Le livre fit de son possible pour ne pas visiblement afficher sa déception. Même ça, cela ne marcha pas ? Mieltyr était vraiment contrôlée à pleine puissance alors. Rien ne passerait que les mages noir ne souhaitent pas divulger. Tout ce qu’elle dit ne les aida pas vraiment, si ce n’est qu’un étrange indice. Cela ressemblait à une notation de chambre, mais clairement pas une réponse à n’importe laquelle de leur question. Sans doute qu’il y avait quelque chose à l’étage +1, chambre H. A voir si les chambres étaient dénotées comme ça mais est-ce une chambre à visiter ou à éviter à tout prix ? Les trois pantins restèrent alors immobile pendant que Geleerde essaya de son coté de changer la donne également … D’une manière un peu trop tactile peut-être. Cela souleva l’inquiétude du grimoire et de Dahlia aussi, il semblerait. Heureusement peut-être car lui n’aurait pas eut le réflexe de lui demander de s’écarter. Pour avoir fréquenter un peu la louve, il savait qu’elle n’en ferait qu’à sa tête de toute façon, même si ce n’était clairement pas la solution la plus sage. Au final, rien ne se passa cependant. Beaucoup de non sens et d’agitation … Mais rien de grave. Il estima alors qu’on ne pourrait rien tirer de cette femme, il n’y avait plus qu’à l’envoyer à la gardienne.
… Et c’est ce qu’il aurait sans doute fait avant qu’un bruit sourd le distrait et fit même sursauter un peu tout les pantins. Le tableau était certes étrange mais lui tirer dessus ?! Qui … Quel FOU aurait pensé que c’était une bonne idée ?! Cette décoration état bien entendu enchantée d’une quelconque manière et interagir avec avant de faire un bilan magique était d’une INCONSCIENCE impossible ! Même lui qui n’était pas mage le savait. Pour le peu qu’ils savaient, la destruction soudaine de ce tableau aurait pu faire sauter tout le rez-de-chaussée … Mais à la place, il semblerait qu’une seule personne en pâtie réellement. Mieltyr. Certes, la pesante ambiance sombre et toute l’énergie noir sembla s’évaporer de la pièce … Mais peut importe les détails et le comment du pourquoi, faire ça venait de tuer Mieltyr sur le coup, d’une façon assez horrible. Le pantin principale, celui qui tenait le Tractatus de Monstrum, fit un pas en arrière dans l’horreur mais lentement … Très lentement … Il regarda à droite … Puis à gauche … Puis il se retourna vers celui qui avait vraisemblablement tiré sur la peinture.
Et c’est un Jeweler qui a fait ça ? C’est un Jeweler qui adore se la jouer cowboy qui a prit la décision de juste faire un mort ? Alors que tout le monde ici avait un moyen d’envoyer les victimes en sécurité chez la gardienne ? Peu importe ce que Leah allait leur faire, cela aurait toujours été mieux qu’une mort directe. Tout en tenant le livre dans une de ses mains, le pantin dirigea ses deux poings contre son front, les pressant fort contre le bois qui était sa peau et prit audible ment une grande inspiration. Si ses créations manquaient d’expression faciale, les personnes les plus réceptives détecteraient que cette inspiration aurait pu se changer en cri à tout instant… Mais cela ne se produit pas. Il réussit à contenir toute sa colère, son indignation, sa tristesse, sa culpabilité, expirant simplement une pointe de frustration.
« Tu … Tu ne pouvais … Pas attendre ? »Après ses mots, il décida de se taire. S’il ne pouvait rien dire de gentil, autant ne rien dire. Il devait déjà se concentrer pour ne pas fendre le bois de son crâne sous l’échec tonitruant du groupe. Et le pire dans tout ça ? La majorité semblait ne pas s’en soucier. Ce n’était qu’un obstacle. Bon débarra. En réalité, cette indiférence lui servit bien car elle lui fit prendre une décision. Il n’hésita pas à partager à qui voulait entendre.
« A partir de maintenant … J’envois en priorité … Toutes les victimes … A la gardienne. »Le livre n’était pas du genre à prendre des décisions mais en même temps, dans sa misérable vie d’érudit sans remoud, il n’avait jamais eut à faire à ce genre d’échec. Il avait échoué à sauver quelqu’un … Il y avait tellement d’opportunité avant de faire leur petite scène ridicule pour juste l’envoyer à la gardienne… Puis quelqu’un prend une décision qui n’a aucun sens et voila où cela mène. Il n’était pas guerrier. Il n’était pas quelqu’un qui confronte les gens avec plaisir. Cependant, si quelqu’un venait à contredire cette décision qu’il a prit juste à l’instant … Il serait sans doute prêt à se battre bec et ongle pour la première fois de sa vie. Ce sentiment d’être si misérable et coupable ? S’il pouvait l’éviter, alors plus jamais … C’était difficile de le détecter car la couverture du livre était presque inexpressive, tout comme ses pantins et sa voix un peu trop saccadée pour proprement donner les bonnes intonations mais il était dans un état second.
Il prit la main de ses autres pantins un à un, chacun se retransformant en simple marionnette qu’il accrocha à sa ceinture à nouveau… Entre temps, Dahlia exposa son idée de se séparer et de comment se séparer. Sans grande hésitation, pour une fois, le livre haussa la voix.
« Je te suis … »Il n’y avait plus de temps à perdre. La raison était simple … Elle était la seule qui avait annoncé verbalement qu’elle estimait que Mieltyr ne pouvait pas être sauvée de toute façon. Il détestait cette affirmation. L’autre cowboy les rejoint aussi ? Tant mieux. Pourquoi venir alors qu’il cache une certaine animosité en réalité envers ses personnes ? Simple. S’ils sont capables d’agir comme ça et d’avoir de telle réflexion, il allait les empêcher de répéter le drame qui venait de se passer. Void était suspect, certes, mais au moins, il avait exprimé une réelle détresse en voyant que la réceptionniste était dans un tel état. Il l’avait remarqué.
Lorsque Dahlia lui lança cette petite blague, le pantin fit tourner le livre dans son bras vers elle. Son regard semblait être le même que d’habitude. Son ton de voix aussi. Mais ses mots …
« J’étudierais les cadavres … des mages noir responsables … Avec attention. » Bien évidement, lorsque Dahlia parlait d’anthropologie, elle devait très certainement penser à cet épisode où le livre était très intéressé par son corps … Mais vu l’état mental du grimoire en cet instant présent, ce détail lui passa complètement par-dessus la tête et il rebondit en affirmant sa détermination et à quel point il était remonté.
Lorsque les groupes furent formés, il n’adressa pas un regard à la louve pour la simple raison qu’il était désormais focalisé sur ce qu’il devait faire. Cette piqure de rappel avait tout changé pour lui. Il avait peur. Il ne voulait pas mourir une deuxième fois. Mais en ne prenant pas la situation au sérieux, Mieltyr est morte. C’est pour cela qu’il fut d’autant plus agacé en voyant Dahlia et l’autre cowboy se mettre de chaque coté de la porte qu’ils allaient ouvrir en se donnant visiblement des signaux silencieux. Le pantin s’approcha à leur niveau et interrompit leur petit plan un instant en chuchotant.
« Stop. » Il attrapa un pantin sans dire plus, conscient qu’il ne fallait pas forcement hurler à gorge déployées pour annoncer leur arrivée même si le coup de feu et la destruction du tableau avait déjà du faire l’effet d’une bombe partout ici.
« Je passe devant. » Il se retint de leur rappeler que c’est ce qu’il avait dit plus tôt et fusionna une page noire au pantin qui grandit à nouveau pour dépasser tout le monde d’une tête ou deux. Une forteresse des paires se dressa devant la porte, portant fièrement ses deux boucliers à chaque bras… La parfaite chair à canon pour tout piège destructeur. Le pantin qui portait le livre resta lui bien en retrait derrière le cowboy alors que la montagne (qui passera quand même la porte, important de préciser), était prêt à tourner la poignée de porte, son autre bras brandissant son bouclier devant lui. Il n’allait cependant pas laisser ses actions être dictées par ses émotions et ne … défonça pas la porte d’entrée de jeu.
« A votre … Signal. »Résumé :
- Tractie range 2 de ses 3 pantins
- Suit Dahlia et Jason
- invoque un pantin robuste pour ouvrir la porte à leur place et être en première ligne
- Tractie évolue ! Il devient un putain de terminator !