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                      Monstres et compagnie

                      Partagez
                      vava
                      Anonymous
                      groupe
                      Dextra avait ce lointain souvenir de l'époque où elle se trouvait dans sa grotte, seule au fond de l'Abysse. Cela faisait pourtant à peine quelques jours qu'elle avait quitté son monde natal avec deux agents de HOPE. Pour elle, cela aurait aussi bien pu être une éternité. Dans les ténèbres de Strezia, entourée uniquement de ruines et de monstres, le paysage était toujours resté le même, intemporel, éternel. Elle avait beau l'avoir parcouru pendant des années, la gardienne se souvenait de cet air stagnant et froid, comme si l'air autour d'elle n'avait été que glace figeant ces terres hostiles dans une nuit sans fin. Dextra avait fini par faire corps avec ce paysage, s'enfonçant dans de longues périodes de sommeil interrompues régulièrement pas des éveils brefs mais violents, destinés à chasser et éliminer les intrus s'aventurant sur ces terres désolées.
                      Ô combien elle se languissait aujourd'hui de cette quiétude, de ce calme, de cette lenteur.

                      Tout allait si vite depuis que la nouvelle recrue était arrivée sur ce monde de métal voyageant dans le vide du ciel nocturne. Les gens parlaient vite, les véhicules bougeaient vite, les choses se décidaient et changeaient tout aussi vite. Dextra avait du mal à suivre, à tenir ce rythme effréné auquel on la soumettait. Tout ce qu'elle voyait et entendait se bousculaient dans sa tête, surchargeant ses sens. Ses seuls moments d'accalmie étaient lorsque Myalia, la recrue qui lui avait permis de rejoindre HOPE, lui faisait de la place pour dormir dans son appartement. Ce n'était que là qu'elle pouvait retrouver un semblant du calme qui existait dans l'Abysse. Mais ce moment ne durait jamais assez longtemps, et invariablement Dextra devait quitter l’œil du cyclone pour se jeter à nouveau dans la tempête. Elle n'aspirait pourtant qu'à un peu d'isolation...

                      Pas aujourd'hui. Plus tard, lui assurait Myalia. Avant de pouvoir demander à rejoindre HOPE, il fallait passer quelques examens médicaux afin de prévenir de quelques risques. Dextra ne comprenaient pas complètement ce qu'on lui expliquait à propos de "bactériologie" et de "risque sanitaire", mais elle était ici en terre étrangère. Se soumettre à la loi de ses hôtes était la seule alternative. Myalia l'avait mené jusqu'à un large ensemble de bâtiment, dans le territoire qu'elle nommait "Spark City". Là, on leur avait donné un numéro, avant de lui demander de se changer pour ne garder sur elle qu'un vêtement fin et très léger, une "blouse". Et maintenant il fallait attendre en silence dans une salle, alors que un à un d'autres personnes vêtues du même vêtements étaient appelées par leur numéro.

                      L'attente en elle-même fut longue, mais assez agréable pour Dextra. Cet endroit était bien plus calme et silencieux que le reste de cet endroit, et elle avait une occasion de se reposer et de réfléchir à tout ce qui lui était arrivé jusque là. Cependant, alors qu'elle envisageait de fermer les yeux pour se laisser aller à cette torpeur si tentante, une légère agitation la tira de sa somnolence. Courant dans le couloir, de l'autre côté d'une cloison transparente, plusieurs personnes portant des tenues blanches s'agitaient, et peu après plusieurs arrivèrent en poussant des brancards flottant dans les airs. Plusieurs blessés se trouvaient dessus, certains inconscients, d'autres gémissant de souffrance. S'affolant quelque peu, Dextra se redressa, tous sens en alerte, et se tourna prestement vers Myalia, assise à côté d'elle. Pointant les blessés du doigt, elle parvint à articuler quelques mots.

                        « Eux... Moi, pareil? »

                        « Oh! Non! Non, pas du tout, ne t'en fais pas, Dextra. Ces personnes sont là pour recevoir des soins. Il y a dû y avoir un accident et ils ont été amenés ici pour qu'on les aide. Pour toi, les docteurs vont simplement faire quelques tests pour vérifier ta physiologie. »

                        « Tests... Danger? »

                        « Aucun. Moi aussi, il m'ont fait faire des tests lorsque je suis arrivée d'Akerys. Il vont juste vérifier si tu es en bonne santé, comment ton corps fonctionne... Ils te feront ensuite une petite piqûre pour prélever ton sang, et ça s'arrêtera là! »

                      Quelque peu rassurée, Dextra adressa un léger sourire à sa jeune amie, et retomba dans son siège, observant néanmoins avec une certaine inquiétude les blessés qui défilaient de l'autre côté de la vitre. Certains avaient des blessures assez graves. Alors qu'elle les observait, l'ancienne combattante entrevit quelques flashs de son passé. Des sœurs blessées, qu'elle devait parfois soigner ou amputer elle-même. Un frisson lui parcourra l'échine alors que certains noms de camarades tombés au combat sur sa planète lui revenaient en mémoire. Avec un pincement au cœur, elle réalisa que si elle se souvenait des noms et des visages, elle était bien incapable de les associer les uns aux autres.
                      L'éternité passée au fonds de l'Abysse avait rendu sa mémoire brumeuse, en plus de la priver de certaines de ses facultés. La quiétude qu'elle enviait un peu plus tôt était-elle réellement bonne finalement? La vie était rapide, confuse et compliquée. Le temps passé dans l'Abysse était-il, finalement, si différent de la mort? Dextra avait perdu et sacrifié beaucoup de choses, dans ces profondeurs. Des choses importantes. Il était temps pour elle d'arrêter d'envier le silence de l'Abysse pour affronter le bruit du reste du monde. Forte de cette résolution, la jeune femme se mit à observer les autres personnes présente autour d'elle. Jeunes pour certains, vieux, parfois humanoïde, parfois aliens. Et puis, bien plus vite que lorsqu'elle restait en torpeur, son temps d'attente fut écoulé. Une femme en blouse blanche entra dans la pièce, l'air quelque peu pressé.

                        « Numéro 876, s'il vous plait! L'examen d'admission 876? »

                        « Moi. »

                        « Je t'attendrai ici, Dextra. On pourra rentrer dès que ce sera terminé. A toute à l'heure! »

                        « ... L'heure. »

                        « Suivez-moi, madame. On va s'occuper de vous. »

                      Dextra se redressa, dominant de sa taille l'infirmière qui eu un léger mouvement de recul en observant le visage à moitié détruit de Dextra. Celle-ci ne s'en formalisa pas. Ce n'était pas le premier regard de ce genre qu'elle observait depuis sont arrivée sur HOPE. Son visage inexpressif ne s'était pas une fois empourpré pour si peu. Adressant un signe de la main en guise d'adieux à la petite fille souriante qui restait dans son siège, elle emboîta le pas de la femme en blouse.
                      Traversant plusieurs couloirs, la nouvelle recrue pu observer sur son trajet plusieurs pièces où différents patients et docteurs se trouvaient. Certaines était vides, d'autres non. Parfois, de l'étrange équipement se trouvaient à l'intérieur, remplissant une fonction que Dextra n'osait même pas imaginer. Elle espérait qu'elle n'aurait pas à le découvrir de manière... prématurée.
                      vava
                      Yagleadra
                      groupe

                      Yagleadra

                      Dextra

                      Monstres et compagnie


                      Spark City. Un endroit que Yagleadra avait souvent admiré de loin, de par les images dont elle avait accès sur les terminaux des laboratoires mais jamais elle ne l’avait vu en personne. Après tout, il s’agissait d’une ville. Plus qu’une ville, une mégalopole de millions d’individus. Un endroit dangereux même pour les passagers du vaisseau mais pour elle ? Peut-être pas dangereux mais pas moins hostile. Elle qui était recluse dans ses laboratoires, dans sa chambre de confinement, elle s’était mise en confiance dans ce monde nouveau en la présence des mêmes personnes, des mêmes visages dont elle croisait les regards. Des scientifiques, des psychologues, des agents … On l’observait avec des yeux curieux, parfois un peu rebuté mais qui essayaient de contenir leurs émotions par respect. Que cela soit à cause du CDA ou pour l’avancée de la science d’HOPE, on traitait relativement bien la tisseuse de chair et cette attention, aussi minime soit-elle, la réconfortait et l’incitait à s’ouvrir petit à petit au monde, à rechercher ses sentiments refoulés depuis des millénaires au plus profond de son être.

                      Mais Spark City ? C’était une ville où la majorité était juste des personnes « normales ». Marchands de toute sorte, intermittents du spectacle, simple employés ou docteurs, ouvriers, mécaniciens … Il n’y aura pas le sang-froid des scientifique ou le respect des agents. Les regards accusateurs, les yeux remplis d’effroi, les expressions de dégouts et pire encore, les insultes qu’on aurait pu lui faire … C’était quelque chose à laquelle elle pensait beaucoup … Et c’est pourquoi elle n’avait jamais, de son propre chef, pénétré en cet endroit … La peur, tout simplement. De ne pas être acceptée comme elle l’était auprès des agents qui étaient en quelque sorte le plus proche de ses « semblables » désormais ou de ne pas être respecté comme elle se sentait l’être auprès des scientifiques.

                      Cependant, en ce jour, elle se fit trainer là. Essayant de faire abstraction de tout sauf d’Oly, la scientifique l’accompagnant et la trainant par l’une de ses mains. Le ciel artificiel était au beau clair et elle passait par un parc très dégagé et très moderne, une avenue faite pour le simple plaisir d’y marcher et de se promener. Devant elles, un bâtiment s’éleva lentement à l’horizon. Un grand complexe, plus grand que votre immeuble lambda, une zone qu’on lui avait décrit dédiée au médical, le bien être des personnes et leur reconstitutions.
                      La requine qui la trainait d’un pas vif, finit par s’exprimer après quelques secondes de silence dans une discutions perdue dans le voyage.

                      « Aller Yag’… Je sais que ce n’est pas drôle pour toi mais ce sont les ordres. Les pingouins en haut de HOPE veulent te faire passer ce test comme punition. »

                      Punition, oui. Car Yagleadra avait prit de légères libertés lors de sa dernière mission. Elle avait désobéis aux ordres de son supérieur et avait fait sauter un vaisseau sans n’en parler à personne. Les conditions étaient critique, en quelque sorte, et elle ne pouvait faire autrement à ce moment là … Au fond, ses choix n’étaient que bénéfique, quand bien même une solution simple aurait permit à HOPE de récolter d’avantage d’information à propos de sa race mais ce fut son choix de mener ce vaisseau Yamogrien à sa fin. L’infection était trop grande, trop volatile et elle ne voulait pas voir HOPE reproduire le même schéma que sa planète.

                      Mais de cette expérience, elle ressortit avec des souvenirs, de la connaissance sur son peuple oublié et surtout un ami. Voe. Une IA infectée par les mutations qu’on engendré le virus qu’elle avait malencontreusement créé. Une IA qui était la chose la plus proche d’un autre survivant de sa race… Et qui logeait désormais dans sa HOPEwatch.

                      « Je ne renie pas la punition … Mais ce n’est réellement pas nécessaire. Voe est un ami. »

                      « Confirmation. Organisme Voe : d’aucune menace pour humains ou tout habitant du vaisseau mère, HOPE. » Une voix grave, profonde, même un peu double, doté d’une modulation bien spécifique s’échappa de la montre à l’intention d’Oly.

                      Mais celle-ci leva les yeux au ciel, continuant de la tirer par la main pour la presser un peu, elle-même semblant avoir d’autres choses à faire. « Oh tu sais que je te fais confiance Yag, dans le fait que Voe est inoffensif … Mais eux le savent pas. C’est pour ça qu’on soit aller faire ses examens. »

                      Car oui, effectivement, cette punition n’était qu’une excuse pour en apprendre plus sur cette IA évoluée, d’un point de vue technologique comme biologique. Mais cette conversation titilla la curiosité de la géante. « Je comprend … Mais pourquoi ne pas avoir fait cela au laboratoire ? »

                      « Vu la nature de l’examen, faudra le faire ici. On est pas réellement équipé pour ça au labo, et c’est plus simple de t’amener à l’hôpital que ramener le nécessaire de chirurgie. Surtout qu’en vu de la demande grandissante d’intervention en ce moment, tout a été relocalisé là-bas pour l’instant. »

                      Les mots de la scientifique firent réagir Voe. « Le nécessaire de Chirurgie ? Question : Nature de l’examen ? »

                      Oly soupira et regarda Yagleadra du coin de l’œil. Elle savait que ce n’était pas elle qui posait la question mais elle ne savait pas réellement où trop regarder pour s’adresser à l’IA qui avait le don de l’agacer il fallait le dire. « Et bien, petit curieux, on va juste vérifier si t’es effectivement inoffensif et dans le cas contraire, cet examen fera une pierre deux coups et on t’exterminera comme le petit vers insignifiant que tu es. »

                      « … Franchise très mal placée et maladroite ou sarcasmes ? »

                      « … Sarcasmes. »

                      « Apprécié. »

                      Ils finirent par entrer dans le complexe alors que Yagleadra était spectatrice des prises de bec entre la scientifique ronchonne et son ami à l’esprit très carré et analytique. Après plusieurs couloirs, Oly brandissant son badge à tout va pour avoir l’accès au cœur du bâtiment, ils finirent cependant par tomber sur deux femmes, au détour d’un croisement. L’une était une infirmière assez banale alors que l’autre semblait aborder un visage assez sérieusement mutilé. Cela ne choqua pas Yagleadra qui avait vu tellement pire, si ce n’est intriguée et fascinée mais Oly, elle, ne sembla même pas la remarquer alors qu’elle fit un pas de coté … et un autre … et un autre alors que l’infirmière faisait de même pour s’esquiver mutuellement mais finir toujours devant l’obstacle que représentait l’autre. Mais là où l’infirmière fut juste gênée, la tutrice de l’alien derrière elle semblait vraisemblablement déjà en avoir assez de cette journée et finit par lâcher dans un petit grognement.

                      « Mais pousse toi, putain… »

                      « Pardon ? Ce … Ce n’est pas une raison pour se comporter de manière aussi rustre ! »

                      Oly regarda alors rapidement le badge de la blouse de l’infirmière pour vérifier qui elle était et lui lança un regard méprisant. « Il y a une raison pourquoi je suis bien placée à HOPE.inc et que vous, vous êtes coincée ici à être une simple infirmière. Maintenant arrêtez de me faire perdre mon temps, bordel ! » Et c’est presque en la bousculant que Oly finit par se diriger dans le couloir où la salle d’examen se trouvait.

                      Assez gênée par le comportement d’Oly, ne désirant pas le conflit, la grande dame faite de chair les dépassa également mais prit le temps pour se pencher un peu en avant devant elles dans une posture humble.

                      « Je vous présente toute mes excuses ... »

                      Puis elle suivit lorsqu’au loin elle entendait les râles de sa confidente lui dire « Prend même pas la peine de t’occuper d’elle, Yag ! Vient ! » et ainsi elles continuèrent jusqu’à la salle non loin …

                      Il s’agissait d’une pièce bordée de vitres protectrices où derrière se trouvaient de nombreux appareilles de mesures et des écrans alors qu’au centre, une table d’opération placée en dessous d’une machine dotée d’innombrables bras mécanique maniant divers outils. Ceux-ci s’agitèrent d’ailleurs à leur entrée, comme pour faire un diagnostique de leur propre état de marche, crissant parfois à l’activation de certains mécanismes. La géante ne dit trop rien, habituée à cette vision, mais Voe, ressentant ce que son hôte ressentait, ne pu s’empêcher d’élever la voix à nouveau, d’un ton neutre mais cachant un air peur rassuré.

                      « … Nature de l’examen ? »



                      Dernière édition par Yagleadra le Jeu 26 Avr 2018 - 20:28, édité 4 fois
                      vava
                      Anonymous
                      groupe
                      Alors que Dextra continuait de suivre l’infirmière jusqu'à la salle qui avait été allouée à son examen, leur progression fut interrompue pas un duo de personnes arrivant en sens inverse. Bien que le couloir suit suffisamment large pour que deux, voir trois personnes puissent passer sans mal, l'infirmière et l'étrange personne à la peau grise et aux cheveux verts continuèrent à se bloquer le passage, chacune cherchant à éviter l'autre. Alors que leur rencontre dégénérait en prise de bec, ou plutôt de nez et de museau dans le cas présent, la borgne observa plutôt d'un air curieux la haute silhouette qui se tenait derrière la femme requin.
                      Bien que la silhouette fut humaine, l'absence de peau laissait apparaître muscles et tendons de cette personne, par endroit recouverte d'une chitine semblable à celle d'un insecte. Pendant un bref instant, loin d'être dégoûtée par cet apparence, Dextra s'inquiéta. Avait-elle été blessée et sa peau brûlée ou arrachée? Cela ne semblait pourtant pas être le cas. Elle ne saignait pas, et ne semblait avoir aucun problème pour se déplacer malgré ses multiples membres et son absence d'yeux. Se déplaçait-elle par écholocation, comme certains monstres de son monde souterrain d'origine le faisaient. S'en s'en rendre compte, la recrue s'était avancée pour l'observer de plus prêt, cela pour simplement manquer d'être bousculée par la femme-requin, qui venait de larguer sa guide de la plus abrupte des façons. La créature ne tarda pas à lui emboîter le pas, s'excusant auprès d'eux, ce à quoi Dextra répondit simplement en hochant la tête et en émettant un grognement qui se voulait amical. Alors qu'elle aussi se mit à suivre l'infirmière qui avait recommencé à avancer, elle l'entendit grommeler.

                        « Au moins on fait en sorte d'aider des gens nous au lieu de créer des monstres en laboratoire... »

                        « M-Monstre? Pas... Blessée? »

                        « Oh. Pardon. Je ne voulais pas paraître désobligeante. Ne vous souciez pas de ça. Nous sommes arrivés. »

                      A peine quelques pas plus loin, deux salles après celle où étaient rentré les deux anthropomorphes, l'infirmière s'écarta en invitant Dextra à rentrer. A l'intérieure, de l'autre côté de la paroi transparente, la recrue, quelque peu intimidée, pouvait voir d'un côté une chaise rembourrée, surement destinée au patient, un établi avec de nombreux outils et produits dessus, ainsi qu'au fond plusieurs machines assez volumineuses. Un anneau avec un lit au milieu? Un bocal cylindrique? Tant de choses au fonctionnement étranger. Dans l'autre partie de la pièce, séparée de l'autre par une vitre et un bureau, se trouvaient d'autres machines, des écrans, ainsi qu'un homme aux traits asiatiques avec les cheveux d'un noir profond, et une légère barbe de la même teinte. Lorsque Dextra rentra dans la salle d'examen, celui-ci s'avança à sa rencontre, l'air souriant.

                        « Bien. Enchanté de faire votre connaissance, matricule HO-3786. Je suis le docteur Leng-Xian et je suis chargé de votre évaluation aujourd’hui. Nous allons commencer par tester vos réflexes, puis nous feront un examen de votre physiologie et nous prélèverons des échantillons afin d'approfondir nos analyses. Veuillez accepter les procédures en apposant votre doigt ici. »

                        « D'acc-. Accr... »

                        « Ne vous forcez pas. Votre trouble du langage figurait au dossier préliminaire. Nous ferons en sorte de vous inscrire plus tard à une classe de rééducation. Si cela vous convient. »

                        « ... Merci. »

                      Dextra eu un léger sourire sous l'effet du soulagement, et s'exécuta en posant le bout de son doigt sur l'écran holographique de l'équipement que le docteur lui présentait. Ses difficultés à s'exprimer, liée à l'éternité qu'elle avait passé loin de tout comportement social, était l'une de ses plus grandes frustration depuis son arrivée sur HOPE. A ce stade, c'était même son plu grand handicap, ce qui freinant son apprentissage et intégration, plus encore que la différence technologique ou culturelle qu'elle se faisait une joie de combler.
                      Par ces simples mots, le docteur avait réussi à la mettre en confiance. La faisant s’asseoir sur la chaise prévue à cet effet, sans y attacher les sangles qu'elle voyait pendre sur le côté, le médecin commença à faire des prélèvements : un peu de salive, une touffe de cheveux coupés... L'infirmière, quant à elle, examina le corps de Dextra, vérifiant ses muscles, ses articulations. Elle passa un bon moment à examiner les profondes cicatrices de l'ancienne combattante, en particulier au niveau de celles du visage qui avaient l'air de grandement la déranger. Finalement, le médecin s'approcha avec ce qui semblait être une seringue. Dextra, quelque peu insensible à une douleur aussi légère, le laissa faire en observant son sang remplir la chambre de la seringue.

                        « Oh, tiens, du sang jaune. C'est la première fois que j'en vois ici. »

                        « Ce n'est pas si surprenant. Le fer de ses globules a surement été substitué par du platine ou de l'osmium au cours de l'évolution des espèces de son monde d'origine. Je suis plus intrigué par ces membres artificiels. Ils semblent assez archaïques, sans technologie moderne, et pourtant elles sont aussi maniables qu'une prothèse de dernière génération. Je voudrais la faire passer au scanner tout de suite pour voir comment elle marche. »

                        « Il nous reste d'autres tests à effectuer avant de passer à l'étape du scanner complet. Vous connaissez le protocole. »

                        « Allons, je vois bien que cela vous a rendu curieuse vous aussi. Nous n'avons de toute manière rien à faire le temps que l'ordinateur termine d'analyser la composition de son sang. Cela nous fera gagner du temps! »

                      Quelque peu détachée de ce que les deux membres du corps médical pouvaient dire, Dextra laissait aller son regard autour d'elle, observant et retenant les formes et les étiquettes qui l'entouraient pour pouvoir ensuite rechercher ce dont il s'agissait une fois retournée à l'appartement de Myalia. L'immense base de donnée de HOPE à laquelle son amie lui donnait accès lui permettait ainsi d'étancher sa curiosité.
                      Tout en échangeant dans un jargon médical qui empêchait Dextra de comprendre un mot sur deux, le docteur et l'infirmière la firent se lever pour s'installer sur le lit au milieu de l'anneau métallique. Là, ils lui demandèrent de ne pas bouger alors qu'ils allaient dans la seconde partie de la pièce pour observer les écrans de leurs ordinateur. L'anneau se mit alors à faire des allers et venues le long du lit et de son corps, alors qu'une multitude de traits lumineux y étaient projetés. Au début, le jeune femme ne sentit rien, mais alors que l'examen progressait une sensation de froid commença à s'emparer de ses muscles du côté gauche de son corps.

                        « Il semble qu'il s'agisse d'une greffe au niveau cellulaire entre le matériau constituant ses membres artificiels et le reste de son corps. »

                        « Pas tout à fait. Vous voyez ces filaments à l'intérieur? Se superposant à son système sanguin? C'est un mécanisme qu'on regroupe dans des organismes parasitaire. Ces implants se sont attaché à ses fonctions vitales et en dépendent. Une sorte de relation symbiotique. Fascinant. »

                        « Vous... Vous voulez dire que ces prothèses sont vivantes? »

                        « En quelque sorte oui. Un forme de vie minérale. Ce n'est pas quelque chose de nouveau. Juste ra- ... Attendez, est-ce que vous voyez ça? »

                        « Les filaments sont... En train de s'étendre! »

                      Le froid se faisait de plus en plus présent, de plus en plus tordant au sein du corps de Dextra qui commençait à se tordre. Bientôt, la sensation semblable à celle d'une crampe empira au point de lui donner l'impression que des épines étaient en train de transpercer chaque veine et artère de son corps. Poussant un cͦ́ͫ҉͉͎̣̝̦̱̜r̆ͭ̔̾̐҉͍͖̻͇̜̘i̴̞ de douleur déchirant, la recrue de replia sur elle-même, mais ses prothèses ne lui obéissaient plus. Sa jambe, tordue dans un angle improbable, manqua de la faire tomber du scanner. Son bras, avait saisi et immobilisé l'anneau mécanique qui surplombait son lit. Dans un grincement métallique, l'anneau se tordit et finit par être arrachée par la force débridée du membre en P͎̼̪̯̰̙̏̐͜ị̩͔̞̮̋̈́͑͋͒e̝̝ṙ̴͔̟̲͑̋r̗͔͋ë́̊̀͗ ̴͇̼̩̘d̘͉̠̖̒ͦͮ̑̀͋̾e̛̓̒ͪ ̖̰̍̔͆̍ͤ̋S͓̖̏̀̔ͨ̎͌̄͞a̙̲̤ͭ͒̋͂̓ͮn̺͍̦̲̫̼̱ͭġ̵. D'un mouvement d'une violence inouïe, le scanne fut projeté au travers de la pièce, pulvérisant la vitre qui les séparait du couloir dans un grand fracas.

                      Alors que les cris des patients et du personnel commençaient à l'extérieur, dans la pièce, Dextra commença à se redresser, soudainement s̬̺͂̃ͣ͆͆i̵̐ͩ́ͅl̻͕̻̯e̛̜͑͋ͧ̓̇n͖̈́ͦċͧ҉̰͓i̱͓͉̹͉̫͂ͭͪ̈ͭ̐́ȇ̟͚̍̌̄͒ͨͦ͝u̷̞͖̣̫͑ͪ͊̌̾ͩs̱̬̰̑ͅĕ͖̗̥̹̀̉͠. Avec horreur, l'infirmière et le docteur constatère que le m̪͕͌̑͋̑͊ͥͯ̕é͕̻͎̼̪͍̠ͦͤt̜̍̔̽̉ẫ̪̳̣̻̻ͫl̵̬̙̑ ̣̅ͩͧr̳͚̙̜̟͔̼̀͌ͫ̄ͮo͎ͯͪͨ̉ͣ̀u̮̖̲̯ͥ̈g͓͖̗͚̖̱͙̓͡ė͉̲̪̟͚͚̈́̅ͨ̊ͣ̋ des prothèses étaient en train de progresser sur le corps de leur patiente, couvrant à présent ses hanches et la moitié gauche de son visage et de son buste. Sa peau commençait à prendre une teinte de plus en plus sombre alors qu'à l'inverse ses cheveux perdaient leur couleur rousse pour virer au b͚͚͇̾lã̝̟̱͍͎̖̼͗͞n̬c̠̱̣̥̜̣ ͓̞̃͌̿̎͑ͅc͈͎͎ͧ̐ͣ̉͆e͉͉̋n̹̯̯̬̈̐͗͛͟ͅd̢̳̲̖̬ͯŗ̟͎̞̮̟͌͑̈́̀ͭͯe̤͓͙͈͇ͯͧ͊̊́u̧͊x̘̰̳͙̮ͧ́͛͌̽̐̿́. La femme mutilée tourna alors la tête vers eux, mais avant de pouvoir faire quoi que ce soit l'infirmière eu la présence d'esprit de se jeter hors de la salle, entraînant le docteur avec elle. Manipulant le panneau de contrôle à l'entrée, elle fit se refermer un panneau métallique interne à la sale d'examen, prévu pour les urgences et imprévus de ce type. Là, les deux mesurèrent leur respiration haletante, avant que le médecin ne se reprennent.

                        « Activez les mesures d'urgence et faites venir la sécurité! »

                        « C'est déjà fait mais... Mais le processus n'avait pas l'air de s'arrêter?! Ce n'était pas dans le dossier! »

                        « Les rayons du scanner doivent avoir fait réagir l'élément parasitaire... Quelque chose d'autre a pris le contrôle de l'hôte. Appelez les ... Oh non. Vous vous fichez de ma... »

                      Sous les yeux h̨͙̩̯͑ͮŏ̠̺̱͓͈̍̅͑̅͑̑r͙̞̼̜͇̺̼ͥͮ̑r̥͗ͧ̍ͪ̊͊̾͢i̛̻̬̤͙ͭ̓f͎͕̙̖͓̺͓í̧̹̯̩̗͖͋ͫé̩̮̾̏̔͟sͭ̊͟ du docteur, la paroi de métal qui enfermait Dextra à l'intérieur était en train de noircir à partir d'un point central. Un fois assez étendu, la zone commença à blanchir et de déliter, le mur d'alliage de d͚̥̙͖̼̹͐̓͐ẹ̪͍͉́s̘̫̥͈̀̌͌͋̅͑̒̕i̥̥̖͉͊̔̃ͮ̋n͎͌̐̐̈̿̍ͫ́t̗͚̬́é͇g̵̦̹̯͐͛r̠̣̘ͅa̤̙̯̻̳̫̪ͩ̋̎̏́n͇̦͓͉̫͠t̙̫̠̪̱̖̉̀ devant eux alors qu'ils reculaient, dos au mur. S'avançant hors de l'espace de confinement, était un monstre à la silhouette vaguement humanoïde, courbée sur elle-même. Dans son dos et sur la majeure partie de son corps, des bout de métal rouge dépassaient et le reste n'était qu'u͇̺̹̜͚ͦ̊͒̌ͦ͞n͓̪̺͓̬̳̳̿̂̽ͧͪ̐̐é̵̻͓̥̭̓ ̤p͍̣͙̥̮̔̉ͅê͙͕̪͍̣au̼̦̜̥̙͓̗͂ ͐nͯ̓́͒҉̦͖o̩̠̤̥̠̹͒̍ͯ̋ͤͫ̓ḭ̟̘͍͐̐̌ͬͅr̷͇̭͙̀̎ͥͨe̶̯̠͒̀̔̏ͣ̈́̚ ̓͂͡c̢̪̔̆oͬ̋̌͗͊̾m̵̪͍̳̆̇̑m̭̘͓̻͋̓̃ͯ͆ē̷̪̼ ͉͈̖͇͈̽ͤl̻̞̟͈̙̖̺̐̈́̃a͉̜̱͚̹̞ͤ ̗͉̩s͖̗ͩ́̋̅͢u̡͔i̺̳̙͉e̬͖̻ͯ͠ͅ d'une une légère brume sombre s'élevait. Son bras et sa jambe gauche avaient augmenté en taille, grandissant de manière anarchique au point de donner à la créature une démarche g̙͙aͦ͛͊ͣͯ҉̥u̹̳͈̬̭͓͗ͅc̩̜̖̬̥ͫh̖̟͊ͮ̅͆ẹ̤̰͌ͨ̋̋̅́̚. Cependant les serres et les pics qui s'y manifestaient, eux, n'étaient à n'en pas douter d'une précision mortelle. G̝̭̺̑͠r͊̉i̳̳̺̘̲̮̳f͉͚͔̼ͪͧͤ̓͐͘f̺̆ͅa͇͖̳͉̬̾ͅͅn̹͉̹̪̏ͮͤt̖͇͕̫̖ l̲̝̟͔̭͍͒͞ͅe̔̓ͣ̑͏̳̦n̟͉̼͓̭̭̹ͯ̍̊̅̍͒͒t̕e̴̪͉͓̭͂͒́ͅḿ͓̭̫̬͕̤̜è̲̅͊͂͗́̐n̻̘̲ͤͧ̎̊͂̾t̃̈́̓̂ le sol devant elle, Dextra émit un grondement rauque, presque inconcevable dans la bouche d'un être organique normalement constitué.

                        « .̷̴̛̠͓͈̪̘̬̦͕̞̦̥̝̻͎̩ͭ͂̔̂ͣ͗ͤͧ͌̈͂̓̈́͢͞ ̨̡̼̬̼̞ͨ̆̓ͦ͌ͭ͐ͫ̍ͦ̉ͬ͟͝ͅD̍͑̏̐̆̈͗̾̿͒҉̨̺̦̗̬̼͓͚̠̘̹͖̭͉̰͝é̸̢͕̦̞̬̱̜̩͖ͫͩͤͫͥ̔̿̊́̂̓̏͋̽͐͌́̚̚̕͜ͅs̛̞̰͇͙͓̬̼̩͕ͤ͊͒̀̀ͅủ̶͓͍̺̺̭͙͓̙̯͕̗͖̻̱̬̳͕̓͊̓̓ͤ̽̔̒ͫ̎́͜͝ͅn̦̖̮̩̺̹͕̥̫̪̙̥̲̬̬̝̣ͥ̒̎́͜͢ͅi͆̽ͫ̿̍̊̓ͭ͂̈̈́ͦ̓̌̀̚̚͏̱̝͓̟ͅĕ̸̴͖̫͖̦̮̩̩̭̀ͭͫͥ.̸̷͖̦̖̠̘̹͖̲̝̮͛̆̃̍͋͐ͩ̇̅͋͗ͪ͗̀.̾̎̄̽͊̉ͫ҉̡̤̖̮̯̭̯̦̞̙͓̜̗̖̫̩ͅ.̴̳̫̝̝̩̻͇̮͍͚̞̗̙͇͉͗̐ͬͤ̀͜»


                      vava
                      Yagleadra
                      groupe

                      Yagleadra

                      Dextra

                      Monstres et compagnie
                      « Organisme humains : Primitif. Dangereux. Ne peuvent comprendre complexité de l’organisme Voe. Toute tentative se soldera par un échec et endommagement de l’organisme Voe »

                      Alors que Yagleadra s’installait sur ce qui semblait être une table d’opération, la voix grave émanant de sa montre continuait de faire comprendre son avis sur la situation. Bien que son ton fût monotone et neutre, il exposait ses arguments avec une certaine férocité dissimulée, voyant peut-être en cet examen un danger pour son intégrité physique. La tisseuse quand à elle ne voyait pas réellement le danger en tout cela, plaçant sa confiance entre les mains de HOPE, peut-être à tort, et ne voyant qu’une journée normale de plus en voyant les diverses instruments commençant à se mettre en mouvement au dessus d’elle. Comprenant cependant l’affolement de l’IA, voyant par delà ses codes et le prenant pour un réel être vivant, elle finit par exposer un de ses poignets tout en essayant de calmer son nouvel « ami ».

                      « Voe … C’est eux qui m’on soigné et m’ont permit de te trouver … Je te promets qu’ils ne vont pas t’endommager. Laisse-toi faire, s’il te plait. »

                      « Hmm… Ordre reçu. »

                      « Ce … N’était pas vraiment un ordre … »

                      Entendant tout cela, Oly, qui avait rejoint les autres médecins et scientifique derrière les vitres de protection pour superviser l’opération, finit par parler dans un micro pour que sa voie fait écho auprès de Yagleadra. « Si ça peut te faire plaisir, je peux diriger les outils à la place des médecins. Je suis pas humaine après tout. »

                      « Apprécié. »

                      De par cette simple réponse, elle en déduit qu’il serait d’accord pour se laisser faire et retourna donc à sa place alors que les autres médecins l’observaient, un peu étonnés.

                      « Vous savez vous servir de ce modèle ? »

                      « Non, j’ai juste dit ça pour qu’il reste tranquille. Je vous laisse gérer l’examen. »

                      On roula des yeux derrière les vitrines, le personnel travaillant ici découvrant un petit coté fourbe leur collègue femme de science… Mais ayant du pain sur la planche, l’examen débuta et alors que le personnel qualifié prit les commandes de l’appareille, Oly tint au courant Yagleadra et son nouvel ami de ce qui allait se passer afin d’éviter toute forme de malentendu ou de panique. Ainsi, administrant les sédatifs nécessaires, les multiples bras mécanique se mirent à tirer la chair, l’ouvrir et désosser en même temps la HOPEwatch de manière minutieuse afin d’avoir un visuel clair sur la créature qui y avait trouvé refuge, donc le corps fin en forme de ver s’était ancré à la technologie par le billet de nombreux tissus de chair, de ligament et ainsi de suite. Il y eut quelques mots échangé en arrière plan, tous observant le poignet de Yagleadra avec fascination et avec bon nombre de questions en tête. Quand bien même le processus de symbiose était monnaie courante dans le monde animal, et ce dans de nombreux écosystèmes, ils pouvaient observer un phénomène parasitaire classique dans le sens où Voe se maintenait en vie de par la force vital de son hôte mais à la différence d’un parasite classique, celui-ci s’attachait au niveau moléculaire même, ce qui lui permettait ainsi d’assister la tisseuse dans la modulation de l’ADN, sa capacité très spéciale … Et en même temps, quelque chose empêchait Voe d’étendre une quelconque domination sur l’organisme de la recrue de HOPE. Pourquoi et comment ? Cela réclamait d’avantage d’examen. SI cela faisait partit d’un protocole dicté par l’IA ou une réelle soumission des gênes, pour l’instant c’était un mystère…

                      Mais ils n’eurent pas le temps d’en débattre d’avantage qu’un boucan pas possible distrait les scientifiques et docteurs présent pour l’examinassions mais ce qui n’était au début que des bruits métalique, comme si quelqu’un, de loin, avait fait tombé un plateau où l’on avait déposé des verres dessus, se transforma bien vite en une panique auditive des gens présent aux alentours. Oly, scientifique mais également un agent qualifié, fronça les sourcils derrière ses lunettes et accourra rapidement à la porte et dépassa la tête pour hausser un sourcil dans la surprise et l’horreur.

                      « Oh-Okay, détachez Yag’ ! On arrête tout et vous vous barrez ! »

                      En vue de l’urgence sur le visage d’Oly, on ne la questionna pas réellement et tout le monde se mit à sortir de la pièce en panique sans réellement comprendre jusqu’à sortir et voir ce qui les attendaient … La tisseuse était un peu confuse, ne comprenant pas et n’étant pas très dégourdie dans son état mental actuel mais en comparaison, Voe se dépêcha de faire le nécessaire pour remettre son hôte sur pied.

                      « Niveau de stress ambiant élevé. Danger inconnu mais imminent. Cisaillement des attaches. » Tout en prononçant ses mots, le corps de Yag se tendit un peu sous un changement soudain et brutal que lui faisait subir son ami, des os aiguisés perçant sa « peau » pour découper les attaches qu’on utilisait pour l’empêcher de bouger. « Analyse : sédatif active uniquement au niveau des bras gauches. Suintement du liquide. Stimulation pour contrer la paralysie. Temps nécessaire. Recommandé d’évacuer durant le processus. »

                      Bien entendu, Yag n’avait pas attendu la fin de son analyse pour commencer à se redresser, se tenir la tête un instant sous l’effort que lui réclamait de dissoudre et d’absorber les lames d’os à nouveau. Se remettant sur pied, elle vit subitement Oly accourir vers elle, lui agrippant les mains alors que son poignet ouvert se refermait petit à petit et que sa HOPEwatch se « réparait » d’elle-même sous l’initiative de Voe.

                      « Yag’, j’ai pas mes armes sur moi ! Faut faire quelque chose en attendant les renforts ! »

                      La géante se fit presque trainer par Oly jusque dans le couloir pour qu’elle puisse constater finalement ce qui était l’auteur de tout ce chaos. Un monstre était le seul qualificatif possible en vu des déformations que ce corps ait subit et de l’animosité qui semblait émaner de la créature. La tisseuse regardait cette créature avec une certaine curiosité, penchant un peu la tête sur le coté… Mais elle n’eut pas le temps d’admirer bien longtemps que la chose finit par se retourner vers elles, ce à quoi Oly donna une tape dans le dos de sa protégée.

                      « Yag ?! Y a danger là ! »

                      A ses mots elle remarqua un docteur et l’infirmière de tout à l’heure dos au mur face à la créature et motivée par la remarque de la requine, la grande dame s’élança entre eux et le monstre mais contre toute attente … Elle ne les tira pas hors de danger ou n’attaque pas ce qui semblait être un ennemi mais en toute simplicité, elle se tint devant eux avec son bond et leva le regard vers la créature … qu’elle reconnaissait petit à petit comme étant la femme au visage mutilé qu’elles avaient rencontré plus tôt. Ainsi, sans animosité aucune de son coté, elle se contenta de tendre une mains vers elle, ne comprenant pas ce qui a pu se passer mais ayant vu plus tôt qu’elle était tout sauf un monstre. Son geste était sincère et plein de bonnes intention, ses simples mots échappant de ses lèvres alors que les personnes derrière elle commençaient à se relever pour prendre leurs jambes à leurs cous.

                      « Je … désire t’aider. »

                      Oly, témoin du spectacle depuis l’autre bout du couloir, regarda la scéne dubitative mais montrant presque immédiatement après son inquiétude et sa frustration. « Mais … QU’EST-CE QUE TU FOUS ?! »

                      Et à l’image d’Oly, Voe transmit son ressentit au cerveau de son hôte sans pour autant communiquer par la HOPEwatch, exprimant peut-être pour la première fois une quelconque sorte de sentiment, ici étant la colère. « Réaction illogique ! Mise en danger inutile ! Anticipation. Souche carapace, séquençage. »

                      Et de la même manière, elle répondit mentalement à la créature logée dans son bras alors que sa peau devenait lentement plus épaisse sous les modifications de Voe. « Je suis aussi un monstre, Voe. Et on m’a laissé ma chance … »
                      vava
                      Anonymous
                      groupe
                      Dextra était dans un espace froid et sombre, sans bordures ni repères. L'absence d'air était en train de la faire suffoquer. Alors qu'elle regardait autour d'elle, dans l'espoir de voir une issue, une lumière, une personne, ou vraiment n'importe quoi, elle commença à réaliser. Elle était déjà venue ici. Elle n'en avait aucun souvenir, elle ignorait si quoi que ce soit ici était réel, mais d'une manière où d'une autre, ce n'était pas la première fois qu'elle se retrouvait dans cette situation. Cette impression de familiarité ne lui permit en rien d'atténuer sa détresse, bien au contraire. Des images d'une éternité passée dans cette abysse lui revenaient en mémoire. Il n'y avait pas d'échappatoires. Pas de solution. Ces ténèbres étaient la seule et unique vérité. Leur expansion, le seul dénouement possible. Dextra l'avait déjà accepté par le passé. Elle devait simplement l'accepter à nouveau.

                      Loin de là, dans le couloir de la zone médicale de HOPE, l'enveloppe de l'ancienne combattante se détériorait à vue d’œil. Sa p̷͇͚̖͉̦ͦ̎͡eͪͦͦ̑̍҉̴̹̣͙a̛̗̞̤̱̰͓ͮ͒̄̽́͊͛ͯ̚͠ư̸̡͈͓̯͈̳ͫ͗ ̢̛̪͋͟n̸̫̼͔͚ͧ̋ͧ̌͌̚o̴̜͈̓ͫ̅͐̃̉̽͞ͅi̸̹̤͔͔̲͎ͪ͢r͍͓͗e̴̜̲͕͔̊̋͞ commençait à se cristallisé par endroit, laissant place à une surface métallique écarlate. Son corps grandissait, se déformait de manière chaotique. Une vibration sourde semblait s'échapper de sa poitrine, s'amplifiant à chaque pas qu'elle faisait dans la direction du médecin et de l'infirmière, écrasés contre le mur en face d'elle. Son énorme bras métallique, d'une dimension démesurée au point d'en devenir g̨̬̟̭̅̐ͯ̋̄ͤͥ̚r͚̯̠̭͇̯̩̊̿̆ơ̞͖͇̯̂̄̆̀̈ͯ̇t͔̲̼̼̞̹̮̓̑̅̎́̽̄ͫ̕͠e̼͇̻̊͆ͥ̽͊̎ͫͩ͘s̛̍̄ͨ̈́ͣ̐͊̈҉̤͓̱q̘͓̮̩̺̏̾͊͐͛̀͢ù͈̣̲͎̲̜̦̝̍͐ͭ͠ẽ̇ͥ̃̏͏̦̺͓̯̠̯̪́, s'approcha du visage du docteur Leng et le bout de ses griffes entailla la surface de sa peau. Alors que quelques gouttes de sang commençaient perler de ces coupures, la créature s'immobilisa, baissant légèrement la tête pour observer le médecin de HOPE, avant de vivement retirer sa main comme si celle-ci avait été b̥̪̱̪̿̓̏̚̕r̰̥̓͋û̢̱̺̫̱̙̻̦͋̌ͅļ̵̰̬͔̤͍̱̙̞̽͠ͅé͈̳̬̯̭̿͞͡ḛ̶͔̬͚̠̆̎̂̒̌̏͐̎̿͜͢. Sa mâchoire se déforma légèrement, faisant apparaître une ouverture semblable à une bouche s'où s'échappa un flot de bruits dérangeants au milieu duquel des mots étaient perdus, presque imperceptibles.

                        « Ë͈̼͓̱̟̪́͊̏̓̀̀ͧ̏͌͠ş̴̜͍̼̮̫̼̰͛̍̿̔ͧͭ͆̚̚ṗ̨̹͎̩̖̣̣̖͌̓̀͟r̛͔̣̪ͮ̓́͌ͦͬ́͡i̬̜͎̗͖̊͌̌͡t̝͙̫̭̜ͦ̄̉̏s̨͖̘͖̪͚̓̓̀͝ͅ ̓ͨ̀͑̄̌̓҉͓̼̘͙̙̖̟̯͟F̧͉̲͕͕̝̮͍̤͇ͩ̔̅̒̓̄̚͜͝ẽ͑̾́ͣͪ҉̥͔̞͈̟̭͠r̡̜̝̳̓̍ͪ͂͒́͟m̨̡͕̼̞͚̤̠̻̥͚̿̓͐ͫ̏ͯ̐ḛ̺͚̝̘͕͚́ͧ̎͋̇ͥͅͅs͈̃̑͆ͦ̎ͮ͟͢.̨͈̰̱̟̳ͩ̄͒͆͐̕͜ ̥̮̫ͣͩ͊̒͒̿ͭ̊P͛̿̿͛͏͔̥̦̙͇̹͉ͅe͖̖̻̣̹̅͌͗͗̇̓͟n̡̡̲̣͈ͫ̀͋ͥͤ̚s̢̜̦̜̽͑̿ͭ̑ͨ̑̒é̤̖̈̊ͦ̄͋e̵͓̣͛̅ṣ̵̦̫̥̦̃̐͠ͅ ̴̐̄̈̓͏̯̲͕̲͖͇̝s͎͖ͫ͟ơͭ͂̄̽̅͏̞̟̹̞̱̪͘l̢̰̔̽̄ͯ͒ͥ͛͒ḭ̡̛̺̇ͯ͆ͪ͆ͦ͑͆t̵ͫ̈́͒͗͏̣̮̳̖̩̼̗̞̝͠a̯̯̝̣̱̻͍͕̒ͩ̚i̛͎͓̯̪͔͎͒̂̇̒̂̓̊̕r̾ͮ͛̿͑͊ͩ̚҉̣̖̦̤̪͢ë̶́͒̇̑̑͢҉͔̫̭̣̦͖̰̠s̯ͮ̊̍̆͜.̸̳͉̣̾̔͛̒ͯͫ͐ͣ͞ ̮͚̐ͧ͝P̱̈́ͤͩ̐͌̚̚͞a̶̹͚̩̹͕̿̒͠s̯̺̟͚̖͔̰ͭ̐͘͢͠ͅ ̯͛ͦ̈́̈́͌͌͛ḷ̨̬̱͖͚̯̃ͫͩ̀à͉͖̰̰̯̜̭͉̽ͧ͆̕ͅ.̡͈̗͓͉̙̭͍ͩ̔͒͒̿ͮ̉̚ ̵̳̤̥ͦ͛ͧ͟͡E̵̼͇̻̠͇̮͗ḽ͖̲̍͊̒͘͡l͓͕͊̓͝͝͡ę͙̺̻̼̞̞́̆ ̻͓̲̭͕̖̹̹̃ͭͫ͛ͣͦ̂̇͢n͈̮ͯͥ͒̀͊'̡̭͔́̏ͮ͆̕͟e̷̹̟̺͍̺̮͆ͧͭͫş͙̝ͣͣ̐͘t̷̲̲̬͖͇̓ͣͦ̔ͥ̀̈́ ̱̦̘̯͇͕ͭ̈͠ͅp̷̷̥͔̗̖̭̻͌͒̇̏͊ͬͅả̳͎͉́ͥ̀ş̸̭͖̳͒̈́́̑̄̏͊̿̀ ͖̘̙͓̭ͨ̕l̷̴͖̭͎̱͖͙̠̟̿͊͠à̷̲̜̤̹̻̪̄̽̾ͣ̏̀͢͟.̡ͣ͌͒̔͗ͥ̿͌ͮ҉̺̘̫̦̤ »

                      Un grondement sourd se mit à croître dans la gorge de la créature. Sa tête et ses doigts commençaient à s'agiter. Au fur et à mesure que son comportement devenait plus erratique, les deux membres du corps médical risquaient de plus en plus d'êtrẹ̯̙̻̲͕̺̥ͣͯ̑ͥ̅ b̭̤͗̏̚l̽͂ͤͤ̎́͏̦̲̥̱̪̥̳͈e͚͇͎̺͖̔s̶̙̻̜̘̳͕̳̓ͬ̓s̛̪͓̬͓͛̍ͮ͗̏́͟é̶̳͎̌s̰̥̩̤͙̹̮͙̯͑̊ͩͧ̓̽̉̋͘. Fort heureusement, l'imposante silhouette de chair et de chitine de l'inconnue croisée un peu plus tôt dans le couloir s'interposa entre le monstre et ses proies. Surpris, le corps de Dextra fit un bond en arrière, rentrant presque à nouveau dans la salle d'examens. Sa silhouette sombre se cambra, comme un
                      ẫ̶̡̰͕̤̦̱͐ͧͯ͊̂͋͝n̷̡̡̺͈͕̟̞̪ͫ͒ͤ̎͌̑̽i̟̹̫̘ͫ͆̇ͨ͝m̢͙̪̤͈̈̃͟ḁ͔̦̟̦͖̟ͬ̏ͪ̐̄̇̂͞ͅl̷͆ͬ̔̿͏̲̣͚ ̷̢̙͈̈̉̕ḧ̶̼͖͖̖͈̘̤́ͩ̂̓̔̋ͨ̈ö̶̢̻́͒͆s̮͙̬̱̘ͫ̿̔͝t͇͚̲͔̱͔͐̒̓̇ͪ̋̾ͦi̶̷̡͔̯̼̭̅̋ͨͭͧ̓̌͋̐l͇͇̹͈̩̫̜͌ͯ̉̓̾̎̄̀͝e̸̻̯̜̞͒̾͂͐ͬ̃̈́͝, et elle se tint prêt à bondir, griffes fermement plantées dans le sol. Ne semblant nullement reconnaître celle qui était intervenue et qui lui tendait à présent la main, l'anomalie sembla pourtant tiquer et comprendre les mots que l'autre recrue lui adressa. Le visage du ḿ̸̸̮͚̞̲̞̤̞̬̀̑ͮͧ̐ͨ͘ö̷̸̝̜̽ͪ̄̌ͦ̚n̙͎͔͎̥͚͂̏ş̰͓̝̤̣̬̣̄͐ͣ͘͠ͅt̨̛̳̽̓ͮ̒͊͌̍r̞͎͍͉̥̟̼̃͊̽͆̏̒ė̡̤̜̥̬̏̓ͣ̑̈̀ sauta de la créature en face d'elle à la personne qui, plus loin dans le couloir, qui lui criait dessus. De nouveau sa bouche se déforma quelque peu, et ces sons désagréables se mirent à vriller l'air autour d'eux.

                        « A̷̛͓͈̮͇̭̻ͮ̑͠į̮̼͊̀d̩̙̱̰͉̦͕̠͊͌̈́̒̋e̺͕̲̥̔̽͆̿̂ͬ̄ͅṟ̖̦͓͓̙̌ͫ̑ͮ͊͊̀͢?̧͇͕̬̮̙̩͈̟̈̓̄̉͒ͧͬ̀̚͡ ̢̮̱̩̙̙̯̲̺ͩͨ͗ͥͮ̽͐̚.̢͇̖͓̠͒͆̌ͪ̔ͫ͐̏ͦ.̡̈́ͥ̕͏̙̬̝͎͇͖.̥̗͒̑́̀͠ ̴̺̓̌J̬͕̰̹͔̫͊̾̕ͅẻͨ̈́ͬ̈́̔̌̇̚҉͈ͅ ̹̳̪̬ͧ̇͛́n͓͎͚̝̤̻̹̈̊ͫ̈̌̌̀̀̚e̷̶͖̤̮̿̑̀̃ͨ̈́ͨͩ͘ ̴̶̙̘̹̜͉̝̝ͯ̌ͭͪ̏̈̊̑͜p̷̲̤ͭ̉ͮ͌̌ͩ́ͅë̦̩̙̪̯̘̩́̒ͨͧ͐̔̽ͥ̆uͯ̋̒̿̚҉̨̭͕̝͎͜x̧͈͈̳͈̘͍͛̈ͪ̾ͩͨ̌ͨ̉ ̧̼̤̰̗̻͈̼̯̌̒̐̎͋ͦ̈́p͙̜̯̪͙̣̠̜ͭ̐̂a͛̈̿ͭͯͤ̐̉͏̵͕̖͍͖̬̳̙̙͖s̙̝̟̍̔̉̽͞ ̱̞̮̮̘̹̰̗̊̐́l̢̖̪̜͊̄ͦ̑̃͊ͭ̇̀'̴̝̹̰̇ͪͩ͋̑̉̆̈́ͅe͖̦̋͋́͒͋̊͋̚͝n̛̫͙̒ͬ͠t͔͓ͮͯ̐̂̉̚ȅ̸̷͇̟͗̄n̡̰̈͊͗̃ͭ̋̈ͦ͠d̛̺͕͎̗͍̩̥̆̚r̷̦̓̽̑̒̈́̋̌̔ê̙̣͕͕.̶͚̲̗̟̿͛̉̽ͨͫ͠ ̵̗̖̮̼͑͐͒ͮ̃̒ͨ̓J̣͕͓̲̤̹͔̆̿͝ͅę̷̷̣̫͙͇̟͋̑̔͊͗̚ ̢̟͇̥̭̘͑ͦ̋͌ͪͯ̏͞ͅn̞̖͚͎̤̯̣̾̈́̌̓̅̉͠͡e̩͔̠̮̔͒̅͒̚ ̦̼͉ͣͤ͋̏ͩ̆̎͘͜d̴̹̮̫̙̩̲̼͚̀͐e͔̠̼̳͋̐̈ͣͧ̑̋ͩ͟v̠͉͙͇̄́ͭ̃̔r̭͌̏͗͞a̸̮̪̘̩͉͍͑ͣ͢į̥̙̬͗͊ͥ̽͒͘ṡ͖̺̿ͧ̔̆̓ ̜̭̗͉͗͐͆̇͌̑͑̊̆͢p͖̼̯͋ͪ̽̉͛̄͟͟ͅa̵̟͉͕̘̜̭͎̻̎̌̓͜s̢̗̗͔̿̊̋̊͛̔̾ͬ ͕̪̉͑̐̃͐͊͝ê͎̇̏ͣͫt̐͂̽ͫ̄̿̈́͐̅͏̷̭̙͚̭͕̫͓ͅr͍͕̭̬̤̒̊̓̔͐e̢̥̙̝͇̓ͩ̈̇̇̅ ̥͙͓͙̟̜͉̮ͦi̼̺̪̮̘͑̑͊c͎͖͇̪̠͗́͠ĩ͎̗̹͈̼͍̮̇̿̉̇̿͜͡.͗̈̂̍͊͝͏͍͈̜̜̙͖̜͈̘ ̥͓̠̖̞̯̫͎͈̂ͧ͡R̴̠̺͎͓̗̮͓̹̓̀̆̽a̺̫͔̰̤̘̳͂͆͢͡m̵̤͚ͩ͊̔̔̽͋͟ẽ͙̦͕̿̋̍̃ͬͪ̉ͬn͚̉̀͊̅́̒ͭ̕e̡ͫ̉͛͗̋͟͏̹̝̝̬̦z̵̢͉̃ͣ̎ͧ͑̓̈́͊̚ ̗̬̬̎͋̅̐͋͗͛͢ͅm̰̳̝̞̯͔̜͒̾̀̕o̶͎̺͇̟̘̪͚̼̽̈́͌̈̿ͫͅi̷͓̟̦͙̗̖͚ͬ̾̂ͨ ̶̢͚̝̬̾ͫͦ̉̂̏à̮̬̝̗̹͇̭̜͈ͬ̌ͬ͝ ̳̮͖̬͊̊̂ͪ̐ͨ̃́͑͡E̸̷̺͍͆͐̍̊ͮ̈́͗͗͢ḻ̫̬͙̬̖̠͕͚ͯ͋͋͂̅ͤ̏ͩ͘͜l̓͏͉̻͈̟e̳̠̦͕̬̘͍̼̅ͨ͂ͪ̈́ͪ́͢͡!̝̙̣̝̺̤̲͒ͣͣͤ̽̈̓̉ ̴̵̤ͦ̐ͬR̷̓͌͐̓ͬͬ̃̿ͮ҉͕Ȧ͙͖̲̺̣̰̿̾ͩ̓̆͆̓͟M͇̯̯̘̣͓̹̰̠͆̂̄Ê̶̲̒ͣ̌ͪͨ̌̑N̻̙̮͚͇͚̣̱̐E͚̤͇̣̥̼̼̙͛ͤ̀͝ͅZ̓ͧͤ͆҉̗͚͎̞͘-͉͈̼̣͉̑̊͑̂̑ͧͤ̕͡͠M̧̛̺̙̗͔̠̰̩͔͌̃͊͘ͅO̬̩̳̖͖̤̲ͩͤ̇́ͨI͕͈̘̝̠͔̝ͪͦ̒ͅ!̶͈̻̗̰ͥ̀ͤ̏ͩ̚͘ »

                      La voix et la colère de la créature noire montèrent. Dans son dos, des piques métalliques de couleur écarlate jaillirent, rendant son apparence encore plus informe. A présent que la moitié de son corps avait cette apparente carapace de métal, son état semblait se faire de p͇̱̮̻̀̃͐ͣͨ̀͌̈́l̶͕͎̮̮͙͎͔͆̇͒ͥ͑̆̌͑ͅu̱͈̺̘̼͉͗̾ͩ̌̿ͮ̂̀͢͜ș̴̰̺̩͙̝͓ͦ̿ͣ͂̔ͥͬ̚ͅ ̜̀͢e̒ͫ̀ͣ̒ͣ͊̕͏̣͟n̵̶̪̲̖̙̻̫̲̖̂ͩ̈́ ͉̰̲͓̼͈̩ͭ̿ͩ͊͜ͅp͖͈͂͗̆̎̎̿͟l̨͎͍̖̠̤̣ͤu̥͍ͧ͋͆ͭ͂s̷̶͇͊̎̔ ͩ̽͊ͬ̽ͥ҉̟̻̯̜̯͍̫̰ȋ͓̰͂ͫͦ͠n͚̠͋̇͟͝s̵̸̡̻͈͒͊͛̄ͯͨ͊̾t̳͎̮̙͈̟ͯ̃ͨ͛̒͌ͣ͋͟͝ͅȧ͚̞̖̮̃b̛̜̤͈ͯ̏̔̽ͦ͢ļ͗̓̿͏̖̹̳͚̭̲͍̫eͧ̑ͬ͑͞͡͏̻̦̺̱̮̯͙ͅ. Agitant la tête de droite à gauche, comme pour se débarrasser de quelque chose qui l'énervait, Dextra se jeta en avant et abattit un coup de griffe de son bras surdimensionné sur l'autre recrue. La confrontation ne semblait cependant pas être ce qu'elle recherchait, puisque sitôt son attaque portée, elle s'élança dans le couloir à une vitesse surprenante, faisant trembler légèrement le sol sous son poids. Arrivant face à la femme-requin, elle la frappa également d'un revers de s̸̤̓̿͟o̴͚͉̥̦̹̯͔̱̾̽̊ͪ͆ͪ̇̾͠n͇̼̠͇̩̟̗̖̯̍͋̾̈́̿ͯ̿͜ ̬̈ͬ͆̃b̫͖̗̞̪̜͈̗̋ͣ̅͂ͣ́r̜̦̮͚̼͈̱̣̎͊͊̽̾͌̍͆̓̀ą̵͈̺͖̤̳͇̫̠̎̃̈́̀ŝ̢̮̠͙͎͎͎̬̃̋̿ͣͅ, qui était de toute évidence d'avantage destiné à la dégager de son chemin qu'à véritablement la blesser.
                      Plus loin dans le couloir, tout ce qui se trouvait sur le chemin de la créature en fuite connu le même sort. Les patients, docteurs et machines qui avaient le malheur d'être devant elle alors qu'elle traversait les couloirs comme un taureau ę̵̙͈̂̀́n̢̹̘͔̒ͫͣͭ͋̇̃́r̵͇͎̹̻̘͎͉̽͠͡ͅͅa̸̩̹̓͌̃̈́ͅͅg̞̰͚͉̺̩̃́ͣé̢̩ͣ͝ était projeté sur le côté, si ce n'était pas piétiné, avec plus ou moins de casse. Haletante, ļ̷̜̥ͥ̃'̵̶̷͈̪̙͚̇̊̓̅̐ͪe̶̺͓̼ͫ̄͋̍ͭ̔ͫ̕n̤͙͚͓͔̰͕̭̭͆ͫͣ̏̉̓̀v̡͚͍͕̾ͦͥ́̊̉̉̎̚e̶͍͎͇̹̟̝͙͓ͨ̎l̸̨̤̯̰̙̰̽͑̀ͧͮ̄̍̓ơ̲̬̝̺͂̒͛ͮ̀p͇̃̀͒p̴͉̤̘̺̉͐ͬ̔ͭ̑̋́̚͘e͙͕̦̱͖̖̺̣̒͛̆̏͒̏̚ de Dextra hésitait à chaque embranchement sur le chemin à prendre, tournant la tête de tout côté d'un air qui, s'il n'avait pas été aussi menaçant, aurait pu sembler paniqué. Finalement, le monstre sembla trouver ce qu'il cherchait. Une l̴ͧͩ̈̅҉̲̫̱̯̜̖̬̗u̸̥̖ͮ̐̍̿͢m̱̣̮͎̙̥̻̰̣̔͛̉̏i̸͎̮̺̻͕ͥ͂͗̾͢è̶͇͖̯̼̙̼̓̈r̶̫̻͔̤̟̞͉̿͂̎̓ͫ̂e̵͓̜̘͉̠̦̅͊ͣ̅͢. A travers une salle, elle entraperçu une fenêtre. L'extérieur. Enfin. Sans réfléchir d'avantage, la créature informe décida d'a̖̮͉̺̪̫̭͓̔ͦͬ̔͜r͓̹͋̒r̷̼̣ͭ̉͊̿̐̚ͅả̴̺̦̖̣͚͔̎̆c̼̪̖͔̐̓̈͊̍͑̐͞h̯̳̺ͪȇ͉̿͢͠r̨̛̥͉͈̣̦̓ͬ͑ la porte de la chambre d'hôpital et sauta par la fenêtre en brisant la vitre, et emportant avec elle au passage une partie du mur.

                      La chute fut brève. Une dizaine de mètres tout au plus. Malheureusement, ce n'était pas la liberté espéré que le monstre retrouva une fois dehors. En sautant pas cette fenêtre, elle s'était retrouvée dans une cour du domaine hospitalier, parfaitement circulaire, avec le bâtiment médical et ses multiples fenêtres tout autour. Les quelques personnes qui se trouvaient dans la cour à ce moment là étaient déjà en train de f̶̷̺͔̖̤͖̾͊̔͛͐ͯ͡ŭ̀ͯ̈́ͪͩ҉̦͔̖̭į̴̫̘̼͕͚̞̈́̓ͅr̨͕̤̀ͥ́ͅ ̧̤̜͍́͒ͣ̿͊ͥ̓̾̊̀à̀ͤ͗͟͏̙̀ ̷̥̣̎̑ͬ̾̆͠g̶͎̠̹̪̘̱̤ͧͧ͟ŗ̷̤͉͌̇͘å͂̂̊̿҉҉̣̲̻͟n̝̥͚͖̥̞̓̊̿ͮ̇̂̔͒ͅď͒͂̂̚͡҉̭̙͖̪̼̗ ̵̥̩̉ͯ̒ͤ̓͊͌c͑̈́ͥͬ͂͏̙̘͕͠ͅrͩ͌̌̎҉̯͖̻̭̮̘i̊̉͐̈̒҉̛̞͕s͕͌͛ͬ̒̇͛ͪ̍̕͠, agitant d'avantage l'esprit de la créature déjà saturé par les multiples sons qui lui submergeaient les sens. Frappant et grattant le sol, Dextra déambula jusqu'au milieu de la cour, l'air déboussolé. Même à l'air libre, elle avait l'impression d'une dans
                      ụ̵͕̐̐͊ͬ̈́̋ͭ͟n̶̥ͯ̽ͣͮͦ̒͘e̩͈̞̩͊͊ͥ̓͑ ̹̞͔̝̋̀͢p̧̡͉̰̫͇̩͉̊͊̆͗͂̄̕r̶̖͓̱̪̤͓̅̽͂͆́͠i̸̴̺̻̿͋́s̴̢̛̘̤̭͚̥̥̣̀̋ͅo̧͙̞͂ͫ͂͡n̵̜̗̥̂ͣ,͓̟̭͙ͦ̏̀ͅ ̨͖̻̣͔̲͂͐͑ư̷̱̺̗͍̤̅ͮ̐ͯ͆ͧ͊ͧͩn̠̜̘͈͇̖̼̼̍͊ͧͪͭ̐͢ ̛̬̈͊̐̏̽e̠̩͇͒̈́͂̇̑ͯ̅́͡n̢̙̜͙̜̜͎̼̣̯̈ͦͨ̓̕c͍͕̈́ͯ̃͂ͬͩ͡͡l̶̠̻̭̱̳͕̝̐̀ợ̶̺͚̺̩̰̼̃ͣ̒͐ͥͣ͑ͥ͘s͚̲͚̭ͦ̃ͣͬ̒͌͡,͑͒͒ͯ̏̔͆͂ͦ͏̹ͅ ͙̫̘͚͙͂̋̈̒̓͛ͅs̵̢̼̜̫̲͍̮̭ͫ̓̇͊ͩ͂ͧä̍́ͥ҉͙̤̺͖̤͕̤̦͕ņ͍͕̗̫̮̯ͫͭ̌͒͡ŝ̘͉̬̬̼͉̩̮̊̂̾ ͖̝̭̠̲̿̈͘͢s̻͚̻̬̞̤͂ͦ̑͘o̴͚̯̥̳ͥͨ̂ͤ́r̾̋̃͒̎ͧ̎͏͓̰͇̹ṱ͕̼͓̀̈́̑̀̀͢i̯̩͙̭͚͖̙ͭ̓ͅe̖͖̣̱̳̣̞̦̍̃͐̚͞͞. Dans son esprit pourtant une seule pulsion existait : ██████, retourner █ ████, █'████ █ ███████. Mais à la █████ ██ ████████ ██ ██ █'██████████, c'était ██ █████ █'███ ███ ████████████████ ███ █'████████████. Il y avait quelque chose dans cet endroit qui la répugnaient au plus haut point. Quelque chose qu'elle ne p̴̘͙͈ͭͨa̢͕̣̻̓̀̇̾̑͛̓r̞̜̟͕̥̺̲͖̅ͯ̉̈́̈̕v̴̡̠͙̞̜̔ͫ̓̋̍̉̇ͣ͟e̷̪̠̱̣̱̗͗̓̈́̽̏̾ͤ͟n̶̺̬̠͍͔ͬ͊̍͒̑͛̃͊͞a̶͓̤͇̫͓̐͊̊͆͑̽ͯȉ̸̖̮̤͖̬̝̼̹ͮ̀̕t̡̞̫̯̯̐ ̸͉͍̠̽̐̉ͅp̴̨͉̦ͦͮ̽̃ͬ̉ͬa̙̻̞͑ͬ̄ͩͩ̎ͤ̚͟š̚͘҉̯̝̻ ̳͙̙̠̘̮̰̊ͥ̀ͭ̑̊̋͆͞ͅą̺͈̹͈̜̀ͮ̋͆̄ͣͬ̏͠͞ͅ ̱̫̹̝̬͚͖̋ͧ̓ͨ͌͢ͅc̛̫̙͍͉̮̓̽ͪo̢̖͈ͣ̔̔̂̚̚ṁ̞̪̜̻͚͈̏̂̓̆̋̑ͥ̔p̨̥̩̯̆̿̈̓̓ͥ̐̕͡ŗ̱͉̻͖͈̰͎̔̀̀͒ḙ̢̥̇̿͋̉̆̄̓ͭ͡n͕̻̜͐̍͋ͦ̏dͣ̒̒̀̃̉҉̞r̶̰̰̺̦̬̦̞ͤ̊̔̽ͮ͡ͅȩ͔͙̏̂͋ͯͩ͒͜͝, mais qu'elle ressentait malgré tout et qui résonnait au plus profond d'elle même. Un flot de pensées et de mots inconnu traversait sa psyché, et déborda en s'échappant par sa gueule entrouverte.

                        « O͖̜̾ͭ̉͗̂ͤ̀̚̕p̛̪̪͖͒̅͋͌̀p̬͎̎͑͊̒ͤȏ͎̯̝̰̱̪ͧ̍͢͠ͅs͚̜̪̪̹̭̺͕̈́ͪͮͧ̄̈͟e̢͈̝͙͔̥̪̼͎̒ͨ̏̉ͪ́͜ ̢͎̗̩̯̰̳̒͐͆͐̄͟͠l̡͍̻̦̖̩̘̫̇̋ē̜̩̫͓̜̱̾ͧͮ̀̂́ ̣̺̳͉̪̗͇͇͒̐V̷̤̼̹̼͕̪̖͔͆͑ͭ̓̚i̳̜̤̰̳̬̜̯̒̑́̀d̵̗͚̝̦̀ͤ̋͊ͣ̈͗͠e̶̳͎̼͚̦̗̬͒̈̊͆ͬ̈́̂̆ͅ.̰̲̳̗̳̈ͥͩͩ̓͆̐̏̕͜.̙̤͎̫̜̈́ͪͬ̽͗͋ͧ̎̚.̴ͣ̓͝͏̻̝̩̲̠̪̣ ̷̺͔̙͉̐̓͐̈́͌̑͜É̦͔ͦ̐͂t̓ͭ҉̧̮͖̥͇e̩̮̞ͥ̽̇̚r̛̙̝̻ͭ͂ͨ̏̿ͪ̋̌̓͠ͅn̲̺̪̜̯̙̏ͦ̀͢i͋ͮͯ͏̴̰̮͈̟̲̙̯̟ț̗̪̝̼̃͑̒̉̿͛͂̀é̸͇̱͖̦̬̤͂̋ͯ̉̍̎̉̀̚͝.̴̼͖ͮ̉̊͋ͫͮ̽ ̘͎̠̮̍͌ͭ̌̿̈́ͪ̇͝P̼͍̲̲̼̳̐ͯͩǫ̶̦̩̗̽̐̆̈́̇̂͒ͫ̿t̰͈͔̯͉̒̾̐̄̃̽̏͢è̼̲͚̟͔̈́ͦ̐͘͡n̻̤͑̽t̋ͥ̃̈͏̝̟̖ͅi̿̓ͥ̒ͬ̑̂̃̌҉̸̗͓̲̱̘ė̤̗̹̺͙̌̄l͛̋ͧ̾̔̉ͦ̚͡͏͕͙͔̥̯͟?͙̻̠̝̭̙͇̣̋̉ͮ͐̑̔͑́ ̴̮̫̥̌ͧ̅̕͘D̝̠͖̹͒̎͂̅̀͘é̸̦̟͙͈̠̯̉̌̈́͂͟ṉ̳̻̻̐́̓ͮ́͆̚͞i̻̊ͫ͌̊̏͛̅͆̍́ẽ̸̢̬̜͖̠̗̩ͅ.̴̨̹̤͖̀ͦ̿̂̈̏̚ ̮̮̩͓͔̭̬̬̈͌P̬̫͚̮̝͎ͥ̾͗͛̈́̊ͬͫ͠ạ̭̙̳̱͇̘ͯͫͪ͋̍ͭͮ̌s̡̢̥̺͉̅ͭ ͐̈̊̐̄̉͆̈͘͏̹̦̥͚̱͕͇̳l̶̟̦̳͓̿ͣ̀ͧͯ̚͟ė̩̟̔ͨ͟͟͝ ̶̴̘͓͇̈̎ͪ̾̃͊ͩͅͅT̷̗̘̤͕̦̺̪̬͉̍͊͋̌͂͑͂̚éͩ̋́ͣ̈́҉͍̯̦̞͔͝m̉͂̈́̆̇͆̊̅̈́҉͙̘̙̠̖̩̝͟͝p̨̛͙͎̖̙̹̠̦̙ͮͤͯͯ͑ͣ̑ͯ͢sͫ̃ͭ̀͞͏̘̪̼͎̥ͅ.̳̤̟͋ͦ̏̂̓ ̵̶̗̰͔͔̻͋̾Eͬͭ͒͏̨͍̯s̶̞̝͎̅̓̎̅ͥ̚̕͞p̶̦͕̺̊ͮ̿ͧͬͤ͐͟ơ̞̘̥̤͙͕̎ͦ̃͟i̷̛̭̠̰̇͂̍̃ͨͯͅṛ͉̳̦̬ͮ͑ͫ͞s̴͙̞̿͐̈́̔ͤ̓̐.̘͕̺̯̝̮̭ͩ͌̀ ͧ͐̐҉҉̪̙̬͎̤͞H̞͍̪̝̘̜͇͉̿̈́̇̆̈ͧ̌́͟ơ͕͚͉̖̪̯̂̎̓̍͊̈.ͨ̉ͤ̇̃͏̼.̸̛̲̜̹͚̜̣̃ͧ̾̒̄ͬ̅.̲͈̻͇͍̺̠ͪ̍͆̑͌ ̬̉̏͐̒̈́̕͘p̰̖̲͙͈̠ͭ̏ẽ̶͈̰̼̆͋̐̐ͥ?̵̲̞̣̋̎̀̂ͩ͢͡ ̨̣̗̜̳̲̜̮̰ͯͨ͂ͪ̈́͂̚͟D͔̫̮͎̯͈̔ͨ̿ͮͭͥͬo̴͎̫̬̩͉̙͉̹ͦͤ͆̆ͥ̚i̷͕͖̇̄ṣ̹̱̬͎ͮ̉͂̀̀͂ͫ͟͞.̛̼̟̗̖̙ͦ͟͟.̠̙̪̻̘̜̈ͭ̓̐̔́ͅ.͂ͩ̈҉̳̣͓̰̣ͅ ̥̹̻̠͊́D̮͖͍͍͎̮̓̔ͧ̀͞é̛̪͈̘̖̗̞ͮ͗ͦͫͦ̕v̺̞̬͕͈̪̪͌̇ͤͭ͋o͕̗̖͈͚͈͙̝ͩͩ̋̓͝r̢̢̤̯̝͖͑͊̋ͦ͑̄̚ę̴̭̰̭̞̳̖̐̕r̗͙̳̣̮̲͆̋.̷̸͇̤̼͑͊ͤ̃̍͒̚͠ »

                      S'effondrant à quatre pattes, le corps de Dextra se courba et se modifia à nouveau. Désormais, il était bien plus proche de l'aspect d'une b̴͌̓ͪͫ̽̆͏̫͔̠̮̹̯̘̫ê͐͂ͫ̑̅͗͂͏̰̝̼̞̫̬́t̛͔͎̻̙͍̾ͭ̓̆̇̽́e̶͙̬͇͕̮̩̗̟͂ͣ͊̎͗̔͆̄ que de celui d'un humanoïde. La proportion de peau noire visible était à présent largement inférieur à celle de carapace rouge qui poussait sur son corps de manière anarchique. Un râle s'échappa ensuite de sa gorge, sauf que pour la première fois depuis sa transformation ce son qu'elle émit sembla réellement humain. C'était un râle de douleur, celui d'un être trop faible et brisé pour en faire un cri.
                      vava
                      Yagleadra
                      groupe

                      Yagleadra

                      Dextra

                      Monstres et compagnie
                      Yagleadra avait prit de grands risques à s’interposer ainsi devant une créature inconnue et visiblement hostile. Enfin, inconnue dans le sens où personne ne semblait réellement comprendre ce qui a poussé la jeune femme d’il y a un instant à se changer ainsi. Un phénomène qui aurait été banale pour la tisseuse, peut-être, mais pas pour un humain lambda. Mais lorsque la créature s’exprima, si l’alien ne comprenait pas les mots exacts, elle semblait comprendre d’avantage le sentiment derrière. Les bruits métalliques et inhumains derrière ses paroles ne l’intimidait pas, elle restait calme et essayait de comprendre le conflit qu’habitait la personne devant elle. Il fut même déconcertant de la voir simplement pencher la tête d’un coté, demandant avec calme.

                      « … A elle ? Qui ça ? »

                      La personne devant elle était clairement en souffrance et c’est pourquoi elle était si empathique à son égard. Cependant, peut-être était-ce son manque d’instinct de survie qui la fit échouer à voir le danger imminent alors que le « monstre » devant elle mutait d’avantage et prit clairement une posture d’attaque. Après tout, elle avait le souvenir d’avoir essayé mainte et mainte fois de prendre sa propre vie sans en avoir été capable, et ça durant des siècles avant des millénaires d’abandon. Cela semblait être la seule explication logique face à son ignorance en la matière, son calme face au danger. Mais malgré cette peur manquante, lorsque la personne devant elle la chargea pour lui asséner un coup de griffe dévastateur, la douleur, elle, était bien là, et elle sentit ses pointes écarlates transpercer la carapace que Voe s’était acharné à créer sans son accord directe, écorchant un de ses bras et ouvrant son torse avant de l’envoyer violement contre le mur derrière elle, heureusement déserté des médecins qu’elle voulait protéger.

                      Sans nul doute qu’elle aurait été coupée net en deux sans cette carapace mais malgré la douleur évidente qui se lisait sur son visage, à serrer les dents dans un rictus désagréable, Yagleadra ne poussa pas de cri ou de plainte, prenant une seconde pour reconstituer ses pensées et débuter à se relever. Des os étaient exposé et un morceau de chair entier fut détaché de son corps mais la douleur ne semblait pas être un facteur, surtout lorsqu’elle aperçu la créature se ruer dans les couloirs et bousculer sauvagement son amie, Oly, qui sans arme ni aucun espoir de faire face physiquement à ce mastodonte, essaya de s’écarter mais trop tard, heurtant elle aussi violement le mur. La tisseuse n’avait pas réellement le temps de gémir et se morfondre sur son corps mutilé.

                      « Voe … »

                      « Réparation en cours. A partir de cet instant, prudence suggérée. » Répondit l’IA à la plainte de son hôte. Un peu comme si il lui donnait une leçon.

                      Se redressant bien droite, Yagleadra ne montra pas de réelles faiblesses alors que les plaies de ses bras se refermaient de par l’action de son ami et alors qu’elle s’avançait vers la scientifique, sa queue plate balaya le sol, agrippant les débris de son propre corps qui avaient été détaché, ceux-ci se dissolvant lentement contre son corps pour lentement comblé le trou dans son torse, convertissant la biomasse perdue en nouvelle.

                      Inquiète pour la requine, elle vint se pencher sur elle pour lui agripper un bras et essayer de la relever … Mais celle-ci, d’un air farouche et grinçant des dents, tira son bras de l’emprise de Yagleadra, faisant un geste qui lui demandait de partir.

                      « Je vais bien, t’en fait pas … Va arrêter ce truc, c’est plus important maintenant … Et … Refait plus une connerie pareille, veux-tu ? »

                      La grande dame resta figée un instant, comme pour analyser par elle-même si Oly allait effectivement s’en sortir et en voyant le peu d’écorchure qu’elle reçu, elle finit par faire un signe de la tête à la scientifique et suivit la trace du colosse. Voe ressentant les résolutions et les décisions de son hôte s’afféra à rendre ses performances optimales.

                      « Production d’adrénaline : En cours. »

                      Ce n’était pas la première fois qu’il devait faire ça en vue de l’échec de son instinct de survie encore endormit, lui donnant ainsi la sensation d’urgence et la force de ne plus simplement marcher mais se mettre à courir, reprenant petit à petit la forme athlétique que Voe lui avait créé lors de leur première rencontre. Sa structure féminine, ses larges hanches, son voile de chair recouvrant le bas de son corps ainsi que sa queue plate s’affinèrent. Ses quatre bras n’en devinrent que deux, son profile, son crâne orné de crocs prirent une allure plus aérodynamique… Il y a quelque temps, Yagleadra n’aurait été que spectatrice mais au plus elle interagissait avec les autres, au plus elle retrouvait cette volonté … Cette volonté qui la poussait à la rattraper, l’arrêter, l’aider. Mais alors qu’elle courrait dans les couloirs en pourchassant la destruction, Voe la consulta dans son esprit.

                      « Veuillez définir objectifs. »

                      « Nous devons l’empêcher d’agir. Elle risque de blesser des gens. »


                      « Méthodes exigées ? »

                      « Pardon ? »

                      Vrai qu’elle n’y avait pas pensé … Elle avait essayé de raisonner avec elle. Enfin, non, elle lui avait simplement sa « chance » mais mise à part ça, qu’allait-elle faire pour arrêter ce mastodonte qui ne semblait pas pouvoir être si facilement sauvé avec des mots ?

                      « Maitrise de l’organisme inconnu, mort de l’organisme inconnu ? »

                      Voe considérait les options d’un point de vue purement pragmatique, efficace, mais le visage de Yagleadra afficha un petit rictus à sa proposition. Trop cruel à son gout. « N-Non … Je la reconnais, elle semblait normal dans les couloirs … On doit l’aider à se calmer et lui faire reprendre ses esprits. »

                      « Hmm… Mutation évidente. Instabilité génétique. Nécessite exploration au niveau moléculaire. Fusion recommandée. Ainsi, organisme Voe pourra chercher, comprendre et réparer. »

                      « Fusionner ? Non … »

                      Elle n’en dit pas plus mais si l’IA avait besoin de plus de détails, il pouvait fouiller dans les sentiments de son hôte qui devinrent pour le moins confus et chaotique lors d’un court instant. Les scientifiques avaient longtemps essayé d’exploiter ses capacités hors-norme afin de faire pousser les productions plus rapidement, de fermer les plaies des blessers, guerrir des maladies … Mais utiliser sa modification génétique sur d’autres personnes ou d’autres choses qu’elle-même était impensable …

                      Du peu de son passé qu’elle se souvenait, elle avait précipité la fin du monde en ayant joué avec la nature ainsi. C’est à cause des modifications génétiques qu’elle était désormais la seule représentante de son peuple et encore, quelle représentante … Elle essayait de se conditionner, de se dire qu’elle pourrait sauver des vies, essayer d’imaginer à l’avance ce que cela ferait de lutter contre un organisme étrangers afin de le forcer à se sauver lui-même … Mais à chaque élan d’imagination, elle sentait son cœur paniquer et son esprit lâcher prise. Et si elle n’arrivait pas à maitriser ses propres pouvoirs ? Et si elle faisait pire que mieux et les faisaient souffrir ? Et si elle les faisait muter horriblement au point de reproduire la catastrophe sur sa planète ? La culpabilité l’avait déjà tué une fois mais reviendrait-elle d’une deuxième fois ?

                      Mais alors qu’elle courrait et appercevait la fenêtre détruite par laquelle était passé la créature, l’IA et elle communiquaient à toute vitesse dans leur subconscient.

                      « Organisme Yagleadra : souffrante de Psychose. Organisme Voe : compagnon. Aucune crainte à avoir. »

                      « Voe, on ne fera pas ça comme ça ! Je refuse ! »

                      « Aucune alternative. Organisme inconnu : nombreuse preuves d’instabilité. Analyse visuelle approfondie : mutation qu’une volonté forte ne pourra résorber. Organisme inconnu, probabilité de tisser la chair : inférieur à 1%. Solutions : Mort ou Fusion moléculaire. »

                      En grimaçant, Yagleadra s’élança à travers les débris de la fenêtre, emportant quelques morceaux avec elle également et atterrit lourdement au sol, roulant pour amortir sa chute. Surprise elle aussi, elle était dans une cours interne à l’hôpital, un lieu qui se voulait être « de vie », beau, un petit jardin où les patients pouvaient se détendre … Mais ici, la panique avait gagné les cœurs alors qu’elle pouvait voir la femme mutée au milieu de ce cercle, se changer d’avantage alors que son râle transperça jusqu’à l’âme de la tisseuse. Cela lui rappela les exactes sons qu’elle entendait retentir tout autour d’elle … Lors de la grande contamination. Un souvenir enfouit mais subitement si clair dans son esprit alors qu’elle l’entendait à nouveau… C’était à ce même instant qu’elle s’était horriblement transformée en la chose qu’elle était aujourd’hui … et que tous les autres expérimentèrent au même instant.

                      Le cœur serré, elle se releva et s’élança vers la créature qui prenait de plus en plus des airs animale. Une personne qui était aujourd’hui proche de son cœur lui avait dit d’arrêter de se lamenter de d’utiliser l’énergie qu’elle pouvait déployer pour aider les autres … car sans cela, sans cette volonté de prévenir ce genre de catastrophe à nouveau, vivre était une insulte.

                      « D’accord … Fait ce qu’il faut, Voe. »

                      « Récolte des échantillons. Esprit de ruche, installé. Ponction en cours. »

                      Et alors que l’IA prononçait ces mots, les bras de Yagleadra se divisèrent à nouveau mais cette fois, ceux inférieur se détachèrent complètement, tombant à terre alors qu’avant même d’avoir toucher le sol, ceux-ci perdirent l’apparence de bras et mutèrent rapidement dans des déformations peu naturel pour former des pattes, des ailes, prenant des aspects insectoïde. Ses choses s’envolèrent et suivirent Yagleadra qui elle, avait bondit sur le dos de sa cible qui lui tournait le dos, profitant de son élan pour simplement courir sur son corps imposant qu’elle avait en vue.

                      Rapidement, Yagleadra regarda l’une de ses mains, se concentrant un instant alors que celle-ci se mit à trembler … et se craqua subitement, « explosa » pour ainsi dire alors que trois tentacules émergèrent de son membre, ceux-ci grandissant pour s’enrouler autour de la bête qu’elle chevauchait, se nouant autour du torse, des épaules, de son cou, la queue de la tisseuse faisant pareille, s’allongeant et se liant au métal.

                      « Laisse-moi t’aider ! »

                      Tirant avec force, elle réussit difficilement à redresser la créature, donnant aux insectes volant la maigre occasion d’apercevoir la chair noir sous la carapace de métal et, en vol stationaire autour de leur cible, ouvrit leur mandibules en grand pour laisser en sortir une longue langue qui vint darder la chair, se planter en elle et telle des moustique, aspirer le sang, rapidement, la langue se gonflant d’un unique échantillon avant de s’envoler en sécurité. Mais pendant ce temps là, Yag se tint la tête de son unique main … Ses tentacules avaient commencé à fusionné avec la créature, déployant des veines qui s’agrippèrent à la peau noir et au métal, tel du lierre grimpant un mur …

                      Si elle n’était pas dépourvue d’yeux, elle aurait pu se mettre à pleurer dans la seconde … Car ce qu’elle ressentait à son contacte … était le vide, la solitude, la même qu’elle avait vécu et qui la hantait jusqu’à ce jour… Et sans s’en rendre compte, elle aussi se mit à crier de douleur, les échos de sa voix et des bruits métalliques de la créature rebondissant sur les murs de la cours, réveillant en elle aussi cette même rage qui avait caractérisé le début de sa contamination.


                      vava
                      Anonymous
                      groupe
                      La B͉̹̖̪̤̻͇͈̠̄̾ͮͯ̄̾͢͡ể̸͇̩ͯ͑̇́́ẗ̍ͯ͐ͪ͒ͦͥ͡͏̦̭̪̱̪̟̭͟ȇ̴̫̣̲̭̫͋͐ͥͧͧ͑͛ ne se calmait pas. Allant et venant au sein de la cour de l’hôpital, son comportement erratique allait en empirant à chaque son un peu trop puissant, à chaque mouvement un peu trop vif, que ses sens aiguisés percevaient. Secouant vigoureusement sa tête, le c̶̺̟ͦ̉̊ͩ̌̚o̷̶̪̮̗͈̘̰ͫͨ̿̿r̜͙̥̼͌ͧp̥̪͕̻̲̹̌̔́̓̒͊͒͗ͦ͜͟͡ş̵̗̗̭̖ͦͯ ̵̬̈́̏ͥ̾̾̔̌̓a͉̯͕̰͙̮̤̭ͪ͗́ņ̢̫̩̓̂͂͡į͎̭͕͑̑̊̋͛͆̕m̤̫̞̘̪ͫͬͯͩ͛͟ͅé̴͈͚́ͣ̅͗̇͞ percutait arbres et bancs, les écartant de son passage de son bras surdimensionné. A l'arrivée de sa poursuivante, la créature fixa ses yeux brillants sur elle et planta ses griffes dans le sol, gonflant son dos d'un air intimidant. Elle ne sourcilla pas à l̤̬̪̻͖ͦͯ̀ͅͅ'̹̬̹̱̋̓̓̑͞a̲͎̘̝̮̲͙͔ͬ̂̓ͯ̏̂́p̺̟̣͊͛͂̏̑̏̐̆̕͢͞p̸̸̮͇̤̜͍ͦ͆͑̇͝a̡͕͔̙ͨ̽̃ͫͨ̓͊r̰̫̟͇̪̯͂̌̀̉̚è̴̴̜͍̖͉̜͔̏ͩͅn̨̻͇͇̙͕̙̳̒̽̃ͭ̄̕c̳͓̤͈ͪ̈̈́͒̀eͮͮ̅͏̧̰̠̣͘ ̶̢̦͇͉͖͍̖̈́̎̄̐̑ͮ̿̆́c͚̻̣͇̰̟̻͔̯ͭ͋ͨͪ̈̈́̈́͞h̴̥̯̮̻̤̖̬̞̔̌ͬ̆ͦ͟͜ȃ̡̫̣̬̖̪̻̬̫̓̊͋̀̋̈ͫ͞͝n̸̲̎̉̒̓ͮ͜͞g̶̠̻̦̱̰͇̬̗̑͋̄́̏͟é͑ͭͦ̅̉ͮ͋ͯ́҉̭͉́e̷͕͉͓̯̾ͫ͢ de la tisseuse. A vrai dire, il était difficile de dire si elle se rendait réellement compte de qui elle était ou de ce qu'il était en train de se passer autour d'elle. La conscience du monstre était de toute évidence volatile, et s̼̣̙̞̤̩̱̜̩ͭ͒ͨ̌ͣ̀͘'̸̹̙̥ͭ̉̓ͬͣ̓̋̀é̓̀͏͏̬͔̣t͑̓̋̾ͧ͋͛̍͏̷̪̝͈͚i̢̪͓͈̅͂o̴̧̨͇̯̗̗͑̊̀̍ͮĺ͙̠̠̙̜̜̼ͨͯ̎̍̆ͫ͝ͅà̸̧̗̝̘̻̜͉̌͂ͅͅi̵̝͚̬͍̪͙̟͙͋ͦͯ̋̐ͮ͢t̴̬̱̬͔̞̦ͭ̐̑̈̀̽͘ ̑͌́͐̏̅͏̧̜̜̦d̐͐ͣ͑͟҉͚̲̯̖͚̫̦̘͠'̶̴̳̖̮̥̍̌͠ǎ̷̩̩̯̹̞̥̮̎ͪ̆͡v͔̊͆̈̍͝͞a̜̗̮ͦ̍̈ͬ̋̑͗͌ͮ͟n̡͔̗̞ͧ̆t̼̥͖̥̻͑͂̏͑̓̓͢ą̶̀̾̊҉̬̻̱g̘̭̙̓ͩ͐́͘ḙ͔̺͓̥͚͍̍̓͞ ̖̫̝̲͖̩̅ͣ͗̌ͬ͂̓͌ḍ̪̼̖ͪ̈́͐̑̊ͮ̄͂̈͘ḛ̙͋ͨ̒̾́̕͢ seconde en seconde.

                      Alors qu'une transformation s'opérait dans l'apparence de la personne en face d'elle, l'attention de la créature d͆̇̈͏͖̲̲̞ͅe̶͍̦̝̮̪̹̦ͨ̎̆́̕ ̛̱͙̯̻̣͖̯̝ͬ̌̚c̉̐̆͛̚͜҉̩̤̣͓̰̙̪̮h͉͓̋̊͌͆̌ͬ̐̇͝ạ̛͙͕̙̙̎ͦͥi̞͍̯͈̚͠r̈̎̈́ͭͬ̈ͯ̌͏͔̣̦̖̙͇͇̹ ͉͙̈̓ͫ̀͒̓͘͞ȩ̛̹͕̘̹̓̓ͪ̓̄ͧ̏͘t̖̳͓͎͚̫̻̙͒ͥ͂̉ ͖̺̩̞̭͛͌ͮ̚͡d͔̣͛ͯ̾̑ͭ̐̊̍̕͝ͅe̵͔ͨ̀̉ͪͦ̈͌ ̧͕͎̪͓̞̖̞̜̐̊͒͡m̹̺͍̩̺̤̀ͧ̓͝é̴̅̚҉̘̥͍͇ͅt̨̞̯̰̲͕ͩͩͥa̼͖̱̮̬̋ͣ͆ͦ͌̄͟l̵̛̘͙ͨͫ͟ fut détournée par les voix qui se faisaient entendre tout autour d'elles. Les patients et le personnel de l’hôpital étaient massés aux fenêtres, c̈̉̋͋ͤ̊͛҉͇̤̯͚̹̜͢r̤̊͑͘͘͡iͬ͌̇̀͒ͩ́ͤ҉͓̩̜̜̲̮̻̱͘a̙̤̩͖̅̃̌n͉̥͙̜̞͈̘ͭͨͥͥͣͨ͛ͅt̷̪͚̼̣͔̠̗͙ͭ͐̒͋ͯͮ͐̀ et parlant à la vue du s̖̬̜͉̖̼͋ͧ̉͠p̢͎͎̖͚̥̓ͧ̒̽ͦ͆̊e̱̟̓͆̓͜͠c̴͎̫̼̝ͦ͒͑͑̿̕͝t̫̠͎̭́͌͘͢à̸̬͖̗ͬ̊͗̇̓̌ċ̘̪̣͖̺̪̮̔̄̅̓̓l̵̜͔͈̘̤̗̗ͮ̂̆̐́͜ḙ̶̛͉̱̮̝̠̈́̎̂ͭ͒̓ͭ̈ ͍͕͉̗̘͇̻̪̌̇̈́̒͘͠s̤͉̩̝͔͙̈́̋ǫ̵̳͖̹ͮ͊̾͗͗ͪ̚ͅu͓̗̥ͣ͌͐̍͆̕͟s̴̞͍͕ͤ͑ͮ͑͒͋̑̎ leurs yeux. Au-dessus de la cour, un appareil volant des forces de sécurité de HOPE arriva avant de se positionner au-dessus de la scène, en vol stationnaire. Cette fut de toute évidence le point de r̛̹̪̺̊ͮ̅͋ͤ͆̅u̢͈͖ͯ̇̉̇͘͠p̲̱̘̏̅̍t̷̖̩̉ͨͪ̾̊͊̽͜͞u̖̗̘̜͔̻̺̺ͦͣ̏̓̀̽r͒̏̀҉̮̜̩͉͚̪̝ê̴͓͙̙̬̣̥̗̝̔̾̒͊͐ pour le monstre, qui commença à courir dans la cour en labourant le sol de ses griffes et en se frappant ḽ̷̠̺̞̬̬̗̓̍̒̀ͮå̢̬̮̅͂͘͡ ̱͚̗̪̥̟̔͒͆̐́͞ṱ̸̴͎̘̦̘͐̀ͭ͑͐ê̛͍̫͙̩͉̼͖̬̄̊ͧ͐̍ͪ͘ṱ̷̻̓͆̀ͨ͐̑͛ͣe̯͕̠̟̬̱ͯ̌̅̌̒̔ͤ̊ contre les murs, alors qu'une voix qui n'avait p͉͚̫̞̱͕͖ͦ͑̓ͮ͐͆ͯ͝l̷̃͏̟̮̖u̖̘̰͙ͯ̃̒̐͊͆̈͟s̢̘̬̃̕ ̸̸̪̜̍ͩͮͯ͗͜r͚̟ͦ͛͋ͤ̊̈́͝i̺̪̺̒ͭͯ̂͐̾ͣ̂́͡e̅͒̉̍͝͏̸̜̠̤̱n̘͕̞̱̄͐͑ͤͯ̔͜ ̨̫̤͚͇̙̓̋̊ͬd̡̹͈̳̖͉͈̮̤̓́͞'̶̢͕̺͔̳̭̩̄ͨ̈́͛͛ͧ̕ͅh̭̻͈̱͈̞̝̜́ŭ̴̻̺͇͡m̦̳̲̜̅ͨ̚a̭͚̣̣̜̙̣̔̾ͫͮ̓ͣͣͅi̻̠̲̺̹ͤ̊̌̓̄ͨ̏̐́͡n̸̡̖̣̼̞̺͂͒ͬ͑̓̽e̪̣̔́̀͒ͩ͒͂͡ s'élevait de sa gorge.

                        « T̛͉̥̗̋̿̽ͫ̈̒͛́͜r̷̥̱̜͇̈̓o͍͋ͧ̂̈́̾͑ͩp̭͍̹͛͗͆ͥ̂͞.̸̹̱͉̗͊͐͐.̱͊ͤ̂̀.̢̮ͣ͆̆̇ͯͩ̈͂͛͟͝ ̹͕̮̙͔̥͕̳ͫͪ̐ͦ͑̈́̐̂L̠̱̫̹̪̽͂̇̉̈͜͟o̼̭͉͛̄͟u̟̲̝̦̦̠̻̫͌ͩ͠r̗͈̺̺̲̳ͧ́̀d̎ͪ̚͞҉̛̖͈̺̱͓̻̞̪.̹͖̈̈ͣͧ̓̿̑̀̀.̨̛̞̭̗̟̭̠̪̋͛.̷̧̤̱̻̼̳̠̹ͥ͆ͦ̇ ̣̝̹͙̫̘͍̓ͮJ̡̧̮̪̭͈̟̋̎ͮ̒̆ͨ͠ù̄̾̓̅҉͔͔́s̷̩̘̝͕̘̆͂̓̌̚t̹̠̰̯̞̱̔͌ͬ͐͛͒͢e̲͚͎̤̭͌ͫ̓̐̔̈͜.̩̗̲̥ͧ͘͟͠.̞̗͖̜̝͙̯̅̎͠͠.̙͓̮̱͚̻̗ͭͥ̑̾ͬͮ͑̚ ̞̩͔͕͖̓ͯŞ̢̻͎̦̥̯̀ͩͣ̿̅ͭͭ̕ͅi̸̢̳̱̪ͧ̆̈̔ͧ͞l̵̮̯ͬ́̌͊̊̃͝ẻ̴͍͑nͦ̑͐͊́͏̵͇̗͠c͆̑ͪ͜͏̦̰͎̺e̹̫͈̫͚ͥ̎.̡͓̈́͂͋̌̈.̧͇̮̝̝̎̇̅͊̂̌̑ͣ̀.̊͋ͬ̃҉̫̫̬ ͕̯̻͋͌̉̓̇͒̽̾Sͦͪ̾̇̔ͤͪ̉͞͏̬̝͇̩i̡̹̠̮̖̥̣̱͎͒ͅl͔̬͕͖͖̋̈̓ͬ̿ͨ̿̀̕͜e̵͓̗̠̣̙͉̺̤ͬ̆ͧ̓͆̈́̌̀n̸̖͉̺͛͠cͣ͂̐͋͌̽͂̚͜҉̤̪̲̣͈ė̴̢̩̺̰̖̤̲̞̟̆̐ͫ̄ͬ͊ͪ͠!̷̷̛͙͕͙͔͖̤̼̉͒͆ ͍̖̯̭͈̹̄ͤ̾ͪ̑̂ͥ͒ͨṠ̶̟̰̪̬̖͈͕͂̀ͭ̿ͪͧ̈I̛̻̓̅ͨ͆̈́̾́̚͞L̬̳̱̞͑ͤͤ͛̎ͧ͘͡Ê̓̊̀͒͝҉͓͈͉̝N̖̤̬͉̱̬͋̓ͅC̻̹̟ͭ͠E͆͏̶͍̤̝̳͟!̱̟͈̙̞̻̥̑̀ͨ »

                      Ce fut l'occasion dont profita la créature manipulatrice de chair pour sauter sur le dos de ce qui avait été le corps de Dextra. Là, grâce à des ligaments issus de son bras, elle parvint plus ou moins à m͎̼̫̮̰͉ͧ̒̈́ͬ͟a̜̩̭͍ͭ̍ͩ͐î̵̱̩͆ͫ̓t̟͓̖̓̉͑͆͜͢r͍̙ͥ̈ͧ̍͐̂͟ī̢̝̫̺̘̖͕̺̉͠s̶̠̻͕͙̖̬͖̎́͑ͫe̝̼ͫ̍ͨ̍ͮ̄͑͒̒͘͜r͔͈͚͊̀̓̇ͫͯ̓͜ ͍̹̹̟̓͗͒͜l̢̢͚̰̯̃ͤͨ̀̃̾́͞a̴̷͍̞͓͎̭͚̩̭̐̆̀ͯ ̦̣͉̀̐̔̓̒́͘Ḇ̵̳̝̻̩͚̅͆ͪ͗̽̄ͦ̆͢ê̶̱̲̗̥̔̀ͫ̈̈̀͒ͥ͡t̆ͬ̈́͒ͧ̋ͯ̓͢҉̯͇͖͉e̙̗̘̘̰̥̙̾̔̎̾͝, ou du moins à éviter d'être délogée par ses sauts et ses gestes brusques. Usant d'une force surprenante, elle parvint à exposer le flanc du monstre pour que deux créatures le pénètrent et prélèvent un échantillon. Les tentacules qui enserraient la créatures commencèrent également à se lier à son anatomie, faisant petit à petit fusionner les c̨̼̱̗̓͌͛ͩͧͮ͑õ̸̢̻̪̠̥̓̽͊̉̂̍̇ṛ̬̱̗̺̟ͣ̑̃̄̓p̼̠͉̹̟͌̐̿̆s̢͖̰̘͔̼̹̫̺͆̎͗ͯͬ̍̈́ͨ̀,ͪͭ̍͐ͬ̈́̋͒́҉͎͕͓̦̲̰̺ ͔̩̟̳ͭ̑̑̌͡s̓́͊̿ͦ̔ͫͯ̚͘҉͏͙̟̫̮̖̱͍̮ḛ̤̬͍͚͙͕̗̎n̝̥̰̘̘̘̏͂ͪ͆͆́͢s̵̷͔̙̎ͬͫ͗̄̃͊͆͒͠a̭̤̠͚̦͇͔̋́̀̀t̴͍̳̠̝̓ͤ̅͛ͨ͝i̴̶̟͍̥̘̼̞͓ͧ̐̈́͊̿̚o̴̵̟̙̳̯͙̼͊ͦͮ̓͑̔͒̅͝n̵̛̺̙̤ͭ̍̈ͨ̈͠s̢̧͚͚̫̠͊̿͑̍̃ ̴̠̺͎̤̪͑é̶̦͋͋͋̉̒t̙̺̾̑͗̄̂͂ͅ ̛̬̮̯̮͐̄͛̈́ͤͧ̂ͤͅé̬ͪ͐̆̈́̑ͧ̊ͮm̶͕͔͙̖̫̿͐̇ͪ̍̆͌ͩ̚o̯͕ͫ̑͌̉͡tͣ͞͏̸̝͇͓i̸͓͆͐̊ͫ̔ͫ̆̒͟͝ͅo̺̬ͭ̈́͊̇̑͆͐͠͝n̨̝̹̙̰̠ͬ͊ͦș̮͕̱̟͓̫͋̅ͩ̃ͫͭ͒̈́̀͟ de la recrue de HOPE et du monstre qu'elle chevauchait.

                      Pendant un bref instant, la situation sembla se calmer. La créature ralentit son rythme alors que l'influence de la femme sur son dos prenait racine. Les battement de son cœur ralentirent. Le métal des prothèses, qui avait gangrené comme une maladie le corps de Dextra, cessa de se propager. Cependant, à l'intérieur d'elle, une profonde douleur, un mal situé dans ses entrailles, continuait de s'agiter, de presser le monstre au déchaînement. D̹̹̱̫̼͖̮̘̾̿̈̈ͭͬ͑̌é̛͚͕̣̻̼͎̭͗̔̉ṿ̷̠̥̠͕̟̹̬ͥ̉ͮͬͣ̅ò̦̻̟͎̺͔ͯ͋ͬͩ̀r̨͕͇̩̺͇͚͇̀̾ͥ̊́eͤ̈҉̮͔͢r̶̢̲̖ͥ͆ͮ̈̽ͩ́̚.̛̳̙͍͗̒̊̎ ̹͓̻͓̻̾͐͒͝B̧̹̝̥͆̋͊ͭ̍͝r̗̫̠̲͇͉ͯͦͬ̅̀̈̚͟ͅͅỉ̩̘͓͙̮̮̖̋ͨ̽̇̉͢͝ͅs͈͓͍̼ͥ̾̏̌ͭͩ̀ͅe̶̸̼͍̺̦̻̜̥͖̒̿͑̎ͦ̐r̦̞̦̒͑ͫ͗ͫ̾͜͝.̶̹̲̄̓͊̈́̓́ ̸̝̮̑ͬͬ͛R̷̡̤̙̯͙̞̝̦͓ͧ̎͒é̡͕̙̬̳̱̑ͥ̎́d̥̻̫̙̪̖ͫͤ̔̅ͯ͒͡u̸̫̘̮̹͗ͨ̉͒͌į͓̼͈̮̀̃ͪͪͤ̚r̯̗͋̀͂ͫ̎̂ͫ͒e̖̳ͨ͟ ̙ͯͤͯ͐͑̅a̝͇̥͖ͨ̽͆̆̇̾̇̇ͬ͞ù̖̰̤͎ͪ ̸̨̱͙̭̓̿ͥ͠ṣ̡̱̉̽̉ͦͧ̚ī̵̧̺̗͋̈́̔͊ͨ͜l̹͇ͨ͗̉͗͒̍̉͌̚͟e̶̡̦͕̮͈͎͎͛̊͋͆̋̏ͩ̉͞n̸̘̖͚̲̽͛̀͝č͗ͤ͐ͤ̋͊̚̚͏̛̼̗̟̳̜͎̲͞e͇͓̘̰͇̜ͨ͐ͧͤ͌̽ͭ̐̉͘.͇͚̖͔̞̼̼̹̈͗͂̈́ͦͫͭ̚ Telles étaient les seules pulsions qui semblaient habiter le monstre. Et malheureusement pour l'héroïne en herbe, le lien qu'elle avait tissé était à double sens.
                      Alors que le corps de la créature semblait se calmer, une vague d'énergie d'origine d'avantage arcanique que biologique agita la Bête, et se répandit dans son corps jusqu'aux tentacules de la recrue. L'énergie abyssale, profondément ancienne et primordiale, ne s'attaqua pas à son corps mais plutôt à son esprit, l’entraînant directement au fonds de l'Ȃ͉̜͗̉̄ͫ͢͝͡b̳͖̦͉͉ͤ͂̏́̊̔y͕̲̳̰ͨ̌ͯ͆͒͊̆s̛͕͍͖̄̿ͫ͑s̶̺͚͓̣̰̤̜ͧ̀͘ẻ͙̲͓̺́ͧͥ̆̍̊̂̀́, laissant leurs corps immobiles au cœur de cette cour ravagée.

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                      Silence et obscurité. Baignant au cœur de ces deux éléments, Dextra gouttait pour la première fois depuis longtemps à ce repos qui lui manquait tant depuis son dernier éveil. A présent qu'elle avait cessé de lutté, de chercher de l'air où une échappatoire, elle pouvait pleinement s'abandonner à ce sommeil éternel. Elle était retournée à l'Abysse. Au début et à la fin de toute chose en son monde. Elle était à sa place. Il n'y avait plus besoin de quoi que ce soit d'autre. Elle était en paix.
                      Pourtant quelque chose troublait encore sa quiétude. Un murmure. Des voix, lointaines, qui l'empêchait de tout à fait s'abandonner à ces ténèbres, et de ne pas perdre tout ce qu'elle était en de fondant en elles. Alors que quelque chose semblait étreindre son corps, ramenant des sensations dans son corps anesthésié, les voix se faisaient plus fortes, plus proches. Dextra les reconnaissait. Des noms, visages et souvenirs lui revenaient en mémoire.

                        « Dextra! Secoue-toi un peu ou on va toutes y rester! »

                        « Kaavi? ... Kaavi, c'est bien toi? Où es-tu? »

                        « S-Soeur Dextra! Vous êtes b-blessée! »

                        « Ne vous en faites pas Madame! On vous protègera! »

                        « Que... Sara? Olivia? Mais non... Vous n'êtes plus... »

                        « Laisse-moi t'aider ! »

                        « Qui...? »

                      Les voix résonnaient de plus en plus fort, de plus en plus nombreuses. Chacune faisant se remémorer à Dextra un souvenir. Chaque souvenir lui redonnant un fragment de qui elle était. Ce fut la dernière voix cependant, plus forte que les autres, qui la tira complètement de sa rêverie. La seule voix qu'elle était incapable de nommer. Alors que de nouveau elle cherchait de l'air et un semblant de lumière dans cet océan de noirceur, Dextra se redressa, brisant la surface de cet océan de calme qui cherchait à l'absorber.

                      Le jeune femme au corps meurtris se retrouva à l'air libre. L'air pénétra ses poumons qui se mirent à brûler. Dextra toussa pour sortir de sa gorge ce liquide noir et épais dans lequel elle baignait. Celui-ci glissait sur son corps nu et le long de ses cheveux défaits, suintait de ses multiples cicatrices et semblait l'entourer sous tous les angles. Après avoir récupéré quelque peu, Dextra observa sa main gauche qu'elle ressentait pleinement pour la première fois depuis... Depuis qu'elle l'avait perdu, en réalité. Au lieu de sa prothèse habituelle, le liquide noir semplait s'être coagulé autour de son épaule pour donner naissance à un bras informe, trop long, qui semblait lutter en permanence pour maintenir sa forme. Elle sentait qu'il en était aussi de même au niveau de sa jambe.

                      L’œil unique de Dextra, prit d'effroi, commença alors à détailler les alentours. Elle était dans une immense caverne aux murs noirs, à peine éclairés par des excroissance métalliques de teinte écarlate, qui luisaient faiblement. Elle se tenant présentement assise dans un bassin, ou plutôt une large fontaine remplie de cette obscurité liquide. Une étrange statue s'élevait au-dessus d'elle, semblant représentée un insecte à la silhouette vaguement humanoïde aux multiples bras, tenant entre ses mains une large coupelle d'où le liquide noir semblait jaillir dans un léger remous, pour ensuite couler dans le bassin où Dextra se trouvait. Elle reconnaissait ces lieux. La source au plus profond de l'Abysse. Mais... Pourquoi était-elle là? Et quel était ce profond sentiment d'effroi et de peur qui commençait à secouer tous ses membres?

                      Avec peine, la combattante détacha son regard de la statue. Quelque chose avait attiré son regard au bord du bassin. Non loin de celui-ci, sur le sol de la caverne, se trouvait une personne à l'allure assez étrange et peu familière. Pourtant, une impression de familiarité se dégageait d'elle, la faisant briller dans cette caverne obscure bien plus que les cristaux opaques qui les entouraient. Elle portait une étrange tenue ou robe blanche, un voile avec une queue, à moins que cela ne fasse partie de son corps? Loin d'être effrayée par cette apparence singulière, Dextra se mit à genoux et s'approcha d'elle en se traînant dans le bassin qui débordait légèrement. Saisit par une forte intuition, comme une pensée faite évidence, elle interpella l'inconnue d'un air hésitant.

                        « Est-ce que... Est-ce que c'est toi qui m'a appelé? »
                      vava
                      Yagleadra
                      groupe

                      Yagleadra

                      Dextra

                      Monstres et compagnie
                      Petit à petit, alors qu’elle se connectait de plus en plus avec le monstre, Yagleadra se perdait et finit ultimement par se calmer à son tour, ayant l’air amorphe alors que la chose qu’elle domptait elle aussi commençait à s’immobiliser, tout les deux figé alors que les veinules créées par les tentacules de Yag commençaient à courir le long du corps déformé, métalique.

                      De l’extérieur, Yag était devenue inerte, se tenant encore debout que par la puissance des tentacules qui s’accrochaient aux divers endroits du monstre. Voe, son IA, le remarqua mais au lieu d’y faire quelque chose, il sembla décider de se… détacher quelque peu se son hôte. Les plus observateurs pouvaient voir qu’un serpent commençait à immerger d’un de ses bras, prenant de plus en plus l’aspect d’un mille pattes , garder un contacte minimum avec l’ancienne chancelière, sentant bien que lui aussi allait être aspiré par l’inconnu qui infectait désormais Yagleadra mais il fallait quelqu’un ici pour maintenir la situation sous contrôle. Entre autre, il devait trouver une solution pour résorber cet étrange infection et cela se traduisait par les insectes qui avaient piqué la créature qui finirent par se poser dans les alentours et commençaient à digérer les informations cellulaire de ce qu’ils avaient récolté… Et en une fraction de seconde, les insectes en questions, qui avaient été créer pour analyser les composant biologiques de tout horizon, commençaient à se tordre de douleur visiblement, leur corps gonflant et se dégonflant dans des spasmes peu naturel et au bout de quelques secondes à peine, des étranges plaques métallique commençaient à les recouvrir ou même sortir complètement de leur corps. Silencieusement, l’IA observait avec curiosité le résultat de ses premiers tests.



                      Yagleadra ne semblait pas vivre la même expérience que la demoiselle qu’elle désirait sauver … Pour elle, elle reprit conscience dans un endroit certes sombre … Mais chaud … Vivant. Là où elle posait son regard, elle ne voyait que du tissu vivant, boyaux, mucus mouvant et rougeâtre, des muscles la tirant, la poussant, l’emmenant quelque part. Elle ignorait où elle était et ce qui se passait mais ce qu’elle ressentait était déroutant. Elle se sentait … « à sa place » et pourtant, dire ça devait s’accompagner d’un sentiment de plénitude, de comfort mais c’était tout l’inverse. Elle voulait se débattre et remonter la pente, percer la chair, faire tout ce qui était nécessaire pour sortir de ce cocon mais elle n’en avait plus la force. Elle n’en avait plus la force depuis bien longtemps.

                      Elle sentait que tout d’un coup, elle tombait et après un court moment, elle se fracassait sur le sol et fracassait était le mot juste. Son corps maigre et chétif ne supportait plus son poids, il était disloqué ici et là et ce n’est qu’après ce qu’elle ressentit comme des heures, des jours qu’elle réussit à se relever à nouveau … Seulement pour voir un soleil rouge dont les rayons peinaient à percer le voile de brume épais et étouffant qui l’entourait. Ce spectacle, elle le reconnaitrait entre mille. Le brouillard de sang qui recouvrait sa planète s’était tellement engravée dans son esprit que celui-ci, dans les moments de perdition, envahissait jusqu’à son être.

                      Elle voulait partir, elle voulait retourner à HOPE, elle cherchait quelqu’un, Oly, Voe, n’importe qui … Mais malgrè la panique qui étreignait son cœur, son corps demeura lent, meurtri, fragile … Même si sous ses pieds se dressaient ses propres démons : la maladie, l’infection, l’esprit de la planète même qui avait prit vie et qui semblait avoir une volonté propre désormais.

                      Dans la réalité, quelques secondes avaient du se passer mais dans l’esprit de Yag, elle revivait son pèlerinage, elle revivait les derniers milliers d’années qu’elle a du conquérir, seule, entourée de rien d’autre que des monstres qu’elle avait elle-même créée, des monstres qui étaient à l’époque ses proches, son peuple … Mais une seule chose ne lui semblait pas familière… Même lorsqu’elle avait oublié tout ça, cette chose lui semblait la plus étrange et semblait également ne « pas être à sa place »… Quelque chose qui ruisselait au sol. Un épais liquide noir qui même dans son monde détruit et infernal n’avait pas sa place. Finalement, après ce qui lui semblait être une éternité, Yagleadra se « perdit ». Une chose qui était assez rare pour le préciser car après une éternité sur sa planète, à voyager, il était justifier de dire qu’elle reconnaissait chaque parcelle de son ancien monde mais ici, elle ignorait tout de cette caverne où elle venait de pénétrer, ayant l’impression qu’elle avait suivit cette chose étrange sans avoir le moindre contrôle sur son corps … Finalement, elle découvrit une étrange fontaine d’où débordait ce liquide noir.

                      Un peu comme à l’époque où on l’avait retrouvé, Yagleadra semblait perdue face au spectacle d’une personne sortant de cette « eau » et s’approcher d’elle.  Perdue, épuisée, sur le point de se briser, comme si chaque instant était le dernier. Lorsque l’autre femme s’approcha et lui posa une question, la Tisseuse de Chair ne répondit pas tout de suite, observant simplement sa vis-à-vis … et finit par tomber à genoux à son tour alors qu’elle tendait les bras vers elle, au pied de la fontaine. Elle lui saisit délicatement un bras, une main, ses épaules, sa taille presque démesurée ici l’aidant à être à son niveau même au pied de la fontaine.

                      « E-Enfin … Quelqu’un … Je … pensais … ne plus revoir personne ... Jamais plus … »

                      Elle semblait ne pas avoir enregistrer la question et même si elle l’avait fait, elle ne se souviendrait même pas de ce qui s’était passé dans la réalité, ce qu’elle lui avait dit. Elle s’était à nouveau perdue pendant des millénaires ou des secondes dans l’enfer qui la suivait partout dans son subconscient. A se demander même si elle réagirait si on lui parlait d’HOPE. Tout ceci était la preuve que malgré qu’elle ait fait des progrès, il y avait des blessures qui ne s’étaient pas encore refermées.

                      « Je suis … tellement désolée ... Tout … est de ma faute … Je vous ais … tous faillit …»

                      La tisseuse ne s’attarda nullement sur la nature malsaine des lieux ou encore le liquide qui recouvrait pour ainsi dire Dextra … Un nom dont elle avait prit connaissance de par leur simple liaison, il semblerait. Elle se contentait de la tirer doucement à elle pour la prendre dans ses bras, redécouvrir enfin la douce sensation qu’était le contacte humain, qu’était la chaleur, la fin de la solitude qui l’avait rongé, encore et encore. Sanglotant, Yag souleva et tira fébrilement la rousse hors de la mélasse noir… Mais à son contacte, elle reprit aussi un peu pied avec la réalité. La tenir ainsi contre elle, leur esprit ou leur âme, la notion était vague, se touchant de manière si proche… Elle se rendait petit à petit compte qu’elle n’était pas sur sa planète et que Dextra ne faisait partit ni de ses souvenirs, ni de son monde. Cependant, elle ressentait aussi ce même sentiment de solitude chez elle … elle … le « sentait » …

                      « Ne … me quitte pas … Ensemble … Nous allons … nous en sortir … »

                      Sans savoir pourquoi ou comment, elle transporta Dextra loin de cette fontaine, ou en tout cas elle essayait, pas à pas, se retournant sans savoir si elle pouvait s’éloigner de ce maudit endroit qui ne lui inspirait plus confiance, même son enfer lui semblait … plus resplendissant. Elle continuait à lui chuchoter, en calmant son esprit troublé.

                      « Je ne veux plus … jamais être seule … T-Toi aussi … non ? … Alors vient avec moi… Je t’en prie … »

                      Elle ignorait au fond où elle était ou si tout ça était réel ou non … Mais elle semblait avoir la force de la tirer dans un endroit plus paisible, en endroit où elle n’aurait pas ce poids sur le cœur … Cette ombre qui l’avait tiré ici.
                      vava
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