Aaliyah s’étira et s’extirpa de sa couette, fila à la douche le cœur palpitant. Elle était un peu anxieuse. Elle ne savait pas si c’était à cause de la pleine lune qui tombait ce soir, ou si c’était à cause du fait qu’elle doive aller à un endroit où elle n’était jamais allée. Dans les deux cas elle se mit sur son balcon les cheveux encore humide pour observer le quartier de Livingo s’éveille. Elle s’étira. Elle avait récupérer un calendrier lunaire, c’était sa première pleine lune depuis qu’elle était ici. Elle croqua dans sa pomme, enfila des vêtements, un short noir et un débardeur un peu trop moulant. Elle fit l’impasse sur les sous-vêtements et enfila un paire de baskets sans chaussettes. C’était bien plus simple de ne pas avoir grand-chose à mettre ou à retirer.
Elle attrapa un petit sac dans lequel elle fourra un pantalon ample et un t-shirt, au cas ou ses vêtements subissent quelques incidents que ce soit. Elle portait son crystal autour du cou. Greed le lui avait fait sertir, elle avait même tester qu’il résistait à sa mutation en se transformant aussi tôt rentrée chez elle. Il n’était pas très beau, mais il était assez solide, et assez long. Elle prit de l’argent et ses billets de trains qu’elle avait achetée en avance. Elle sortit de chez elle avait de la nourriture pour le trajet. Cela la rendait anxieuse. C’était la première fois qu’elle allait monter dans un putain de train volant, c’était la pleine lune le soir même et tous ses instinct étaient à vif.
La jeune femme marcha d’un pas léger alors que la ville s’éveillait, elle s’était levée tôt pour ne pas être en retard, ça aurait été une catastrophe de devoir muter en pleine ville. Elle devait rejoindre Sky Archipelago. On lui avait parler de Hardground qui était visiblement le seul endroit boisé que tout un chacun pouvait citer. Elle soupira. Sky Archipelago possédait apparemment une école de haut rang. Elle devait ensuite se diriger vers la forêt, et se faire à la faune et à la flore avant que la lune ne l’appelle pour de bon. Elle mit un peu plus d’une heure à se retrouver assise dans un train luxueux. Un homme la regardait de travers en face d’elle.
Elle se retenait de grogner et grignotait de la viande séchée à la place. Elle soupirait et regardait par la fenêtre. Elle n’avait jamais été une grande fan de transports en tous genre, mais étonnement le fait que ce train vole grâce à la magie cela ne la rassurait pas du tout. L’homme en face d’elle portait un grand costume et il avit poser un haut chapeau haut de forme sur ses genoux, dévoilant une calvitie magnifique. Il la reluquait l’air outré. Elle avait l’habitude de déranger un peu, elle s’habillait court, ou moulant, souvent les deux, et les Akers sont des gens prudes et prudents, un peu hautains, mais lui, il avait ce genre de regard qui lui faisait taper du pied sans aucun contrôler. Elle priait pour qu’il descende le plus vite possible, mais comme cela n’arrivait pas, elle lui lançait des sourires plus qu’hypocrites. Il tournait le regard comme dédaigneux.
Étonnamment cet homme ne se rendait même pas compte qu’il était assez utile. Elle ne stressait plus à cause de l’environnement confiné, mais avait une envie mortelle de lui arracher les yeux. Elle croqua dans une pomme. Elle n’avait pas arrêter de manger depuis qu’elle était partie, et l’homme semblait l’avoir remarquer. Il semblait même un peu choqué. Entre bonbons, chips, viande séchée, fruits, elle remerciait son métabolisme de loup-garou. Elle soupira. Le train prit encore de l’altitude et elle serra la mâchoire en plongeant son regard intensément dans ses chips, consciente qu’ils avaient pris une teinte qui n’était plus très naturelle. En général regarder un loup-garou dans les yeux n’était jamais une bonne idée, mais souvent les humains avaient tendance à ne pas s’en rendre compte, et celui-là n’aurait pas baisser les yeux. Elle commençait à s’agiter. Une dame la regardait, elle l’avait sentie, cette dame là, était plus jeune et surtout plus consciente de ce qu’elle était, sans jamais prendre la pleine mesure de la créature en face d’elle. Ce n’était pas plus mal, dans tous les cas cette femme commençait à s’agiter. Sentait-elle le prédateur ? Peut-être. La louve étouffa un grognement avec une poignée de chips.
Lorsque le haut parleur annonça le terminus, la louve ne bougea pas d’un poil, attendant patiemment que le wagon se vide pour enfin descendre. Elle descendit, inspira de l’air. Une bonne odeur de forêt lointaine lui chatouilla les narines. Elle sourit. Elle avait prit l’habitude de vivre avec cette odeur de magie qui lui titillait les narines, elle n’y prêtait plus attention, mais elle était ici c’était particulièrement présent. Elle souffla un peu d’air et ne bougea pas le temps de calmer les battements impitoyables de son cœur.
Il n’était que midi et pourtant elle commençait à sentir les premier appels de la lune. Ceux-là même qui chantaient dans son coeur. Elle n’avait pas couru depuis si longtemps… Elle retînt ses larmes. La dernière pleine lune qu’elle avait vécu c’était en cage et elle avait dû tuer son frère de meute. Si elle n’avait pas été emmener sur cette planète elle serait morte. Elle secoua la tête et alla demander son chemin à ses gens. On lui indiqua avec surprise le chemin à suivre. Des dirigeables reliaient les petites îles entre elles, ce qu’elle cherchait c’était HardGround. Elle suivit donc les indications très précises d’une dame en uniforme et se retrouva à acheter un énième billet pour aller courir. Quelle galère.
Elle arriva en début d’après-midi bien avancée sur cette île. Elle renifla l’air et ses yeux changèrent. Elle s’enfonça dans la forêt en marchant à la fois prudemment, et particulièrement à l’aise dans son environnement. Elle aimait ça. L’herbe, les arbres les petits animaux qui fuyaient à son approche. Elle ne reconnaissait pas l’odeur de ces bêtes, mais elle s’était renseignée.
La Forêt regorgeait d’une faune et d’une flore qu’elle ne connaissait pas. Les arbres avaient des formes et des couleurs incroyables. Les rayons filtraient entre leurs branches comme à travers des cristaux. Elle était complètement émerveillée. Des petite créature qui ressemblaient à des écureuil virevoltaient entre les branches. Elle avait cru comprendre que c’était assez courant, et que ça s’appelait des Mumel. Elle papillonnait des yeux, marchant à un rythme plus calme. Son coeur s’emballait. Elle allait vraiment courir ici ? C’était incroyable. Comme un rêve. Une imagination pure de ce qu’était la beauté de la nature. Elle restait bouche bée. La jeune femme se déplaçaient dans un silence des plus symbolique, elle observait écoutait ressentait. Elle avait senti l’odeur d’animaux qu’elle pourrait chasser. Il y avait une odeur qui lui mettait l’eau à la bouche, comme un fond d’odeur de biche ou de cerfs. Elle n’avait pas vu cet animal, mais, elle tenterait d’en chasser un. Elle gémit de plaisir. Elle avait rêver de pouvoir de nouveau se balader comme ça libre. Elle aurait aimait montrer toute cette beauté à sa meute. Elle passa tant de temps à juste déambuler qu’elle en oublia de chercher un endroit pour déposer ses affaires.
Elle continuait à marcher, curieuse de tout, ces couleurs, ces odeurs, elle ne connaissait rien ici. Elle pourrait s’y habituer. Elle trouva un bosquet un peu à l’écart où elle se déshabilla intégralement et rangea ses affaires un peu en hauteur pour éviter les petits animaux, il lui restait de la nourriture dans son sac. Elle repris sa marche, pieds nues profitant de la mousse sous ses pieds, elle gardait son crystal sur elle qui pendait lourdement entre ses seins.
Une odeur. Une simple odeur. Une sensation la fit se figer. Ses sens se mirent en alertes à une vitesse inimaginable. La louve reprit le contrôle de son enveloppe, elle était complètement figée. Est-ce que… Non. Elle connaissait cette odeur. Son coeur s’emballait. Il y avait une odeur de sang, mais pas que. Celle du sang de loup-garou. Elle leva le nez et renifla l’air, elle détermina l’origine de l’odeur et se mit en traque, les yeux écarquillés, elle avançait à une vitesse lente, sans un bruit. Elle ne pouvait pas, ne voulait pas à nouveau avoir un faux espoir. Elle suivit l’odeur, le coeur au bord des lèvres. Du sang ? Est-ce qu’elle allait trouver un cadavre d’un des siens ? Est-ce qu’elle allait trouver un loup ? Est-ce qu’elle allait encore se faire avoir et tomber sur un Nefyrien ?
Elle ne pouvait pas, ne voulait pas de nouveau se faire avoir comme ça. Alors quand elle se retrouva derrière un arbre, complètement figée, à observer un homme grand, nu et couvert de sang. Elle ne savait pas ce qu’il fallait faire. L’odeur était nette. Il était comme elle. Mais il puait le sang de loup-garou, et pas qu’un seul loup-garou. Elle inspira l’air, resta silencieuse. C’était un des siens. Bordel. C’était un des siens. Ses yeux brillaient de la louve, ses griffes pointaient le bout de leur nez. Elle était complètement excitée, complètement survoltée, mais était d’une apparence si calme, qu’elle s’impressionnait elle-même. Il était un loup-garou, mais il n’était certainement pas comme elle. Il puait la haine et la colère. Mais cette odeur, cette douce auteur de musc et de loup… Elle avait cru ne jamais recroiser un loup. Un comme elle. Et quand il marchait, elle put voir dans un rayon de soleil ses yeux qui brillaient du jaune loup… Bordel. Et qu’est-ce qu’elle faisait maintenant ? Il était sur son terrain de chasse, et il avait tuer des loups. Elle n’avait qu’une envie, hurler de joie. Elle regarda le ciel, il restait encore plusieurs heures jusqu’à la pleine lune.
Elle continua à rester là, ondulant dans la nature, c’était sa place. Elle put l’observer, il avait un pendentif avec un crystal. Ça expliquait sans doute ce qu’il foutait ici, couvert de sang. Est-ce qu’il venait d’arriver ? Si non. Y’en avait-il d’autres ?