vous n'avez pas le droit de faire ça !


                      Le dilemme avait été sciemment dirigé pour que la réponse soit évidente. Mais avec le fait que l'un des participants soit un proche et que la décision finale résulterait à la mort de Dorothy ou du jeune interne, la balance de la justice ne basculerait-elle pas ?


                      Negev :
                      vava
                      groupe
                      Aller en haut MenuAller en bas