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                      Le ventre infini de la baleine [Dahlia]

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                      vava
                      Anonymous
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                      Le ventre infini de la baleine

                      Krrshrgaal & Dahlia

                      Au bout de cette coursive, prenez à droite.
                      Je sais ! Tu me l’as déjà dit, je t’ai obéi et ça n’a rien changé ! Dis-moi plutôt comment retourner dans mon foyer ! Et qu’est-ce que c’est, une coursive d’abord ?
                      Coursive. Nom féminin. Couloir étroit dans le sens de la longueur d’un navire et/ou d’un vaisseau. Pour retourner à votre chambre, prenez à droite au bout de la…
                      Non, écoute… donne-moi juste la carte. Et tais-toi…

                      Se pliant aussitôt à son ordre, une série bien précise de lumières bleues court fluidement sur les perles métalliques de sa Hopewatch et Krrshrgaal soupire d’impuissance en voyant se modéliser sous ses yeux ce plan qu’il ne comprend pas, plein de petits cubes et de lumières clignotantes censées lui dire où aller mais qu’il ne parvient pas à associer à quoi que ce soit qui l’entoure. Ces longs boyaux de métal lisses, phosphorescents par endroits, qui débouchent dans des grottes aux parois rectilignes remplies de voix, d’images flottantes, d’objets, de couleurs, d’odeurs qui lui martèlent le cerveau sans qu’il ne soit capable d’en identifier le quart. Comment le pourrait-il ? Pas de pierres, pas de terres, pas de rivières ou de plantes ni rien qui respire en silence ici. Rien dans cet endroit ne vit, ne lui parle. Il se met en route bon gré mal gré, prudemment, essayant d’identifier les répercussions de sa progression sur le plan qui se modifie au fur et à mesure qu’il avance. L’exercice lui donne bientôt mal à la tête tant il a du mal à se concentrer à la fois sur son chemin et ce que lui montre sa Hopewatch. Et puis tout autour de lui se ressemble, il ne reconnait rien, ni les lieux ni les gens. Grande Mère-de-Tout, les gens… toutes ces créatures démentielles, petites et roses, sans cornes, sans bras, couvertes d’une peau fine et fragile, ou bien d’antennes, de tentacules, d’écorces ou d’écailles, qui font des choses et parlent des dialectes dont il ne perçoit pas la logique. Dès que ceux qu’il croise dans les couloirs ne sont plus à portée du traducteur de sa Hopewatch, il retombe dans un marasme de borborygmes et de sons qui lui nouent l’estomac. Il a l’impression de se sentir agressé en permanence. C’est bien simple : depuis bientôt une semaine qu’il est ici, Krrshrgaal n’a osé parler à personne en dehors des instructeurs qui s’occupent de lui pendant les tests d’aptitudes qu’il passe presque tous les jours. Et ce n’est même pas le pire…

                      Parvenu au bout de la coursive, le Qumhhrani ouvre de grands yeux puis lâche un juron particulièrement grossier en découvrant qu’il est revenu au mess des agents, pour la deuxième fois depuis qu’il a quitté le dôme de combat après ses évaluations journalières. Son poing vient taper contre la paroi, de rage et d’impuissance, et il ferme ses yeux soudain devenus brûlants. Le pire, ce n’est pas ce dépaysement permanent, la sensation d’être perdu depuis le moment où il ouvre les yeux jusqu’à celui où il les referme tant bien que mal. Ce n'est pas d'avoir été avalé par un monstre de métal dont il ne peut ni faire totalement partie, ni distinguer les contours. Le pire, c’est qu’il donnerait tout, absolument tout ce qui peut bien rester à un banni sans âme pour se réveiller parmi les siens après un long rêve et entendre quelqu’un lui parler dans sa langue. Sa gorge se serre et il lutte plus fort encore contre les larmes indignes du guerrier qu’il n’a pourtant jamais été. Il veut regagner son foyer. Sa chambre dans le vaisseau. Plus de mission sacrée, plus de devoir envers son peuple, plus d’exploration par-delà les étoiles. Il veut simplement retrouver cette énième petite boîte de métal aux murs lisses, dépourvus des creux et des saillies familières de la pierre, de l’odeur du feu, de l’encens et du cuir, de peintures et de peaux teintes, de nattes tressées, des mobiles de bois et de plantes séchées que Throrrnj lui a appris à faire pour effrayer les esprits qui nourrissent les cauchemars. Cette petite pièce froide et grise et terne, la seule qu’il peut appeler chez lui à présent. Ce n’est quand même pas trop demandé…

                      vava
                      Dahlia Gardilho
                      groupe

                      Dahlia
                      Gardilho


                      Krrshrgaal

                      「Le ventre infini de la baleine」
                      Les détonations de chacun des tirs de Dahlia résonnait dans la salle de champ de tir. La jeune brune tenait à bout de bras une arme se composant d’une technologie étrangement similaire à la sienne. Cette dernière tirait des filets d’énergie perforant les cibles holographiques avec une précision impressionnante. Bien que destinée à porter l’armure d’Anubis, l’égyptienne avait été formée à l’utilisation de toutes sortes d’armes à distance ou de poing, de la plus classique à la plus sophistiquée de son monde. Elle n’avait jamais cherché à comprendre comment la secte dont fait partit son père avait réussie à mettre la main sur certains modèles, mais elle se doutait que les moyens n’étaient pas très légaux. En bref, on l’avait préparé à toute éventualité y compris celle où son armure serait hors service. Cela l’avait déjà sauvé une fois, où elle avait dû user de ruse, lorsqu’elle était tombée sur un sacrifié nordique ayant complètement gelé son revêtement, rendant son utilisation impossible à près de quatre-vingts pour cent.

                      La Zephyrienne s’en souvenait comme si c’était hier alors que cet événement, était l’un des premiers durant lesquels elle avait littéralement frôlé la mort, durant lequel la maîtrise de son pouvoir était médiocre. Elle pouvait sentir la brûlure du froid sur sa peau rien qu’en y repensant, se rappeler de son cœur qui menaçait de s’arrêter à chacun de ses mouvements, de ses membres tétanisés et engourdis par les souffles glaciales qui lui avait lacéré sa seule protection. Bertha, déesse de la neige et de l’hiver, elle n’oubliera jamais avoir croisé la route de son serviteur. Sentant un sentiment rage l’envahir à la pensée de ces dieux impitoyables, Dahlia appuya sur la détente à plusieurs reprises, jusqu’à ce que l’arme exige un temps de rechargement énergétique.

                      Elle la posa fermement sur la table de tir et repris avec une seconde, plus volumineuse. La combattante pouvait remercier le casque sur ses oreilles qui les prévenaient du bruit assourdissant de la mitraillette revisitée. Ses nerfs enfin calmés, l’italienne afficha l’heure sur sa HopeWatch et se dit que ça suffisait pour aujourd’hui. La soldat était à HOPE depuis uniquement quelques jours et bien qu’elle en profitait pour trouver la tranquillité qu’elle n’avait jamais effleuré du doigt dans sa vie, elle savait que sa pire erreur serait de se reposer sur ses lauriers. De toute manière, trop habituée à l’action, Dahlia avait finit par tourner en rond comme une lionne en cage au bout de deux jours d’inactivité. Elle continuait également à se lever aux aurores artificielles de HOPE alors que cela ne lui était plus nécessaire, il faudrait du temps à son corps pour l’enregistrer.

                      Dahlia retira le casque sur sa tête et replaça de quelques gestes ses cheveux d’ébènes. Elle quitta ensuite les lieux en direction de son appartement à l’ambiance égyptienne totalement reproduite. C’était l’endroit qui lui servait d’ancre. Malgré les mauvais souvenirs de sa condition que pourraient lui rappeler chaque petit objet, la brune y trouvait étrangement une atmosphère sereine. Vêtue d’une brassière laissant la vue libre sur ses abdos tannés, d’un pantalon bleue marine moulant et de ses bottes de cuir, elle revêtit sa veste bleue aux manches retroussées et arpenta les différents couloirs pour rejoindre le secteur H. Quelques minutes lui suffirent avant d’y parvenir, et ce fut à ce moment-là qu’un bruit de choc se répercuta sur chaque paroi du couloir. La jeune femme fronça les sourcils, c’était assez puissant pour parvenir jusqu’à elle.

                      « Le bruit venait du couloir numéro 5, caractérisé par une onde de choc sur l’un des murs du secteur H, à gauche. »

                      « Un coup quoi, fait plus simple quand tu parles... »

                      « Tu m’excuseras de parler une langue soutenue correspondant à mon statut. »

                      « Quel statut, t’es qu’un programme informatisé, Amsêt, que je désactiverais bien par moment. »

                      « Comme si tu en étais capable! »

                      « Je trouverais bien quelqu’un... » Conclu-t-elle d’un sourire narquois.

                      Vexée, l’IA aux traits d’Anubis que Dahlia ne supportait pas retourna bouder dans son bracelet doré. La combattante suivit la direction donnée par Amsêt et tomba sur une masse de muscles gigantesques, dos à elle. Ses quatre bras furent la première chose qui frappèrent la jeune femme, vint ensuite ses cornes sur sa tête, puis sa peau grise. En réalité, son apparence ne l’impressionna pas plus que cela car, elle avait eu l’occasion de croiser le fer avec des sacrifiés indiens, qui pour certains, arboraient des armures aux bras multiples. Sa taille néanmoins, la faisait se sentir toute petite, mais pas moins assurée pour autant. Le poing puissant reposant encore sur le mur lui indiqua directement que l’homme était à l’origine du choc de tout à l’heure. Discrète, elle l’écouta marmonner, sa HopeWatch lui servant de traducteur aux peu de mots qu’elle captait. La soldat crut comprendre qu’il était perdu, mais ne parvint pas à savoir où il voulait tant aller.

                      « Tu m’as l’air bien perdu, toi. Je ferais bien de t’aider à trouver ce que tu cherches, avant que tu ne fasses un trou dans le mur. »

                      Les bras croisés sous sa poitrine et un sourire amusé aux lèvres, Dahlia le dévisageai, la tête levée pour croiser son regard. Son visage faisait plus humain qu’elle ne l’aurait pensé à quelques détails près. Elle ressentit de l’empathie pour ce grand colosse qui avait soudainement tout l’air d’un agneau avec cet air perdu et désespéré.

                      « J’en déduis que la technologie n’est pas dans tes mœurs, j’ai raison ? » Acheva-t-elle en s’appuyant de l’épaule sur le mur grisâtre.



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                      Le ventre infini de la baleine

                      Krrshrgaal & Dahlia

                      Krrshrgaal se retourne d’un bloc en entendant la voix claire s’élever dans son dos, une imperceptible vibration contractant ses muscles en alerte jusqu’à ce que ses yeux se posent sur la petite silhouette derrière lui. Il ne l’a pas entendue arriver. Dans la steppe, ce manque d’attention aurait pu lui coûter la vie. La honte lui couche légèrement les oreilles en arrière, hérisse le duvet sombre sur ses épaules et la longue bande de poils bruns qui court de sa nuque à ses reins, mais il se redresse pour lui faire face de toute sa hauteur, son souffle gonflant son torse. Il a beau ne plus en être un, il est le seul représentant des Qumhhrani dans ce clan immense et disparate. Il ne doit surtout pas apporter le déshonneur sur ceux qui étaient autrefois les siens. Les esprits en prendraient ombrage… Sans un mot tout d’abord, il écoute sa langue maternelle déformée par la traduction de son bracelet, les consonnes avalées ou adoucies et le rythme boiteux des phrases. Il a l'impression qu'il ne pourra jamais s'y faire. Au moins, celle qui lui parle a une jolie voix.

                      C’est une femelle de cette race des étoiles dont est composé en majorité son nouveau clan. Sans cornes, le visage plat et lisse autour du nez minuscule, estropiée des bras inférieurs, petite comme une enfant alors qu’elle a sans doute atteint l’âge adulte, la peau cuivrée et soyeuse, dépourvue de la carrure musculeuse de son peuple et de quasiment tout ce qui pourrait s’apparenter à un talisman ou une marque rituelle. Krrshrgaal se demande encore tous les jours comment des créatures aussi faibles font pour ne pas mourir de peur à chaque instant sans la moindre protection contre les démons invisibles. Celle qui lui fait face arbore juste un petit tatouage sombre sous l’un de ses yeux couleur d'ocre brun. Peut-être l’emblème de son clan mais comme la plupart des symboles qu’il voit depuis son arrivée à bord de la baleine de fer, il est incapable de l’identifier. Il en déduit malgré tout qu’il s’agit d'un totem puissant car, contrairement à de nombreuses créatures qu’il a déjà croisées, elle ne semble ni se méfier ni avoir peur de lui alors qu’il est un sans âme. Ce symbole doit être une rune supérieure, et celle qui le porte une femelle de rang élevée. Krrshrgaal adopte aussitôt une attitude plus humble, pose ses deux poings inférieurs l’un au-dessus de l’autre sur son torse et exécute un geste respectueux de la main droite avant d’incliner la tête.

                      Le souffle de la Mère soit sur toi. Cet homme cherche juste à rejoindre son foyer mais il ne comprend pas la carte de cet endroit. Cet homme est honoré que tu veuilles l’aider.

                      Il s’adresse à elle avec déférence, comme il sied aux jeunes et aux mâles. Oreilles orientées vers elle, le regard baissé sur sa poitrine pour ne pas la regarder dans les yeux, il attend qu’elle parle à nouveau la première pour avoir le droit de lui répondre. Une vague d’excitation fait battre son cœur plus vite, même s’il ne dit rien. C’est la première personne à lui adresser volontairement la parole en dehors des phases de tests et c’est une femelle de haut-rang. Une foule de pensées se pressent dans son esprit. Est-ce qu’elle l’a vu frapper le mur comme un enfant capricieux, alors qu’il était à deux doigts de pleurer ? Ses ancêtres fassent que non, il ne pourrait pas supporter cette honte. Si elle veut lui venir en aide, c’est qu’elle l’en estime digne. Peut-être a-t-elle eu vent de ses premiers résultats aux différents tests qu’on lui a fait passer et trouvé qu’il était un mâle compétent ? Peut-être va-t-elle le choisir pour une expédition de chasse ou pour s’accoupler ? Elle n’est pas bien grosse, comme toutes les femelles de Hope, et il doute qu’elle puisse mettre au monde des petits viables et vigoureux mais ça serait tout de même un grand privilège. Il ne doit surtout pas la décevoir. Ce ne sont pas les mâles ni la concurrence qui manquent ici. C’est pourquoi il tressaille, traversé par un bref éclair de panique lorsqu’elle lui pose une question à laquelle il ne peut répondre sans faire part de sa faiblesse. Néanmoins, puisque mentir est exclu, il finit par s’y résigner, les oreilles basses :

                      Cet homme ne sait pas ce que signifie « technologie ». Il y a… Il y a beaucoup de choses qu’il ne comprend pas dans cet endroit.

                      Il s’efforce de rester digne en espérant ne pas s’être trop déshonoré par son ignorance.
                      vava
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