Un décors comme jamais je n’en avais vus s’offrait a moi. Chaque bâtiments était une œuvre d’art a a part entière, la verdure était omniprésente, le peuple souriait, chantait et dansait dans les rues, cette ville avait tout d’un idylle. L’eau coulait abondamment de la grande tour centrale, et l’air de la ville était emprunt de légèreté et de vie.
Je me baladais au milieu de ces gens, admirant les ruelles pavés de marbre alors que divers marchants essayaient de vendre leurs œuvres d’arts. Peinture, paysages, sculpture, croquis d’invention, beaucoup de chose s’échangeaient dans cette ville, tellement opulente que l’on ne pouvait que l’imaginer comme la capitale d’un empire resplendissant. Des troubadours circulaient dans toute la ville et des mélodies donnaient encore plus de vie a cette dernière. Une fête se préparait, ça ne faisait aucun doute.
Mais, une explosion se fit entendre vers l’une des grandes portes qui séparaient les différents quartiers. Une énorme vague de flamme balaya l’accès, vomissant les cadavres embrasés des gardes en faction et des civils qui voulait pénétrer dans la ville. Les chants firent rapidement place aux hurlements de peur et de terreur. L’air se faisait de plus en plus étouffant, chargé de fumée, de cendre et d’une chaleur envahissante. Je sentais un sentiment d’horreur envers ces flammes et je n’avais qu’une idée en tête : fuir le cataclysme qu’elles annonçaient.
Je courrais dans les rues, poursuivie par les nuages rougeoyants et les vagues de cendre qui envahissait l’air. Les scènes apaisante et joyeuse avait laissé place à d’autre bien plus horrifique. Je voyais des gens tenter de sauver des blessées pour au final se faire eux aussi happer par les flammes, ne laissant que des cadavres calcinés et fumant. Les magnifiques jardins n’étaient plus qu’un enfer de brasiers et d’incendie, où les jeunes qui s’y promenaient hurlaient leur poumons de douleurs, quémandant de l’aide avec les quelques forces qu’il leurs restaient. Les fontaines étaient devenus âcre, chargée de boue et de cendre, elle ne déversait plus qu’odeurs nauséabondes et vapeurs étouffantes.
J’étais épuisée, j’avais beau courir dans les rues, la porte de sortie semblait introuvable. Les spectacles d’horreur se multipliaient, j’avais même l’impression que certains se répétaient ou que d’autres étaient beaucoup plus long qu’ils n’auraient dut l’être. La panique était forte, je savais que je devais partir d’ici au plus vite pour survivre, mais lorsque je trouva enfin la sortie, quelque chose me pris par le col et me traîna dans les flammes que j’avais tant voulus fuir.
Je grattais le sol en essayant tant bien que mal de me libérer de cette créature infernale, mais c’était en vain. Je sentais ma peau cloquer alors que les flammes s’approchaient dangereusement. L’air se faisait bien trop rare, respirer en devenait presque impossible, mais surtout, je sentais les flammes me dévorer les jambes, s’infiltrer dans mon corps et me consumer de l’intérieur, jusqu’à ce frayer un chemin dans ma tête.
Jusqu’à ce que je me réveille. J’étais en sueur, essoufflée. Visiblement, j’étais dans un lit qui me faisait penser a ceux de l’éclaireur, mais je n’étais pas dans ma chambre. Ah, et il semblerait que j’ai encore brûlée mes draps, comme cela m’arrivait souvent lors de mes cauchemars, même si là il semblerait que le matelas lui même soit bon a changer. Je me redressais douloureusement en prenant ma tête dans mes mains avant d’essayer de me rappeler comment j’avais pus atterrir ici. Mais tout ce dont je me souvenais, c’était que Proximal avait été blessée et après ça, le vide, aucun souvenir. Je commençais a me demander ce qu’il m’arrivait. Cela faisait deux fois dans la même journée que j’avais eu des oublis. Et si j’avais vraiment un problème ? Peut-être Proxima ne faisait-elle pas erreur en disant que je l’avais attaquer lorsque nous nous somme rencontré. Qu’est ce qui peut bien m’arriver ?
Je me frappais mollement le crâne alors que ces questions tourbillonnaient a l’intérieur. Je me penchais sur mon armure, pour en sortir l’une des trois fioles de médicaments restantes et l’avaler cul-sec. Comme d’habitude, j’eus quelque peu le tournis mais surtout, je me demandais comment j’allais faire une fois ce petit stock épuiser. Les cauchemars sont encore fréquents et intense avec, qu’est ce que ça sera quand je n’en aurais plus ?
Après m’être habillée, je sortais de la pièce encore légèrement patraque. Quand avais-je eu une véritable nuit de sommeil ? Je ne sais plus a vrais dire. Toujours est-il qu’une mélodie résonnait dans les pièces environnantes, quelqu’un chantait. Quand j’arrivais dans ce qui semblait être la pièce principale, je vis la source de ce tapage. C’était Proxima qui partageait encore une fois sa joie de vivre et son énergie débordante, et a voir le visage des personnes présentes, elle semblait avoir trouver son public.
Je restais en retrait pour regarder la scène, avec un sourire étouffé sur les lèvres. J’aurais eu envie de les rejoindre, de partager moi aussi ma joie, mais pour l’heure, j’avais plus de doute et de question que d’énergie et de plaisir. J’attendais que la prestation soit finie pour prendre la magicienne à part.
« Qu’est ce qui s’est passé sur Val ? Pourquoi je ne me rappel de rien ? Qu’est ce que j’ai fais ? »Le ton se voulais relativement fort, bien que chancelant. Il n’étais pas très difficile de voir que j’avais peur de la réponse et de ce qu’elle impliquait, malgré ma volonté d’être forte et de protéger les autres.