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                      Sauvetage KATAstrophique

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                      vava
                      Geleerde
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                      SAUVETAGE KATASTROPHIQUE

                      Sauvetage KATAstrophique - Page 2 Gel10

                       

                      À la réponse de Takald, la louve ne s'en s'étonna même pas : les faibles fuyaient toujours le combat d'une manière ou d'une autre. Pour le fier Val'Ka qu'il se prétendait être, Geleerde ne voyait pourtant en lui qu'un homme incapable d'assumer ses actes. Un être méprisable de plus, assoiffé et avide de pouvoirs, mais dont la parole n'était rien d'autre qu'un grain de sable sur le chemin de l'hybride. Le suivant du regard tandis que sa chevelure dansait au rythme du vent, elle se tourna vers ses nouveaux opposants, l'allure fière et le torse bombé. Elle n'avait pas le temps de s'occuper du menu fretin, ni même l'envie.

                      — Le sang a déjà été versé en offrande bien longtemps avant ta naissance, Val'Ka.


                      L'aveuglement de la Sacrifiée d'Anubis à son avantage et sa HOPEWatch lui permettant de la protéger de cette éclaircie soudaine, les quelques ennemis qui avaient pu croiser leur route ne firent qu'une pâle barrière de chaire à canon. Imposante et bestiale, sa gestuelle était maitrisée, puissante, féroce. Dans un dernier claquement des poings contre leur torse, l'indomptable éloigna de l'arène les plus aventureux tandis que la nouvelle amie de la paysanne fit son apparition.

                      Devant le soudain abandon de Katarina face à Mélanie, l'hybride fit claquer sa langue en signe de protestation. Pitoyable. Accepter de mourir après des mois de lutte n'était pas digne de qui que ce soit. Si Mélanie n'était pas intervenue, Geleerde aurait sans doute agit avec beaucoup moins de tact que son homologue pour remettre les idées en place à l'Espagnole. D'une certaine façon, les choses étaient donc bien faites.  

                      Sans attendre, la louve se dirigea vers la nouvelle position de Takald afin de le rejoindre dans les entrailles de la montagne. Parcourant le chemin opposé à celui de Jason, il était fort probable que les deux compères se retrouvent à l'intérieur de la grotte le moment venu. À l'intérieur, la faible lueur des torches entreposées permettait de s'y engouffrer sans trop de difficulté tandis que les sens de Geleerde étaient sur le qui-vive.  

                      — N'as-tu pas honte de fuir un combat, barbare ?


                      De sa voix imposante et qui résonna dans toute l'étendue de la grotte, elle interpella le chef de la tribu. Le visage au préalable fermé, l'hybride s'enticha d'un sourire mesquin lorsque la silhouette de Takald fit son apparition devant elle.

                      — Ta ténacité t'honore, mais tu ne restes qu'une brindille qui ploie sous la tempête.


                      — Pourtant, de nous deux, ce n'est pas moi qui tremble devant la mort.


                      — Tu regretteras d'avoir osé me provoquer.


                      — Tu as une dette envers l'une de tes esclaves ainsi que tous les autres que tu as séquestrés contre leur gré. Ils choisiront ton sort eux-mêmes.


                      S'approchant de Takald d'un pas lent, la louve leva la main en direction du barbare, prête à déployer le coup qui lui fera ployer le genou et de l'emmener à Katarina... Mais la présence de Jason ne changerait-il pas la donne ?

                      Ce n'était maintenant plus qu'une question de temps pour que le chef de la tribu ne rejoigne les défunts.

                      vava
                      Nashar
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                      Sauvetage Katastrophique

                      image nash


                      Enfer et damnation. Nashar avait totalement oublié que son uniforme ample le gênerait au milieu du mini blizzard qu’il venait de créer. À cette altitude, les bourrasques de vent étaient si violentes que la tenue du bleuté virevoltait en continu, dans des sens parfois opposés. Lui qui était si ordonné, il devait supporter les changements de direction soudains du bas de sa veste et de son écharpe. Et rien ne lui était épargné : écharpe sur le visage, bas de veste qui remonte jusqu’à son cuir chevelu, veste qui s’enlève, écharpe qui se défait, bas de vestes sur le visage, tout était réuni pour l’agacer.

                      L’Empereur Nashar 1er détestait l’irrégularité. Le monde était composé de petites cases et lui seul pouvait les briser. Las de tout ce fatras, le bleuté baissa un peu la force du vent, ce qui lui permit d’avoir une meilleure visibilité sur la scène qui se jouait en bas. Il se passait pas mal de chose. Des combats, du multiclonage, des phases d’encouragement et d’espoir, mais surtout des combats. C’était normal, à Val. Cette terre ingrate n’avait rien de mieux à offrir, si ce n’était la mort de ses compatriotes.

                      Hmpf ?


                      Un lourd objet fendit l’air proche de Nashar. Un projectile, lancé avec une force sans pareil. Aucun doute, c’était une attaque ennemie. D’aussi loin et alors qu'il était aussi haut ? L’Agent analysa la trajectoire de l’objet qui avait failli le blesser. Première conclusion : sans les bourrasques légères qui subsistaient après la diminution du blizzard, l’assaillant aurait surement fait mouche. Le patron du Demon’s Empire s’était montré beaucoup trop permissif avec la vermine sous ses pieds. S’il n’y avait pas tant de témoins, il aurait lâché une armée de golem, une pluie de pique de glace et une véritable tempête sur le campement. Mais hélas, il devait faire bonne figure et être du côté “des gentilles”, le temps de conquérir l’univers.

                      L’attention de Nashar se porta alors vers un Val’ka qui semblait regarder dans sa direction. Sa position concordait avec la trajectoire du projectile : il n’était pas farfelu de penser qu’il l’avait lancé. Que faire maintenant ? Descendre lui régler son compte ? Non, d’autres Val’Ka pourraient se mêler à la fête. L’attaquer avec un pique de glace ? Non plus, cela pourrait donner à d’autre demeurer sa position. Le bleuté ne vit qu’une solution : utiliser la ressource qu’il avait déjà au sol pour laver l'affront de cette tentative de meurtre. Après tout, Nashar détestait perdre.


                      ***


                      Baj’Myor le bleu était nouveau dans la tribu. Certes, il n’avait pas forte carrure. Certes, il gagnait toujours ses combats en épuisant l’adversaire ou en l’attaquant à plusieurs. Certes, il préférait sa beuverie et sa femme aux armes et aux affrontements. Mais c’était un fier Val’Ka, cherchant à s’intégrer dans cette similisociété en plein changement. D’abord réfractaire aux changements des traditions qui avaient élevé son père et sa mère, il finit par adhérer aux idéaux de son gardien, comprenant que ses enfants n'avaient à grandir dans un monde rempli de conflit. Hélas, ne sachant pas comment l'aider à son échelle, il conclut qu’il devait posséder sa propre tribu pour cela. Ainsi, il entra dans celle de Takald avec la ferme intention de le confronter un jour.

                      C’était donc en ce jour de combat qu’il se retrouvait dans une situation bien étrange. Alors que ses confrères se défendaient, lui, légèrement en retrait, s’étonnait du soudain changement de météo.

                      De la neige en cette saison ?


                      Évidemment, il n’y prêta pas attention, jusqu’à ce qu’une accalmie dans la tempête se manifesta et que, à cause d’un flash de lumière intense provoqué par l’ennemi, il fut forcé de détourner les yeux au ciel. C’est à ce moment-là qu’il entraperçut une silhouette. Trop immobile pour être un Drasky, son instinct de chasseur aguerri conclut qu’il s’agissait d’un assaillant. Sans perdre une seconde, il se saisit de son arme secondaire, une machette, et l’envoya en direction de l’Empereur dans les cieux. Raté, trop de vent. Qu’à cela ne tienne, il ne le manquerait pas une seconde fois. Il s’empara de son arme principale, une lance qui le dépassait en taille, et mit son adversaire aérien en joue. Mais il ne put tirer : la terre se mit à trembler au rythme d’un pas lourd.


                      ***


                      Baj’Myor essuya le sang qu’il avait au coin des lèvres. L’épaule droite en bouillie, il lui faudrait maintenant se battre de son bras gauche, qu’il réservait habituellement aux caresses nocturnes dont sa femme était sensible. Sa lance en morceau, il ne lui restait qu’un petit manche où trônaient les restes d’une lame. Ses enfants et compagnons allaient bien se moquer de lui, lui qui était si fier de brandir l'arme la plus longue de son clan. Mais il était fier de lui : le golem de glace n’était plus. Il lui avait pulvérisé la tête après un combat qui avait semblé durer une éternité alors que dans les faits, il s’était conclu en quelques minutes.

                      Cette victoire ne signifie rien pour moi. Tu n’étais pas un adversaire digne, car tu n’étais qu’une marionnette. Néanmoins, si tu avais été fait de chair et de sang, j’aurais été honoré d’être à l’origine ton trépas. Repose en paix, quoi que tu-


                      Baj’Moyr ne put jamais finir sa phrase. Sa gorge fut transpercée de part en part, par une minuscule pique de glace venue du ciel. Il mourut, noyé dans son sang qui s'accumulait dans ses poumons, tandis que ses yeux virent le blizzard renaître, tout comme le golem de glace, réassemblé par son créateur, victorieux.

                      vava
                      Dahlia Gardilho
                      groupe

                      Dahlia
                      Gardilho

                      「Sauvetage Katastrophique」
                      Les esclaves étaient libérés de leurs chaînes, mais pas encore de l’arène qui avait tant de fois accueilli leur sang. Restait à débarrasser le Colisée de ses occupants barbares. Si Dahlia aurait certainement pris plaisir à les affronter, elle opta pour une alternative bien plus efficace. Le message fut vite passé, Geleerde ne laissa aucune chance à leurs opposants. A chaque choc contre leur poitrine, leur masse tombait lourdement, soulevant la poussière. La brune esquissa un sourire en voyant le résultat, ça avait été plus facile que prévu. Ils devaient cependant tâcher d’être prudents, rien n’était encore terminé.

                      La combattante se tourna vers la dénommée Katarina. Son apparence ne laissa pas présager qu’une âme guerrière pouvait l’habiter et pourtant. Néanmoins, son discours alors que son amie la rejoignait la fit froncer les sourcils. Après tout ce temps à se battre pour sa survie voilà donc ce qu’elle pensait ? N’avait-elle pas tenue pour vivre ? A présent la liberté l’attendait et voilà qu’elle s’en détournait. La louve semblait désapprouver sa décision à en juger sa réaction.

                      Néanmoins au fond, Dahlia comprenait parfaitement ce sentiment, celui d’avoir fait couler trop de sang pour mériter ne serait-ce qu’une âme charitable. Elle vit comme un parallèle à une version plus jeune d’elle, alors que les morts sur sa conscience s’étaient mis à croître. Le dégoût de soi naissait à ce moment-là, jusqu’à s’évanouir pour ne laisser qu’un regard vide et un corps agissant tel un automate pour rester en vie. La sacrifiée serra les poings à ces souvenirs désagréables qui lui revinrent et les chassa de sa pensée. Cette Mélanie su très bien quoi répondre à Katarina pour la faire réagir.

                      D’autres membres de l’équipe de sauvetage vinrent à leur rencontre. Avant de quitter cette planète hostile, l’Espagnole souhaitait récupérer ses effets, ils avaient intérêt à faire vite ! Avec un peu de chance, les Val’Ka était trop occupés à gérer leur venue plutôt qu’à surveiller leurs habitats, valait mieux ne pas tenter le diable. A peine partis, Dahlia vit une ombre s’engouffrer dans les entrailles de la montagne. Ce n’était autre que l’hybride s’élançant à la poursuite de Talkad. La Zephyrienne se demanda furtivement ce qui la liait à l’esclave nouvellement libérée, ou alors était-ce entièrement personnel. L’antre de la montagne devait encore grouiller de gardes, autant faire d’une pierre deux coups et en annihiler le plus possible ! D’autant plus que si la tête de leur chef tombait, la tribu s’en trouverait inévitablement désorientée ! La sous-fifre d’Anubis pénétra à son tour dans le tunnel creusé sous la montagne, rattrapant sans mal Geleerde.

                      Une joute verbale s’en suivit entre l’indomptable et le chef Barbare, de toute évidence ces deux-là avaient de sérieux compte à régler, ou plutôt, la louve jouait les messagères, un message qui n’annonçait rien d’autre que sa fin. Le seul autre chemin menant à leur rencontre se trouvait sur la droite, Dahlia se contenta de bloquer le passage de sa présence, condamnant une nouvelle tentative de fuite. Elle n’avait pour l’heure, aucune intention d’intervenir, ce combat ne la concernait pas et Geleerde n’avait certainement pas besoin de son aide. L’arrivée de renfort n’était cependant pas à négliger. Talkad allait-il courber l’échine sous l’assaut de la louve ? Ou celui d’un corbeau déjà bien agacé d’avoir dû quitter son perchoir ?



                      ***



                      Du côté d’un certain mage, les choses ne s’arrangeaient pas. Son pique de glace meurtrier avait révélé sa position et plusieurs paires d’yeux lorgnaient à présent dans sa direction. Dont l’une, plus haineuse que les autres. Des dizaines de lances gigantesques entourées de cette magie qu’ils appelaient bénédictions, filèrent vers Nashar. Electricité, feu, lames de vents, l’empereur était assaillit de toute part, l’obligeant à agir s’il ne voulait pas finir embroché à la gloire de leur camarade mort au combat.

                      « Lâche... Tuer avec ce pouvoir réservé à la vermine ! Tu vas payer ! »

                      Tzar’Kan avait pris Baj’Myor sous son aile à son arrivée dans la tribu. Il le savait plus enclin à passer du bon temps plus qu’à affirmer sa puissance, ce qui lui avait valut nombres de remarques méprisantes avant que l’on ne reconnaisse sa valeur au vu de ses combats victorieux. Lui, ne lui avait jamais tenu rigueur, savait que la force d’un Val’Ka aussi dissimulée soit-elle, se réveillait toujours lorsque l’honneur était en jeu. Cette fin, cette mort de plus déplorables, salissant le nom de son frère d’arme, Tzar’Kan ne le supportait pas !

                      Le barbare agrippa les manches des deux épées à la taille non négligeable accrochées dans son dos. Il était placé sur le flanc de la montagne donnant la meilleure vue sur l’arène, dans le but d’avoir une meilleure vision de la situation. Tzar’Kan sortit ses armes et n’eut qu’à les croiser pour qu’une puissante tornade d’eau sous pression ne se forme autour de lui, le propulsant dans les airs à une vitesse impressionnante. A peine arrivé à la hauteur de Nashar, le guerrier attendit de croiser le regard de cet être perfide avant de déclencher une nouvelle attaque aqueuse, semblable à un geyser. Tzar’Kan s’y fondit également, décidé à découper le mage en deux, avec une régularité qui lui siéra certainement. Il fallut d’un pique de glace pour que la colère de toute une tribu s’abatte sur le conquérant des champs de thé.



                      Dernière édition par Dahlia Gardilho le Dim 26 Jan 2020 - 16:35, édité 1 fois
                      vava
                      Katarina sin miedo
                      groupe


                      Rancoeur  
                      un produit de douche, un pervers, une victime et... Dahlia Sauvetage KATAstrophique - Page 2 421235027



                      Le voyage te semble long. Mélanie et ton autre ami te soutiennent avec beaucoup d'ardeur, et petit à petit, tu sens tes membres inférieur reprendre un peu de leur vigueur, mais tu ne peux toujours pas tenir en équilibre seule. Alors tes deux compères ont ton poids quasiment entier sur leurs frêles épaules, ce qui ralentit encore plus la troupe. Tu es grandement frustrée d'ainsi être le poids de l'équipe, mais tu te forces à ne penser qu'à l'épée et tes affaires que tu vas récupérer, signe d'une liberté tout proche, quasiment palpable. Ainsi tu ne sombres pas une nouvelle fois dans la honte affaiblissante et vicieuse qui désirait t'emporter il y a encore quelque temps. Non, il est temps de conjurer cette saloperie de destin qui qui s'acharne à faire de toi son jouet.

                      Vos deux gardes du corps sont aux aguets et repoussent les quelques guerriers lambda qui se présentent à vous. Il faut dire que la grande majorité est à l'arène, car ils avaient pour mission de vous surveiller et d'organiser les tournois. À présent, ils doivent repousser les assauts de Geleerde et de son équipe. Une diversion bienfaitrice qui vous permet d'arriver, très lentement mais sûrement à destination. Votre trio ne peut s'empêcher de marquer un arrêt devant la maison du responsable de tout ce massacre. Des tas de souvenirs vous submergent et vous ferait presque vaciller. Mais à ces songes, c'est un regard noir qui se dépose sur tes yeux.

                      Une colère et une rancœur prenne place... c'est à cause de lui que tu as été aussi humiliée, que tu as cédée... en présence de Geleerde en plus ! Tu ne lui pardonneras jamais... les officiers vous indiquent de faire vite à l'intérieur pendant qu'ils vous couvrent à l'extérieur. Mélanie répond alors que tu restes muettes. Ce noeud dans la gorge est dure à supporter. Mais tu entres tout de même avec les deux autres, et là, ils te posent pour aller chercher leurs affaires. Pendant ce temps tu observes autour de toi pour repérer ton sabre et ta sacoche. Tu te traîne un peu à l'intérieur pour examiner les coins les plus cachés, et tu finis par trouver ton bonheur dans une armoire remplie de matériel, probablement voler à d'autres esclaves.

                      Tu reprends péniblement ce qui t'appartient, et Mélanie commence déjà à te resoulever pour te tirer hors de la maison, mais pendant la manipulation, elle fait tomber de son sac une petite boîte en carton qui s'entrouvrent et laisse apparaître de petits brindilles de bois munis d'un petit bout rouge.

                      Alors qu'elle se penche pour les ramasser, tu lui demandes.

                      Mélanie, c'est quoi ça ?

                      Hein ? Ah c'est des allumettes pour le feu, t'inquiète, allez grouille !

                      Pour... pour le feu ?

                      Volontairement tu te laisse aller et Mélanie, surprise de ton geste, te lâche.

                      Qu'est-ce que tu fous ?

                      Comment ça marche ?

                      Je t'expliquerai dehors allez viens faut qu'on se barre !

                      Tu chopes le bras qu'elle tend pour te relever, et tu le bloques.

                      Nan, maintenant, explique-moi maintenant !

                      Elle te regarde perdue un instant, en silence. L'autre esclave vous lâche.

                      Bon vous venez ? On a pas cinquante ans !

                      Sans chercher à libérer son bras, ton amie te demande.

                      Katarina, qu'est-ce que tu comptes faire ?

                      On s'en fous, explique-moi c'est tout, et tout de suite !

                      Tu utilises un ton volontairement plus brutale pour la faire réagir. Encore une hésitation, puis elle amène le paquet devant tes yeux en y prenant une allumette. Elle fait semblant de la craquer et ajoute.

                      Il faut que tu frottes très fort le bout rouge sur cette partie du carton. Le feu apparaît. Attention à tes doigts.

                      Sérieux ? C'est aussi simple ?

                      Ouais, c'est pour ça qu'on a galérer quand t'es arrivée, on savait plus faire de feu sans...

                      Ouais... je comprends mieux... donne...

                      Sans lui demander son avis, tu lui chipe son paquet, et tu te traîne vers une paroi. Tu repères une gerbe de paille qui pendouille du toit, et tu t'appuie sur tout ce que tu trouves pour l'atteindre, profitant du petit regain d'énergie de tes jambes tremblotante pour t'y dresser. Tu sens que tu ne peux pas faire long dans cette position, alors tu te dépêche de craquer l'allumette. Il te faut plusieurs essais pour faire apparaître la flamme. Quand celle-ci naît, tu as un sursaut, mais tu te reprends, et approche l'allumette de la paille. Celle-ci commence à brûler, et tu te retournes vers Mélanie, un sourire faible mais fier aux lèvres.

                      Maintenant on peut y aller.

                      Mélanie te regarde bouche-bée

                      Oh bordel... t'es vraiment trop con !lâche-t-elle spontanément, ce qui te fait rire.

                      Elle s'empresse de venir te rechercher, et vous sortez enfin de la maison.

                      Ah ben c'est pas trop tôt, qu'est-ce que vous...

                      Il remarque les flammes qui prennent de plus en plus d'ampleur.

                      ...faisiez....

                      Faut pas qu'on reste ici


                      Toute la troupe s'éloigne un peu, mais toi, tu connais un soulagement immense... vengeance est faite...
                      vava
                      Geleerde
                      groupe



                      SAUVETAGE KATASTROPHIQUE
                      Sauvetage KATAstrophique - Page 2 Gel10



                      Le combat qui opposait la louve à Takald était d'un ennui mortel...

                      Un seul coup avait suffi pour que le barbare se retrouve à terre. Un simple coup, dévastateur et inévitable. Bien qu'étant une combattante dans l'âme, l'hybride n'avait aucune envie de faire prolonger ce duel. Elle n'était là que pour une seule raison : emmener Takald à Katarina afin qu'elle décide de son sort. Le faire souffrir dans un premier temps aurait pu être une option, mais Geleerde n'avait pas la patience pour cela.   

                      — Tu ne mérites pas ta place de chef.


                      Elle n'avait rien à lui prouver, rien à lui devoir. Il n'était qu'un homme parmi tant d'autres.

                      * * *



                      La main contre son cœur, Geleerde suffoquait comme jamais. Tentant de reprendre vainement son souffle, elle cracha soudainement de la bile sans pouvoir contrôler quoi que ce soit. Que venait-il de passer au juste ? Elle qui avait pourtant l'avantage au combat, se retrouvait maintenant dans une position alarmante et délicate. Un mal inconnu s'était emparé d'elle. Une sensation semblable à de la paralysie, jusqu'à ressentir une nausée des plus intenses. Ses sens, quant à eux, semblaient être également perturbés : la vision désormais trouble et un acouphène des plus insupportables qu'elle ne pouvait stopper. Face à cela, Takald riait à gorge déployé, présentant une fierté démesurée.      

                      — Lamentable. Dire que je pensais que tu serais plus intelligente que les autres pour ne pas tomber dans un piège aussi grossier.


                      Avançant d'un pas vers sa direction, le chef de la tribu fixait la louve de toute sa hauteur avant de frapper son estomac à l'aide de son poing de colosse. En réaction, un mince filet de sang s'échappa de la bouche de l'indomptable qui éprouva des difficultés à rester debout. La force de Takald n'était certes plus à prouver, mais comment la louve pouvait-elle ressentir une douleur aussi lancinante à l'aide d'un simple coup ?

                      Un pied en arrière, le Val'Ka admira son œuvre, un fin sourire carnassier sur le visage. Aussitôt, il projeta sa jambe contre les côtes de la trompeuse de mort pour l'envoyer tout droit vers l'un des murs de la grotte. La facilité avec laquelle il arrivait à mettre en déroute Geleerde était incompréhensible, même pour elle.

                      — Sais-tu pourquoi on me surnomme Takald le Dévoreur ?


                      Sûr de lui, le barbare ne craignait pas les éventuelles ripostes de Geleerde. Il ne le savait que trop bien : sa bénédiction lui procurait un avantage indéniable. En un instant, le chef de la tribu déversa toute sa force démente contre la louve. Muscles tendus. Mâchoires serrées. Bras déployés vers elle. Chacun de ses pas souleva la poussière de la grotte pendant que le temps semblait s'être stoppé pendant une seconde. Son cœur battait d'un rythme calme et apaisant, malgré la situation. Les sons disparurent ainsi que le reste des êtres vivants de la place où seul Geleerde était dans le champ de vision de Takald. Une étrange aura se dégageant du corps du barbare et enveloppant peu à peu celui de l'indomptable, il lui attrapa violemment la mâchoire, serrant son emprise un peu plus à chaque seconde.

                      — Les Anciens ont offert une bénédiction unique à ma lame : absorber la puissance de mon adversaire dès qu'il entre dans mon champ de vision...


                      De nouveaux coups de Takald fusèrent contre l'hybride. À chaque seconde, elle pouvait sentir sa force disparaître lentement. Cet enfoiré avait reçu un don mortel, justifiant ainsi pourquoi il était le digne chef de sa tribu. Aucun adversaire ne pouvait l'atteindre avec une capacité pareille. Geleerde avait commis une erreur des plus fatales. Une erreur qu'elle répugnait à l'idée d'avoir commise. Celle de ne pas avoir pris le temps d'analyser son adversaire et de foncer tête baissée vers le danger.   

                      — Fuir un combat serait indigne de toi. Toi, qui te prétend être une combattante. Tu vas mourir sans que personne ne le sache, dans cette grotte puante. Tu crèveras comme une chienne.


                      La colère prit soudainement forme dans l'esprit de l'hybride face à ces mots. Lui qui ne connaissait rien de la louve, n'avait aucun droit de porter un tel jugement sur sa personne. Il ne savait rien. Absolument rien de son passé. De ses sacrifices. De ce qu'elle était. Repoussant son adversaire, elle le frappa à son tour férocement, mais aucun coup ne semblait avoir raison de son ennemi.

                      — Me frapper ne te servira à rien, tu ne fais que me rendre plus puissant.


                      Takald avait raison : pour la louve, l'idée même de fuir était proscrite. Mais maintenant qu'elle ne pouvait plus porter le moindre assaut contre lui, que devait-elle faire ? Un pas en arrière, Geleerde tenta à nouveau de reprendre son souffle, vainement. Plus elle restait avec lui et plus elle perdait en force. Son propre sang avait à présent recouvert ses bras dénudés et les entailles provoquées par les coups de Takald devenaient de plus en plus douloureuses. Comment allait-elle pouvoir s'en sortir ?

                      Les minutes s'écoulèrent lentement au fur et à mesure que la puissance de l'indomptable continuait de diminuer. Parcourant le long de son corps, des tremblements incontrôlés l'empêchaient de bouger avec aisance tandis que le barbare s'évertuait toujours à la frapper férocement. Depuis qu'elle avait pu faire le triste constat que sa force l'avait quittée, elle ne ripostait plus, laissant à Takald un plaisir démesuré à la torturer.

                      — À défaut d'être puissante, tu as su au moins me divertir.


                      Il n'avait désormais plus besoin d'elle. Le désir de la mettre à terre avait laissé la place à de la lassitude. Son coup serait le dernier. Le plus mortel qu'il n'aurait jamais donné...


                      — Dévorer l'énergie vitale d'un être dont tu ne connais rien. Quelle lamentable erreur.


                      Genoux à terre, Takald se tenait la gorge à l'aide de ses deux mains, perdant subitement la capacité de respirer. Quelque chose n'allait pas. Son instinct lui hurlait en plein visage. Il n'était plus avantagé. Pourquoi ?

                      — Dans mon monde, il existe nombreuses rumeurs concernant ma meute. Lesquelles sont vraies ou non, seul les anciens connaissent réellement la vérité.


                      Se relevant lentement et d'un geste nonchalant, Geleerde extirpa de la poche de son veston une cigarette tâchée de son propre sang. Malgré la fatigue, elle semblait reprendre peu à peu sa force à mesure qu'elle réduisait la distance entre elle et le barbare. Avait-elle volontairement joué la comédie depuis le début ?  

                      — C'est douloureux, n'est-ce-pas ? Laisse moi te décrire ce qui t'attends.


                      Désormais accroupie pour croiser le regard de Takald, la fumée de sa cigarette virvoltait autour de son faciès pendant qu'elle ne laissait aucune émotion transparaître.

                      — D'abord, ta température corporelle va grimper à quarante-huit degrés. En réaction, tes muscles se contracteront involontairement, provoquant une douleur lancinante dans tout ton corps. Ta peau va se transformer lentement en cire et tes globes oculaires éclateront suite à la pression constante que tu subis. Tu vas hurler instinctivement à l’aide, t'époumoner comme jamais tu ne l'avais fait, pas même lors de naissance et de ta première inspiration. Tes poumons vont se déchirer, tu tenteras vainement de respirer à l'aide d'une bouche devenue maintenant inexistante. Suffoquer, sans pouvoir mourir. Rester indéfiniment ainsi. Prisonnier de ton propre corps, sans pouvoir mourir...


                      Inspirant une longue bouffée de son bâton de mort, la louve poussa pas la suite un bref soupir.

                      — Ce que tu vis actuellement, n'est qu'un simple aperçu de la naissance d'un Chasseur de Mort...


                      Silence.

                      — ... Mais tu as de la chance, Takald : Elle ne s'intéresse pas à toi.


                      * * *

                      Traînant le corps meurtri du Val'Ka derrière elle, Geleerde traversa le village de fortune des barbares. Il ne restait maintenant plus grand chose de ce qui avait pu faire leur fierté d'autrefois. Les rares combattants encore sur place, observèrent sans un mot la triste déchéance de leur chef, tandis que la louve se dirigea d'un pas certain vers Katarina.

                      — Il est à toi.


                      Amenant le barbare à poser un genou à terre devant elle, la louve lui attrapa le cuir chevelu situé à l'arrière de son crâne pour qu'il releve la tête vers Katarina pendant qu'elle terminait sereinement sa cigarette.  

                      — Décideras-tu d'abréger sa vie ou le laisseras-tu survivre ?





                      Note :
                      vava
                      Nashar
                      groupe

                      Sauvetage Katastrophique

                      image nash


                      L’Empereur, mauvais perdant ? Il fut un temps, à Valice, où le simple fait d’émettre cette hypothèse équivalait à sauter sous une voiture tractée par quatre puissants étalons. On n’en mourrait pas forcément, mais il était impossible de s’en sortir sain et sauf. La Police de l’Empire ne rigolait pas avec les crimes envers Sa Majesté. Si l’infraction était très courante au début de son règne, elle l’était beaucoup moins sur la fin, tant les générations sous l’égide de Nashar s’étaient enchainées. Sa politique de répression aidait aussi.

                      Toujours perché dans son ciel, Nashar rechignait à admettre la défaite de son colosse de glace. C’était le premier à se faire détruire aussi rapidement par un non-immortel ; même les plus puissants mages de Valice - bien qu’infiniment plus faible qu’un Val’Ka - mettaient plusieurs dizaines de minutes pour y arriver. Peut-être était-ce dû à l’adhérence au sol ? Ou ce Val’Ka était-il sans doute un génie de la tactique, avec un QI très supérieur à la basse moyenne de la planète ?

                      Alors que Nashar était occupé à excuser son colosse, un autre objet fendit l’air non loin de lui, suivi par un autre qui le manqua de peu. Les yeux méprisants de Nashar se baissèrent vers un troupeau de boeufs lui lançant leurs jouets. Ces imbéciles pensaient réellement qu’il allait perdre son temps avec eux ? Non, il avait mieux à faire. Ils n’auraient qu’à faire face à son colosse… Qui se faisait en ce moment même démolir une seconde fois. C’en était trop : Meteor Time. Nashar concentra une immense quantité de glace au-dessus de lui qu’il allait jeter à une vitesse prodigieuse sur ses adversaires, quitte à blesser ses alliés. Fort heureusement pour eux, il ne put mettre son plan à exécution : un nouvel adversaire voulait le trancher en deux.

                      Ayant à peine le temps de se cacher derrière le météore de glace qu’il avait voulu envoyer au sol, Nashar put très rapidement s’apercevoir qu’il était passé à deux doigts de la division. Littéralement, cette fois. Ce Val’Ka n’était pas là pour plaisanter - comme le reste de sa race -, il fallait s’en débarrasser le plus rapidement possible. L’Empereur profita d’être caché par le bloc de glace encore en train de se faire découper pour en faire le tour et pour l’attaquer par le flanc. En effet, il avait un avantage que l’autre ne semblait pas avoir : il pouvait virevolter librement dans l’air. Il en profita donc pour courber immédiatement vers ses côtes où il y enfonça une pique de glace avant de s’éloigner plus haut dans le ciel.

                      Espèce de… Ne crois pas en avoir fini avec moi !


                      Le Val’Ka retira l’arme gelée de son corps et, faisant fi de la rivière de sang sortant de sa plaie, il croisa de nouveau ses lames pour créer une multitude goutte d’eau autour de lui. Aucune d’elle n’était affectée par le blizzard encore maintenu par Nashar. Plus étrangement encore, aucune d’elle ne gelait, malgré la température.

                      Sois vengé ! Baj’Myor !


                      À peine les gouttes s’étaient mises à se mouvoir vers lui à haute vitesse que l’Empereur compris l’attaque. Et pour cause, il usait du même stratagème avec ses piques de glace : envoyer le maximum de munition à très haute vitesse. Il estima d’ailleurs que les projectiles adverses pourraient lui traverser le corps de part en part à leur vélocité actuelle. N’étant pas spécialement fan des passoires, le bleuté piqua rapidement vers le bas, évitant par la même d’autres lances des Val’Ka cloué au sol. Ces barbares allaient poser problème.

                      Profitant du fait que les morceaux du météore de glace découpé pour son nouvel adversaire touchent le sol, Nashar créa deux colosses de glace à partir des débris, qui avait pour mission de distraire les forces terriennes. Il reporta alors son attention sur le challenger contrôlant l’eau. Il semblait d’ailleurs la manipuler pour rester dans les airs : en se créant des flaques d’eau qu’il faisait flotter sous les pieds, il pouvait s’y tenir sans tomber.

                      Crève !


                      Lança le Val’Ka en croisant ses lames. Cette fois, ce fut un gigantesque torrent d’eau qui en sortit pour se précipiter droit vers le bleuté. Ce dernier, ayant déjà observé que cette eau ne semblait pas pouvoir se congeler, voulut esquiver en s’élevant, mais fut surpris quand le flux de l’eau le suivit et l’attrapa. Très vite, il fut piégé au centre dans une bulle d’eau. Plusieurs courants vigoureux l’empêchaient de s’en échapper. En vérité, ils menaçaient même de lui briser les membres, tant ils étaient intenses.

                      Un lâche comme toi ne mérite pas une mort honorable. Je n’offense que les brindilles en te tuant de la sorte.


                      Encore les brindilles ? Il était évident que Nashar devait sortir de là, mais comment pouvait-il s’y prendre ? Il obtint la solution grâce à une observation : Le Val’Ka gardait son arme croisée, comme s’il maintenait le cocon d’eau autour de Nashar de la sorte. Y voyant là une échappatoire, le bleuté profita de toujours contrôler la météo pour maximiser les bourrasques et pour les rediriger au possible vers son adversaire. Le but était de lui faire décoller ses lames, ce qu’il parvint à faire au bout d’une dizaine de secondes. L’Empereur vit alors une nette diminution de la force de l’eau et en profita pour se lancer hors de la prison aqueuse. Hélas, ce répit ne dura qu’un certain temps : Tzar’Kan remit ses armes l’une contre l’autre, ce qui réactiva les torrents d’eau. Tout se joua en une fraction de seconde : se faisant rattraper par les courants, Nashar put sortir, au prix de sa jambe.

                      Elle ne fut pas arrachée, mais apparemment, les courants les plus extérieurs étaient les plus puissants, assez pour lui briser les os de la jambe gauche, du genou jusqu’aux orteils. Le bleuté ne cria pas. Ce n’était pas le moment. Il mit le plus de distance possible entre son adversaire, la prison aqueuse et lui. Comment avait-il pu se faire avoir par une attaque aussi basique ? Calme extérieurement même s’il bouillonnait de l’intérieur, Nashar proposa alors, en terme qu’il pensait - sincèrement - compréhensible par le Val’Ka.

                      Écoute, moi défendre les miens. Si toi pas content, moi peut proposer viande ou tissu.


                      Chien !


                      La réaction adverse fut sans appel. Le Val’Ka colla les gardes de ses armes pour former une lance à deux lames. Totalement vissé l’une à l’autre, ce simple placement lui conférait maintenant le contrôle total sur l’élément aqueux. Contrôle qu’il mit à exécution en faisant tournoyer sa nouvelle arme, d’où naquirent quatre torrents bien plus gros que le premier. Mais Nashar, bien qu’un peu inquiet, n’était pas resté sans rien faire. S’il avait adressé la parole à cet adversaire décérébré, c’était pour détourner son attention des petits flocons de neige émanant de sa personne depuis qu'il s'était éloigné et qui se mêlait à ceux du blizzard. Mais ils ne suivaient pas la trajectoire du vent, loin de là. Ils avançaient, doucement, mais surement vers Tzar’Kan qui finit par en respirer.

                      À partir de là, Nashar fut certain d’avoir triomphé. Son corps se détendit et un sourire narquois se dessina sur son visage. Sourire immédiatement perçu pour une autre provocation par le Val’Ka qui s’essaya à l’attaquer. C’est alors qu’il le sentit : la paralysie naissante dans son corps, le froid au plus profond de son corps qui se répandait, l’interruption de ses torrents d’eau. La douce mort, comme l’appelaient les lèches culs de l’Empereur.

                      Des lâches, tu es le roi…


                      Je suis un Empereur, celui de toute chose. Si tu traites mes sujets de lâche, tu t’insultes toi-même.


                      … !


                      Face à cette énième provocation, le sang de Tzar’Kan ne fit qu’un tour. Usant de toutes ses forces pour bouger malgré la congélation de son corps, il parvint à lancer sa lance, d’une manière bien singulière. Au lieu de l’éjecter tête la première, il la fit tournoyer, à la manière d’un couteau de lancer ou d’un shuriken. Plus risible encore, il manqua totalement sa cible : l’arme passa la droite de Nashar de cinq bons mètres.

                      J’espère que tu ne pisses pas avec la même adres-


                      Une vive douleur s’empara alors du bras gauche de Nashar… Au plutôt de l’endroit où se trouvait son bras avant. L’arme, guidée par Tzar’Kan, avait effectué un demi-tour en chemin et le lui avait tranché net. Fier, le guerrier laissa son corps se faire happer par la glace, gravant alors un sourire à la fois moqueur et satisfait sur son cadavre gelé qui commençait à chuter.

                      Inutile de dire que Nashar fut particulièrement…

                      Sauvetage KATAstrophique - Page 2 G5dcSiaG

                      Agacé.

                      Pour la première fois depuis le début de la mission, il revint au sol, au milieu des alliés de Tzar’Kan qui venaient d’en finir avec ses colosses...

                      vava
                      Dahlia Gardilho
                      groupe

                      Dahlia
                      Gardilho

                      「Sauvetage Katastrophique」
                      Difficile de cacher sa surprise. Un coup avait suffit à ce que Takald, chef Val’Ka, mette un genou à terre. Décevant, Dahlia s’était attendu à un combat titanesque, frappée d’une rare curiosité. M’enfin plus vite le barbare serait maîtrisé, plus vite ils pourraient retourner sur Akerys. Cette planète n’inspirait rien de bon à la Zephyrienne. Mais la louve se mit subitement à suffoquer, puis à vomir. Dahlia jeta un regard noir au chef, qui riait à s’en déboîter la mâchoire. Ce rire avait été comme un signal d’alerte, tout bascula à ce moment. Le barbare prit le temps d’expliquer sa bénédiction, fier d’avoir hérité d’un pouvoir si dévastateur. L’avantage perdu, la combattante comptait bien entrer dans la partie, mais Takald le Dévoreur pouvait compter sur ses hommes pour leur loyauté.






                      La paroi rocheuse sur la droite de Dahlia craquela, cette dernière s’en éloigna immédiatement par réflexe. Une gigantesque lance tournoyait sur elle-même, la pointe détruisant tout sur son passage, et fondant sur la soldat. La foreuse était fixée au bras d’un Val’Ka, sourire aux lèvres, fier de l’avoir trouvé.

                      « Tu vas grandement apprécier ce que je te réserve, n’espère pas sortir vivante d’ici ! »

                      Dahlia ne put qu’accuser le coup, bras croisés contre son torse, l’arme tournoyait à toute vitesse, c’était un parfait contre de ses capacités. Bloquée contre le mur, la brune était littéralement compressée par la foreuse. L’armure recouvrant son bras gauche ne tarda pas à atteindre sa limite de résistance, son bras fut touché, un léger craquement lui arracha un geignement. La Zephyrienne parvint de justesse à dévier la lance, qui se planta dans la roche juste au-dessus de son épaule.

                      La seconde d’après, le barbare vola jusqu’à s’écraser contre le mur d’en face. La montagne de muscles se releva, à peine étourdie par la contre-attaque. Mais plutôt que réitérer son approche frontale, le Val’ka détruisit le sol sous ses pieds, se déplaçant sous terre à l’aide de sa foreuse, Dahlia ne put que se mettre à courir le plus vite possible alors que derrière elle, le sol cédait au fil de ses pas. Le guerrier surgit brusquement dans son dos, prêt à attaquer, visant la nuque.

                      « Meurs de la main de Skarvar le Pourfendeur, lâche ! »

                      Les alarmes incessantes de son casque avertit la jeune femme de l’attaque la visant. Dahlia s’accroupit et fit volte-face, un rayon s’échappa de ses doigts, transperçant l’épaule de Skarvar, elle n’avait pas pu viser mieux et savait que ça ne suffirait pas à stopper le mastodonte. Et pour cause, le guerrier s’écria, enragé, comme pour annihiler la douleur, continuant sa percée. Epaule pour épaule, c’était à sa clavicule de céder face à la puissance du pourfendeur. Il n’avait pas volé son nom. Du sang s’échappait de l’armure d’ébène, elle avait tout intérêt à en finir vite avec lui avant de finir comme du gruyère. De son bras valide, la sacrifiée mitrailla son ennemi de sphères lumineuses, éclairant toute la galerie, tout en activant ses réacteurs et s’éloignant à reculons. Skarvar était particulièrement habile, esquivant les salves mortelles, se fichant d’être touché aux membres, l’avoir à l’usure serait compliqué.

                      Puis cette fois, le valeureux disparu dans l’une des parois, pour réapparaître sur sa gauche, Dahlia l’évita de justesse, il se fondit dans le mur d’en face, recommença. En sommes, sa vitesse était impressionnante, elle était littéralement piégée par ses assauts imprévisibles. Et s’il continuait ainsi, les roches finiraient par céder et la recouvrir, c’était bien là son objectif. Déjà, elles tremblaient au-dessus de sa tête. Elle ne pouvait continuer ainsi et rester sur la défensive. Skarvar pour la énième fois, fondait sur elle, déterminé à en finir.

                      Cette fois, le poing de Dahlia, chauffé à blanc, s’entrechoqua contre la foreuse. Un grognement lui échappa tant la pression dans ses muscles était importante. Le métal de la lance se mit à fondre lentement, les roches au-dessus d’eux commençaient à se détacher, n’étant plus portées par les parois trouées. Vite. La combattante redoubla d’effort, des filaments blanchâtres s’échappaient de son bras, et la foreuse se désagrégea, le laissant plus que le bras du guerrier. Dahlia continua sur sa lancée et transperça le torse du géant, qui s’étouffait dans son propre sang.


                      « T’as creusé ta propre tombe, et avec soin... T’es au moins dans ton élément. »

                      Pas le temps d’en dire plus, des pierres menaçaient de les recouvrir. Skarvar finirait sous les décombres qu’il adorait tant. Dahlia fuyait la zone aussi vite que ses blessures lui permettaient. Le moindre faux pas la condamnerait. Du coin de l’oeil elle vit une étrange scène à l’embranchement d’un tunnel. Une tignasse corbeau qui lui disait quelque chose, emmené par de parfaits inconnus, et sans son arme. Elle n’en vit pas plus, le passage fut bloqué mais elle aurait juré qu’ils n’avaient pas d’armure. Une fois l’éboulement arrêté par une nouvelle structure plus solide, la Zephyrienne s’appuya contre un des murs et se laissa glissa au sol. Son bras gauche n’était pas cassé mais sérieusement touché, le bouger était douloureux. Sa clavicule l’était en revanche. Sans compter les quelques endroits où la foreuse avait bien amochée sa chair. Elle avait vu pire, il lui fallait juste reprendre son souffle.

                      Dahlia ne put effacer la silhouette aperçue au détour du couloir, plus elle y pensait, plus le doute se dissipait. Qu’est-ce que Jason faisait ici ? Et surtout, avec qui était-il partit et pourquoi ? C’était louche, elle avait du mal à imaginer le corbeau suivre n’importe qui en territoire inconnu.

                      « Geleerde, ça va de ton côté ? »

                      La soldat avait laissé l’hybride en difficulté et n’avait donc aucun moyen de savoir si elle était venue à bout de Takald. D’autant plus qu’elle était perdue dans ces dédales. Elle attendit la réponse de l’indomptable avant de reprendre la parole à travers sa HOPEWatch. L’affaire était réglée, c’était une chose de faite.

                      « Ok... J’ai vu Jason dans le coin, avec des types bizarres, je vais voir dans quel coup fourré il s’est encore mit... »

                      Dahlia se releva et entreprit de briser les roches bloquant le chemin emprunté par le groupe. Elle finit par y parvenir et se faufila dans un espace jugé assez pour elle et son armure. Discrètement, la brune tacha de retrouver leur trace, espérant ne pas se tromper.

                      vava
                      Jason
                      groupe

                      SAUVETAGE KATASTROPHIQUE

                      feat.Katarina, Dahlia, Gel', Nash' & Jason



                      Le second Val'Ka s'effondra au sol peu après le premier après que sa tête ait été arrachée par un puissant coup à pleine puissance de Dominator. Une fois encore, Rock ne voulait pas perdre de temps. Il n'avait pas l'intention de voir sa cible lui échapper à cause de ces autochtones récalcitrants...
                      Il se mit aussitôt à courir en direction de la sortie, mais soudain, une sorte de bulle électromagnétique le piégea, comme une grenade IEM, et il s'effondra au sol, pris de douleurs et de tremblements, et incapable de contrôler son corps.

                      Il entendit alors tout autour de lui plusieurs voix:
                      - C'est bon, on l'a eu...
                      - Bon, relevez le et désarmez le ! Mieux vaut ne pas rester dans le coin. Je veux qu'on soit repartis quand ils auront fini de se foutre sur la gueule, dehors...

                      Aussitôt, deux hommes se saisirent de Jason et le retournèrent, et il put les voir: quatre hommes. Mais... Ce n'étaient pas des Val'Ka ! Ils étaient beaucoup trop petits pour ça, et ils vêtus comme des... Comme des anciens de HOPE, un peu ? De plus, jamais un Val'Ka n'utiliserait de grenades pour le neutraliser... Mais alors, qui étaient ils ? Les Jewelers avaient ils envoyés d'autres assassins en secret ?
                      - Allez, Ashfield ! On bouge ! Annonça un troisième homme avec un sourire narquois. Et pas de conneries, ou j'te descends avec ton propre joujou ! Ajouta t'il en le pointant sur lui.
                      - Non ! Intervint aussitôt leur chef. Le boss a dit qu'il y avait une sécurité ! Si tu essaies, tu sauteras avec, alors évites...

                      Le Corbeau fut alors ébahi, même s'il n'en montra rien: comment ces types en savaient ils autant sur lui ?! Qui étaient ils ?! Comment pouvaient il savoir qu'il serait ici alors qu'il n'était présent que de manière officieuse ?!!
                      Lentement, il sentit sa capacité à marcher lui revenir, et solidement escorté, deux hommes devant, deux hommes derrière, Jason avança au pas militaire avec en bruit de fond la bataille qui faisait rage dehors et dans les galeries. Avec son ouïe entraînée, le brun put déterminer que des combats avaient lieu non loin.

                      C'est alors qu'une série d'éboulements fit se retourner l'assassin tandis que le groupe progressait. Il était loin, mais ses yeux ne le trompaient pas: son regard croisa celui de Dahlia pendant un bref instant. Il la fixa et fit un très léger "non" de la tête, avant que l'un des hommes le force à accélérer le pas, et que le reste de la galerie ne s'effondre entre eux. L'avait elle vu ? Il espérait qu'elle ne le suivrait pas et ne se mettrait pas en danger, surtout dans son état. Elle avait l'air blessée ?
                      De toute façon, il voulait à tout prix savoir qui se cachait derrière toute cette opération ! Il avait besoin de réponses, à présent. Le reste attendrait...

                      A SUIVRE...

                      Suite de l'histoire: ICI

                      vava
                      Katarina sin miedo
                      groupe


                      Décision  
                      un produit de douche, un pervers, une victime et... Dahlia Sauvetage KATAstrophique - Page 2 421235027



                      Au fil des petits pas que tu peux faire, tu arrives finalement à ne t'appuyer que sur une personne. Ta vitesse est toujours faible, mais tu sens un regain d'énergie, mené probablement par la peur de mourir qui s'évanouit, et par la vision des flammes vengeresse qui s'en prenne aux village entier. Les maison étant proche, certaines ont pris feu aussi. Du coup, les val'kas semblent peu à peu se désintéresser de vous pour s'occuper de limiter les dégats. Cela vous laisse le temps de petit à petit vous éloigner, à ton rythme. Tout se passe, et tu sens l'air frais de la liberté caresser tes joues. Ton coeur s'apaise et un fin sourire continue d'orner ton visage : vous êtes libre.

                      Mais le destin parfois s'acharne contre ton passé pour que celui-ci s'accroche à ton esprit. Soudainement, tu entends du bruit, des gémissements puis finalement une voix retenti derrière toi. Tu la connais, tu sais de qui elle vient. Bordel, elle prend vraiment plaisir à te voir dans cet état ? Quelle image elle aura de toi après... mais ces questions semblent s'évaporer quand en te retournant, tu découvres le sens de ses paroles... les gémissements... il venait de Takald lui-même. Avec un visage surpris, vous découvrez tous les trois l'état du chef de clan, tenu en respect par Geleerde, à quelques mètres de vous.



                      Cela ravive en vous trois une foule de sentiments désagréable et intense. Des souvenirs, des geste, de la cruauté, de la souffrance, de la lutte, tant de choses se bousculent en vous, qu'il vous est presque difficile de garder votre sang-froid. Un seul mot semble flasher dans vos têtes : tuer.

                      Tes poings se serrent. Tu ne bouges pas, fixant Takald d'un oeil mauvais, ignorant presque ton entourage qui attendent impatiemment ta réponse. Doucement tu amène ta main vers ton épaule gauche pour y sortir ton sabre si récemment retrouvé. Tu le pointes devant et lentement, au rythme de ta fatigue, alors que tu sens ton coeur battre intensément à l'intérieur, tu t'avances. Ton oeil est accroché au visage de ton ex-géolier, qui doit trouver le temps horriblement long. Lui qui dominait il y a encore quelques heures, se retrouvent à ta place. Un échange que tu pourrais savourer si ton esprit n'était pas occupé à autre chose. Arrivé près de lui, tu n'avais pas encore décroché un seul mot alors que tes deux compères te hurle de terminer sa vie. Alors que tu le surplombe et que le vent joue avec tes cheveux, tu resserres la poigne sur ton sabre et le lève légèrement. Personne à cet instant, ne sait encore ce que tu vas décider. Mais pour toi c'est clair.

                      Tu finis par abaisser ton sabre non pas pour trancher la tête de ton adversaire, mais il dévie vers l'épaule et y coupe ce qui y est accroché. Du sang en jaillit et viens même un peu t'éclabousser le visage. Mais tu t'en fous. Tu reviens à une position immobile.

                      Te tuer serait un acte bien lâche. Te laisser un souvenir de moi te marqueras probablement plus.

                      Alors qu'il hurlait à la mort, tu entends Mélanie hurler.

                      QU'EST-CE QUE TU FAIS ??! POURQUOI TU L'EPARGNE !! CETTE ORDURE MERITE DE CREVER !!

                      LA FERME !  LE TUER C'EST ETRE ENCORE PLUS CON QUE LUI !

                      Tu te retournes vers elle toujours avec ce regard noirci, mais assuré. Tu lance ton sabre, qui vient se planter entre elle et toi.

                      Maintenant, libre à toi de vivre avec une mort de plus sur la conscience, ou d'avoir juste la satisfaction d'avoir puni celui qui les y a installées...

                      Tu as été élevée ainsi. Tu respectes beaucoup trop la vie, que ce n'est pas à toi de décider qui doit la posséder ou non. Avoir tuer ces autres esclaves dans l'arène te répugne et te hante déjà tellement que tu ne peux pas envisager de rallonger la liste.

                      Mélanie fais la navette entre Takald hurlant au sol, et toi. Elle hésite entre la raison et ses pulsions de vengeance, puis finalement, elle prend quand même ton sabre pour s'avancer vers le blessé. Habilement, elle lui enlève encore une oreille d'un coup sec, puis revient vers toi. Te tendant le sabre ensanglantée, elle lâche encore...

                      Merci...

                      vava
                      Geleerde
                      groupe


                      SAUVETAGE KATASTROPHIQUE
                      Sauvetage KATAstrophique - Page 2 Gel10



                      Katarina avait donc fait son choix.


                      Rare pouvait être les personnes capables de pardonner leur bourreau. Mais si l'Espagnol avait pris la décision d'épargner Takald, elle n'allait toutefois pas se montrer indulgente envers lui. Laissant sa place pour que Katarina puisse trancher le bras du chef déchu, ses chaussures furent légèrement éclaboussées par le sang pendant que les cris d'agonie de Takald firent frissonner les moins téméraires. Sans un mot, la louve se pencha en direction de la lame du barbare, la portant à bout de bras avant de la faire pointer en direction du ciel.


                      — Admire une dernière fois ton arme, Takald, et pense à ce jour pour le reste de ton existence. Le jour où tes soi-disant esclaves ont eu bien plus de fougue que toi.



                      L'envie de lui couper la tête avec sa propre épée fut tentante, mais elle décida de s'abstenir. Elle respecterait la décision de Katarina. Désormais plongé dans le déshonneur, tous les guerriers encore vivants de l'ancienne tribu de Takald crachèrent au sol, reniant ainsi définitivement l'ancien chef. Ils ne l'aideraient pas, ne le sauveraient pas. Il avait perdu le combat. Il ne méritait plus leur respect.


                      Dans un dernier effort colossal, Takald se releva. Il ne chercha même pas à porter un dernier coup décisif envers Katarina ou qui que ce soit d'autre. Il se savait vaincu. Peinant à se tenir debout, il tenta malgré tout dans un geste vain, de récupérer son bras tranché. Hélas pour lui, Geleerde fit pivoter sa propre arme vers sa direction, touchant sa nuque de la pointe de la lame afin de le dissuader.


                      — Ne t'avise surtout pas de prendre les membres que tu as perdu. Ils nous appartiennent, désormais.



                      Un regard derrière lui pour croiser le regard de l'indomptable, un frisson parcouru son épine dorsale lorsqu'il remarqua le fin sourire provocateur et démentiel qu'elle lui offrait. — Ne me donne pas une excuse pour te tuer tout de suite. Semblait-elle lui dire durant cette accalmie dans lequel ils se jaugeaient. Mais il n'avait pas besoin de l'entendre pour comprendre. Il savait qu'elle en serait capable.  


                      Trainant donc sa lamentable carcasse loin d'eux, il accéléra le pas afin de disparaître dans la toundra glacée pendant que Geleerde invoqua une créature de l'ombre. La monstruosité, couleur de jais, côtes apparentes, mâchoires sans peau et aux traits similaires à celui d'un Mulassier, sortit tout droit du sol enneigé avant de se prosterner devant l'indomptable. Le regard de l'animal ne trompait pas : il souffrait. Et la louve le savait. Maintenant, son calvaire allait se terminer. Elle le libérait. Mais pour cela, il devait accomplir encore une dernière tâche pour la Trompeuse de Mort.      


                      — גיינ אַף פֿאַר אים. (= Traque-le.)


                      Dans un murmure, elle lui donna son dernier et ultime ordre pendant que la créature poussa un hennissement effroyable, avant de poursuivre l'ancien chef de tribu. Son rôle n'était pas de tuer Takald. Simplement de le traquer sans relâche. L'invocation prendrait des jours, voir des semaines avant de disparaître. Et durant tout ce temps, Takald perdrait le sommeil. Sombrant dans les cauchemars les plus terrifiants possibles. Au mieux, il deviendrait-il fou. Au pire... Il remplacerait l'étalon. Mais jamais il ne pourrait redevenir le fier Val'Ka qu'il était.


                      * * *


                      Rassemblant les Passengers et autres esclaves, le reste de l'équipe se chargea d'aider les plus faibles à se tenir sur leurs jambes. De son côté, Geleerde encaissait la nouvelle que venait de lui transmettre Dahlia. Jason ? Ici ? Personne ne l'avait avertie que le Traqueur était parmi eux. Lui indiquant par le biais de sa HOPEWatch qu'ils en avaient terminés, elle ajouta à son attention :


                      — Entendu. Préviens-nous si tu as besoin de renfort.



                      Coupant rapidement la conversation avec la Sacrifiée, elle chercha à joindre ensuite le reste du groupe :

                      — Équipe Eagle Claw. Équipe Tiger. Vous pouvez repartir à la base. Emmenez les survivants avec vous. Je reste ici avec Dahlia et Nashar pour nettoyer la zone.


                      Un mensonge, bien entendu. Elle couvrait simplement la sacrifiée afin que celle-ci ne soit pas considérée comme une déserteuse. Pour son cas et celui du bleuté, le mensonge consistait surtout à échapper aux formalités administratives de fin de mission. Un joyeux bordel qu'ils se passeront bien volontiers. Évidemment, tout ne fut pas si simple : un des Agents cru bon de prévenir la louve que le manque de place à la base de Val ne pourrait pas permettre d'accueillir tout le monde. Poussant un soupir en réaction, elle demanda si certains parmi les survivants disposaient d'un Cristal. Le fait que Katarina en détenait un fut une bonne chose : grâce à lui, elle pourrait rejoindre la base de Nefyria. Là-bas au moins, elle serait en sécurité.


                      Maintenant qu'elle en avait terminée ici, la louve n'avait désormais plus de raison de rester. Un dernier regard vers Katarina, elle hocha simplement de la tête en sa direction. Qu'aurait-elle pu lui dire ? Merci ? Pardon ? Geleerde n'utilisait jamais ce genre de terme. À la place, elle se contenta d'un geste de la main pour l'Espagnol. Une façon à elle de lui dire : — Nous nous reverrons.




                      Spoiler :
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