Naissance
Une plainte déchire la nuit et son ciel étoilé. Le vent s’agite, s’émeut, bouscule les nuages. La sorcière met au monde. La sorcière provoque le monde. Elle est accompagnée d’une sœur, et ce bien que le travail ait commencé, que rien ne semble contrarier les éléments, cette dernière veille, et sa main appose sur le front de la mère un linge humide.
Courage murmure-t-elle alors que ses lèvres bougent à peine. Les minutes s’étirent et se meuvent comme si elles devenaient tangentes. Et lorsque je viens au monde, elles se figent, juste le temps pour ma mère de prendre conscience de ma naissance. Un sourire sur son visage luisant et son regard qui me dévore, qui m’embrasse. Et dès lors que ma voix se fait entendre, apparaît à mes côtés une silhouette fébrile, à peine plus grand qu’un poussin. Un oiseau aux couleurs aussi bariolées que mes cris. Il volette autour de moi, et ses battements d’ailes font comme des battements de cœur en dehors de ma poitrine. Quand il comprend qu’aucun danger n’est présent, il s’installe sur l’oreiller et observe, piaillant régulièrement. Ma tante me lave, avant de me mettre dans les bras maternels. C’est l’étreinte la plus pure, la plus sage, la plus désintéressée possible. Un amour palpable, un amour qui dès mon premier souffle, borde ma vie.
Tu avais raison Celestia, c’est une fille. Une magnifique petite fille. Et mère lui répond que je lui avais dit, alors que je siégeais encore dans son ventre à attendre de découvrir la terre et le ciel. C’est possible ? Je ne sais plus. Je me perds à son regard, à sa poitrine où coule ma subsistance, à cette chaleur qui m’enlace plus sûrement encore que ses bras. Ma mère. Celestia. J’écoute leurs voix plus que je ne les comprends, et leur timbre, la douceur qui s’en dégage me berce. Je ne sais pas quand je m’endors, mais je sais que j’entends leur rire, comme un carillon qui résonne au clair de lune, et je sens sur ma joue des plumes, douces et fluides.
Dans le monde de Lyra, il n'y a que des sorcières de sexe féminin, mais elles peuvent avoir des enfants avec des humains : si c'est un garçon, il est humain; si c'est une fille, elle devient sorcière à son tour.
Enfance
Ma mère avait déjà plus de cent ans lorsqu’elle m’a mise au monde.
Son expérience fut donc mon éducation. Si l’on dit qu’il n’est pas possible d’apprendre des erreurs des autres, il l’est toujours d’essayer. Tout ce que je découvre, je le découvre via mes yeux, mais aussi ses connaissances et ses conseils. Elle m’instruit, et j’apprends dans les étoiles le moyen de ne jamais ni perdre mon chemin, ni me perdre moi-même. La caresse de leur lueur la nuit, sur ma peau, est comme un frisson qui ne s’arrête jamais et provoque autant de plaisir que d’apaisement. Lorsque j’essaie de savoir qui est mon père, elle ne m’offre que ce si beau sourire qui l’illumine autant qu’il mouille son regard. Aucun mot. Comment rester avec un humain dont l’espérance de vie est aussi fugace qu’une bougie ? Je suis une enfant curieuse de tout et de tous, et ma daemon est à mon image. Tantôt moineau, tantôt albatros, je me demande quelle sera sa forme définitive, quelle sera notre forme.
Les sorcières vivent beaucoup plus longtemps que les humains, plusieurs centenaires la plupart du temps. Elles sont, comme les humains, dotées de dæmons, qui prennent toujours la forme d'oiseaux.
Meörow est une daemon beaucoup plus vive que moi. Très observatrice, elle m’a sauvée bien des fois alors que trop curieuse, j’allais au delà des règles édictées tant par ma mère, ma famille, la Reine ou encore tout simplement par la légalité. Bien que je sois une sorcière, elle prenait rarement une forme volante. Toujours de petits animaux, de préférences avec des crocs fins et aiguisés. Je pense que si je suis pacifiste dans l’âme, c’est car mon âme-même, Meörow, conserve en elle tous mes émois plus virulents. Un poil bagarreuse, très expressive et susceptible, elle n’en reste pas moins intelligente et protectrice. L’albatros de ma mère, un vieux roublard du nom d’Ethélios, est son mentor. Et lorsqu’elle part loin de moi, je sais qu’à ses côtés, elle apprend à devenir meilleure, plus forte. Comme toute sorcière, je me suis habituée à son absence, parfois prolongée, mais je ne suis jamais plus heureuse que lorsqu’elle revient à mes côtés. C’est ma meilleure amie, une part de moi.
Le dæmon est en général du sexe opposé à celui de son humain. Cependant, dans certains cas, le dæmon est du même sexe que son humain, ce qui est interprété par beaucoup de lecteurs comme le signe de l'homosexualité de ce personnage. Philip Pullman indique qu'il n'a pas eu cette intention, mais que c'est possible, tout comme cela pourrait indiquer un don de double-vue dit-il dans une interview.
Adolescence
Je ne le savais pas. C’est comme si j’ai basculé de l’autre côté du miroir. Ma mère serre ma main très fort. Sur mon épaule, Meörow est silencieuse elle aussi et parfois, son bec se frotte à ma joue. Je ne comprends pas tout de suite que la faucon pèlerin sur mon épaule s’est figée dans sa forme définitive. Ce que je comprends, c’est qu’Erzebeth est morte. Là, dans une cérémonie poignante, nous prions Yambe-Akka. Son corps est vide. Kajymo n’est plus. Mon amie est là, sans son âme sœur, sans son daemon, sans ce pigeon d’eau douce qui n’avait de cesse que de chercher des poux à Meörow. Beth est morte. Elle volait, sa branche de pin à la main, lorsqu’une sorcière d’un clan ennemi a attaqué. Sans prévenir. Combien la chute a dû lui paraître longue. Je pose ma tête sur l’épaule de ma mère. Elle sait combien j’aimais Beth. Elle sait que mon cœur est marqué à jamais, mais comme les étoiles dans le ciel, elle sait que tout à sa place et sa raison d’être. Combien de jours, semaines, mois, restais-je dans cet état de folie vengeresse ? Dans cette léthargie qui me fit oublier tous mes principes ? Je tuais, sans remords. Je blessais, torturais, les larmes aux yeux, la douleur au cœur. Seule la Reine sut me stopper.
Les sorcières sont des créatures à l'apparence humaine, qui vivent dans plusieurs mondes différents et sont organisées en Clans sous l'autorité d'une reine.
Les sorcières n’ont pas de biens matériels. Elles n’ont pas non plus de véritables demeures. Et pourtant, là, dans cette maison qui tient plus d’une cabane au cœur des marées, la Reine me fait face. Un fin sourire s’étire sur son visage aux stries dues à l’âge. Les murs sont aussi nus que le sol est encombré de fin tapis aux couleurs terres et feu.
- Un peu de confort ne fait pas de mal.
Dans son dos, sur un meuble branlant, une vitrine basse offrant à mon regard des artefacts tous plus occultes les uns que les autres, siège son daemon. L’aigle a les yeux clos et la tête basse, son poitrail se soulève de temps à autre, signe qu’il est profondément endormi.
- Tu sais ce qui t’amène ici, Mylo. Tu ne peux pas continuer.
Ses paroles sonnent aussi creux que l’est ma poitrine. Mes poings se serrent. Meörow n’est pas là. Elle traque nos ennemies. Rapide et ses serres affûtées sauront agir quand il faut, où il faut. Je n’arrive pas à penser à autre chose.
- Tu n’es pas la seule à souffrir à la perte d’une des nôtres. Ne t’es-tu pas demandée pourquoi sa mère, ses sœurs ne sont pas parties au combat, comme toi ?
- Je ne suis pas elles. Beth n’a jamais été agressive, n’a jamais combattu, elle était douce et ce n’était qu’une enfant !
- Comme toi. Tu as encore tant à apprendre. Tu n’as jamais été agressive non plus. Tu n’avais jamais combattu. Et que deviens-tu ? Qui deviens-tu ? Es-tu sûre d’apprécier cela ? Ta douleur, en est-elle changée ? Pourquoi devenir une autre ?
Le silence s’abat sur la pièce alors que mon visage est déformé par la furie qui me dévore doucement, mais sûrement. Meörow a senti ma détresse, je le sais. Je vais la mettre en danger. Je dois me reprendre ! Mais pourquoi me reprendre alors que Beth est…
- Veux-tu la rejoindre ? Il y a d’autre moyen pour ça que de semer le désastre sur ton passage. À moins que tu ne veuilles pas assumer ton choix et que tu cherches à ce que l’on t’ôte la vie sans assumer l’avoir cherché. La douleur que tu ressens n’est pas immuable, il ne tient qu’à toi de la modeler pour avancer.
- J’ai l’impression que l’on m’a arrachée une partie de moi ! Je n’en peux plus de cette douleur… Lorsque je me bats, lorsque je suis là-bas… J’ai l’impression que peut-être, je pourrais…
- Tu ne peux pas la ramener, pas plus que tu ne la rejoindras en agissant ainsi.
Mon visage est humide, je sens les larmes perler sur mes joues. Ma bouche s’ouvre, mais aucun son n’en sort. À quoi bon. J’ai beau savoir qu’elle a raison, comment pourrais-je l’accepter ? Et pourtant, je suis bien obligée. Erzebeth ne serait même pas capable de me regarder en face si elle était là. Je relève le menton, serrant les dents, et à la fenêtre des coups de bec m’apprenne que ma daemon est là, saine et sauve.
Partout, j'ai rencontré la folie, mais parsemée de grains de sagesse. Sans doute y avait-il beaucoup plus de sagesse que je ne pouvais m'en apercevoir. La vie est dure, et pourtant, tout le monde s'y accroche.
Âge Adulte
À mon cou, je serre la branche de pin d’Erzebeth que j’ai fait monter en pendentif. Fine, de la longueur de ma main, elle a incrusté dans ses rainures un cristal aussi sombre que la nuit. C’est sa mère qui me l’a offert, dès lors que j’ai eu fini mon carnage. Si le clan adverse n’est pas entièrement détruit, il est fortement affaibli et a accepté la demande de paix de ma Reine sans rechigner. Elle m’a dit que c’était une leçon qu’il me faudrait apprendre. Je ne sais même pas si j’ai tué la meurtrière, je sais juste que j’en suis devenue une. Alors, prenant sur moi-même, je suis restée chez la mère de mon amour perdu le temps d’apprendre tout ce qu’elle connaissait. Grande guérisseuse, pour elle, c’était comme si sa fille était à nouveau à ses côtés. Chaque jour qui passe me libère de ce qui me ronge, quand bien même je sens qu’il restera un monstre tapis en moi, prêt à reprendre le contrôle dès que je lui permettrais. Et je ne compte pas lui permettre. La première chose qu’Aimée m’a apprise, c’est qu’il existe des blessures que nous ne pouvons guérir. Elle aurait pu me voler mes souvenirs, mais je le refuse. Je ne me résigne pas. Quand bien même Erzebeth n’est plus ici, peut-être ailleurs, dans un autre monde, existe une autre sorcière belle est bien en vie, et c’est la seule chose qui me permet d’accepter mon avenir.
Les sorcières ressentent le froid comme les humains, mais contrairement à eux cela ne leur cause absolument aucune douleur. Elles ressentent sur leur peau des picotements quand celle-ci est exposée à la lumière des étoiles, et une impression de douceur au clair de lune.
Les années s’écoulent, mon cœur s'apaise. J’aime à nouveau, mais cela ne dure jamais longtemps. Je voue ma vie à protéger mon clan, guérir mes
sœurs et apprendre, encore et toujours. Ma curiosité est insatiable. J’aime mon monde, quand bien même j’en ai découvert d’autre. Il est beau, perfectible, certes, mais empreint d’espoir. Meörow reste plus souvent avec moi, et ne part que lorsque j’ai besoin de prendre contact avec des lointains. Je sens que je suis à un point de ma vie où je peux, enfin, me sentir sereine. Je vois dans le regard de ma mère et de ma tante une certaine fierté qui m’émeut autant qu’elle me fait rougir. Je ne pourrais jamais revenir dans le passé et mes mains seront toujours aussi rouges, mais je ferais en sorte que ma vie, dès lors, soit sans tache. Il paraît que je suis aussi douée pour guérir que je le fus pour faucher des vies.
Le cristal connaît vos ambitions futures et vos déceptions passées... Scintillant comme jamais il ne l'avait fait auparavant, le cristal vous appelle. [...] Au fond de vous, vous ressentez l'irrésistible envie de le suivre, persuadé qu'il vous mènera vers ce que vous recherchez depuis toujours.
HO-714 : NEFYRIA
La Poussière s’agite, s’étire, s’énerve sans que je ne comprenne rien de ce qu’il se passe. Meörow fonce vers moi et je sens son cœur battre encore plus vite, si seulement, c'est possible. Autour de moi, j’entends des bruits. Mais tout devient flou. Une chaise est renversée et je crois reconnaître des voix. Je n’ai pas peur. Je me demande ce qui arrive. Où je vais, car je sens que je ne suis plus au même endroit. L’air n’a pas le même goût. L’instant d’après, je chute. Et l’instant d’après encore, mon corps percute une surface aqueuse. Je devrais me noyer, et pourtant, je me sens bien, si bien que je me laisse porter. Une nouvelle aventure semble se dessiner. L’appréhension se mêle à l’excitation du moment. Je touche le fond et j’en profite pour donner un coup de pied sur ce dernier, remontant aussitôt et crevant la surface dans l’autre sens cette fois. J’aspire une grande bouffée d’air et me rends compte que sous l’eau, je respirais aussi. Je secoue la tête. Je ne sais pas comment je suis arrivée ici, mais le voyage semble avoir perturbé mes sens.
Peri Saelly. Calme et apaisante, la forêt de Saelly repose les esprits dès qu'on y foule le pied. Étendue sur plusieurs milliers de kilomètres à la ronde, on y recense près de deux milles d'espèce vivante, animales et végétales. La paix règne dans ces lieux et chacun respecte l'écosystème présent.
Je nage jusqu’à la berge, mes jambes sont raides. L’étendue d’eau dans laquelle je me trouve est une rivière qui ressemble à une nervure dans cette forêt inconnue. Je me sens bien, comme si mes craintes, sitôt émises par mon esprit, se sont étouffées elles-même. Et pourtant, je me sens lourde. Je tousse un peu et repousse mes cheveux qui sont collés sur mon visage. Premier sursaut. Ils ne sont plus roux, mais d’un noir d’encre. J’entends comme un rire en moi. Bien que cela paraisse futile, je me penche au-dessus de l’eau pour observer mon reflet. J’ai changé, et c’est peu dire. Je suis plus grande, plus musclée, mon regard et d’un rouge sang et ma mâchoire un peu plus carrée. Je secoue la tête, légèrement nauséeuse alors que j’entends des bruits tout autour de moi. Meörow vole au-dessus de moi et son cri me fait relever la tête. Autour de moi…
Je fronce les sourcils et réagis. On dirait… Des hommes, des femmes… Aux jambes comme les pattes d’un cheval. Ils semblent inquiets. Pour moi ? L’une des femmes centaures tend la main vers moi et je m’en saisis, elle me relève. Tant de questions se bousculent à mes lèvres ! Je suis fébrile sur mes jambes, ce nouveau corps, je n’y suis pas habituée.
La première chose que nous pouvons noter de Nefyria, est la particularité de ses habitants à être essentiellement anthropomorphe : homme-végétal ou homme-animal, il n'existe ici aucun être humain comme nous avons pour habitude de côtoyer.
Cela ne fait qu’un peu plus d’un mois que je suis ici et ma tête menace d’exploser sous l’afflux d’informations que j’ai dû ingurgiter. Par-dessus tout, je me sens à ma place. Très vite, j’ai trouvé mon utilité. Je ne sais pas avec quel animal j’ai fusionné, mais je sens qu’il aime plus que tout l’eau. J’ai du mal à lui parler, pourtant, je le sens nerveux, violent, mais aussi protecteur que Meörow. Cette dernière, malgré ce monde à découvrir, ne me quitte pas. Elle observe, curieuse. Lorsque je dis que j’ai trouvé mon utilité, j’ai compris que même si j’avais changé de monde et de corps… Je reste moi. Guérisseuse. Bien sûr ! Je pourrais, comme eux, vivre en symbiose avec la nature sans rien faire de plus que d’avoir une vie purement animale, mais aider les autres m’aide à trouver ma place. Et du fait que j’aide ces gens, on m’a offert le gîte, le couvert et pour finir, une fragile confiance sur laquelle je travaille à chaque instant. Je ne suis pas restée dans cette forêt, mais j’ai rejoint Cirr Tyly, un village où je peux offrir mes services. Cela a été très difficile, et je comprends leur méfiance. Je l’ai accepté. Et j’ai dû attendre près de deux semaines avant qu’on me propose une cabane en haut d’une cime isolée. Et même là, je dois me rendre régulièrement à un point d’eau ou ma part animale, et je ne parle pas de mon daemon, semble se battre en moi quitte à me blesser. Je reste des heures sous l’eau, sans éprouver le besoin de remonter à la surface. Je dévore, souvent, des poissons plus ou moins gros que j’aurais chassé en laisser cette nouvelle part de moi prendre le dessus. Cela nous comble tous les deux, d’ici à ce que je trouve une solution.
Ce faisant, il décide de réunir les Nefyriens les plus sages et anciens qui ont connu les guerres qui opposaient les peuples entre eux. [...] Se basant sur leurs expériences au combat, ils forment la nouvelle génération, les Sages de la Meute, à la maîtrise de leurs instincts et espérer un avenir meilleur.
Une solution. Elle est possible là. Aujourd’hui, en face de moi, c’est tout autre chose qui se propose à moi. Debout, immense, l’homme me parle d’une meute, Syrf Kala. Une meute au plus proche de son peuple, de sa protection. Un groupement d’individus sélectionnés pour leur utilité, à qui l’on apprend à cohabiter avec son animal, ou son végétal avec lequel on a fusionné. Je ne sais pas ce qui m’a poussé à accepter. La gueule avenante de l’homme tigre qui me faisait face ou sa proposition ? Si je n’avais pas pu m’absoudre dans mon monde, le pourrais-je dans celui-ci ? J’ai eu bien du mal à comprendre tous les enjeux, à comprendre que je n’ai pas juste franchi un voile, mais aussi atterrie dans un endroit où plusieurs mondes se côtoient entre eux, comme des clans aussi rivaux qu’alliers selon les situations, et selon les mondes. Que la technologie, absente ici, est pourtant bien avancée partout ailleurs. J’ai du mal à y croire, et pourtant encore une fois, cela m’excite au plus au point. Meörow est plus méfiante, elle essaie de me tempérer, de prendre mon temps. Je le prendrais, certes, mais je veux découvrir toutes les possibilités que cette meute m’offre.
Alors je signe, si on peut dire, et nous rejoignons Syrf Kala, tous les trois, avec le désir de montrer ce que je vaux. Je ne sais pas quand je pourrais revenir dans mon monde, alors autant tout faire pour préserver celui qui vient de m’adopter.
C'est ce jour-là que vous êtes arrivés ici.
Grâce à ce mystérieux cristal.
Qu'allez-vous décider ?